MERCATO : 12,5/20
Quand Djamel Debbouze se la joue sérieux en agent de footballeurs, une course contre la montre se profile en dehors du terrain.
Mais cette nouvelle corde à son arc est-elle suffisamment tendue pour viser dans le mille ?
Habitué à rire à ses blagues, à ses mimiques, à sa tête naturellement comique et à son gabarit de gosse de 12 ans, on le découvre ici dans un rôle très sérieux.
Est-ce que ça fonctionne ?
Oui, mais le temps d’adaptation est assez long. J’ai vraiment eu du mal à le trouver charismatique dans ce rôle, mais sur la fin, ça passait mieux.
Son personnage est bien écrit, avec une détermination et un jusqu’au-boutisme assumé qui restent agréables à voir à l’écran.
Et même si ce rôle ne lui va pas forcément comme un gant, je trouve qu’il s’en est pas mal sorti pour retranscrire les intentions de son personnage.
D’un point de vue scénaristique, l’histoire parlera avant tout aux footeux.
Il y a beaucoup de termes techniques, de jargon du milieu, et parfois, j’étais complètement largué.
N’étant pas spécialement fan de foot, et encore moins de tout l’argent brassé par ce milieu et des transferts qui, de loin comme de près, ressemblent à de l’esclavage moderne (d’ailleurs, le film dénonce assez bien cet aspect grâce à un personnage), je n’ai pas été particulièrement touché par cette histoire, qui manquait d’émotion.
Seule la relation père-fils apporte un arc émotionnel, mais très sommaire.
La bande-son est plutôt pas mal, avec des musiques dynamiques qui accentuent bien les scènes à suspense.
Rien de particulier à dire sur la photographie et les prises de vue, qui restent assez banales.
MERCATO est un film qui parlera avant tout aux footeux avides d’histoires sur les coulisses de cette période de transfert, avec un Djamel Debbouze plus ou moins crédible dans un rôle sérieux.
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