Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Dik ap Prale
205 abonnés
2 852 critiques
Suivre son activité
4,5
Publiée le 21 septembre 2023
Un des plus grands metteur en scène livre une fable satirique sur la misère et les bidons ville, apparus à Rome dans les années 70. On pénètre l'univers d'une famille désunie qui dort les uns sur les autres et une caméra virevolte au milieu de se fourbi nous présente le patriarche et sa marmaille à l'affût de son million de livres. Ils se détestent et ils sont également tous détestables. Ils ont le cheveux gras mais poussiéreux, la misère cache la misère ; Les enfants ne font pas école on les enferme pour la journée; Les seuls à s'en sortir sont sous le joug de la prostitution mais semblent tout de même les plus heureux. Il n'y a pas d'espoir et quand il n'y a plus d'amour non plus, ne reste que le crime pour amasser l'oseille. C'est vindicatif et à coup de surin ou de mort aux rats, Ettore Scola laisse une vision à la fois dérangeante et tordante de sa société, pour un premier succès critique notable.
"Affreux sales et méchants" réussit un exploit quasiment unique dans l'histoire du cinéma en ne montrant que des personnages ignobles. Le film va très loin en enchaînant les situations sordides férocement drôles, mais dramatiques aussi. Car finalement on sait bien que de tels individus existent et que Scola ne fait que les condenser dans une même "tribu". On peut se demander alors ce que cherche Scola : faire de la provocation gratuite en se moquant des pauvres, ou alors critiquer un système qui produirait de tels monstres d'immoralité ? Je penche évidemment pour la deuxième solution, et pour moi cette réponse se trouve dans les longs plans sur les enfants aux regards innocents et dans cette terrible scène finale de la petite fille spoiler: - elle est maintenant enceinte... et on imagine bien ce qu'il s'est passé - qui vient condamner sans appel les conséquences de l'indigence et de la misère sociale.
Une famille de dégénérés, voleurs, bandits et immoraux autour d’un patriarche aux accents de « L’avare » ; ce sont eux les pauvres vivant dans un bidonville de Rome affublés de ces trois qualificatifs sonnant comme une provocation. Mais Ettore Scola veut montrer par là que tenir les gens à l’écart du progrès et en marge de la société ne créé que frustration. Il se démarque de son aîné Vittorio De Sica, du néo réalisme italien et de la bienpensance catholique. La pauvreté ne fait pas naître l’abnégation. Au revoir le manichéisme, et non, les pauvres ne sont pas forcément gentils ; ils sont à l’image des conditions de vie que leur impose la société. Scola vote alors pour la fable crasseuse pamphlétaire dirigée contre le gouvernement italien qui a laissé prospéré ces bidonvilles. 800.000 personnes vivaient encore dans ces conditions au début des 70’s ; et Scola dit au bourgeois : s’ils sont affreux sales et méchants c’est de votre responsabilité. Il n’y met pas trop les formes en choisissant la comédie outrancière. Son film sera un vrai bide commercial. Aujourd’hui il est un film phare de la comédie italienne. A sa sortie, il reçu le Prix de la mise en scène à Cannes en 1976. Et ce prix vient saluer le travail d’orfèvre d’Ettore Scola. Dès la scène d’ouverture, il concocte un plan séquence virtuose. On est dans la maison, enfin la seule pièce où vit le vieux, sa femme, leurs 10 enfants avec leurs conjoints et les petits enfants ; la caméra tourne dans cet espace où tout le monde dort, s’occupe des bébés, font l’amour,… On est tout de suite plongé dans cette réalité puis une jeune fille aux bottes jaunes ; première levée va chercher l’eau à la fontaine. Le même plan virtuose clora le film à deux détails près ; ils seront 40 au lieu de 20 dans cette bicoque et la fille aux bottes jaunes ne sera plus tout à fait la même. Scola brise tous les tabous de la bienpensance durant ce film ; et avec la parabole finale autour de la fille aux bottes jaunes, il franchit une limite morale dont on pensait être épargné… Le sort des enfants. En effet l’enfance semblait préservée jusqu’à ce final. Mis sous grillages semblable à une prison ; les enfants sont en fait en sécurité derrière ces barrières. Déposés là comme à la crèche pendant que les adultes se préparent dès le matin à aller bosser ; enfin effectuer leurs rapines, se prostituer,… Et puis les comédiens sont inénarrables avec un Nino Manfredi donnant une épaisseur hors norme au chef de famille. Le reste du casting est composé de comédiens de théâtre mais aussi d’habitants de bidonville aux trognes improbables. Giacinto (Nino Manfredi), en parfaite inadéquation avec la société, sans véritable évolution psychologique au cours du film ni prise de conscience, semble bien un héros burlesque, à l'instar de Charlie Chaplin ou de Buster Keaton par exemple. Un grand moment du cinéma italien… Mais faut pas craindre, c’est « No limit » et bien dans l’esprit des seventies.
