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Labouene
20 abonnés
169 critiques
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4,5
Publiée le 30 août 2013
Quand la satire sociale atteint son paroxysme... Ce film est une galerie du mauvais goût, un défilé de monstruosités, un concours de pilosité féminine et l'antithèse de la "grande et joyeuse famille"...
J'ai longtemps hésité a voir ce film, son titre, son affiche, son synopsis, rien ne m'inspirais, me donnant comme un arrière gout de "saleté" . Puis je me suis lancé et j'y ai découvert le cinéma Italien des années 70, comme le cinéma Français de cet époque c'est un cinéma qui n'existe plus et que l'on regrette fortement . Un cinéma qui osait, qui était en avance sur son temps aussi bien dans la technique que les propos et qui ici frappe avec de l'humour noir, de l'humour osé, tordu, sale, grossier, vulgaire, un humour ravageur que même aujourd'hui on a du mal a retrouver .
De l'humour noir, un bidonville, une famille de dégénéré, du sexe incestueux, de la saleté, une histoire de fric et un père complètement taré attaché plus que tout a son argent . Que dire de plus si ce n'est que ce film est une vrai bombe de folie ultra-osé aussi pour son époque ? Dans tout ceci il y a une ambiance assez répugnante qui risque de repousser de nombreuses personnes, une ambiance de sueur rance et d'urine .
Mais derrière tout cet humour noir et inventif ( l'une des meilleurs comédie dans le genre humour noir ) il y a un fond intelligent et dénonciateur . Dénonçant aussi bien la pauvreté extrême que les problèmes familiaux, les problèmes de sexualité ou d'argent .
Ce n'est pas un film qui fait rire unqiuement pour faire rire car il y a un fond et ceci fait de cette comédie l'une des plus originale et les plus créative de sa génération .
Un classique du cinéma italien, une fresque glauque et crasseuse extrêmement osée et audacieuse, montrant le quotidien d'une famille très nombreuse vivant dans la misère et dans la crasse a un point difficilement concevable, tous plus ou moins sous le contrôle du père, étant le seul qui a vraiment de l'argent, mais qui est extrêmement avare. "Affreux, Sales Et Méchant" est un film qui porte bien son nom, plein d'humour noir, de mauvaises plaisanteries, de grossièretés... Et qui maitrise a merveille toute cette saleté, la rendant parfaite et fascinante...
Une peinture burlesque de l'Italie des bidonvilles des années 70. On y découvre une critique de la société à travers cette (grande) famille italienne qui vit avec le strict minimum (voire en dessous). La famille est composée de tout ce qu'on trouve ans la société: un transexuel, un chanteur, une prostitué, une ouvrière, un coiffeur, etc... Tout y passe. Le titre décrit très bien l'atmosphère du film: il est crade, dégueulasse, sale. Les actions des gens sont sauvages, on ne trouve que peu d'humanité à travers les personnages qui se battent, se frappent, se tirent entre-eux. Et les insultes fusent aussi. Malgré cela ils dorment sous le même, car ceci reste la famille, on ne l'a pas choisie. Ce film est bon, voir excellent car il dépeint une réalité avec ses personnages à caractères prononcés mais toujours intéressants. Je salue ce film qui est bien fait, belle interprétation d'une réalité très triste.
Réalisé en 1976 par Ettore Scola, ce film est véritablement affreux, sale et méchant. Il faut avoir le cœur bien accroché pour suivre les tribulations de ce patriarche (Nino Manfredi) menant à la baguette tout son clan installé dans un bidonville de Rome. Dépeindre la misère sociale avec des scènes aussi sordides peut choquer un grand nombre. Mais c’est justement parce que l’on espère une justice morale que l’on reste suspendu au film. Il convient de noter qu’à l’exception de Nino Manfredi, tous les autres acteurs sont des débutants. Bref, une œuvre féroce explorant sans aucun filtre la noirceur de l’âme humaine.
Dans un bidonville avec vue sur le Vatican demeure un patriarche Giacinto et toute sa grouillante famille .Leur vie est ignoble,ils sont eux memes ignobles dans un univers de saleté et de vulgarité. Ettore SCOLA nous produit un film grinçant sur cette société de pauvres plus égoiste,plus méchante que la bourgeoisie qu'elle rejette. Nino MANFREDI est grandiose dans son role de patriarche ivrogne et rejeté par toute sa famille. Une très belle oeuvre de SCOLA qui bouleverse par sa cruauté et sa et son sinisme.
