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    Affreux, sales et méchants
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 699 abonnés 12 420 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 2 juillet 2024
    Ettore Scola se permet tout dans l'irrèvèrencieux, "Brutti, Sporchi e Cattivi" (1976), en bousculant les règles de la comèdie italienne! Qui d'autre que le cinèaste de "Dramma della gelosia" (1970) pouvait mettre en lumière la misère des taudis dans un bidonville crasseux de la banlieue romaine avec autant d’aisance ? Emir Kusturica, peut-être...Et encore! Les gens auxquels Scola s'intèresse sont ceux que le cinèma italien aime tant : pauvres, ouvriers, marginaux sans gloire dont la sociètè ne sait que faire! Ici, les protagonistes tentent de chercher du travail mais prient le bon Dieu pour ne surtout pas en trouver! Tyrannique et ivrogne, Nino Manfredi manifeste un intèrêt particulier pour la luxure dans un rôle à la mesure de son immense talent! Grand classique du cinèma italien, ces « affreux, sales et mèchants » sont bien ancrès dans leur temps! Un portrait impitoyable de la race humaine avec une rasade de sèquences drôles et macabres dont celle des macaronis empoisonnès! Prix de la mise en scène au Festival de Cannes 1976 ô combien mèritè...
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 2 octobre 2012
    A travers cette belle brochette de tarés, Scola nous livre un excellent portrait du prolétariat italien, où tous les sujets sont abordés : L'avarice, le sexe, les rancoeurs familiales, l'infidélité, l'inceste, la délinquance... Pour une fois, les pauvres ne sont pas irréprochables, et c'est en partie pour ça que ce film est un vrai bijou. Nino Manfredi est parfait dans le rôle du patriarche/tyran, mais faut avouer que tous les personnages sont excellents dans leurs rôles respectifs... Même en cherchant, j'ai été incapable de trouver le moindre défaut à ce film, ce qui est normal pour un chef d'oeuvre.
    scorsesejunior54
    scorsesejunior54

    151 abonnés 694 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 29 septembre 2006
    Assez réussi. Je viens de découvrir hier ce film et il m'a bien plu. Tout d'abord, la séquence ouvrant l'oeuvre est absolument remarquable : en musique, sans coupures, et en nous présentant un à un les différents personnages, totalement "brutti, sporchi e cattivi" ! Le titre résume parfaitement bien le type d'humour auquel on doit s'attendre, à savoir noir, cynique et inscrit dans la tragédie sociale afin de l'alléger. Le monde est moche et beaucoup de cinéastes nous l'on fait savoir. Mais jamais de cette manière là, jamais avec du recul et du dixième degré. On nous montre la vie sordide dans les bidonvilles tout en nous faisant rire. Plutôt incroyable quand même ! Manfredi a l'allure d'un très grand dans son rôle de patriarche ignoble et sans foi ni loi. Il est d'une inventivité perverse que j'aurais rarement pu imaginer, et choque tout en amusant. Certaines scènes sont vraiment hilarantes sans être pitoyables. Et puis, c'est très difficile à exprimer mais j'ai ressenti une sorte de jubilation lors des plans montrant la famille entière, totalement détestable mais attachante. Aucun ne donne l'impression d'être humain mais leurs comportements sont (en partie) justifiés à cause de leurs situations à vomir ; et on les méprise car c'est ammoral et horrible. Ce double registre sur lequel joue le film est passionnant et donne de l'intérêt suppémentaire à quelque chose d'à la fois personnel et populaire qui ne manquait pourtant pas de piment. Très bien joué et filmé, emmené par une musique parfaite, "Brutti, sporchi e cattivi" n'est surtout pas à laisser de côté et doit se voir ne serait-ce que pour tout le politiquement incorrect qu'il comporte.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 26 août 2017
    "Affreux, sales et méchants" décrit la vie quotidienne d’une famille italienne vivant dans un bidonville de la périphérie de Rome au début des années 1970. Le patriarche Giacinto Mazzatella, borgne et colérique, quelque part entre le King Lear de Shakespeare et l’Harpagon de Molière, règne en maître sur un taudis interlope. Son unique préoccupation est de mettre en sûreté un magot d’un million de lires reçu en indemnités, que convoitent sa femme, ses nombreux enfants et sa belle-famille.