Documenté et donc réaliste, ce film d’Ettore Scola ayant gagné le prix de la mise en scène à Cannes en 1976 est une petite perle d’humour noir, de méchanceté et d’immoralité dans laquelle Nino Manfredi s’en donne à cœur joie en vieux patriarche tyrannique et mauvais. Porté par un scénario vraiment intelligent, des dialogues cinglants et des personnages tous aussi barrés les uns que les autres, cette comédie italienne vaut plus qu’un simple détour tant elle est riche dans son message (notamment lorsque le Vatican apparaît en arrière plan). On sait maintenant où Bernie Bonvoisin a trouvé son inspiration pour son très fort Les Démons De Jésus...
Affreux, sales et méchants : La peinture de la misère que brode Ettore Scola est d’une noirceur terrible qui se veut à la fois drôle et édifiante. Ici la misère est totale : à la pauvreté matérielle s’ajoute le manque total d’intelligence, de morale, de dignité… N’en jetez plus ! Mais ce qui à mes yeux rend le film insipide, c’est le manque d’histoire. Une fois le milieu dépeint et le spectaculaire de son aspect pittoresque compris, le film tourne en rond. Que demande le peuple ? ‘’Ils n’existent pas vraiment ces gens quand même ?!’’ Eh bien, Ettore Scola imaginait d'abord le film comme un documentaire sur les bidonvilles de Rome avant d'en faire finalement une fiction. De plus le casting était composé d'acteurs professionnels mais aussi d'acteurs non professionnels choisis parmi les habitants de bidonvilles comme la plupart des enfants.
Ayant fait parler de lui lors de sa sortie en 1976, «Affreux, sales et méchants», autre classique du cinéma italien des années 70, se présente sous la forme d'une chronique sociale au ton très acerbe dans laquelle Ettore Scola (à qui l'on doit notamment le puissant «Drame de la jalousie») critique une société italienne frappée de plein fouet par la crise. Pour justifier son point de vue, le cinéaste italien encre son histoire au sein d'une famille nombreuse vivant dans un misérable bidonville sur les hauteurs de Rome. Il n'y a qu'une seule motivation: piquer le magot (1 000 000 de lires) du patriarche que ce dernier (joué par un Nino Manfredi épatant) défend bec et ongles, n'hésitant pas à menacer qui que ce soit du canon de son fusil. Parfait mélange de comédie originale et de constat social réaliste, «Affreux, sales et méchant», véhicule un message qui aujourd'hui encore conserve toute sa pertinence.
Il n'y avait que le cinéma italien pour oser faire ça ! Paradoxalement le film est à la fois jouissif et féroce. Il ne s'agit bien évidemment pas d'une critique du sous-prolétariat en tant que tel, mais tout simplement d'une critique du genre humain ! A signaler le personnage de la prostituée, certes vénale mais dont le comportement "positif" tranche avec celui de la plupart des protagonistes. Un film pessimiste mais qui choisit le registre de la dérision pour notre plus grand bonheur. L'interprétation de Nino Manfredi est remarquable. On regrettera juste quelques longueurs, sinon c'est excellent.
