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Dex et le cinéma
680 abonnés
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4,0
Publiée le 21 novembre 2013
Un nouvelle fois nos très chers amis nippons nous offre un film d'animation exceptionnel. Remplie de poésie et d'un humour absurde très bien exploité, Pompoko est une oeuvre qui fera découvrir le folklore japonais, tout en offrant un divertissement de très grande qualité. La réalisation intéressante offre des images magnifiques, comme les décors d'aquarelle qui nous rappel les plus beaux moments des films de Miyazaki. La musique est splendide et les acteurs jouent à merveille leur rôles de tanukis ! Même si le film s'essouffle un peu au 3ème acte, il reste passionnant pour petits et grands !
Jusqu'au milieu du XXe siècle, les tanukis, emprunts d'habitudes frivoles, partageaient aisément leur espace vital avec les paysans. Leur existence était douce et paisible. Mais le gouvernement amorce la construction de la ville nouvelle de Tama. On commence à détruire fermes et forêts. Leur habitat devenu trop étroit, les tanukis jadis prospères et pacifistes se font la guerre, l'enjeu étant de conserver son bout de territoire. Efforts dérisoires car la forêt continue de disparaître... Les humains, avec qui ils ont appris à cohabiter, font preuve d'un expansionnisme inexpliqué. Les chefs de clans coordonnent la riposte. Un plan est établi sur cinq ans : le temps pour les animaux d'étudier les humains et de réveiller leur pouvoir de transformation. Il va falloir tenter d'effrayer les humains en évoquant peurs et superstitions. Les solutions les plus farfelues sont expérimentées... Isao Takahata (le sublime Tombeau des Lucioles) signe une fable écologiste pessimiste traitée avec beaucoup de poésie et de subtilité. L'émotion est omniprésente sans sombrer dans le pathos tout en proposant des situations de folle gaieté. On s'attache vite à ces tanukis engagés dans un combat perdu d'avance qui devront faire le choix de s'adapter malgré eux ou disparaître. Le film offre par moment de véritables moments de magie (la parade nocturne ou la scène superbe où les tanukis réveillent le souvenir de leur chère forêt disparue) donnant à l'ensemble un ton poétique comme seuls les Japonais savent le faire. Pompoko est triste et finit mal, on le sait d'avance, mais Takahata sait créer des moments de grâce et de fraîcheur qui permettent de respirer un peu et d'espérer mieux même si l'inéluctable finit par arriver. Si Pompoko délivre un message, c'est celui-ci : même quand l'adversité arrive, il y a toujours des choses éternelles qui vaillent la peine d'être vécues comme l'amour, l'amitié, la beauté des choses. Un grand film !
"Pompoko" est une fable écolo-fantastique géniale, à plusieurs lectures pour petits et grands. A la fois drôle, inventive, émouvante et mélodrammatique, elle nous conte l'histoire de ratons-laveurs transformistes face aux terribles bulldozers. La dernière demi-heure est bouleversante. Encore un chef-d'oeuvre des studios Ghibli.
Une déception... Déjà rien que le début faut y rentrer : c'est carrément WTF pour nous les occidentaux qui ne connaissons pas les tanukis. Après le film prend un côté burlesque sympathique et drôle, avec une morale écologique assez typique de la majeure partie des films d'animation japonaise. Alors oui, au début c'est sympa mais faut quand-même admettre que là ce film est à des années lumières de notre culture, je dis pas ça pour rabaisser la culture japonaise mais bon, voir les tanukis parler tranquillement de leurs trucs apparentes, les transformer en tapis ou en parachute... Bah pour un occidental ça fait très vulgaire et déplacé, surtout pour un film destiné aux enfants. Après replacé dans le contexte japonais je peux pas vraiment le reprocher au film. Par contre je peux lui reprocher sa longueur... Au bout d'un moment le film devient assez lassant et ennuyeux, voir les tanukis échouer pendant deux heures à faire peur aux humains c'est pas particulièrement captivant. Et puis il y a le problème des tanukis : je ne les distingue pas et ils ne sont pas assez développés (même les plus importants) pour qu'on s'attache à eux. On a un peu de compassion, c'est sûr, mais pas assez pour être vraiment tristes pour eux. Il y a aussi des moments où le film vire vraiment au grand n'importe quoi (spoiler: que tout le monde oublie les histoires de fantôme ou le défilé au bout d'un an je le conçois difficilement ). Et au final, à part une scène ça manque de magie et de poésie. Un film d'animation qui ne m'a pas vraiment plu.
