N'ayant pas vu Le Sixième Sens, première adaptation dont Dragon Rouge est le remake, je ne peux donc juger que Dragon Rouge en tant que tel, c'est-à-dire une préquelle du Silence Des Agneaux, chef-d'oeuvre en son genre.
Le constat est simple : tout ce qui avait fait du Silence Des Agneaux une totale réussite (tension palpable, ambiance malsaine, suspense crescendo, script diabolique) fait ici cruellement défaut! Les situations sont grotesques, on n'y croit pas une seconde et même les acteurs, pourtant excellents ailleurs, n'ont ici pas la justesse nécessaire pour faire passer la pilule.
A ce sujet, les séquences de face-à-face entre l'enquêteur et Lecter se révèlent d'une platitude exemplaire : Norton est fadasse, Hopkins réduit à l'auto-caricature, les dialogues dénués du piment, de l'ambiguïté et de la malignité d'autrefois.
Assez lamentable au bout du compte. Vu et oublié.