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Val_Cancun
53 abonnés
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3,5
Publiée le 21 juin 2015
Si "Network" a quelque peu vieilli dans sa forme, à l'image de cette émission fictive invraisemblable qui bat des records d'audience, son propos reste en revanche plus que jamais d'actualité, et s'avère même prémonitoire à certains égards. Dès 1976, Sydney Lumet a parfaitement cerné l'évolution présente et à venir du medium télévisuel, incarné par le personnage de Faye Dunaway, sorte d'allégorie personnifiée de la petite lucarne. Cette "enfant de la télé" la comprend d'autant mieux qu'elle a grandi avec elle, contrairement à la génération précédente, celle de William Holden, formée à la radio et à la presse écrite, et qui conserve un certain recul, et donc une forme d'authenticité et d'intégrité. Peter Finch représente lui aussi cette génération, mais lui n'a pas su garder sa lucidité, et il se trouve également aliéné par le petit écran, à l'issue d'années de carrière soumises aux contraintes d'audimat. Quant à Robert Duvall, il incarne une autre facette de cet univers, tout aussi corrompue, celle du producteur carriériste à la solde de son actionnaire. On l'aura compris, "Network" est un véritable réquisitoire à charge de la télévision, bénéficiant d'une mise en scène théâtrale mais diablement efficace, quelque peu affaibli par sa dimension caricaturale et par quelques longueurs. En tout état de cause une belle réussite de Sydney Lumet, qui vient compléter avantageusement son panel de films sur les institutions américaines : "12 angry men", "Serpico", "Power"...
Sidney Lumet signe encore une fois un film éblouissant. Cette fois, il nous décrit avec une simplicité absolue l'univers impitoyable de la télévision; dans lequel on vend tous nos principes pour quelques points d’Audimat. A l'heure où le monde se virtualise, ce film est plus que jamais d’actualité.
Chef d'œuvre prémonitoire sur la force de la télé réalité, le règne de la finance libérale et la fin de l'éthique au profit du roi dollar. Même la crise de la cinquantaine y est parfaitement rendue. Scénario brillant, dialogues superbes et performances d'acteurs au top. Splendide et toujours d'actualité.
Un film édifiant sur la force de la télévision et sa transformation en une machine à divertir déshumanisée, au service d’intérêt spéciaux et prête à tout pour conquérir des parts d'audience. Si l'image et la mise en scène ont beaucoup vieilli le message n'a pas pris une ride... "I'm as mad as hell and I'm not going to take this anymore !"
Une plongée terrifiante dans les coulisses de la télévision américaine, le film a beau daté de 1977, il n’a pas pris une ride, bien au contraire, avec l’avènement de la télé réalité, on peu même y voir une œuvre prophétique. Le monde de la TV y est représenté comme inféodé aux indices d’écoute et aux recettes publicitaires, faisant la part belle à la démagogie et au sensationnalisme au dépend de toute morale et de toute éthique, gommant même la part d’humanité des protagonistes. Seul bouée de sauvetage dans cet océan d’immondice, le personnage de William Holden, incarnant une Amérique humaine et juste mais hélas hors jeux. Le personnage de Faye Dunaway est à rapprocher de celui de Eva Mendes dans « live ! ». Un film essentiel pour comprendre la télévision et la société contemporaine.
Voilà un film, qui dénonce de manière active la télévision, et ses programmes pourris cherchant a abrutir la masse sous prétexte de vouloir la divertir. Une critique donc de la télévision, des têtes pensantes incarnées par la production, mais aussi les têtes soumises et heureuses dépeintes a travers le peuple. Ce qui compte le plus dans la vie et au monde, c’est l’audience. Il faut faire la meilleure audience, et pour atteindre cela tous les moyens sont bons, pourquoi ne pas annoncer un suicide en direct ?! Ce qui fait l’essence même que ce film n’ai pas vieilli, c’est que malgré ses, presque, 32 ans, le film est toujours d’actualité. Une idée qui d’ailleurs a été reprise l’année dernière avec «Live!» de Bill Guttentag avec Eva Mendes. Un thème qui m’a toujours passionné.