Isao Takahata a réalisé selon moi un des plus beaux films d'animation: Le Tombeau des Lucioles. Pompoko est une autre de ses réalisations, et je la trouve beaucoup moins réussie. En fait, la première partie de ce film d'animation passe très bien, mais la seconde partie part dans un gros délire et ça finit vraiment par lasser. Ce film met en scène les tanukis, des sortes de blaireaux. Dans ce film, les tanukis parviennent à changer d'apparence en s'entrainant. Mais savez-vous vraiment comment cela se passe dans la légende japonaise? Petite leçon culturelle: Les tanukis sont capables de se métamorphoser, mais cela en utilisant la peau de leurs testicules qu'ils peuvent transformer à leur guise. Vous en apprenez des choses avec Miamsolo! Revenons-en au film: je ne l'ai pas trouvé mauvais, loin de là, mais simplement décevant et pas à la hauteur des autres productions Ghibli. Si le message que véhicule ce film est intéressant d'un point de vue sociétal et écologique, il y a beaucoup trop de scènes "enfantines". Je sais bien qu'il s'agit d'un film d'animation et que le public ciblé est composé d'enfants, mais d'autres productions Ghibli touchent un public plus vaste, comme Le Tombeau des Lucioles ou Nausicäa de la Vallée du Vent. Et ce que c'est long! Surtout pour un film d'animation. Tellement long que j'ai fini par m'ennuyer vers la fin et que je n'y prêtais plus beaucoup attention. Pompoko est selon moi le moins bon film du studio Ghibli (pour l'instant). Il n'est pas pour autant mauvais, seulement moyen par rapport aux autres films du studio.
Coup de cœur pour ce film d'animation signé hayao miyazaki. Cette fois l'artiste adapte des animaux dotés de mystérieux on ne s'ennuie pas. A chacun sa technique pour surprendre le spectateur et faire de ces animaux un véritable compte imaginaire. Le film se regarde du début à la fin sans voir le temps passé. Encore une fois le pari est gagné. Le succès du film confirme la réputation du maitre miyazaki.
Loin des derniers chefs d'oeuvre de son ami Miyazaki,Takahata réalise néanmoins une jolie fable écologique dont la qualité graphique n'a pas a rougir de la comparaison.Cette histoire basé sur des légendes Japonaises mettant en scène des sortes de ratons laveurs croisés avec les Barbapapa est tout a fait agréable a suivre ,dommage qu'il comporte de nombreuses longueurs (1 bonne 1/2 heure de trop) ainsi que des dialogues souvent lourd et barbant qui en condamne l’accès aux plus jeunes.Si l'on retrouve la magie des images (marque de fabrique des studios Ghibli) notamment dans les plans sublimes de la campagne ,il faut bien admettre que la poésie qui aurait du se dégager de ce scénario peine a apparaître.La musique ,autre point fort habituel du studio ,est également en retrait bien que certaines scènes possèdent un aspect comédie musicale assez original ,reste cette reflexion intéressante sur les rapports que l'homme entretient avec la nature et ses congénères.
Pompoko est probablement l'un des meilleurs dessin animé japonais et montre encore une fois la qualité des productions Ghibli on regrette simplement de voir que l'animation à un peu veillit et que l'histoire ne se focalise pas sur un seul Tanuki, mais le film reste tout de même un apologue poignant à la morale écologique parfaitement objective. Pompoko plaira assurement aux petits comme aux grands!
Si son ambiance champêtre, ses personnages attachants, ses graphismes colorés et son humour ne le font pas penser, Pompoko est pourtant l'un des films les plus violents, agressifs envers le spectateur, après le légendaire Salo de Pasolini. Car Takahata ne se contente pas de nous raconter une histoire, il nous place dans la peau des humains, dont on ne voit jamais le visage, et qui éliminent les tanukis sans lutter, sans percevoir l'opposition, l'écrasant inconsciemment en modelant la nature à son confort. Le comble de l'humiliation pour les tanukis (qui sont associés aux aïnous dans l'esprit de Takahata, peuple natif du Japon mais parqués dans des réserves comme les indiens d'Amérique) est que leur ultime tentative de révolte sera appréciée par les humains comme un magnifique spectacle, violence indicible que cette ignorance de l'attaque adverse. Seuls les tanukis capables de "devenir" des humains pourront survivre, assimilation forcée des peuples minoritaires. Le constat du film est terrible, désespéré. Les minorités, les plus faibles ne peuvent lutter car ils n'existent tout simplement pas aux yeux des majoritaires. Implacable et effrayant, surtout que le message est détourné par le récit cocasse de la vie quotidienne des tanukis, incapables de maintenir une discipline stricte sur la durée.