L'un de mes films cultes...Nino est monstrueux.....Un role grandiose a sa mesure....La scene du repas de famille et les regards en coin est memorable....La scene du velo....ect....ect....Bref de A a Z on ne s'ennuie pas....Bravo a Scola.....A voir et a revoir....Meme la musique est au top....Zero faute ...20 sur 20
Affreux, sales et méchants est un film qui porte bien son nom! Ce long-métrage de Ettore Scola nous vivre avec une famille dans un bidonville de Rome où chacun tente de voler l'immense magot du père de famille. Bien que la réalisation ne soit pas très originale et assez plate, le scénario est excellent et les dialogues sont truffés de répliques cultes avec un humour noir assassin. Les décors ne sont pas très variés mais sont baignés par une très belle lumière, le montage est efficace et la musique agréable. Les acteurs sont tous excellents et interprètent leur personnage de façon admirable. Ce film a su ouvrir la porte à un nouveau genre de comédie très répandu aujourd'hui mais on comprend facilement pourquoi le film a fait scandale à sa sortie! Un film culte à voir et à revoir.
Sordide. Pourquoi tirer à boulet rouge sur les turpitudes des pauvres qui n'en peuvent mais. Un moyen pour rassurer les plus favorisés que ils ne sont pas les seuls à avoir des comportements immoraux. Je n'ai pas plus attendre la fin du film qui part ailleurs manquent totalement de scénario et il y a une mise en scène tout à fait désordonné. J'y allais confiant en Ettore Scola en souvenir d'une journée particulière. Je suis très surpris de l'enthousiasme de la critique suiveur comme à l'habitude.
La farce est assumée. Elle est bien grasse et coule de partout. Elle est salée, poivrée, noyée de moutarde, de ketchup… Vous l’aurez compris, elle est servie en quantité - et tant pis pour la subtilité. Les personnages sont grossièrement définis (tous et toutes ne sont qu’archétypes de crétinerie ou de méchanceté) et on ne se passionne pour personne en particulier. L’intrigue est simple : des membres de la famille gravitent autour du vieux pingre Giacinto, figure de l’avare poussif, et vivent dans la misère alors que le patriarche a de l’argent, beaucoup même, qu’il cache. Cette famille n’offre que peu d’intérêt : elle se fond en un amas de gens peu intéressants car tous pareils. C’est une comédie noire grossière, qui ne sert qu’à servir son acteur principal. Ici, tout le monde est affreux, sale et méchant. Personne ne sort du lot. Au visionnage du film, on pense beaucoup au théâtre, aux auteurs un peu datés comme Molière, Labiche, Feydeau… J’attendais un film plus radical, plus en avance sur son temps. J'ai été déçu par la légèreté de ton et la grossièreté du trait : c'est parfois loufoque, c'est souvent lourd. On a vite fait le tour. On est très loin du film dérangeant, qui questionne. On est dans le pur divertissement, avec sa poignée de qualités et ses nombreux défauts (cabotinage, situations irréalistes, stéréotypes, fatigue sensorielle, fatigue visuelle).
Ce film est une épreuve tant sa laideur est appuyée. Des personnages affreux, des scènes sordides, des gros plans en pagaille assez dégoutants. C’est assez abject et une utilisation du vocabulaire exécrable. C’est une peinture assez piteuse de la condition humaine. On a quand même le droit à une petite scène romantique qui ne dure que 2 minutes qui rend le héro humain parmi les hommes mais on quitte vite ce monde pour retourner comme le dit la nouvelle femme « chez les sauvages ». Assez dérangeant quand même.
Ce film est insupportable de crasse et de cynisme... aucun détail y compris scatologique ne nous est épargné... J'ai souffert le martyre pendant tout le film...
Long, ennuyeux, sans grand interet. J'ai pourtant du voir ce film 3/4 fois en esperant accrocher davantage mais rien ne se passe, la deception finale est tjs la meme. Je reconnais toutefois que le pari etait osé, peu banal et peu avenant. Je pense qu'on accroche totalement ou pas avec ce genre de film.
Un film de beauf qui parle de beauf de la manière la plus beauf qu'il soit. Cette description simple correspond bien à ce qu’est "Affreux, sales et méchants". Pendant la quasi totalité du film, on voit une famille s'engueuler, baiser, s'engueuler encore pour re... enfin bref.... Pas un grand interêt culturel ou intellectuel si ce n’est un réconfort moral en se disant que l'on ne sent pas si mal chez soi. Si Ettore Scola souhaitait passer un quelconque message, celui-ci ne transparait pas et un documentaire aurait surement été plus utile et approprié.