Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Zaid Z.
5 abonnés
3 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 18 octobre 2024
Une claque comme j’en ai rarement connu devant un film. JSA m’a fait du bien, m’a fait rire autant qu’il m’a rendu triste. A la fin du visionnage, j’ai préféré m’isoler un peu, réfléchir au propos du film, et à cette fin qui m’a véritablement bouleversée. J’y reviendrai plus tard.
Pour résumer le film en une phrase, JSA raconte l’histoire d’amitié impossible. La trame du film se construit sur la base d’ une enquête autour d’une fusillade qui a eu lieu dans une zone démilitarisée à la frontière entre les deux Corées. Deux soldats du sud et deux autres du nord vont être impliqués dans ces échanges de tir qui feront 2 morts. Pour comprendre le pourquoi, une suisse est charger d’enquêter avec neutralité. Car dans un contexte où l’animosité entre les deux bouts de terre et forte, chaque responsables des camp manipulent la vérité au profit d’intérêt supérieur. Alors que l’enquêtrice déroule le fil, elle comprend que les quatre protagonistes entretenaient une amitié cachée, qu’ils ont tenté de dissimuler dans les rapports et les déclarations tenues suite aux événements. Voilà pour le résumer.
Les causes profondes de la séparation de la Corée en deux États ne sont pas abordées. Et selon moi, c’est assez pertinent car cela permet de donner lieu à la candeur des personnages qui vont se lier d’amitié. L’ambiance délétère entre les deux territoires pèse malgré le tout durant tout le film. Et c’est aussi ce qui rend cette amitié si belle. La nuit tombée, tous les quatre se rejoignent secrètement pour rire, lire les magazines de charme venus du Sud, faire des jeux… Des heures sacrées où les soldats oublient leur uniforme et l’épée de Damoclès au dessus de leur tête. JSA ne tombe pas dans l’écueil de la bonne Corée et la mauvaise. Le discussion illustre bien cette justesse quand Oh (nord) défend sa patrie et incline l’aide que propose Lee pour l’installer dans son sud. Le propos est bien plus riche et complexe. Ici, c’est la circonstances de crise entre les deux pays qui est pointé du doigt. Celle qui provoque une situation contre nature pour 4 personnes : ne pas avoir le droit d’être de simple amis.
A la fin, je suis partagé. Une relation aussi pure ne pouvait pas durer dans une territoire souillée par la guerre. Pourtant, cette fleur de l’amitié, elle a malgré tout éclos. Et cela, il ne faut pas l’oublier. Une chose est sûre, JSA est à lui seul la définition du terme tragique.
"JSA (Joint Security Area"), thriller politique sud-coréen réalisé par Park Chan-wook, sorti en 2000. En 2000, le sommet de Pyongyang où se rencontrent les représentants des deux Corées, Kim Jong-il et Kim Dae-jung, fait espérer une période de détente, le réalisateur Park Chan-wook y voit l'occasion de tourner le premier film traitant de la fraternité entre les deux peuples et donnant un espoir vers la réunification. Séparés par la ligne de démarcation (DMZ), Coréens du Sud et du Nord collaborent plus ou moins étroitement sur le poste de Panmunjeom où se situe la JSA, seul point de passage possible entre les deux pays, un incident survient entre les soldats présents qui peut faire basculer tout espoir de réchauffement des relations, une enquête est ouverte menée par la la Commission de supervision des nations neutres en Corée, composée des deux pays neutres, suède et suisse, que s'est -il vraiment passé ? Un thriller en zone tendue qui révèle qu'il vaut mieux ne pas faire savoir la vérité. Un film bien réalisé, malgré un démarrage étouffé de gros plans et de mouvements de caméra un peu furtifs, mais cela ne dure pas. De beaux cadres. Une narration pouvant parfois paraitre décousue entre l'enquête et les flash-back, mais le puzzle s'assemble peu à peu. Plus qu'un thriller diplomatique, "JSA (Joint Security Area") est un film sur la fraternité. Un espoir de rapprochement, que l'on peut associer au film " Escape from Mogadishu" de Ryoo Seung-wan sorti en 2021.
Une fusillade éclate dans un poste-frontière nord-coréen. Afin d’éviter que l’incident ne dégénère une enquête est menée par une instance indépendante. Un polar brillamment mis en scène, récit de réconciliation et d’amitié impossible, une histoire de gens normaux embarqués dans les absurdités d’un système qui les dépasse. Le premier coup de poing de Park Chan-Wook.
Doté d'une habile mise en scène symbolique ce drame débute par une enquête dynamique avant une analepse qui impose un rythme lancinant pour aboutir à l'amitié improbable mais naturelle de naïveté et de sincérité entre des frères ennemis coréens dont le duo principal semble incarner au-delà d'hommes peu caractérisés les deux nations mêmes. Manifestant les collusions entre enjeux politiques et réalité (judiciaire) cette satire cependant emplie d'espoir distille des touches d'humour et de critiques absurdes à travers les événements vécus en ce poste frontière dont la cruelle hypocrisie culmine en l'analyse muette d'une photographie allégorique. Très pertinent.
