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Joël DI DOMIZIO
13 abonnés
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4,0
Publiée le 20 février 2024
Je suis allé revoir "Running On The Empty" un jour après avoir redécouvert "Daniel". Hasard de la programmation du Cinéma Utopia à Avignon au mois d'Octobre 2023. Je me souvenais de la trame principale, cette fuite perpétuelle de cette famille et dont les enfants sont victimes des actes commis dans le passé par leurs parents. River Phoenix crève l'écran et avait juste 17 ans ! Dommage qu'il soit parti si jeune ! La touche humaniste de Lumet est bien présente dans ce film et il s'en dégage une certaine empathie exprimée par le réalisateur. Un film de Lumet à rédécouvrir ...
Fuite irréversible d'un couple y entraînant ses enfants ce drame familial se double de la quête identitaire de l'aîné auquel River Phoenix confère profondeur et charisme au sein d'un casting convaincant malgré le peu d'attachement ressenti pour ces protagonistes qui ravivent un débat prégnant chez les Américains à l'époque du Vietnam en interrogeant la pertinence de tout extrémisme même revendiqué pacifiste ou égalitariste. Conservant un rythme égal dans une mise en scène réfléchie, ce récit à tiroirs réussit l'équilibre entre ses divers questionnements sans didactisme au fil d'un scénario consistant par touches révélatrices évitant les dialogues superflus. Intelligemment réalisé.
Ce tableau de famille dont les mouvements ne sont que lignes de fuite est très original dans sa matière thématique. Il est question, en plan large, d'action politique et de vie de famille, et en plan rapproché de ce que les choix des parents font peser sur l'existence des enfants. Sidney Lumet embrasse dans un même regard une magnifique illustration de solidarité familiale ainsi que ses limites quant à l'épanouissement de chaque individu. Cette matière complexe, à tonalité finalement plus psychologique et émotionnelle que politique, est abordée avec une belle sobriété. Avec beaucoup de chaleur humaine, beaucoup de naturel. Les situations, les dialogues et la progression narrative sont formidables d'intelligence, de sensibilité, de justesse. À la clé, plusieurs scènes mettent la larme à l'œil. Et les acteurs sont parfaits, River Phoenix en tête. La réalisation, quant à elle, est classique, efficace ; on l'aurait aimée plus inventive, mais elle sait rendre l'ensemble très attachant.
Sidney Lumet change de registre et laisse de côté les films de gangsters ou de politique pour un long métrage plus intimiste avec le regretté River Phoenix mort beaucoup trop tôt d'une overdose. Le réalisateur réussit ici une oeuvre pleine de tendresse et d'émotions où un jeune homme est obligé de vivre dans la fuite et dans le mensonge à cause de ses parents qui ont commis un meurtre lors d'un attentat contre une usine de napalm servant d'arme pour la guerre du Vietnam. Beaucoup de subtilités psychologiques et une habile mise en scène font de "A bout de course" une très belle oeuvre.
Danny Pope (River Phoenix) est à bout de course ! Combien de fois déjà a-t-il dû déménager en catastrophe ? Militants pacifistes dans les années 60, impliqués dans un attentat, ses parents, Arthur (Judd Hirsch) et Annie (Christine Lahti) sont traqués depuis 20 ans par les fédéraux. Alors, pas facile d’être un adolescent normal quand on vit comme un fugitif. En outre, cette fois, Danny a une petite amie. Sortant du lycée, il a envie de faire des études, de vivre normalement. Entre sa famille et lui, c’est le clash annoncé… Le toujours très cinégénique River Phoenix (“Stand By Me”) prête une fois encore son visage mélancolique à Danny, un jeune homme qui rêverait d’être comme les autres. Constamment sur le qui-vive, la famille Pope - aidée par des groupuscules d’anciens camarades de lutte - doit souvent disparaître pour mieux réapparaître. Jamais le même nom, jamais le même prénom, jamais la même ville, la même école et les mêmes amis. Voici le lourd tribut qui incombe aux activistes, dans un pays où le terrorisme intérieur est passible de la peine de mort. Mais qu'en est t-il de Danny dans tout ceci ? Sidney Lumet, avec un mélange de virtuosité et de simplicité, filme un brûlot politique à travers une chronique adolescente poignante dans laquelle il est très difficile de se construire quand les choix et les idéaux des uns ont des répercussions parfois dramatiques sur les autres. Surtout quand les autres sont vos propres enfants !
Le film offre une immersion captivante dans les tourments émotionnels et les quêtes d'identité d'une famille en crise. Les performances des acteurs, en particulier celle de River Phoenix, sont époustouflantes et poignantes, apportant une profondeur et une authenticité émotionnelle à chaque scène. Lumet parvient à créer une atmosphère dense et nuancée qui reflète avec précision les conflits intérieurs des personnages. L'exploration des thèmes de la jeunesse, de la rébellion et de la recherche de sens dans un monde complexe est habilement réalisée, offrant une réflexion profonde sur la condition humaine. Le montage subtil et la mise en scène immersive ajoutent à l'impact émotionnel du film, en faisant un incontournable pour tout amateur de cinéma sensible et profond.