Un commerce malhonnête même pas égalitaire, des vols, une confiance béate dans l'avenir, des gens incapables de tout changement et ne s'exprimant que de façon grégaire, un bel éventail de ploucs moyens pleutres et stupides (et encore + idiots que le patriarche): tout pour plaire.
La vie d’une famille dans un bidonville romain : chacun veut mettre la main sur le magot du patriarche. Comédie noire satirique (et aussi : cruelle, outrancière, bestiale, réjouissante, excessivement brillante). Nino Manfredi, ici l’égal des plus grands, est entouré par des non professionnels ou des comédiens issus du théâtre. En de superbes plans séquences, Ettore Scola installe une poésie tranquille sur un tas d’immondices. Belle partition musicale d’Armando Trovaioli.
C'est au cœur d'un bidonville du Rome du début des années 1970 qu'Ettore Scola nous entraîne avec "Affreux Sales et méchants", son cinquième film. Il nous fait suivre la vie d'une famille tournant autour d'un patriarche borgne et tyrannique qui possède une liasse d'un million de lires...
Scola nous immerge dans ce bidonville romain et met en scène une chronique de cette famille où ils vivent tous les uns sur les autres, entre pauvreté, gueulerie, haine, prostitué, crasse ou encore bagarre, le tout sous l'autorité d'un patriarche borgne qui ne pense qu'à sa liasse de billets et croit que l'on veut lui voler. Oscillant entre comédies, satire et véritable tragédie familiale, Scola maîtrise son sujet à merveille, dans un style parfois proche du documentaire où il pose sa caméra et observe les moments de vie de cette famille, notamment lors de la première partie du film, avant que le patriarche ne tombe amoureux.
Finalement Scola justifie son titre à travers la virulente description quotidienne de ce bidonville. Il met en scène des rejetés de la société, la misère dans ce qu'elle a plus de dégradante et grossière, tout est affreux, sale et méchant, que ce soit les personnages ou l'environnement autour. Il ne cherche pas à embellir quoi que ce soit (ce serait même le contraire !) mais pose juste sa caméra. Il montre des choses qui devraient être choquante de manière tout à fait banale et met en avant la nature humaine dans ce qu'elle a de plus bestiale, tels la jalousie, la haine, la cupidité, "l'amour"...
Scola orchestre son récit avec brio et ne tombe pas dans la lourdeur ou les excès malvenus. Il livre finalement une tragédie noire autour d'une famille nombreuse où chacun cherche à récupérer le magot du patriarche avec ses séquences d'humours noirs qui marchent à merveille ainsi que plusieurs riches idées très bien exploitées, tel le "lavage d'estomac" ou les dialogues crus entre les personnages. Les interprètes sont formidablement naturels et rendent cette chronique plus vraie que nature.
Prix de la mise en scène au festival de Cannes 1976, cette chronique d'une famille représentant la noirceur de la nature humaine et les laissés-pour-compte de notre société ne manque ni de maîtrise, ni d'humour et ni de tragédie.
Bon, ce film porte bien son titre. On va y suivre une famille de résidents de bidonvilles beaufs, idiots, haineux et tous plus répugnants et antipathiques les uns que les autres. Scola réussit à ne jamais tomber dans la complaisance ou la surenchère avec ce film et c'est probablement ce qui fait sa principale force. Le propos est simple Scola dénonce sans concession la bêtise due à l'ignorance. La mise en scène est très réussie, la BO accompagne bien le film et les acteurs sont tous bons, là-dessus rien à dire... Toutefois, car oui, il y a un (gros) toutefois, je n'ai vraiment pas accroché au film. La raison est simple : j'ai énormément de mal à m'intéresser à un film dans lequel tous les personnages me dégoûtent et ne m'inspirent ni empathie ni fascination. De ce fait j'ai trouvé le métrage longuet et un peu mou du genou... Disons qu'à part quelques scènes il ne se passe pas grand chose, ça tourne un petit peu en rond. On m'avait "vendu" le film comme une comédie, et je n'ai vraiment pas l'impression que ça en soit une. C'est certes cynique et corrosif, mais jamais Scola ne semble vouloir faire rire. Donc voilà, je n'ai pas détesté ce film, je pense qu'il mérite plus que la moyenne, mais je n'ai pas spécialement adhéré au délire. Dommage.