JSA oppose à la rigidité du milieu militarisé, celui de cette zone frontalière que gardent deux corps armés ennemis, une souplesse remarquable de mise en scène et de narration, procédant par convergence de différents points de vue humains sur un même événement en opposition aux points de vue figés et désincarnés des caméras de surveillance. Aussi Park Chan-Wook réussit-il à retranscrire par l’esthétique la relation d’amitié interdite entre ses quatre soldats issus des deux Corées. Le film ne cesse de muter, de changer de genre : le thriller encadre l’histoire, via la majore Sophie Jean qui rappelle la Clarice Starling de The Silence of the Lambs (Jonathan Demme, 1991), femme isolée et contrainte d’évoluer dans un milieu d’hommes ; le film de guerre, avec ses séquences de tension au moyen d’une mine ; la comédie dramatique, dans la mesure où la camaraderie entre soldats donne lieu à des scènes d’une belle complicité qui se charge progressivement d’une connotation tragique. Cette confusion générique permet au cinéaste de laisser libre cours à sa créativité : il installe des images rémanentes, celle d’un militaire rampant sur le pont, d’une porte dont jaillit un éclair de lumière, de gros plans sur des balles traversant des corps, qui changent de signification à mesure que s’assemblent les pièces d’un puzzle aussi vaste que l’âme humaine. Car JSA a l’audace de plier les clichés des deux systèmes politiques et idéologiques coréens sous le poids d’un sentiment sincère et réciproque d’amitié qui, incapable de s’épanouir dans un sol miné, expose les erreurs, les maladresses et la confusion. Une œuvre immense, magistralement construite et mise en scène.
Très beau film, entre deux Corée qui se déchirent et des soldats des deux parties qui se lient d'amitiés, touchant émouvant, parfois drôle et triste, ce film est l'illustration de la tension extrême de deux Corées séparées par une frontière qui on en commun le même sang et qui pourtant ont pris deux chemins opposés. J'adore Lee byung-hun fantastique acteur comme toujours, et les acteurs aussi très bien, je regarderais "Joint security Area" a nouveau avec grand plaisir.
Le conflit entre les deux Corées est au cœur de ce film qui se déroule dans sa totalité au sein de la zone de démarcation. Une tuerie vient de s'y produire : tout semble indiquer qu'il s'agit d'un banal et énième accrochage. Une enquête doit faire la lumière mais les obstacles s'accumulent... Ce film sensible se déroule à hauteur d'hommes. Des troufions nordistes et sudistes se font face. Une poignée sympathise suite à une rencontre fortuite. Un vent d'humanité bienvenu souffle sur ce point du globe où la mort est si présente, mais est-il possible d'échapper à l'implacable logique bloc contre bloc ? S'il n'évite pas quelques maladresses, le film réserve surtout de belles scènes servies par d'excellents acteurs, dont Song Kang-ho.
Magnifique film j'aurais pu pleurer si il n'y avait pas une utilisation abusive des ralenti,, yen a tout le temps et souvent pour rien comme si on était restée bloquer en 2000. Hormis cela la mise en scène et le montage sont excellent. L'histoire est si belle, on en vient à rire mais tout ce qui arrive aux personnages est tragique.
Bon film, avec un mélange de genre. On commence avec une enquête sur incident entre les deux Corées, c'est la partie la moins intéressante. Puis vient à travers des flashbacks une magnifique histoire de fraternisation entre soldats des deux Corées, et l'on entre dans une comédie dramatique . Une œuvre touchante avec quatre acteurs magistraux. La mise en scène est exceptionnelle, en témoigne la scène finale qui est superbe. Moi qui m'attendait plutôt à un film avec des scènes de gunfight j'ai été agréablement surpris. On a ici une œuvre unique en son genre, sur une thématique difficile à traiter, et qui l'as été parfaitement.
Une histoire d'amitié entre soldats nord et sud-coréen installés dans la zone démilitarisée entre les 2 Corées. Le cinéma Coréen gagne a être découvert et ce film fait parti de ceux qui, malgré le succès en Corée, n'a pas eu une diffusion en France lui permettant d'être un succès du box-office. Mais incontestablement, le 3° long métrage de Park Chan-Wook est réussi et va lancer sa carrière. Song Kang-Ho et Lee Byung-Hun qui ont fait d'ailleurs 5 films ensemble livrent une excellente prestation, l'intrigue est bien menée et la musique n'est pas en reste. Un film sur la guerre et les relations humaines, mais porteur d'espoir.
Avant la trilogie de la vengeance, Park Chan Wook a réalisé ce bijou qui l'a fait explosé auprès du grand public.
Au tout début on a l'impression qu'on va regarder une histoire à base de conflit diplomatique entre les 2 Corées, un film de guerre peut être même au vue de l'affiche, mais très vite on comprend que l'on va bel et bien regarder un thriller.
Un thriller au scénario ultra intelligent et surprenant, où le mystère est merveilleusement gardé jusqu'à la toute fin. L'utilisation des flashbacks est par exemple superbe, ils font en fait le gros du film, étant incorporés toujours au bon moment, faisant toujours avancer l'intrigue à différents échelons.
