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Un visiteur
0,5
Publiée le 18 janvier 2017
Dénonciation de la télé-poubelle et de l'argent-roi, Network s'agite ou tente de s'agiter en vain comme un patient qui vient d'avaler toute la boîte de Lexomil : sa dénonciation et sa pseudo-satire de la dérive des médias, de l'esprit mercantiliste et de l'opportunisme sont bien molles. Ce film est une fumisterie politicarde à fausse tendance marxiste-léniniste avec quelques fleurs bleues d'anarchistes à la petite semaine. On a vraiment du mal à rester éveillé devant tout cela, les bavardages qui n'en finissent pas, la mise en scène à deux de tension...
Qu'est-ce que c'est que ce somnifère, Sydney ? j'ai cru que c'était Sydney Pollack à la réalisation tellement cette baudruche ne cesse de se dégonfler dans un très long pschiiit pontifiant avant enfin d'agoniser sur le générique. Mais si ce n'est pas toi, c'est donc ton "frère", Sydney Lumet ! Les Américains ont toujours été en avance sur nous dans l'abrutissement des masses : Network en est la plus parfaite démonstration.
On baille tellement qu'on en vient à détester les excellents acteurs, y compris Faye qui était encore bien et bonne. Le pauvre Sydney Lumet doit souffrir de narcolepsie pour faire des films pareils.
C'est presque 40 ans après la naissance de la télévision aux États-Unis que le cinéma commence à voir la croissance exponentielle de ce média comme une réelle et menaçante concurrente.
C'est donc avec logique que Lumet met en scène des agents de la télévision complètement immoraux, opportunistes, divisés entre "anciens" et "modernes", des fous et des criminels, face à un public ahuri au comportement grégaire. Bien que la critique d'un média en pleine dérive vers le sensationnalisme soit ici pertinente, le film ne va pas assez en profondeur dans son analyse.
De fait, la pseudo-critique de Lumet apparait comme n'étant rien d'autre que de faire du bruit, de taper un peu que la TV afin de rehausser le cinéma en comparaison relative à la télévision.
Là où il aurait pu être pertinent, c'est justement d'être en accord avec les vrais critiques de la télévision de son temps en montrant que, dans le média de la télévision, ce n'est pas seulement ce qui est montré qui est néfaste à la société, mais la forme du média lui-même.
En réalité, la recherche du sensationnel est endogène à la télévision, mise dans un système capitaliste. C'est dommage que le film de Lumet survole le côté économique sans pour autant pousser plus loin la critique.
Au final, la pseudo-critique Network semble n'être qu'un dérivatif. En ne proposant qu'une analyse superficielle de la télévision, et ne s'attaquant pas aux causes, Lumet brouille les pistes: il apporte désinformation et discours vide. Exactement comme la télé qu'il "critique".
Avec "Network" Sidney Lumet nous livre un film intéressant, mais qui malheureusement déçoit un peu. En effet, il nous livre une critique sur le monde de la télévision, et sur le pouvoir qu'il exerce, c'est souvent cynique et bien fait. Mais le film s'éparpille trop sur des personnages inintéressants ou certaines scènes ou action du film parfois inutile. C'est bête parce que le fond du film est vraiment bien fait, tout comme le personnage de Faye Dunaway qui représente les dérives de ce monde qui nous est présenté. Elle incarne un personnage déshumanisé et ultra capitaliste (mais à quoi sert la romance dans le film entre elle et William Holden). La mise en scène est assez classique et la fin est réussie, mais on reste quand même sur notre faim. De plus on aurait pu espérer que ça dénonce encore plus ce monde sauvage, que ça aurait pu aller plus loin. Le casting est excellent et les acteurs sont à la hauteur de leur réputation. Mais il reste néanmoins un bon film, peut être un tout petit peu trop long à cause des éléments évoqués, mais dans l'ensemble plutôt bien fait et intelligent.
Un film mené tambour battant dénonçant la course effrénée à l'audience où tous les moyens sont bons, l'argent roi, le pouvoir des actionnaires et décrivant de manière très réalistes les luttes de pouvoir intestines au sein de la rédaction, les carrières fulgurantes et le désamour professionnel qui peut également arriver très rapidement... Le tout en 1977, un film visionnaire et toujours de sinistre actualité !
Cette satire ultra pompeuse de la télé qu'est Network croule sous le poids des ans et la lourdeur de ses dialogues. Le scénario manque de cohérence et d'une trame forte malgré quelques points intéressants. Certains axes s'avèrent complètement inintéressants à l'image de l'histoire d'amour entre Max et Diana. La réalisation sans saveur et peu dynamique accentue le côté mou du film.
Sans être le pamphlet que j'imaginais, Network, est tout de même un film terriblement intéressant sur les dérives de la télévision ainsi que sur l'importance (néfaste) de cette dernière dans nos vies. Une œuvre qui 40 ans après et malgré quelques longueurs, frappe par son propos encore très actuel.
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3,0
Publiée le 29 novembre 2011
Après l'èblouissant "Dog Day Afternoon", Sidney Lumet nous revient avec "Network", une fèroce satire des moeurs d'un petit monde règi par les indices d'ècoute et la publicitè! Un film bavard mais passionnant où on n'y cause beaucoup et partout que ce soit en plateau, en règi ou dans les bureaux! C'est là, la part de Paddy Chayefsky, scènariste adepte du haut dèbit et versant exubèrant de "Network". il fallait bien la sobriètè lègendaire de la mise en scène de Lumet pour contrebalancer tout ça! "Network", c'est avant tout du caviar pour les comèdiens avec trois Oscars au niveau de l'interprètation! A commencer par le remarquable Peter Finch qui rèussit à gommer son accent australien pour incarner un prèsentateur vedette licenciè parce que sa côte de popularitè a baissè! L'acteur mourra peu après d'une crise cardiaque recevant un Oscar posthume du meilleur acteur! Meilleure actrice, Faye Dunaway, redoutable en directrice des programmes sans scrupules dans un rôle à l'opposè de ce qu'elle joua habituellement et meilleure actrice dans un second rôle, Beatrice Straight, qui joue l'èpouse dèlaissèe avec une très brève performance puisqu'elle ne joue que cinq minutes dans le film! On n'oubliera pas de citer l’excellent William Holden, dont le personnage est sans aucun doute le plus èmouvant entre tous! Un bon Lumet...