Depuis longtemps collaborateur de Hayao Miyazaki, le metteur en scène Isao Takahata s'attaque en 1994 à son huitième film, une œuvre très écologique et surtout très drôle : Pompoko. Ce nom donné aux tanukis (sorte de ratons-laveurs typiquement japonais) lorsque leur ventre rebondit sur le sol donne immédiatement le ton du film : un mélange de documentaire animé sur le mode de vie de ces créature vénérées au Japon, pleines de mystères et de légendes diverses, et histoire écologique visant à démontrer la cruauté des hommes à détruire les forêts pour agrandir l'agglomération afin d'y bâtir plus de bâtiments face à l'augmentation de la population. Nous découvrons donc de façon très humoristique ces animaux pouvant soi-disant se transformer en ce qu'ils veulent, d'une théière à un être humain, chapardeurs de première, gourmands de surcroit et grands amateurs de chansons et de fêtes. Takahata narre donc deux heures durant comment vivent les tanukis, comment ils tentent désespérément par tous les moyens de préserver leur habit naturel en créant moult pièges et farces aux humains et surtout comment ils sont perçus par les hommes modernes, ceux-ci délaissant quelque peu les légendes ancestrales. Le réalisateur japonais n'hésite pas à varier son animation, dévoilant les animaux sous trois formes : l'une très réaliste voire bluffante, l'autre, principale, plus "manga" (et plus métaphorique, les tanukis pouvant ici se déguiser à volonté), et la dernière de façon plus cartoonesque et donc plus humoristique. Plusieurs scènes très drôles viennent adoucir le long-métrage très sérieux, des scènes comme les tentatives de métamorphoses, le plus souvent ratées, les petites frasques du vieux Tsurugame qui fait asseoir son public sur "la peau de ses roubignoles" transformées alors en tapis rouge ou encore toutes les transformations pour faire peur aux humains du chantier. Hélas, si la première moitié du film est drôle et réjouissante, le reste du long-métrage s'essouffle très rapidement et la fin se fait cruellement languir. D'une durée excessive de deux heures, Takahata fait s'éterniser son histoire et la deuxième partie du métrage devient vite lassante, quelque peu répétitive (malgré l'excellent passage de la parade). L'histoire au préalable imaginée par Miyazaki est certes complète et jusqu'au-boutiste mais aurait bénéficié d'un peu plus de retenue afin de faciliter le visionnage, surtout pour des enfants. Mais ne boudons pas notre plaisir, cette jolie fable moderne injustement sortie en France douze ans après sa sortie originale reste globalement drôle, émouvante et bien entendu très instructive.
Il existe plusieurs films d'animation écologique japonais. "Pompoko" fait partie des meilleurs, grâce à une histoire prenante de lutte entre l'homme et la nature, qui donne lieu à de l'action, de l'humour et de l'émotion.
Si Miyazaki sait parfaitement aborder des sujets de manière poignante mais également avec une grande poésie, Takahata s'en révèle, exception faite de son unique chef d'uvre Le Tombeau des Lucioles, incapable. Si dénoncer l'expansion sauvage de l'urbanisme, la disparition de la forêt et des espèces animales est plus qu'honorables, le film n'est à aucun moment touchant et de ce point de vue, c'est une catastrophe. D'autant plus que le réalisateur essaye de couvrir ça par de l'humour enfantin peu communicatif, de l'extravagance inappropriée. Je ne me suis donc pas intéressé au sort des tanukis, et cette dénonciation plus que maladroite des excès des hommes m'est vraiment indifférente. Comme pour le très médiocre Kié, la Petite Peste, Takahata livre un film bassement consensuel, destinés à des gamins comme un vulgaire et banal Disney, et fait encore une fois une fixation sur les coucougnettes de ses protagonistes (il faudrait vraiment qu'il aille voir un psy, ça devient sérieux). On retrouve un character design laid, une animation très quelconque, une musique mal choisie, des personnages inattachants. En somme, Takahata n'est pas un génie (mais il faut bien vendre).
Jusqu'au milieu du XXème siècle, les Tanukis, animaux mi-ratons-laveurs, mi-blaireaux capables de se métamorphoser, vivaient en paix dans les forêts. Mais l'urbanisme de plus en plus envahissant aux alentours de Tokyo va pousser ces bestioles bagarreuses et farceuses à lutter contre les humains pour les terrifier. Chose peu aisée, les croyances des japonais s'étant dissoutes avec le modernisme ambiant. Les Tanukis, auparavant respectés, vont avoir du mal à lutter pour leurs terrains de verdure qu'ils voient reculer avec affolement... Avec ''Pompoko'', Isao Takahata signe une fable écologique dans la plus pure tradition du studio Ghibli, dénonçant avec force l'urbanisme tuant la forêt ainsi que l'avarice sans fin des humains, piétinant la nature sans même avoir conscience des animaux et des divinités qui s'y trouvent. Il n'y a plus que le modernisme et le confort qui compte, au détriment des Tanukis dont le combat est évidemment fort inégal. Traité avec un humour fort plaisant, laissant une belle place aux facéties des Tanukis avec leurs testicules particulièrement impressionnantes, ''Pompoko'' n'en délivre pas moins un constat implacable : celui d'une nature qui recule et qui ne laisse d'autre choix que l'adaptation aux Tanukis vivant dans des espaces réduits. Le constat est asséné avec poésie, sans jamais donner l'impression de faire la morale, mais remplit parfaitement son office, invitant à respecter la nature et à lui accorder une place d'importance dans nos vies. Amer mais pas dénué d'espoir, le propos de Takahata fait mouche et aurait pu se montrer encore plus frappant si le film avait été un poil plus court...