FIlm absolument sublime, envoûtant, émouvant, vraiment très fort.Une mise en scène magnifique, direction D acteurs impeccable. Vraiment et peut-être un des meilleurs LUMET. Je suis sorti ému et enthousiaste
Encore un chef-d'œuvre de Sidney Lumet. Le sujet du départ du nid familial en fin d'adolescence. Il est traité de manière bouleversante et ce film ne nous fait que regretter encore plus la disparition de River Phoenix, parti trop jeune
Lumet dresse un touchant portrait de famille plus qu'un film sur activiste politique des années 70. Voilà quatre membres unis par la vie d'errance qu'ils mènent de ville en ville poursuivis par le FBI. Unis comme les doigts d'une même main, contre le modèle ringard de la famille riche et capitaliste. Sauf que le temps fait son effet, la lassitude surgit, et la mère, une Christine Lahti émouvante, repense à ses années de musique, à ses parents, à ses amours de jeunesse. Son entrevue express de retrouvailles avec son père est d'une richesse extrême des sentiments contradictoires qui les rongent autant l'un que l'autre. Son grand benet d'ado tombe amoureux et pourquoi lui imposer une rigidité familiale qu'on a rejeté soi-même. River Phoenix, solaire et balbutiant incarne la fin d'un trip parental devenu asphyxiant. Quant au père, militant convaincu, il dirige sa troupe et jusqu'à la dernière minute de la séparation. Musique des années 80, prof de musique original et pédagogue, Lumet nous raconte l'Amérique post-Vietnam mais pas encore ruinée. Job facile à trouver, liberté de bouger, pas de téléphone portable. Cinema Lumière - juin 23 Festival Lumière - octobre 22
Le cinema est politique et en voici une demonstration directe, avec ces protagonistes forcés de vivre cachés, criminels en réseau parallèle et entrainant leur 2 fils. C'est bien évidemment l'analyse des conséquences ici mis à l'oeuvre et rapports parents adolescent : River Phoenix merveilleux en jeune Roméo, joue sa vie lui aussi. Film psy et activiste à la fois, et très touchant par le casting.
Un jeune homme ( River Phoenix) vit avec ses parents qui fuient la police depuis presque 15 ans. Ballotté d'une ville à l'autre mais scolarisé, il tombe amoureux de la fille de son professeur de musique, lorsque de nouveau ses parents décident de fuir à nouveau. Va t il pouvoir enfin vivre sa vie ?
Inspire de l'histoire de militants politiques américains qui tentaient de lutter contre la guerre du Vietnam en commettant des attentats contre des bâtiments en liaison avec ce conflit, "à bout de course" est parfois considéré par certains critiques professionnels comme la meilleure réussite de Sydney Lumet.
Le sujet du film porte notamment sur la phase de la vie ou un adulte doit s'émanciper de sa famille. Il n'est pas toujours facile de s'écarter de ses racines pour voler de ses propres ailes. Il y à des parents qui ne veulent pas laisser partir leur progéniture ( cas du père du héros) et des enfants qui quittent prématurément et beaucoup trop définitivement leurs racines ( cas de la mère du héros) C'est, me semble t il ce que nous montre principalement le talentueux réalisateur nord américain dans "à bout de course", en portant son regard de cinéaste sur ce moment clef de l'existence.
On notera que la vie réelle de River Phoenix trouve des correspondances avec le sujet du film et que l'actrice qui joue sa petite amie , l'était aussi au moment du tournage. Cinq ans après la sortie du film, River décédera d'une overdose dans les bras de son jeune frère, le futur acteur Joachim Phoenix.
La seconde partie est très largement supérieure à la première, même si le film ne comporte pas de rupture de rythme. Cependant, selon moi, même si le film possède beaucoup de qualités et de forts moments d'émotion, ce n'est en aucun cas le meilleur film de son réalisateur et de loin. La réhabilitation de "à bout de course" plutôt récente est justifiée mais toutefois, n'exagérons rien.
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4,0
Publiée le 14 janvier 2022
Des parents contestataires et rebelles, impliquès bien malgrè eux dans un attentat d'une usine de napalm qui a laissè un pauvre gardien de nuit aveugle et paralysè! Depuis les Pope sont en cavale à travers le pays mais leur existence très nomade ne les ont pas empêchè d'avoir deux fils, habituès comme eux, à changer de nom, de job, d'ècole et de ville! Pas facile quand on est un ado de dix-sept ans, quand on est un virtuose du piano et quand on tombe èperdument amoureux de la fille de son professeur de musique [...] Un film de suspense et d'action, d'èmotion et d'humour qui nous entraîne dans l'enfer de la fuite! Cependant, il n'y a rien de nerveux et l'oeuvre est bouleversante tant le grand et prolifique Sidney Lumet porte de tendresse à ses personnages, tant le regrettè River Phoenix est, avec une vèritè confondante, cet adolescent instable qui fuit devant le F.B.I puisant finalement dans sa propre expèrience avec une famille Phoenix qui a beaucoup dèmènagè dans le passè! Une histoire comme on n'en fait plus aujourd'hui, belle et palpitante, avec une fin vraiment magnifique! A ne pas manquer...
Danny est un lycéen brillant qu’un de ses professeur encourage à s’inscrire en fac, il a une petite amie qu’il aime énormément et qui est la fille de ce dernier. Problème Danny est le fils de deux activistes en fuite depuis des années et qui doivent constamment déménager et changer d’identité. A bout de course est un film minimaliste qui est plus une étude de la cellule familiale qu’un film politique. J’ai trouvé très intéressant le rôle du père activiste libertaire mais qui se comporte comme un tyran avec sa famille. Et puis ce film c’est surtout la prestation majuscule du regretté River Phœnix qui dévore littéralement l’écran dans toutes ses scènes et qui fait preuve d’une palette de jeu impressionnante. Un film qui touche à l’intime assez universel malgré la particularité de sa trame.