    Reprenant certains des codes du néo-réalisme italien de l’après-guerre, comme l’utilisation de comédiens non-professionnels et des séquences presque documentaires, le réalisateur Ettore Scola propose une comédie sociale acerbe et dérangeante. Cependant, nous sommes très éloignés ici d’un réalisme social lénifiant, moral ou misérabiliste. La famille pauvre est dépeinte avec justesse, avec ses travers mais aussi ses quelques moments de grâce. Le ton oscille ainsi entre scènes osées très proches du cinéma trash américain des années 70, à l’exemple du "Pink Flamingos" de John Waters, avec un langage cru, des personnages haut en couleur, des saillies explicites, et un feint détachement face aux actes les plus loufoques ; et certains moments plus poétiques, principalement dans les séquences qui s’intéressent aux enfants du film.

    La galerie de portraits mise en scène est presque inhérente aux comédies italiennes de cette époque, portée par des acteurs aux binettes impossibles, les « affreux, sales et méchants » : le père au visage défiguré par la chaux, interprété de manière magistrale par Nino Manfredi, au sommet de son art, confinant au génie burlesque d’un Buster Keaton ; la grand-mère qui débloque à pleins tubes ; les fils, voleur qui rapine, travesti qui tapine, chanteur lyrique qui procrastine ; les filles ou belles-filles qui mènent la baraque tout en servant parfois, bon gré, mal gré, de réceptacles aux désirs animaux des hommes de la famille. Tout le quartier de Monte Ciocci est au diapason, entre le vendeur ambulant, la playmate du bidonville, l’immigrée Africaine mais bien « Romaine », la sorcière… Seuls les enfants, encore innocents pour peu de temps, sont brossés avec tendresse, dont le parangon est une figure de jeune fille aux bottes jaunes, véritable Samaritaine du quartier, qui ouvre et ferme le film.

    Hormis la remarquable prestation de Nino Manfredi, il convient de mettre en valeur la musique entêtante de Armando Trovajoli et certaines prouesses techniques d’Ettore Scola, comme le plan séquence d’ouverture dans le taudis des Mazzatella, une séquence onirique très fellinienne, des zooms justes et tendres sans être mielleux, et une foule de détails dans les plans qui n’a rien à envier à Jacques Tati et permet de revoir le film plusieurs fois.

    À condition d’être quelque peu familiarisé avec le côté un peu foutraque des comédies italiennes des années 70 et leur loufoquerie constante, qui rebutent parfois certains spectateurs, il s’agit donc d’un très bon film, efficace et même touchant, parcouru de répliques culte et de séquences mémorables.
    Akamaru
    Akamaru

    3 090 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 mai 2013
    Une comédie acerbe,féroce,virulente qui était plus que culottée pour l'époque. Ettore Scola faisait un constat social sans concessions des habitants vivant dans les bidonvilles de Rome avec une épaisse couche de grotesque et de burlesque propre aux films de Pasolini(qui devait préfacer le film). Il n'en oublie pas pour autant la souche néonaturaliste,en montrant les conditions de vie très précaires de cette famille vivant dans l'insalubrité et la proximité,ce qui expliquerait presque leur comportement de voleurs et d'opportunistes. Scola détourne toutes les caricatures à sa disposition:la prostituée blasée,la mama hargneuse,la mémé qui ne quiite pas les yeux de la télé,le beauf fan de la Roma,..Tous velléitaires,mais aucun ne se donne les moyens de faire mieux. En tête de file,le fabuleux Nino Manfredi en patriarche borgne,rapace,obsédé,alcoolique et spécialiste de l'humiliation. Des tonnes d'images restent en mémoire,comme la famille entière sur le toit d'un car ou la mise à sac du taudis par le père,avec parfois un soupçon de mélancolie qui se fait jour. Le ton est très original et fait de "Affreux,sales et méchants"(1976) un sommet tardif de la comédie à l'italienne.
    landofshit0
    landofshit0

