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Carlos Stins
80 abonnés
657 critiques
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2,5
Publiée le 4 mars 2017
Film très moyen avec un sujet pourtant passionnant mais qui se perd dans des intrigues secondaires sans intérêt. La réalisation et l'écriture sont très banales et gâchent un film qui contient pourtant de très belles séquences.
Ce fameux Network qui fit sensation en son temps et qui a plutôt bien vieilli ne m'a guère impressionné, je suis même déçu par ce film qui est loin d'être l'oeuvre cynique et dénonciatrice que j'espérais. La charge virulente du film de Lumet n'a pas réellement d'impacte à cause de sa mise en scène trop sobre mais c'est surtout l'histoire qui ne m'a pas du tout passionné. Lumet aurait du consacré Network uniquement sur le journaliste viré qui veut se suicider. Seule scène qui m'a vraiment plu dans le film celle ou tout le monde se met à crier de sa fenêtre.
Network est un bon film, même un petit bijou ; alors pourquoi cette note ? Et bien malheureusement le film a beaucoup vieilli, et il en est difficile de tenir la longueur. Toutefois les dialogues sont justes exceptionnelles et la réalisation un chef d'oeuvre. On ne décroche pas, justement, grâce à ces éléments, mais l'ennui est malgré tout présent à cause de cette atmosphère surannée. Bref, parfois un bon film tombe dans l'oubli sans que l'on puisse réellement expliquer pourquoi. Network est de cela. C'est injuste vis à vis de toute ses qualités, mais ce film ne pouvait survivre au temps, à son temps.
Après le marquant "Un après-midi de chien", Sidney Lumet enchaîne en 1976 avec "Network", une charge acerbe contre l’évolution de l’industrie télévisuelle. Le cinéaste met au fond en scène une querelle des anciens et des modernes. D’un côté les vétérans du métiers tels William Holding, adeptes d’un journalisme exigeant et de qualité et de l’autre la nouvelle garde incarnée par Faye Dunaway et Robert Duvall. Une nouvelle vision déshumanisée, concentrée sur les audiences et ce que l’on appellerait aujourd’hui le buzz. Il s’agit donc d’un long-métrage profondément visionnaire. "Network" est incontestablement l’un des sommets de Sidney Lumet.
On peut dire que ce film avait un coté visionnaire, tant aujourd'hui, 45 ans après sa sortie, sa critique reste d'actualité. L'apparition de la TV a profondément changé les vies mais sa qualité a été altéré au contact du "commerce" Course à l'audience, gout du spectaculaire, quête de notoriété, jugement à l'emporte pièce, médiocrité au nom du consensus. Un sujet en or pour Sydney Lumet qui a, tout au long de sa riche carrière, questionné les rouages des démocraties et la force des médias n'a cessé de s'accroitre, prenant un pouvoir incroyable et incontournable. Lumet n'oublie pas de critiquer également le public versatile et attiré par le spectacle. Le film a un coté un peu trop théatral par moment, notamment à travers son personnage principale, mais les acteurs son excellents, notamment William Holden charismatique en homme mesuré, et Faye Dunaway splendide en femme teigneuse et mu par le désir de réussite. Un film et une démonstration implacable sur la prise de pouvoir et le fonctionnement des médias.
"Network" est un film sacrément gonflé, mais il faut dire qu'on est en 1977, en plein cœur de l'époque bénie du Nouvel Hollywood. Et c'est peut-être plus intéressant de voir ce film aujourd'hui plutôt qu'à l'époque tant il apparaît comme visionnaire et nous renvoie à quantité de choses qui sont de notre quotidien. Très bien scénarisé, excellemment interprété (vu le casting c'est logique), ce que l'on peut craindre comme long et ennuyeux à la lecture du synopsis est au contraire très dynamique et passionnant. A voir.
À sa sortie, il y a plus de 40 ans, nous étions choqués par cette vision de la télévision américaine prête à tout et surtout au pire pour « faire péter l’audience ». Et ce film, comme souvent avec Lumet,n’était que prémonitoire ! Toutes en sont là, en France comme ailleurs. Sur cette histoire même pas exagérée, Sidney Lumet nous concocte un film intéressant de bout en bout, réalisé classiquement et interprété magistralement par les premiers rôles. Il cogne fort sur un monde qu’il connaît bien mais s’égare, et c’est dommage, dans des dérives sentimentales hors cadre. Plus appliqué dans la mise en scène et surtout plus concentré sur le monde professionnel, il y aurait gagné !
