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Un visiteur
5,0
Publiée le 14 juillet 2008
Tout est dans le titre, ils sont sordides, et on explose de rire, sacrés italiens, drolement doués pour nous parler de leur societé, chapeau Scola et Manfredi.
Une réalisation brillante, des acteurs bien choisis, une musique cohérente,... Les qualités de ce film ne manquent pas. Le problème, c'est le début. La situation initiale dure une heure ! Une heure de situations du quotidien dans les bidonvilles de Rome. C'est trop, parce que c'est une heure où le spectateur reste dans l'attente. Mais au final cette attente vaut la peine, car la suite est prenante est bluffante ! Ce film vaut le coup.
Une excellente comédie dramatique! Des personnages caricaturaux, des dialogues jouissifs, un décor moribond, une ambiance vulgaire et malsaine...telles sont à peu près les caractéristiques d'"Affreux, Sales et Méchants". Nul doute qu'Ettore Scola a inspiré Emir Kusturica, les univers de l'un et de l'autre relèvent quelques troublantes similitudes.
Vu et revu, on ne peut imaginer d'autres titres pour ce film que celui qu'Ettore Scola a choisi. On comprend en le voyant qu'il est reçu le Prix de la mise en Scène...Après 8 minutes on commence déjà à rire avec le mioche qui se fait tirer par la chèvre et ça continue avec...le chien cul-de-jatte, mémère qui en fumant essaye d'apprendre l'anglais avec la télévision (tout en conseillant a la femme de Manfredi à se livrer sur lui à des actes que je n'oserais citer) etc...trop à dire sur ce film. Une folie très proche de celle de Kusturica, bien sûr a voir...si ce n'est déjà fait ! À ne pas rater du même réalisateur le fantastique Le Bal.
Affreux, sales et méchants... ils le sont pratiquement tous dans ce bidonville romain. Bien mais la mise en scène manque de rythme et se vautre trop souvent dans l’abjection.
Même si parfois on frise la caricature, ce film est dans la lignée des grands réalisateurs "provocateurs italiens" des années 60-70s. Manfredi y est prodigieux, l'ensemble est drôle,décalé et irrévérencieux à souhait donc culte!
Le film est une "comédie dramatique". Pour la comédie, on repassera. C'est bien trop outrancier pour que l'on rie. On est plus dans le drame : les personnages sont dans la fange et s'y complaisent : couardise, fainéantise, luxure, violence, délinquance, bêtise : ils ont toutes les tares ! Le plus dramatique reste la conclusion du film : spoiler: lorsque l'on voit que la nouvelle génération, celle dont on pouvait espérer un renouveau car elle était la seule à bosser, tombe dans les mêmes errements : la misère appelle la misère !
Un "chef d'oeuvre" d'Ettore Scola un peu lourd ou facile parfois cependant le réalisme de certaines scènes urbaines et brutes de décoffrage séduit avec le portrait des ploutocrates ainsi que la lesbienne soit-disant libérée, multipliant les liaisons mais à l'humour curieusement à sens unique.
Ettore Scola propose ici une fresque des péchés propres à l'Homme, notamment l'avarice et la luxure. Cette histoire, teintée par un schéma de répétition, se retrouve bouleversée. Un événement engage les protagonistes à vouloir couper la boucle. L'amour est-il un remède face au vice ? Cela suffit-il pour régler l'avarice du père ? Ce film est un véritable plaidoyer contre la société de consommation, contre la misère, contre l'homophobie, contre la transphobie, contre l'inceste, contre l'abus sexuel et le viol, contre la violence extrême dont font preuve les différents protagonistes. Le réalisateur dépose à nos yeux un véritable bidonville en marge de la ville de Rome et de la société. C'est un monde parallèle. Je n'en dis pas plus sinon je vais en dire trop. Très très bon film dont les acteurs incarnent leur rôle à la perfection, dont la photographie et la mise en scène sont époustouflantes et dont la musique est à l'image de ce joyeux bordel.
Film monstrueux! Mais qu'est-ce qui fait de nous des hommes? Scola donne une réponse, subtile, drôle et grinçante. Avec un Nino Manfredi hors norme, la banlieue de Rome prend une toute autre dimension...
On reste mitigés devant la satire sociale que nous propose Scola. D'un côté, on devine la critique du néocapitalisme, ainsi que les conditions d'extrême pauvreté qu'il entraîne ; mais, de l'autre, le cadre choisi et les personnages outrancièrement grossiers dépossèdent l'histoire de sa force politique, et contribuent, en voulant montrer les conséquences humaines, à perpétuer des stéréotypes de classe.
Dans ce bidonville italien, les femmes ne sont qu'objets sexuels ou bonnes à tout faire. Les hommes, beaufs en puissance, violent, frappent, pillent. Cette fresque, aux penchants certes vraisemblables, verse dans un misérabilisme assumé, mais contre-productif.
Scola ajoute plus d'angles morts – en nous poussant à individualiser la férocité prolétaire –, qu'il ne met en lumière les causes structurelles de la pauvreté. Ce qui, malgré le cynisme du film, présente une vision fataliste, freinant, par conséquent, notre compassion, puisque la plupart des personnages sont creux ou adoptent des comportements univoquement répugnants.
Une comédie satirique grinçante et corrosive, souvent drôle, en dépit de sa description réaliste et tragique de la misère d'un bidonville romain. Pour Scola, qui alterne entre ironie et gravité, mieux vaut en rire. Nino Manfredi est grandiose, à la fois odieux et pathétique, hilarant et émouvant.
"La famille, c’est comme la merde : plus c’est proche et plus ça pue": le ton est donné dès le début du film par le génial Nino Manfredi, patriarche radin, aigri et acariâtre d'une famille nombreuse dans un bidonville romain. La crasse n'est pas seulement installée dans l'environnement de cette famille populaire, elle est présente dans l'esprit de chacun des membres de la famille. Seuls les enfants, innocents et non corrompus, sont épargnés par les bassesses du monde adulte. Cependant, le film est un peu long à s'installer et manque de rythme; il prend tout son intérêt lorsque l'idée de vengeance naît chez les uns et les autres. Humour noir, trouvailles (les enfants parqués), scènes mythiques (le banquet familial)... "Affreux, Sales et Méchants" est un peu le pendant de "La Grande Bouffe" de Marco Ferreri: immondice, morbidité, rire gras et jaune...