Ce sommet de l’art de la contestation artistique est sans conteste la plus belle dénonciation de la télévision. Celle-ci est présentée comme une incessante recherche lucrative d'audience pour laquelle les producteurs du petit écran nous soumettent quotidiennement en nous gavant de programmes dont le but avoué est de nous abrutir afin de nous empêcher de réfléchir sur notre situation de dépendance. Sidney Lumet va encore plus loin que dans « Un après-midi de chien » où les médias étaient déjà présentés comme une source de détournement de la réalité, puisqu’il plonge cette fois au sein même des coulisses de la programmation de la chaine CBS où des opportunistes sans scrupules utilisent la contre-culture et le scandale comme de banales marchandises sources de rentabilité. Les personnages sont effrayants de véracité (leurs interprètes obtiendront en tout Trois oscars) et les dialogues atteignent un niveau de subversion hallucinante (le scénariste aussi a eu droit à son oscar).
Ce film est un chef d'oeuvre. Si vous êtes un peu curieux au sujet des phénomènes de société, de la mondialisation, de la dérugulaltion des marchés financiers, de la corporatocracie et de écarts de richesse chaque année plus grands (67 personnes détiennent autant que la moitié de la population mondiale la plus pauvre.. recherchez les articles du Monde) ce film est littéralement prophétique. Il faut absolument le voir en anglais. La scène "I want you to get mad" restera à jamais comme l'une des plus belles tirades de l'histoire du cinéma.
Network peut se vanter d'avoir d'excellents acteurs, en premier lieu Faye Dunaway (Peter Finch est très bon, mais de là à lui décerner l'oscar du meilleur acteur alors qu'il y a Stallone pour Rocky et De Niro pour Taxi Driver en face... Je suis pas sûr quoi), une bonne réalisation, et surtout un scénario très dense avec un propos riche.... Et c'est aussi son problème : le scénario tente de développer trop de personnages à mon goût, on s'y perd et on ne s'attache pas forcément à ceux-ci, ce qui fait que par moments j'étais moins intéressé par l'histoire. Ça reste un bon film, mais je m'attendais à mieux.
Le film devrait être distribué à grande échelle. Obligatoire à l'école. Diffusé au moins une fois par an sur chaque chaîne et à heure de grande audience ! Le film n'est pas très bon mais rien que pour la performance de Peter Finch et le DISCOURT du métrage, il FAUT le voir !
Un film passant le monde de la télévision au vitriol. Dés la première scène, le ton est donné. Dans un bar, Howard Beale, présentateur du journal télévisé viré pour cause de baisse d'audiences, annonce à son ami et collègue Max Schumacher qu'il va se suicider en direct. Ce à quoi l'autre répond qu'il ferait péter l'audimat, et que l'on pourrait en tirer un concept d'émission : « le suicide de la semaine ». Même si les personnages sont visiblement alcoolisés, il est clair qu'ils ne plaisantent qu'à moitié. C'est alors que commence une plongée dans l'univers de la télévision, ou une bande de requins sans scrupules sont prêts à tout pour obtenir de bonnes audiences. Et le personnage qui en est le plus représentatif est celui de la directrice des programmes Diana Christensen, interprétée par la formidable Faye Dunaway. Sans vie privée, sans sentiments, littéralement obsédée par son travail (elle en parle même en plein acte sexuel), elle ne peut même pas prétendre vivre dans la réalité, ayant grandie en regardant la télévision et ne pouvant concevoir sa vie comme autre chose qu'un scénario digne d'une fiction télé. Ne refusant aucune faute de goût et plongeant tête baissée dans un voyeurisme malsain, elle inventera l'émission « L'Heure de Mao Tsé-Tung » ou l'on diffuse de vraies images terroristes ensuite adaptées en fiction. Finançant un groupe extrémiste pour obtenir ses images, la recherche du sensationnel prévaut sur les idées politiques que peuvent véhiculer se genre d'images. De même, Diana et les dirigeants de la chaîne n'auront aucun scrupules à utiliser Howard Beale (brillant Peter Finch) comme un pantin jusqu'à le mener à la folie. Alors qu'il faisait ses adieux aux téléspectateurs, partant dans une diatribe fustigeant le mensonge dans toutes ses formes, l'audimat fit un bon spectaculaire et Howard, revenu en odeur de sainteté auprès de la direction, sera dès lors suivit comme une sorte de prophète par le public. Son journal TV n'aura dès lors plus rien à voir avec de l'information, devenant un véritable show médiatique avec oracles et diseuses de bonnes aventures en vedettes. Mais tout à une fin car le public finira évidemment par se lasser d'Howard et de ses idées noires qu'il prêche à tout bout de champ. spoiler: La fin, terrible, verra Howard tué en direct (sur ordre de la direction), la caméra faisant un gros plan sur son cadavre avec en voix-off « C'était l'histoire d'Howard Beale, le 1er homme tué parce que son audimat était médiocre ». Glaçant.