La charge de Lumet est implacable et prophétique sur l'inféodation des médias au profit immédiat. Dommage que la photographie et la mise en scène ne soient pas à la hauteur du propos. Le personnage de Dunaway est insupportable de par son inhumanité, c'est un portrait sans nuance. Sauf que, et c'est nouveau, la soif du pouvoir et du profit est incarné par une femme. Ambiance très daté années 70. TV vo mars 21
Howard Beale (Peter Finch) est depuis deux décennies le présentateur du JT sur la chaîne UBS. Mais ses audiences en baisse le condamnent, malgré le soutien et l’amitié du rédacteur en chef Max Schumacher (William Holden). Réagissant très mal à la nouvelle, Beale annonce en direct son licenciement et son intention de se suicider. La nouvelle fait bondir les audiences. Diana Christensen (Faye Dunaway), la directrice des programmes, flairant le bon filon, convainc Franck Hackett (Robert Duvall), le président de la chaîne, de confier à Beale une émission où le présentateur, de plus en plus fou, se lance dans des monologues enflammés plébiscités par le public. Mais le succès de son show ne dure pas…
"Network" est un film qui avait marqué son temps.
Il s’attaquait à l’époque à un sujet d’actualité : l’emprise débilitante de la télévision sur le public et les intrigues en sous-main des grands groupes pour en contrôler le contenu. Le temps a montré combien le sujet était important. Mais il en a aussi lentement banalisé l’urgence et modifié l’enjeu : la télévision n’est plus l’instrument de pouvoir monopolistique qu’il était dans les 70ies. Les chaînes se sont multipliées ; les pratiques se sont modifiées et diversifiées avec Internet. Les GAFAM sont devenus plus dangereux que la télé.
Le sujet a donc perdu de son actualité. Et le film a perdu de son intérêt. D’autant que, esthétiquement parlant, il a été tourné à la pire des époques de l’histoire du cinéma : les décors, les costumes, les coiffures, les maquillages, tout y est hideux, qui me rappelle les photos maronnasses de mon enfance en pattes d’eph et pulls en acrylique orange.
"Network" a remporté en son temps un immense succès public et critique.
Nommé dix fois aux Oscars, il en repart avec quatre statuettes, mais n’obtient ni celle du meilleur film (décerné à "Rocky"), ni celle du meilleur réalisateur (John G. Avildsen pour Rocky). En revanche, Peter Finch souffle à Sylvester Stallone la statuette qui lui était promise. Il était pourtant mort le mois d’avant, devenant le premier acteur à recevoir un Oscar à titre posthume (ce fut ensuite le cas du seul Heath Ledger en 2009). Faye Dunaway remporte l’Oscar de la meilleure actrice – après avoir échoué deux fois pour ses rôles dans "Bonnie et Clyde" et dans "Chinatown". Louise Schumacher est rentrée dans les annales pour avoir décroché l’Oscar du meilleur second rôle féminin avec l’apparition la plus courte (cinq minutes et deux secondes)
Tout démarre par un pétage de plomb d'un présentateur à l'antenne. Malgré les réprobations des directeurs d'antenne, ce dernier est parvenu à augmenter le taux d'audience, ce qui signifie d'avantage d'argent pour la chaîne. L'idée de départ est pas mal mais le déroulé est lent et aujourd'hui, le film est obsolète.
Ayant appris son licenciement imminent, un présentateur pète les plombs en direct, et va déclencher une cascade d'événements. Sidney Lumet nous livre ici un portrait au vitriol du monde de la télévision, qui parait pourtant tristement réaliste. Directeur arriviste, manipulations au sein de la chaîne, journalisme-spectacle, voyeurisme, partenariats entre des communistes radicaux et des avocats de la chaîne, populisme alors que les USA sont en crise : tout le monde en prend pour son grade ! Si la mise en scène est un peu trop sage (il y a tout de même quelques très bons passages), la qualité de "Network" vient d'une part d'un scénario pertinent, riche en monologues particulièrement bien écrits, et dont le propos n'est que plus vrai aujourd'hui. D'autre part, les acteurs y sont excellents : William Holden en vieux loup qui prend du recul, Faye Dunaway en productrice trop innovante, Robert Duvall en directeur égocentrique, et Peter Finch, complètement allumé en présentateur devant prédicateur. Du tout bon.
Probablement l'un des meilleurs film des années 70. Scénario excellent, message important et générationnel. A voir absolument au moins une fois dans sa vie.
Peinture au vitriol de la machine télévisuelle, tirant à boulets rouges sur ceux qui la font. Filmé par Sidney Lumet, le sujet est passionnant et le casting très bon. William Holden en premier lieu.
Un film très intelligent et etonnamnent très moderne encore en 2020 (le film Date quand même de 1976!). C'est aussi un des premiers films qui tire à boulet rouge sur la télévision. Peter Finch est extra en gourou fou qui prêche des discours contradictoires et le film montre bien que tout s'achète dans les médias même les consciences. Un peu long malgré tout mais chouette film quand même !