    274 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2013
    Comme l'indique le titre du film,ils sont affreux,sales et méchants Scola brosse un portrait au vitriole des habitants des bidons ville de Rome. Cette comédie italienne au ton acide est franchement drôle. Nino Manfredi et parfait en père de famille nombreuse, croyant que tout ses enfants ne veulent qu'une chose le voler du peu qu'il possède. La famille est une parfaite façon d'aborder différents caractère et ainsi de créer de nombreux situations absurde et grotesque. L'une des meilleurs productions de Scola.
    Pauline G.
    Pauline G.

    37 abonnés 561 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 février 2020
    Plongée sans masque dans les profondeurs des déviances les plus crasses, Affreux, sales et méchants va chercher les origines du mal là où il se trouve, dans la banalité du quotidien. Ettore Scola met en forme ici une poésie du réel dans ce qu'elle a de plus brut. Point de lyrisme ici, les doigts sont sales, la sueur rance, le viol banalisé, le meurtre normal. Le vrai retourne le cœur, révulse, repousse. Le dégoût est de mise et pleinement assumé par une réalisation d'une finesse incroyable.
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    325 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 1 avril 2013
    Un bijou d'humour noir qui n'a pas pris une ride. Le film a beau dater de 76, il est toujours aussi provocateur. On est entre "le temps des gitan" et un sketch de groland.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 9 août 2009
    Vous voulez une (petite) leçon de mise en scène? Allez voir ce film si vous le pouvez. Sinon, il est toujours disponible en DVD. Ca fait du bien, dans cette torpeur estivale, entre des films d'animation, des films d'animation, des tacherons et des films d'animation, de (re)découvrir ce qui faisait le cinéma d'autrefois, quand ces réalisateurs pouvaient dépeindre une certaine réalité, en leur donnant un brin de folie si ordinaire. Ce film a un petit quelque chose d'intemporel, par ses personnages, ses situations et la pauvreté des bidonvilles de Rome dans les années 60, que l'on pourrait aisément transposer aujourd'hui dans notre amer béton actuel. Plus le temps passe, plus ce cinéma manque. Alors affreux, sales et méchants nous rappelle qu'il fut un temps où les réalisateurs avaient quelque chose à dire et savaient le montrer. Cette liberté de ton, nous ne le voyons plus trop. Ce coté irrévérencieux non plus. Et c'est un peu dommage, dans ce cinéma en 3D où les images de synthèse foisonnent sans fond derrière.
    streptocock
    streptocock

