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JFDD
2 abonnés
108 critiques
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2,5
Publiée le 4 septembre 2012
Sous forme de pensum bavard, Sidney Lumet caricature le monde de la télévision. Si le fond est juste et plutôt intéressant, il est également complexe et lourd. Les dialogues sont écrits avec justesses, mais écœurant sur la longueur, tant ils s'encombrent de détails inutiles et de jargon professionnel. La réalisation elle-même est sans grand intérêt et molle, voir sans inspiration. Un Lumet moyen.
Lumet était un visionnaire. Chef d'œuvre dans les années 70, Network est aujourd'hui un bijou, un choc frontal avec notre réalité et la facilité avec laquelle il la décrivait 40 ans plus tôt. Prophétique.
Network , drame puissant de Sidney Lumet nous présente les coulisses des grandes chaînes télévisuelles et leur petit monde cynique et déshumanisé avec en arrière plan la société américaine qui a totalement perdu ses illusions suite à la catastrophe du Viêt-Nam et le scandale du Watergate entre autres . Les grandes chaînes sont ouvertement comparées à des racoleuses prêtes à tout pour rameuter un maximum d'audimat . Sidney Lumet ne s'arrête pas qu'à une critique acerbe de la télévision et s'attaque également avec force au système capitaliste dans son ensemble , symbolisé en partie par la très talentueuse Faye Dunaway (Peter Finch fait également une prestation impressonante en prophète du petit écran). Ce drame intelligent est à voir absolument car il est encore tout à fait d'actualité.
Network de Sidney Lumet, est un film intelligent, bien fait, bien interprété, avec d'excellents dialogues. Cette descente aux enfers sous forme de course à l'audimat est d'une grande férocité et son propos est toujours 30 ans après d'une actualité pressante. Cela n'empêche pas de rigoler à certains moments ni d'avoir plaisir à voir un film d'une aussi bonne qualité.
Mon dieu ! Comment un film de 1976 qui traite de la perversité de la télévision peut-il être toujours aussi pertinent aujourd'hui ? Ce drame, proche de la dystopie (je suis sûr que vous savez ce que ça veut dire), est d'une puissance rarement atteinte par des films du même genre. Pourtant, vu son âge, le film n'aurait pu survivre que grâce à l'impressionnant jeu des acteurs, mais Sidney Lumet (le réalisateur) et Paddy Chayefsky (le scénariste) ont décidé d'y aller à fond, jusqu'à donner une fin particulièrement noir et quitte à exagérer un peu. En Parlant des acteurs, on ne peut être que patois face à de telle performances: Peter Finch crève l'écran dans son rôle de présentateur qui tombe dans une sorte de folie proche de l'hystérie, hystérie atteinte lors de ses shows; William Holden réussit à interpréter un personnage qui tente de garder son humanité du mieux qu'il peut malgré ce qu'il traverse; Faye Dunaway est géniale d'immondice, aussi cynique que démagogue, tout comme son collègue joué par Robert Duvall. Même Ned Beatty et Beatrice Straignt méritent leurs nominations (récompensée pour Straight) alors qu'il n'apparaissent que dans une seule scène chacun. Le premier déborde de perversité (dans le vrai sens du terme) et de mégalomanie, tandis que la deuxième est d'une justesse incroyable face à la situation. Bien sur, il y a d'autres personnages mais ils ne sont pas spécialement mis en avant. Ce que je veut dire, c'est que ce film, à la fois drôle, sombre et tragique, mérite sa place auprès des plus grands films de l'histoire,. Figure sur la liste des 500 meilleurs films de tout les temps d'Empire (publié en 2008) et le Top 100 des meilleurs films américains de l'American Film Institute.