On retrouve de nombreuses choses d'actualité qui nous font comprendre combien le pouvoir de la télévision et des médias en général est fort et grisant. A quel point il pousse les gens vers la mégalomanie dangereuse pour tous? Mais il y a également certains aspects totalement dépassé et parfois ridicules 40 ans après. Oh la la il a dit "conneries" à la télé en direct, il faut couper la retransmission. Il y a d'autres petites choses dans le genre. Donc on est en permanence ballotté entre le discours qui reste d'actualité et les remarques totalement désuettes. Cependant, le jeu est d'exception, tout comme la réalisation et ces deux points sauvent largement la mise. Network reste un film passionnant et diaboliquement d'actualité, même si les médias se sont un peu diversifiés ces dernières années. Petit plus, des acteurs débutants qui deviendront grands jouent de petits rôles, amusant.
Chronique d'un cynisme glaçant et qui peut être transposé quelle que soit l'époque. Par contre, ça devient lassant dans le 2ème tiers et le film souffre des défauts des films des années 70 : ça hurle fort et trop souvent.
Le problème de Network est que la caricature et la critique qu’il peut faire de la télévision et des médias paraissent tellement dépassées par tout ce qui s’est réellement passé depuis que même avec de vrais qualités cinématographiques le film ne m’a pas intéressé. Il n’y a que l’excellente partition de Faye Dunaway en Working Girl des médias qui sorte de l’ordinaire, en le voyant aujourd’hui j’ai eu l’impression qu’elle tenait le film à bout de bras, le rôle de William Holden en vieux pionnier de la télé dépassé par ce qu’elle est devenue n’est pas mal non plus. Je reverrais avec plaisir certains Sidney Lumet je ne pense pas que je m’attarde un jour à nouveau sur celui ci.
Difficile de ne pas voir ce film avec en arrière-pensée toutes les dérives de notre télévision actuelle, lesquelles semblent y être toutes en germe. Avec des interprétations aussi folles que magistrales (notamment Faye Dunaway et Peter Finch), Network impose un regard terriblement cynique sur l'info-spectacle et le pouvoir des médias de masse. La barque est souvent un peu trop chargée, l'allègement du scénario de certains éléments dispensables aurait gardé au film un punch qu'il a tendance à perdre sur la longueur, à trop vouloir faire feu de tout bois. La démonstration demeure, malgré les années et le style 70's, impressionnante.
Un thriller médiatique sous couvert d'indice d'écoute et de gros sous emmagasinés par CBS. Sidney Lumet démontre encore une fois tout son génie en décrivant sans compromis les fresques d'une société américaine malade et gangrénée par l'argent, dogme déraisonné et ogre insatiable de bénéfice quelque soit le prix à payer. Un casting superbe, et des dialogues rarement aussi intenses dans le Septième Art !
Si la matière première de ce long-métrage, réalisé en 1976 par Sidney Lumet, laisse augurer d’un grand moment, il faut admettre que l’on s’embourbe assez rapidement. En abordant une multitude de thèmes (le pouvoir des médias, la manipulation du public, la dictature de l’argent, l’arrivisme professionnel, la corruption politique, etc.), le scénario finit par nous assommer. En cela, les nombreux bavardages, même s’ils sont souvent éloquents voire envoutants (les discours de Peter Finch en prédicateur fou) deviennent soporifiques. Ajoutons à cela une histoire d’amour improbable (entre Faye Dunaway Oscar de la meilleure actrice et William Holden) qui n’apporte aucun intérêt supplémentaire au film. Bref, une œuvre dénonciatrice mais ennuyeuse.
le scénario est prévisible, il y a trop de sérieux et de blabla dans le film pour une comédie et les moments qui sont censés être drôle sont assez médiocres, sans parler du fait que les 3 4 du film sont faits de disputes insupportables.
Rarement un réalisateur aura décortiqué et désacralisé la télévision avec une telle vigueur et un cynisme aussi exacerbé. Sydney Lumet tire à boulets rouges sur le monde du petit écran en dénonçant les dérives qui lui sont inhérentes mais bien plus encore. Parmi les personnages à l'égo le plus surdimensionné, on appréciera un présentateur prêchant devant des millions de téléspectateurs puisqu'il se prend pour un dieu et une responsable de chaîne (Faye Dunaway excelle dans un de ses plus grands rôles) manipulatrice et sans scrupules vouant un culte immodéré à sa carrière et à l'audimat. Hormis, à ma connaissance, la scène finale, tout ce que dénonçait Lumet en 1976 s'est produit et sans que cela ne choque plus personne désormais! Même cette chaîne privée étasunienne qui soutient bec et ongle des émissions éthiquement condamnables pour autant qu'elles réalisent de bonnes audiences mais les supprime sans préavis lorsque le public les délaisse. Tiens, tiens, ça me rappelle la politique de la première chaîne privée française avec, dans les années 90, les programmes de reality show bien trash ou d'une certaine animatrice jeunesse, critiquée avec véhémence par quantité de parents et forcée de partir précipitamment à la retraite... Dialogues enlevés et subtils. Passionnant et visionnaire!