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cocolapinfr
70 abonnés
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3,0
Publiée le 22 janvier 2016
Film inégal sur les "dérives" de la télévision et son impact. Intéressant et spécifique à cette époque anticonformiste américaine, l'histoire s'encombre d'amourettes longues entre 2 personnages incompatibles représentant 2 visions de la télévision. Si les acteurs sont excellents, on regrette les longueurs ponctuées de quelques scènettes comiques où l'on voit les "illuminés" faire leur numéro pour attirer le plus de spectateurs. Intéressant si vous voulez découvrir cette époque où Robert Duvall avait encore des cheveux.
Sortie en 1976, un film qui est plus que jamais d'actualité. La loi de l'audience au détriment du contenu, la dématérialisation des relations humaines, le film montre tout cela de façon exemplaire. Dommage que le personnage interprétée par Faye Dunway soit si caricatural et que la fin soit aussi excessive, discréditant ainsi la charge déroulée tout au long du film.
Le film reste étonemment moderne et pertinent dans son propos et dans sa satire féroce du monde de la télévision, tant la réalité a depuis longtemps dépassée la fiction. Il montre le ctnisme, l'opportunisme, l'absence totale d'éthique et l'irresponsabilité des responsables de la chaine qui sont prêts, pour faire simplement plus d'audience, à balancer sur leur antenne les élucubrations d'un prédicateur illuminé. Le personnage passe donc son temps à cracher son fiel en prime-time avec la bénédiction de ses patrons, jusqu'à ce qu'aucours d'un de ses prêches, il ne s'en prenne à eux. Si ce personnage est plus ou moins proche de la folie, les autres, exception faite de William Holden, ne sont pas mieux lotis. La séquence où le propriétaire de la chaine monologue sur l'économie devant Peter Finch avec un air aussi illuminé que son interlocuteur va dans ce sens. La scène est d'ailleurs particulièrement bien vue lorsque le personnage prédit que les grandes puissances qui régiront bientôt le monde ne seront plus les nations mais des multinationales. Le casting est dans son ensemble impeccable. Loin de se contenter de prendre comme cible les médias, le film interpelle également le spectateur - et téléspectateur - en s'attaquant à son goût pour le sensationnalisme, sa versatilité et son influençabilité lorsque le public reprend bêtement en coeur un slogan publicitaire en guise d'acte de révolte.
Une brillante réflexion sur la télé. Sidney Lumet nous offre un film intelligent, réfléchi, sur un sujet qui semble encore plus d'actualité aujourd'hui. De plus, il a faconné des personnages ambigus qui correspondent parfaitement a l'intrigue. Les acteurs sont époustouflants, que ce soit Robert Duvall, Faye Dunaway, William Holden ou Peter Finch. Un grand film!
Sidney Lumet a 52 ans et plus de vingt films à son actif quand il entame en 1976 la réalisation de "Network, main basse sur la télévision". Réalisateur reconnu pour ses adaptations théâtrales au début de sa carrière, il a progressivement orienté sa filmographie vers des films à fort enjeux sociaux où il dénonce sans manichéisme ni idéologisme les dérives qui minent les grandes institutions de son pays. Ces thèmes de prédilection sont la justice et la police. Avec "Network" une de ses charges les plus violentes, il s'en prend au pouvoir exorbitant sur les consciences pris par la télévision depuis sa grande expansion dans les années 1950. "Network" avec son affrontement de deux générations autour de la déontologie de l'information est symptomatique de la montée en puissance des statistiques d'audience devenues le seul baromètre des jeunes loups (Robert Duvall, Faye Dunaway) bien décidés à prendre la place des anciens (Peter Finch, William Holden) encore accrochés à la valeur éducative de ce jeune média qu'ils assimilent à tort à un dérivé de la presse d'opinion. Diana Christensen (Faye Dunaway) sorte de junkie de l'audimat prenant ses orgasmes en énumérant les taux d'audience, incapable de mener une vie sentimentale engagée (sa relation avortée avec William Holden) est présentée par Lumet comme le symbole de cette dérive presque barbare spoiler: qui pousse une directrice des programmes sans scrupule à user de toutes les bassesses pour asservir les masses silencieuses au flot de programmes diffusé par le réseau qui l'emploie.