    46 abonnés 214 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 21 novembre 2008
    Brutti, Sporchi e Cattivi est la preuve indéniable que les Italiens sont bien les maîtres dans l'art de se moquer d'eux-mêmes. Cette plaisante faculté de l'esprit a permis aux années 1960, en parallèle de l'émergence ou de la confirmation du talent de grands cinéastes tels que Fellini, Antonioni, Rosi, Visconti ou Pasolini, de voir arriver sur les écrans une série de comédies formant le mouvement de la grande comédie italienne grâce entre autres à Monicelli ou Risi. Quelques années plus tard, Ettore Scola à son tour enfantera des comédies féroces dont Affreux, sales et méchants est un exemple parlant. En effet, en dépeignant avec un réalisme déconcertant les moeurs plutôt dissolues de cette famille vivant dans un bidonville, Scola parvient, eu travers d'un sujet hautement politique à procurer quelques fous rires bien sentis, un rire jaune car il masque aussi bien la pauvreté révoltante dans laquelle cette famille vit, mais aussi le peu de sens moral dont ils font preuve. Car Scola ne fait rien pour la rendre sympathique, cette petite tribu. Dominée par un patriarche acariâtre, aigri, paranoïaque et très porté sur la chose (Nino Manfredi est vraiment bluffant), toute cette famille va chercher tout au long du film à lui dérober sa fortune. Et tous les moyens semblent bons : entre un fils (pas si) travesti (que ça), un autre qui tente de lui extorquer de l'argent pas les bons sentiments, une belle-fille nymphomane modèle pour magazines masculins et bien d'autres encore, la galerie de portaits est on ne peut moins élogieuse. Rarement une comédie se sera permise d'être aussi subversive et immorale, et c'est jubilatoire. On ne s'ennuie pas une seconde et on se plaît à se dire qu'on a de la chance de ne pas les connaître. Résultat : une comédie acerbe, satirique et engagée enlevée et très drôle. Très réussi.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 janvier 2016
    Ce qui frappe en premier lieu, en revoyant ce film, c'est son côté politiquement incorrect, cette audace outrancière propre aux comédies italiennes des années 1970. Toujours désireux d'offrir un autre regard sur la société italienne, Ettore Scola plonge dans le monde miséreux des bidonvilles de banlieue (ici à Rome). Une plongée sans concession, sans filtre. On est loin des représentations clichés de la pauvreté, qu'elles soient idéalisées (ah... la dignité des pauvres), condescendantes ou tout empreintes d'un pathos mélodramatique. Le film porte bien son titre. Les personnages sont effectivement affreux, sales, méchants. Et le scénario y va gaiement en matière de vulgarité, de violence, de bêtise crasse, de sexualité débridée. Alors, qu'y a-t-il derrière ce grand spectacle de beauferie trash ? D'abord la critique du phénomène d'exclusion sociale qui mène à cette marginalité bordélique et immonde. Ensuite la mise en lumière des laissés pour compte de la société, d'une réalité que l'on ne souhaite pas voir, mais qui coexiste avec d'autres réalités plus reluisantes. La vue sur la basilique Saint-Pierre, au loin, est bien ironique. Mais il semble y avoir aussi, derrière le burlesque vachard et l'humour noir d'Ettore Scola, un constat désespéré face à la capacité de ces communautés pauvres à cultiver en vase clos le même bouillon de bas instincts, à reproduire les mêmes cercles vicieux, à s'autoreproduire... Le dernier plan sur la jeune fille enceinte est ainsi déprimant. Cela dit, c'est bien la truculence qui imprègne l'essentiel du film. Une truculence savamment mise en scène. Le début est génial : plan-séquence de nuit, dans un taudis, entre les corps enchevêtrés des membres d'une même famille, toutes générations confondues, jusqu'au patriarche qui sort un fusil de son lit ! La suite donne à voir, de façon chorale, toutes sortes de personnages interprétés par des acteurs non professionnels pour la plupart, issus eux-mêmes de bidonvilles. Mention spéciale à la grand-mère qui apprend l'anglais devant sa télé. Ça braille, ça jouit, ça cogne tous azimuts. Avec un point d'orgue : le fameux banquet vengeur, filmé comme un règlement de comptes de western. Alors bien sûr, ce film féroce et naturellement peu ragoûtant ne plaira pas à toutes les sensibilités, mais il reste assez extraordinaire dans l'histoire du cinéma, comme tableau social et comme tableau familial. "La famille, c'est comme les bottes. Plus c'est serré, plus ça fait mal !"
    stebbins
    stebbins