Mais JSA ce n'est pas qu'une "simple" histoire de meurtre, cela va bien plus loin, en particulier grâce au magnifique développement de ses 2 personnages principaux, l'un sud-coréen et l'autre venant du Nord (ainsi que 2 autres de premier plan), et de leur relation d'amitié forte, cassant et repoussant des dizaines d'années de haine et d'éloignement. Malgré les différences et les obstacles évidents les separant obligatoirement au bout d'un moment, ils essayent de penser à autre chose, de créer des liens, d'oublier quelques instants la tension permanente de leur poste de frontières. Park Chan Wook arrive même à y placer un humour naturel et opportun, qui à sa place sans hésitation. Mais toujours ils sont ramener à la réalité, on y entend d'ailleurs quelquefois leur point du vue de simple soldat sur cette guerre, où même sur les américains et leur culture.
Ce qui est aussi remarquable c'est que le réalisateur ait réussit à garder une certaine neutralité dans le traitement de chacun, qu'il soit bleu (du Sud) ou rouge (du Nord). A croire qu'il à écouté les consignes qu'il a lui même écrite à sa jeune enquêtrice suisse.
Techniquement le film est réussit. C'est toujours bien filmé, le montage est excellent, mais dans un style bien moins prononcé que dans les autres films de Park Chan Wook. C'est plus sage, tout dans la maîtrise et dans l'art subtile du montage, toujours au service de cette superbe intrigue.
Pour autant on peut compter plusieurs scènes très marquantes, dans des registres bien différents. Que ce soit la rencontre des soldats autour d'une mine, un interrogatoire musclé convoquant un soldat bleu et un soldat rouge, et puis évidemment ce final ou l'on voit ce qui s'est "réellement" passé cette fameuse nuit dans ce poste nord-coréen, et l'affrontement s'en découlant. J'ai mis des guillemets oui, puisque quand on croit que c'est terminé ca nous surprend encore avec un acte terrible qui révèle bien des choses, je n'irais pas plus loin.
Pour terminer j'aimerais évoquer 2 choses très rapidement. En premier le casting, magistral, jeune Lee Byung Hun et jeune Song Kang Ho sont très fort, mais tout les second rôles sont au top. Et puis en second, le contexte. Vraiment intéressant, enrichissant, lourd et pesant, se dégradant au fur et à mesure et éloignant les gars, ça donne envie de se pencher un peu plus sur le sujet.
Fan de films de Park Chan Wook, notamment Mademoiselle et Old Boy, j'ai décidé de me lancer dans celui-ci... L'histoire est une sorte de thriller politique sous fond de drame humain avec un peu de comédie... C'est assez original... La mise en scène est ingénieuse... On est profondément touché par cette histoire au vue du contexte politique entre les 2 Corée... La fin est assez déroutante... Pas le meilleur film de ce réalisateur, mais un bon film dans l'ensemble...
Un excellent film sud coréen. Ce film qui commence comme un thriller prend plus d ampleur au fur et à mesure que les zones d ombre de l enquête ne se dévoilent. Un film bien plus subtil qu'il ne paraît avec un message politique fort. Un grand film !
Voilà, paraît-il, le film de commande qui a sauvé son réalisateur et sans lequel nous n’aurions pu admirer ses films à la fois si pervers et stylisés, mais qui reflètent toujours le côté le plus sombre de l’âme humaine. Car, de Sympathy for Mr. Vengeance (2 002), premier chapitre de sa trilogie consacré à la vengeance, à Mademoiselle (2 016) variation d’une audace érotique folle, surtout pour un film asiatique, autour de la manipulation amoureuse et sociale, il ne nous aura épargné aucun travers. Tous ces éléments (le drame, la manipulation, la vengeance, l’honneur) se retrouvent déjà dans JSA, film d’enquête militaire à l’atmosphère pesante et à la mise en scène ultra-stylisée. Revoir le film 20 ans après permet de se rendre compte à quel point ce réalisateur est capable de se renouveler. A l’instar d’un Martin SCORCESE, fort de ses obsessions qui se retrouvent au fil de son œuvre, il n’en renouvelle pas moins sa mise en scène à chaque fois, en fonction, de l’histoire, des personnages et, surtout, des décors, véritable maniaquerie du cinéaste et qui constituent des personnages à part entière de ses films. Reportez-vous à ses passionnants commentaires audios et vous verrez la minutie avec laquelle est choisi le moindre motif de papier peint. Dans JSA, il faut distinguer le présent et son enquête, aux couleurs vives et à la caméra mouvante, et le passé, à travers des flash-backs aux couleurs plus ternes avec plus de plans fixes, mais filmé comme un drame romantique puisqu’il parle d’amitié aussi virile qu’interdite entre le nord et le sud. Il s’agit là d’un symbole extrêmement fort dans une société séparée par la guerre, sachant que le mystère qui aboutit à l’enquête peut la déclencher à tout moment. L’assemblage de ces deux parties et le final à ne rater sous aucun prétexte présentent un drame une Histoire, un peuple et des personnages on ne peu plus communs tous coupés en deux à l’image de leur pays et perdus dans leur propre dualité.