Les téléspectateurs se sont lassés des séries et des jeux lénifiants qu'on leur servait depuis deux décennies, ils sont déçus par la société de consommation, qu'à cela ne tienne ! Leur chaîne favorite leur servira du trash en direct avec du sang et des larmes tout chauds à l'antenne ! Quand Howard Beale (Peter Finch), vieux présentateur de journal jeté au placard se rebelle en menaçant de se suicider à l'antenne, le débat sur la préservation de l'intégrité mentale du bonhomme devenu saltimbanque, gladiateur au milieu de l'arène ou pire monstre de foire est vite tranché par les résultats d'audience repartis en flèche vers les sommets. Le filon sera cyniquement épuisé jusqu'à mort d'homme.
La charge au vitriol menée de main de maître par un Lumet enfiévré est comme toujours chez le réalisateur, servie par des acteurs à leur meilleur. Peter Finch, pantin désarticulé exposant ses tripes à un public en symbiose avec son désespoir récoltera un Oscar incontesté. William Holden dont la fin de carrière est tout bonnement magique (Deux hommes dans l'Ouest" de Blake Edwards en 1971, "Breezy" de Clint Eastwood en 1973 , "Fedora" de Billy Wilder en 1978) est confondant d'humanité et de désenchantement. Robert Duvall sec comme un coup de trique est fascinant de séduction. Faye Dunaway en virago proche de l'hystérie a elle aussi récolté un Oscar pour une prestation qui assoit définitivement son statut de grande actrice. Enfin, Ned Beatty lors d'une scène hypnotique confirme son rang de second rôle incontournable de cette décennie flamboyante du nouvel Hollywood qui doucement d’achève avec l’avènement de « Rocky » (Jhon G. Avildsen en 1976) qui sans crier gare en sonne le glas. Bertrand Tavernier et Bernard Coursodon ont fait la fine bouche à propos de "Network" dans leur ouvrage de référence "50 ans de cinéma américain", lui reprochant son aspect un peu trop théâtral et emphatique. Un jugement que magnanimement Bertrand Tavernier reconnaîtra très sévère lors de la rétrospective consacrée à Lumet en 2007 par la Cinémathèque Française. L'appauvrissement intellectuel du panorama télévisuel français a certainement convaincu le très avisé Bertrand Tavernier du caractère visionnaire de Lumet dont chacun des films porte en lui un peu du devenir de nos sociétés exagérément régies par le profit. On peut enfin se demander si un tel film aurait pu voir le jour en France et ceci à n'importe quelle époque. Aujourd’hui cela semble exclu.
Un film qui détruit la télévision, de manière old school.
La trame reprend les coulisses nauséabonds de la TV, et met en avant toutes ses immondices, tel que le profit, l'audience, la publicité, les actionnaires, bref la quantité au détriment de la qualité. Un autre thème pertinent est le pouvoir de la TV sur la masse, à quel point les nouvelles générations (termes repris du film) sont hypnotisées par cette dernière, et à quel point elle est devenu leur nouvelle religion, seule détentrice de vérité. Alors en soit, il n'y a rien d'innovant à dire ça. Néanmoins, le fait qu'en 1976 la TV se fasse déjà démonter est jubilatoire. Pour autant, malgré de vrai bonnes idées, la réalisation et la production vieillissantes rendent le tout difficile à regarder, et à écouter. C'est peut-être le seul tort que l'on peut reprocher au film, mais qui a grandement impacté mon ressenti.
