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Alain D.
580 abonnés
3 273 critiques
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4,5
Publiée le 12 novembre 2015
Après Taxi Driver, After Hours, Hugo Cabret et Casino, encore une excellente réalisation de Martin Scorsese. Dès le début de ce thriller noir au suspense envoutant, le climat est malsain. Cet habile scénario est très progressif, nous délivrant une ambiance qui dégénère graduellement. Robert De Niro est stupéfiant, voire démoniaque, dans le rôle de cet ex tolard, tour à tour charmeur et violent ; Sa transformation autant physique que psychique est ahurissante dans ce personnage au coté mystique, qui finit complètement déjanté. Nick Nolte est lui aussi très crédible dans le rôle de l'avocat et père de famille. Le pitch : Max Cady a pris 14 ans pour le viol d'une jeune fille de 15 ans. Dès sa sortie de prison, il harcèle Sam Bowden l'avocat de son procès...
Un Scorsese particulièrement violent et sauvage, tant physiquement que moralement, ou le suspens nous maintient en haleine tout du long. De Niro a rarement été aussi fêle et inquiétant et la scène de naufrage final mériterait d’être à peu près aussi culte que le "are you talking to me ?" de Taxi Driver.
La version Scorsese repose toute entière sur le génie de l'interprétation de De Niro, qui en fait des caisses et rend son personnage diablement flippant, très éloigné de ce qu’en avait fait Robert Mitchum à l'époque. Pour le reste, c'est un hommage appuyé aux polars des années 50-60, jusque dans la musique, mais avec trop d'exagérations et de longueurs, le film peine à convaincre totalement de l'intérêt de sa démarche. Ce n'est pas le pire Scorsese loin s'en faut, mais on l'a connu plus inspiré et mémorable, avant comme après.
Les Nerfs à vif est un des films de Martin Scorsese qui a le plus divisé la critique. Beaucoup ont reproché à Scorsese de s'être renié et d'avoir livré une oeuvre de commande. Etrange car, même si le film est un projet de producteur (à la base se devait être son producteur, Steven Spielberg, qui devait également le réaliser) et qu'il est moins personnel que Les Affranchis, Scorsese a réussi à imposer assez fortement ses influences chrétiennes. Alors que la famille Bowden dans la version originale est trop parfaite pour être vraie; ici, elle est à diverses occasions sous le poids de la culpabilité et du péché. Ainsi, cette fois, Bowden n'est plus un témoin d'une agression de Cady mais l'avocat de Cady ayant dissimulé des éléments pouvant alléger la peine de son client. Il est donc coupable d'avoir menti par omission. Bowden a été également coupable du péché d'adultère par le passé, péché qu'il est prêt de renouveller avec une de ses collègues. La fille de la famille Bowden n'est plus, elle aussi, la jeune fille modèle de l'original mais une adolescente attirée par un autre péché : la sexualité. Ainsi, on découvre une famille, qui sous des apparences de la famille modèle, est loin d'être lisse. Max Cady est présenté ainsi sous les aspects d'un ange rédempteur qui est là pour expier les péchés. De Niro a d'ailleurs eu une brillante idée (même si elle ne plaisait pas au début à Scorsese) de couvrir son corps de tatouages religieux accentuant ce côté. Ce personnage justifie ainsi à plusieurs reprises ses actes par des références à la loi de Dieu. Il est même intéressant de constater que pendant la majorité des victimes de Cady (à l'exception du chien et de la femme de ménage) sont coupables de péchés ou d'être victime de la tentation. Ainsi, la femme rencontrée dans un bar et victime de la violence de Max Cady présente dans le film de Jack Lee Thompson est remplacée ici par la collègue de Bowden qui souhaite être la maitresse de celui-ci. De même, la séquence de la poursuite dans l'école est transformée en une scène de séduction entre Max Cady et Danielle Bowden, visiblement attirée par le mal et le péché de la sexualité. Cady n'est donc qu'un simple criminel désirant se venger mais une sorte d'envoyé de Dieu punissant ses victimes pour que celles-ci repartent à zéro et lavée de leurs péchés (Nick Nolte lavant ses mains dans la rivière à la fin en est l'illustration parfaite). On peut considérer cela comme étant une explication du côté indestructible du personnage interprété par De Niro, aspect que l'on peut voir comme étant un clin d'oeil aux différents serial killers type Michael Myers qui renaissent sans cesse de ses cendres. Ainsi, on se retrouve face à un excellent remake qui, en plus d'être un très efficace thriller (certes moins réaliste que l'original), se double d'une passionnante radioscopie d'une famille.
Initialement destinée à Steven Spielberg, c’est finalement à Martin Scorsese que reviendra la réalisation de ce remake. Malgré une mise en scène légèrement outrancière, «les Nerfs à Vif» est un thriller aussi efficace qu’angoissant. La tension constante durant tout le film est essentiellement due à la performance d’un Robert de Niro en grande forme, quoiqu’un poil dans l’excès. Il y incarne un ex-taulard particulièrement complexe et flippant, qui persécute son avocat d’alors ainsi que sa famille - interprétés respectivement par Nick Nolte, Jessica Lange et Juliette Lewis - en l’accusant d’avoir dissimulé des informations au moment de son procès qu’il lui aurait permis une réduction de peine. A signaler les participations, en forme de clins d’oeil, de Robert Mitchum, Grégory Peck et Martin Balsam, tous trois déjà présents dans la version originale de 1962.
Scorcese aime l'outrance mais ici trop c'est trop!! Tout est exagéré, du jeu des acteurs à cette scène de fin sur le bateau avec éclairs zébrant le ciel qui fait trop jugement dernier. Un film mineur dans la filmographie de ce génie du septième art.