L'un des immenses classiques de la comédie italienne. Cette oeuvre signée par le grand Ettore Scola est une satyre grincante des bidonvilles italiens, mais traité de manière virulente, cynique et provocatrice. Loin de montrer les pauvres comme de fragiles victimes, il préfère les montrer "affreux, sales et méchants". Même si l'humour peut tout à fait ne pas plaire, on est tout de même obligé de reconnaitre la grande réussite du film, porté par des personnages odieux mais au final assez fascinants, ainsi que des dialogues tranchants et qui font très souvent mouche. A noter l'immense prestation de Nino Manfredi, sans aucune contestation l'un des plus grands acteurs du cinéma italien. Entre hilarité et terrifiante réalité de la misère humaine, ce film est à voir absolument.
L'équilibre est trouvé entre la farce "bête et méchante" très noire et le tableau bien documenté du quart-monde. E. Scola n'a pas réussi tous ses films (dans mon souvenir "La nuit de varenne" est un pudding de commande vraiment indigeste) mais en l'occurrence il a réussi un modèle de comédie italienne.
Ce film est un classique qui a déjà été commenté à de multiples reprises, souvent pour souligner ses qualités de description féroce de la vie des habitants d'un bidonville particulièrement insalubre, parfois pour en regréter l'outrance. En réalité, le génie de Scola tient moins dans sa capacité à alier pure comédie loufoque et drame social le plus sordide, mais à ménager de purs moments de poésie. Si on regarde de près la structure du film, il alterne les moments de dialogues et de scènes grivoises, obsènes, hautes en couleur, remplies de personnages aux aspirations plus passes les unes que les autres, et des moments de silence, de contemplation, où seule parle la musique. C'est par exemple, quand la jeune fille un peu innocente amène tous les enfants dans un parc à jeux, quand un de ces enfants ramasses difficilement une pierre, de l'autre côté de la grille, avant de la jeter une fois l'obstacle franchi. C'est surtout ce beau moment où l'infâme Giacinto (Nino Manfreidi) a des accés d'humanité, par exemple quand il rencontre la prostituée près d'un panneau publicitaire. Donc si ce film est si touchant, si juste, ce n'est pas seulement parce qu'il est cru, n'évitant aucun tabou pour décrire la perte des valeurs que la saleté est la pauvreté peuvent générer, mais parce qu'il arrive, au détours de rares mais ô combien importantes scènes, à transformer le cloaque en poésie.
Affreux, sales et méchants est un étrange film et je ne sais pas trop quoi en penser. Les acteurs sont plutôt bons. L'histoire est assez marrante (un vieux père de famille tellement immonde et paranoïaque qu'il instille lui-même l'envie dans sa famille de lui voler l'argent). Après, le problème, c'est que tous les personnages sont infects (et leur crasse est même dérangeante) et je ne me suis accroché à aucun d'eux. Ça se regarde, mais il y a mieux parmi les classiques italiens.
Mon avis est assez mitigé sur ce film, quel message le réalisateur a voulu faire passer ? Aucun j'ai l'impression. Le film est prenant, mais y il a quelque chose qui cloche, je l'ai trouvé assez vulgaire, c'était peut être le but, que sais-je. On accroche à l'histoire, absurde, mais drôle, Scola a su parfaitement traiter un sujet comme celui la, avec de l'humour, et pour ça chapeau bas. Mais le film m'a quand même dérangée, car,le scénario est compréhensible oui, mais l'intérêt du film,le but, le problème est la pour moi.Tout le film est dans le titre, mais, faut-t-il prendre le film comme la "banale" histoire d'une famille vivant dans les bidonvilles romains, ou doit t-on penser que le réalisateur à généralisé complètement le mode de vie des gens dans cette situation.Il ne faut peut être pas chercher trop loin dans le but de cette réalisation et simplement prendre le film comme il est, une histoire "simple" avec pas mal de clichés, le père radin et grognon de qui tout le monde veut l'argent, les enfants qui veulent l'argent du père, la mémé bien gentille (ou presque ^^) devant sa télé, une accumulation de clichés, fait exprès,ou pas ? En bref, un film compris mais incompris pour moi,j'ai l'impression d'être passée à côté du film, donc 2 étoiles, car il y a du bon, et du mauvais dans ce film. A voir tout de même.