Faye Dunnaway est vraiment convaincante dans son rôle de carriériste légèrement frigide sur les bords. Mais cela ne mérite pas pour autant les 4 étoiles que je m'apprête à accorder à ce film, ce qui me fait pencher la balance en ce sens c'est l'opiniâtreté de Lumet qui ose tout : les complots, les magouilles : l'envers du décor d'un monde qu'il connait bien et auquel il ose s'attaquer de face... Parfait ! Métro, boulot & Meurtre ... Cocktail Détonnant !
Je suis assez déçu de ce film qui s'annonçait foutrement bon. En fait je l'ai trouvé assez long et développant trop de personnages, des amourettes inutiles, bref des choses qui alourdissent le récit et qui empêche le film d'avancer plus vite et surtout de captiver son spectateur tout le long durant. Parce que le parallèle entre la magnifique Dunaway et la télé c'est une bonne idée, mais au bout d'un moment savoir si elle aime ou non ce type, je m'en cogne un peu beaucoup et je sors un peu du film. J'ai trouvé le film extrêmement ambitieux dans ses thèmes, dans leur traitement, mais finalement j'ai l'impression que ça aurait pu aller plus loin et allégeant une bonne partie du film. Idem l'histoire de la série sur les révolutionnaires, ça n'apporte pas grand chose, on a compris que Dunaway est prête à tout pour faire de l'audience, rajouter ces scènes n'était pas forcément utile. Après sur le fond le film est extrêmement critique avec la télévision, les enfants de la télé, etc, et ce n'est pas plus mal, mais j'avoue qu'à un moment j'en avais juste un peu marre et j'aurai aimé que le film raconte quelque chose plus concret en plus. C'est un film qui m'a lassé sur la durée malgré le casting et surtout Dunaway qui est magnifique, malgré le sujet qui m'intéresse beaucoup. Ce n'est certes pas un mauvais film mais en se recentrant, ça aurait pu être tellement mieux.
On n’a jamais été déçu par Sidney Lumet mais cette fois-ci, son discourt a pris un sacré coup de vieux, trente ans après, qu’en reste t-il de Network (1977) ? Pas grand chose, si ce n’est un drame passionnant (à première vue) mais qui en réalité, du haut de ses 120 minutes, a plutôt tendance à lasser le spectateur. Ce qui est plutôt désolant, car la trame de départ était intéressante, cette satire sur la télévision d’aujourd’hui où la course à l’audimat prédomine sur tout. Seulement la mise en scène ne s’est pas bonifiée avec le temps, contrairement à tous ses autres films, dommage ! Ceci dit, cela n’a pas empêché au film d’emporter quatre Oscars, dont celui du Meilleur Scénario.
Chef d’œuvre. Lumet était un visionnaire et dénonçait déjà les dérives de la télévision et de la société de consommation. Vision satirique et cynique du monde des médias. Les réalisateurs actuels devraient s'en inspirer. Lumet avait tellement de choses à dire, les dialogues sont époustouflants, et les acteurs incroyables de justesse.
Le monde des médias, la course a l'info, la chasse au scoop. Un film qui m'a ennuyé dès le début. Je n'aime pas du tout ce côté réaliste. Le sujet n'est pas très intéressant. Un homme viré de la télé annonce que par dépit qu'il va se suicider en direct. Cela fait réagir évidemment la chaîne mais certains décideurs aiment ce genre: "Je veux de la télé qui saigne, je veux de la contre-culture". C'est plutôt du côté des spectateurs que le bât blesse. Ils veulent de l'action, de la nouveauté. Bienvenue dans notre monde actuel.
Ce film est moins un divertissement qu'une dénonciation des mass-media où au profit de l'audience, les hommes sont sacrifiés. En bref, couper sa télévision, c'est en tuer les acteurs...
Lumet dénonce l'influence de la télévision sur la société. Satire intelligente magnifiquement écrite, brillamment mise en scène et excellemment interprétée, chaque acteur bénéficiant de très bonnes scènes avec des dialogues brillants.
Un film de Sidney Lumet c'est un peu comme un bon vin : il faut apprendre à le déguster pour l'apprécier à sa juste valeur. Network, critique grinçante du monde des médias, n'échappe pas à cette règle.