Remake paroxystique du film de John Lee Thompson, Cape Fear de Martin Scorsese est un brillant film où prédominent le suspense et le charisme de Robert De Niro, qui crève une nouvelle fois l'écran dans un rôle taillé sur mesure. Sorte d'archange du mal, d'un diabolisme exacerbé, le personnage de Max Cady est complexe, attachant malgré son caractère démoniaque et machiavélique. Du reste, le personnage de Sam Bowden ( savamment interprété par Nick Nolte ) n'est pas tout blanc non plus dans la mesure où il n'a guère participé à la défense de son client. Cette histoire de vengeance est pour le moins efficace, et la musique de Bernard Herrmann y est pour beaucoup ( car elle est à mon sens mieux utilisée que dans le film d'origine ). Le générique de Saul Bass est magnifique et la mise en scène de Scorsese promet des instants de pure folie, et le film ne sombre jamais dans le manichéisme facile ( je pense à cette excellente scène où Juliette Lewis suce le pouce de Max Cady ) Seuls défauts majeurs ( mais c'est certainement un parti-pris ): la photographie criarde et l'hystérie qui émane des personnages dans certains passages ( surtout vers la fin ). Cape Fear de Scorsese demeure cependant nettement supérieur à l'original. A découvrir absolument...
Quelques bonnes scènes, mais beaucoup de surenchère dans ce film. De Niro surjoue à mort. Je l'ai rarement vu aussi médiocre. Ceci dit son rôle est tellement caricatural, ça aide pas. En fait tout est caricatural (y compris la musique) dans ce film qui se laisse voir mais finit par agacer. Et La scène interminable du bateau fait penser à un mauvais film d'horreur par moments...Bref, film tout juste moyen.
Quelle claque ! Scorsese est vraiment mon réalisateur préféré. La filmographie de ce grand du cinéma ne comporte décidemment aucune fausse note. Je m'attendais à un très bon film, au final ça dépasse mes attentes. De niro joue dans ce film l'un de ses rôles le plus stupéfiant et s'avère plus inquiétant et fêlé que jamais. On ne s'ennuie pas une seul seconde et le tout est prenant de bout en bout tant la gestion du suspense, la direction d'acteur et le scénario sont habilement menés. Au départ on ne s'attend pas à un film aussi mature et violent, même si on connaît la patte Scorsese, avec aussi et notamment sa fameuse thématique religieuse omniprésente dans le film qui ajoute au caractère mystique et au rôle habité que joue RDN. Le travail sur l'atmosphère est également remarquable, c'est tendu, électrique et de plus en plus oppressant jusqu'à un dénouement final haletant et mémorable. La bande-son parfaitement choisie renforce ce sentiment d'angoisse. Un coup de cœur de plus Martin !
La tension du début, s'évapore petit à petit, laissant place à une intrigue moins réfléchis où tous les détails, le récit, font penser à un pauvre téléfilm insipide. Et oui! Même Scorsese peut faire des mauvais films. On va dire que c'était une erreur de parcours...
Les Nerfs à Vif n'est sans doute pas le film de Scorsese le plus abouti scéaristiquement au vu de son énorme carrière, mais le film offre une histoire de vengeance rondement menée qui permet une confrontation mémorable entre Robert De Niro et Nick Nolte. Quant au personnage de De Niro, méchant intelligent, malgré son penchant épouvantable pour la violence et l'abus sexuel, il ne peut pas s'empêcher d'être ambigu, hypnotisant par son talent de manipulation, par sa culture étonnante et par le charisme inébranlable de Robert De Niro.
Beaucoup clameront que ce film n'est pas le meilleur Scorsese, ni un de ses plus marquants, et ils auront raison, toutefois il faut accorder plusieurs choses à ce thriller : il est relativement efficace, bien rythmé, la musique est marquante (je me disais bien d'ailleurs qu'il me disait quelque chose ce film ; en effet il a été parodié dans l'épisode des Simpson Lac terreur, un de mes épisodes préférés), les acteurs sont tous super, mention spéciale à De Niro qui est effrayant, et la mise en scène est efficace. Un thriller haletant, à voir.
Moyen quand on voit la filmographie des deux loustics principaux (De Niro et Scorsese). La composition de Max Cady sent le forcé et la tension s'évacue rapidement rien qu'à voir Nick Nolte et sa famille, à l'extrême limite du ridicule crétin. A éviter, même l'après midi sur la six, si on veut éviter de ternir l'image des deux loustics précédemment cités.
Un thriller d'angoisse particulièrement efficace avec tout ce qu'il faut de suspense et de coups de théâtre. Evidemment le film est outrancier (la couleur est annoncée dès la première scène) mais ça fait partie du spectacle. La direction d'acteurs est sans faute et nous offre un De Niro complètement halluciné. Certaines scènes sont particulièrement marquantes, notamment celle du contact entre De Niro et la jeune Danielle et le final sur le bateau. On notera les apparitions en guest-star des vétérans Robert Mitchum et Gregoy Peck, un très beau générique et la superbe musique de Bernard Herman (réorchestrée par Elmer Bernstein). Deux heures de très bon cinéma.
Scénario cousu de fil blanc, tout est prévisible, le "méchant" en l’occurrence De Niro, est, bien sûr, t indestructible, Juliette Lewis est d'une naïveté proche de l'age mental d'une fillette de 5 ans, les dialogues et les scènes" de sadismes" traînent en longueur à ne plus en finir, bref ce film est un véritable ennui