Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Un visiteur
5,0
Publiée le 24 avril 2008
Prodigieux !!! Ce film n’a pas pris une ride, la société qu’il dépeint n’est pas très différente de celle que nous connaissons avec la soumission des médias à la logique de la rentabilité au détriment de la qualité, mais aussi au public qui loin d’être docile exige de la merde. L’abrutissement des spectateurs devant la médiocrité des programmes est ici galvanisé par une double révolution, d’une part le concept d’une série basé sur des vidéos tournés par un groupe terroriste en action, carrément commandités par la chaîne pour satisfaire l’appétit pour le sensationnel et le fait divers morbide des spectateurs, et d’autre part un journal télévisé détourné de sa mission d’information pour mettre un scène les élucubrations d’un prophète à moitié cinglé, qui tout en dénonçant le système, finit par oublier que son émission y participe en vendant à ses spectateurs la « cosmologie corporatiste » d’un dirigeant mégalomane. On est d’abord sceptique sur l’embryon l’histoire d’amour et qui vient se greffer là-dessus avant de comprendre qu’il s’agit d’une sorte de personnification de la télévision, un feuilleton prévisible sans âme. Le film est servi par des acteurs brillants, et des répliques qui tapent dans le mille à chaque fois jusqu’au final effrayant où toutes les intrigues se rejoignent dans une attaque en règle d’un système perverti.
Sydney Lumet nous avait déjà montrer son génie dans : "Douze hommes en colère" et "Un après-midi de chien" et à travers "Network" on remarque qu'il continue d'oeuvrer la justice des hommes en mettant autant à l’honneur des bandits débutants, des policiers intègres, des psychiatres enquêteurs etc... Cette oeuvre est une très bonne critique plutôt cynique de la société sur le pouvoir et le monde de la télévision. sur le commerce qu'elle génère, où tout doit se réduire à des chiffres, à des taux d'audience, au détriment de l'humain. Les acteurs sont excellents. Mention spéciale à Faye Dunaway dont le personnage interprété est fascinant.
Comme disait ce journaliste-chroniqueur du début du siècle, s’il ne faut « accepter que les louanges » dans la vie en général si l’on veut accepter toute grâce; on se retrouve toujours dans les ( bons ) classiques, et il est certain que la teneur très actuel de l’histoire de ce pauvre animateur télé jonglant avec ces médias autour capables de faire & défaire la vie de tant de gens à leur gré et à l’insu de tous n’a pas pris une ride .
Un an après Dog Day Afternoon où Sidney Lumet émet une vive critique sur, entre autres, l’exposition médiatique, le réalisateur Américain décide de replonger dans l’univers impitoyable des médias à travers son film Network remportant au passage 4 Oscars dont celui du meilleur acteur pour Peter Finch et également celui de la meilleure actrice pour Faye Dunaway.
« I’m going to blow my brains out, right on this program, a week from today. » Ce sont par ces mots qu’Howard Beale, licencié de son poste d’animateur, annonce son suicide en direct à la télévision. Une nouvelle à l’effet d’une bombe pour le microcosme médiatique. Sidney Lumet dépeint admirablement la télévision telle où l’Homme a réussi à l’élevé : cruelle et éphémère. Fournissant une diatribe singulière sur la contre-culture qu’offre la sphère médiatique, le réalisateur, de par sa mise en scène efficace et des acteurs auréolés par des prestations magnifiques, montre du doigt la folie humaine à la course à l’audimat, à l’audience, au péril de tout ce qu’il doit normalement exister chez l’être humain. Plus le film passe, plus le décor devient lugubre à l’image des protagonistes sombrant petit à petit dans la folie. Peut-être un tantinet explicite où on regrettera les tirades qui guident trop le spectateur, Network ne souffre pour autant d’aucune baisse de rythme et offre au spectateur une belle leçon de cinéma.
Au final Network est un film vrai, juste, montrant l’emprise effroyable des médias sur les Hommes et son environnement. Peut-être un peu trop explicite, Network est néanmoins un film criant de vérité sur la télévision-spectacle d’aujourd’hui et tout l’honneur doit être donné à Sidney Lumet, véritable visionnaire en son temps…
Culte de la personnalité et course à l'audience. Vers quelles tendances sombrent les médias ? Beaucoup de contenus télévisuels sont, encore aujourd’hui, consommés non pour ce qu'ils disent, mais pour les personnes qui y figurent, ou les bouffonneries auxquelles elles s'adonnent.
Paddy Chayefsky pousse peut-être un peu loin les curseurs de sa satire, mais il éveille les consciences sur les dérives, déjà en marche, des médias qui n'ont qu'une envie : nous maintenir le plus longtemps devant leur programme.
Néanmoins, Chayefsky occulte l'omniprésence des publicités, et la pression des classes dominantes sur le contenu éditorial. Difficile de produire un contenu anti-capitaliste, par exemple, lorsque celui-ci est diffusé sur une chaîne détenue par un milliardaire…
Dommage aussi que le film s'encombre d'une amourette inutile.
