Le succès surprise de "La Revanche d'une blonde", ayant même atteint aujourd'hui le statut de film culte chez certains, a forcément poussé les producteurs à lancer une suite, sortie deux ans après le précédent, soit en en 2003, et réalisée cette fois par Charles Herman-Wurmfeld. Et force est d'admettre que si le premier était sympathique et délivrait un message relativement féministe, malgré une fin contre-productive, cette suite est plutôt inutile ! Nous retrouvons cette fois Elle qui se met en tête de défendre le droit des animaux et va soumettre un projet de loi au Capitole. On retrouve donc exactement le même schéma narratif que le premier, la romance en moins, c'est-à-dire qu'une fois de plus, Elle débarque dans ses tenues roses bonbon dans un endroit austère avec des idées plein la tête mais se fait très vite recaler et moquer. Elle va alors reprendre le dessus avec l'aide de gentilles personnes et on retrouve également l'archétype du faux gentil et de la fausse méchante. De plus, le film pousse le côté féministe sous le tapis car si Elle parvient une fois de plus à proposer des choses que l'on n'attendrait pas de l'archétype de la blonde superficielle, elle n'y parvient, une fois de plus, que par ses connaissances en manucure, en mode, en coiffure etc. Elle ne sort finalement jamais vraiment de son monde de superficialité, s'en sert certes pour parvenir à ses fins, mais n'évolue jamais. C'est certes une blonde intelligente mais dont l’intelligence n'est jamais mise en profit de la connaissance des codes de loi ou du droit mais toujours au profit de discours un peu mielleux dont tout le monde semble tomber sous le charme. Malgré tout, tout n'est pas non plus à jeter, surtout pour ceux qui ont apprécié le premier opus ; on y retrouve en effet la même ambiance, la même énergie et le jeu de Reese Witherspoon est toujours aussi efficace ! "La Blonde contre-attaque" est donc une comédie assez oubliable et surtout une suite inutile.