Quand Network sortit en France en 1977, le spectateur découvrit avec stupéfaction les coulisses de la télévision américaine, terrifiante Gorgone inféodée à l'indice d'écoute, aux annonceurs publicitaires, se vautrant dans la démagogie la plus éhontée, toujours en quête de sensationnel, jetant à pleines pelletées de la poudre aux yeux. En sortant de la salle, le même spectateur, tout remué par ce constat percutant, pouvait se consoler en se disant qu'un océan le séparait de de ce monstre sans âme qu'était l'étrange lucarne américaine. Trois décennies plus tard, dire que Network était un film visionnaire serait bien en deça de la vérité, d'autant que notre télévision nationale s'est américanisée : dictature de l'audimat, cascades de spots publicitaires, chaînes privées, jeux stupides, strass et paillettes...L'Amérique vue par ses réalisateurs les plus grinçants fait peur à voir; quand elle est charcutée sans anesthésie par un cinéaste comme Sidney Lumet ça fait carrément mal (Un Après-midi de Chien, Serpico, 12 Hommes en colère...) Celui-ci a connu et vécu "l'âge d'or" du direct et assisté à la mercantilisation du petit écran, à son emprise par des conglomérats et au développement de l'information-spectacle. Network est la réponse à ces phénomènes : un film aux outrances calculées, mêlant brillament polémique et nostalgie, réalisme et envolées lyriques, politique-fiction et faits-divers.
Le film, par sa critique acerbe des médias, s'impose comme un film visionnaire grâce à la pertinence des idées. Seulement, ce film a aujourd'hui vieilli et sa critique est peu subtil et le film a tendance à être répétitif.
C'est un superbe film sur le pouvoir des médias...On crée un show et on perd le contrôle...Alors on passé au suivant. Les acteurs sont bon et l'histoire tient la route.
Un pamphlet virulent, visionnaire contre un nouveau Dieu: l'Argent, érigé en maître d'un système médiatique ultra-libérale et capitaliste. Le côté théâtrale est l'un des meilleurs atouts mais aussi le principal défaut du film.
Une fiction de cinéma, qui tire à vue sur sa plus grande rivale, la Télévision. Dés la première scène le ton est donné, Howard Beale, journaliste en manque d'audience, envisage le fait de se suicider à l'antenne. "Une audience de 50 minimum" lui répond son ami. Nous allons assister à un film sans concession d'un cynisme rare - se dit on. "Network" ne nous déçoit pas, en tout cas pas totalement. Bien que le rythme général soit assez lent, la peinture dressée du monde de la télé ainsi que de l'ultralibéralisme, qui y règne est remarquable. La fin spoiler: est une réussite (le héros, qui meurt, ça a de la gueule !) . En une phrase : Un film original et subversif à ne pas rater !
Sidney Lumet était résolument visionnaire. Sublimée par une mise en scène impeccable et un sens du dialogue éprouvé, la télévision qu'il stigmatise renvoie inexorablement à celle d'aujourd'hui. Une télévision gouvernée par l'audimat et le sensationnel qui se duplique à elle-même. La tirade en prime time du présentateur vedette est symptomatique du pouvoir redoutable du petit écran, dont provient "la seule vérité de toute une génération". Une force insidieuse et abrutissante qui soustrait tout jugement critique. De ce point de vue, Network est parfaitement incontournable.
Premier media intrusif, bien avant les smartphones, la television, dû à la psychologie immuable du sujet humain qu'elle touche, aura eu le mérite d'éclairer quelques visionnaires sur les dérives téléologiques du média et leurs conséquences.
L'intérêt apparait surtout lorsqu'on met en relief l'oeuvre par rapport à son contexte, 40 ans auparavant.
C'est pas pour rien qu'il va bientôt y avoir un remake.<br/><br/> Ce film ne peut pas être plus d'actualité. Il en est même quasi prophétique tant ce que l'on y voit est d'actualité (alors qu'il a 30 ans !!).<br/><br/> Il décrit une société de consommation complètement pourrie par les différentes corporations et aggrégats de compagnies multinationales. Une société où ne sommes plus que des objets ayant pour seul rôle de suivre religieusement les codes dictés par la télévision sans même nous en rendre compte.<br/><br/> Le film montre aussi une facette des puissants lobby qui dirigent ce monde. Les personnes qui tirent les ficelles ne sont pas forcément celles que l'on croit et les enjeux nous dépassent. Ainsi il y a une référence à la puissance économique saoudienne qui est là encore d'actualité (voir Fahrenheit 9/11 pour s'en convaincre). <br/><br/> Bref, ce film culte nous amène à réfléchir sur notre condition et sur notre société moderne. Il est à voir absolument !!!