Les plus grandes limites sont celles de notre esprit, et comme tout le monde sait si de nos jours 2 ou 3 trusts règnent sur les médias publiques et privés ou par incidence sur la mentalité de la ménagère moyenne -qui d'ailleurs les entretient, pouvant de fait faire ou défaire n'importe quelle réputation, du moins superficielle, voilà une intéressante fiction sur les jeux de pouvoirs et ses luttes intestines ou quand les plus cyniques gagnent tandis que les plus talentueux doivent seulement subir. Encore davantage actuel avec l'arrivée de l'informatique.
Superbe réflexion sur le pouvoir et la médiatisation de l'information, "Network", tourné il y a 30 ans, s'est révélé prophétique. Mise en scène solide de Sydney Lumet, casting parfait où chaque acteur principal trouve là un de ses meilleurs rôles, scénario d'une grane richesse, le film est à juste titre devenu un classique du cinéma américain.
Un film satirique comme on n'en fait plus, qui démolit pendant 2h le monde de la télé. Le ton est volontiers cynique, et le film ne cesse de marquer des points avec ses attaques fines et pleines de sous entendus su l'univers télévisuel. Tout y passe : les journaux soi disant d'information, en réalité des spots sensationnalistes volontiers racoleurs, les séries basées sur des scénarios produits à la chaîne avec émotions standardisées ou encore les magazines politiques qui sont davantage des sortes de séries B prévisibles. Le film a l'immense mérite de ne jamais se départir de son sérieux tout en commentant les situations les plus ubuesques auxquelles mène la soif de l'audimat. L'indice d'écoute devient l'alpha et l'oméga de l'information. Plusieurs discours,d'une éloquence et d'une profondeur impressionnantes (et incroyables dans un film), ponctuent le long métrage pour mieux fustiger la collusion entre politiques, médias et milieux financiers, le sensationnalisme froid et inhumain des salles de rédaction, et l'influence délétère qu'exerce le petit écran sur les masses qui ne voient et ne croient qu'à travers lui. Un bijou à regarder er reregarder.
De la programatrice avide d'audience au prophète manipulé, du quinquagénaire adultère au revolutionnaire médiatisé, du ministre avare au directeur dépassé....y a pas à dire: tout le monde s'en prend plein la gueule! Sydney Lumet n'as pas chomé on rit jaune à pleine dents blanches. C'est grinçant et fascinant à la fois. Les discours prophétiques restent tous des moments de cinema unique ou le conditionnement televisuelle et l'amoindrissement de la capacité humaine vous éclate en plein visage. Un demantellement formidable du fonctionnement de ses grosses chaines avec toutes leurs folies et un résumé des plus juste et des plus amère sur l'etre humain et son avenir...c'est un grand film!
Sous forme de pensum bavard, Sidney Lumet caricature le monde de la télévision. Si le fond est juste et plutôt intéressant, il est également complexe et lourd. Les dialogues sont écrits avec justesses, mais écœurant sur la longueur, tant ils s'encombrent de détails inutiles et de jargon professionnel. La réalisation elle-même est sans grand intérêt et molle, voir sans inspiration. Un Lumet moyen.
Jeux de pouvoirs, puissance du discours, jeu d'acteur impeccable : voilà ce qui fait la reputation de Lumet. Ce film réuni tous ces topoi, un vrai plaisir Visionnaire en plus de cela.
Intéressante satire du milieu de la télévision, "Network" vaut surtout pour la performance de ses acteurs, Peter Finch en tête. S'il fallait faire des reproches, on pourrait lui reprocher de manquer un petit peu de rythme, mais ce n'est en l’occurrence pas rédhibitoire.
Ce film d'époque est un portrait cynique du monde de la télévision américaine esclave de l'actionnariat et de l'audimat. Il y a de bonnes mais aussi de mauvaises idées scénaristiques, on a du mal à croire par exemple à la soudaine folie du pauvre présentateur Howard Beal ( Peter Finch) qui se fait manipuler par sa chaine, et que dire de cette Histoire d'amour improbable et tout aussi inattendue entre Faye Dunaway ( ayant un rôle caricatural et surjouant couramment ) et William Holden. Ces deux gros points noirs desservent complétement le long-métrage et c'est bien dommage...
Film visionnaire de Lumet sur un scénario lumineux de Paddy Chayefsky : la décérébration des masses devant la tv (commerciale), la main "basse" de cette nuée d'arrivistes sur le phénomène média, les conglomérats chapeautant le tout pour les dividendes de la pub en rapport à l'indice d'écoute.
C'est encore aujourd'hui...
Admirablement interprété et fort bien écrit, il manque un peu de souffle à la mise en scène, peut-être, mais le résultat est sidérant.
Un film qui a très mal vieilli. Normal, tant le monde de la communication a changé. La mise en scène didactique n'aidant pas face à cette dure épreuve du temps.