Toujours aussi indispensable, "Network" n'a pas pris une ride. Plus que jamais, La TV continue de vendre du "temps disponible de cerveau" et la domination des multinationales sur la politique et l'économie continue de remettre en question la notion même de démocratie. A la vigueur du propos, Lumet ajoute le portrait d'un individu moderne perdant peu à peu son identité. Pour tous les personnages du film, la frontière du moi se brouille : le modèle d'un individu économique formaté par et pour la média-société a définitivement pris le dessus. Le jeu de dupe ne profite a personne mais qui peut y résister ? Le constat est terrible, mais Lumet ne joue jamais le donneur de leçon et fait de cette entreprise de démolition une satire bouffonne et revigorante.
Sidney Lumet s'attaque ici au monde de la télévision (après la justice, l'armée, ...). Regard très acide et intelligent, des dialogues souvent hallucinants. Un casting impressionnant, un film sans pitié mais tellement juste.
Prodigieux !!! Ce film n’a pas pris une ride, la société qu’il dépeint n’est pas très différente de celle que nous connaissons avec la soumission des médias à la logique de la rentabilité au détriment de la qualité, mais aussi au public qui loin d’être docile exige de la merde. L’abrutissement des spectateurs devant la médiocrité des programmes est ici galvanisé par une double révolution, d’une part le concept d’une série basé sur des vidéos tournés par un groupe terroriste en action, carrément commandités par la chaîne pour satisfaire l’appétit pour le sensationnel et le fait divers morbide des spectateurs, et d’autre part un journal télévisé détourné de sa mission d’information pour mettre un scène les élucubrations d’un prophète à moitié cinglé, qui tout en dénonçant le système, finit par oublier que son émission y participe en vendant à ses spectateurs la « cosmologie corporatiste » d’un dirigeant mégalomane. On est d’abord sceptique sur l’embryon l’histoire d’amour et qui vient se greffer là-dessus avant de comprendre qu’il s’agit d’une sorte de personnification de la télévision, un feuilleton prévisible sans âme. Le film est servi par des acteurs brillants, et des répliques qui tapent dans le mille à chaque fois jusqu’au final effrayant où toutes les intrigues se rejoignent dans une attaque en règle d’un système perverti.
"Network" m'a frappé par sa vision acerbe de la société et des médias. Le film explore brillamment la manière dont l'audience et le spectacle prennent le pas sur l'humain, à travers des personnages comme Howard Beale, dont la folie devient un produit consommable. L’écriture est brillante, avec des dialogues percutants et des performances exceptionnelles, notamment de Peter Finch et Faye Dunaway. Lumet parvient à une critique féroce de la déshumanisation par les médias, anticipant des problématiques toujours actuelles : la quête insatiable d'audience et l'exploitation de l'émotion comme marchandise.