Gaël Morel affirme haut et fort avoir voulu réaliser un film d'amour inclusif : hétéro, homo, bi. Son titre interpelle : vivre, mourir, renaître, cela rappelle un peu le long-métrage de Christophe Honoré, Plaire aimer et courir vite, qui était également une chronique "fin de siècle", celle des années sida. Cette plongée au cœur d'un triangle amoureux, qui fait la part belle à la bienveillance plutôt qu'à la jalousie, sonne presque toujours juste, avec des dialogues ciselés et une appropriation remarquable d'une époque pourtant vue à plusieurs reprises récemment, dans le cinéma français. Il y a un fort goût de romanesque dans le film,,avec des personnages sacrément attachants, y compris dans leur manière d'appréhender leurs sentiments. La réussite de Vivre, mourir, renaître, ce titre résume finalement à la perfection ce qui s'y trame,tient aussi beaucoup à l'alchimie entre ses trois jeunes protagonistes et pas seulement pour leur physique avenant. Lou Lampros et Théo Christine ont certainement un bel avenir et, quant à Victor Belmondo, il ne cesse d'étonner en s'installant avec de plus en plus d'assurance dans le paysage cinématographique français sans qu'il soit besoin désormais de s'en référer à son illustre grand-père.