    501 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 juin 2007
    Un grand film à l'ironie mordante...C'est la première fois que je vois un film d'Ettore Scola, et je ne suis pas déçu. Nino Manfredi joue impeccablement son rôle de père de famille odieux, sorte d'Harpagon sans scrupules qui possède un magot important, convoité par le reste de la petite tribu. Un jour, les différents personnages tentent de l'empoisonner...Mais le bougre est coriace ! Après une scène d'ouverture hilarante, on assiste à la description des bidonvilles du sud de Rome, un portrait décapant de cette vie misérable . Il est intéressant de voir que le cinéaste italien n'a pas cherché à embellir hypocritement le prolétariat, il le montre tel qui est réellement ( c'est à dire affreux sale et méchant ). Le film devait à la base s'ouvrir sur une préface de Pier Paolo Pasolini, mort quelques temps auparavant. Ettore Scola s'affirme comme étant un grand réalisateur ( il me tarde de découvrir Nous nous sommes tant Aimés ou encore Le Bal...). Si vous souhaitez passez un agréable moment, regardez ce film qui n'a pas son pareil pour dépeindre la médiocrité et la mesquinerie du genre humain. Très drôle.
    Plume231
    Plume231

    3 882 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 30 septembre 2013
    La première chose que l'on puisse dire à propos de cette comédie satirique hyper-féroce, qui a pour le coup plus le goût de la mort aux rats que celui du vitriol, c'est qu'il porte "superbement" son titre...
    Ettore Scola, qui est à un milliard de kilomètres de la tendresse de "Nous nous sommes tant aimés" réalisé deux ans plus tôt, ne se permet pas la moindre parcelle de sentimentalisme ou d'optimiste dans le portrait des membres d'une famille que l'on voudrait avoir pour rien au monde. Ils sont tous affreux, sales et méchants ; il n'y en a pas un qui rattrape les autres, on les méprise tous (sauf à un moment pour le personnage de Manfredi, et on se demande bien pourquoi !!!).
    Bien sûr c'est aussi la vision d'une Société véritablement gangrenée par la pourriture, responsable en partie de cette situation et ne faisant que l'amplifier par sa sacro-sainte Société de consommation.
    La BO ironiquement joyeuse est excellente ; les comédiens, dominés par un magistral Nino Manfredi en vieille carne de patriarche tyrannique et gerbant, sont tous brillants.
    Un film absolument répugnant, si on m'avait dit un jour que j'aurais utilisé ce mot pour faire un compliment..., et un point de non-retour qu'on ne pourrait certainement pas refaire aujourd'hui (politiquement correct oblige !!!).
    Sergio-Leone
    Sergio-Leone

    181 abonnés 1 096 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 3 novembre 2010
    La famille Groseille en dix fois plus trash ! Un OVNI comme on en voit peu dans un esprit entre "Bernie" et "les démons de Jésus". Après on aime ou on n'aime pas, personnellement j'ai trouvé des passages vulgaires sans vraiment être drôles, mais il faut avouer que certains passages sont énormes tout en étant très osés. Une belle (ou plutôt une très laide) palette de personnages crasseux, ignobles et méchants mais au final assez drôles. Mise en scène assez plate en revanche dans un décor unique (mais quel décor! Beau n'est pas vraiment le terme...), une mise en scène avec plus de folie comme un Kusturica par exemple aurait peut-être pu donner un film encore plus fou et plus drôle. Peut-être est-ce un choix pour rester dans un esprit de film social ?
    Julien D
    Julien D

    1 196 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 octobre 2010
    Aux antipodes des cartes postales romaines et des valeurs traditionnelles catholiques omniprésentes en Italie, cette peinture de la misère humaine nous fait atteindre un haut sommet de l’humour noir. Avec son idée de mêler un humour corrosif à son conte familial, Ettore Scola transforme en effet cette excellente comédie en un bijou d'originalité. Tous les personnages y sont des caricatures grossières des habitants des bidonvilles, un milieu qui ne fut jusque là jamais observé par un réalisateur d’un point de vue aussi provocateur. L’ensemble des vices propres à la nature humaine sont ici traité avec un cynisme jouissif que l’on suppose inspiré des films de Pasolini. Ce chef d’œuvre d’incorrection et de vulgarité fera naitre chez le spectateur un rire jaune paradoxalement accompagné d’un sentiment de pitié devant cette image insalubre que la mise scène, légitimement récompensée à Cannes, va rendre difficilement supportable.
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