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    Vivre, mourir, renaître
    Note moyenne
    3,8
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    97 critiques spectateurs

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    Isabelle K.
    Isabelle K.

    2 abonnés 39 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 novembre 2024
    Voilà un film bien émouvant, traversé par la sobriété de trois acteurs complémentaires et promis, j’en suis sûre, à une belle carrière. Lou Lampros m’a fait penser, à certains égards, à Marine Vacth dans « Jeune et Jolie », la même intensité dans le visage, cette impression de plonger de très haut au creux de son iris, un plongeon infini comme ce regard intense qui harponne, pour mieux faire ressentir les émotions de l’intérieur. Théo Christine n’a pas un rôle facile, qu’il incarne avec justesse et pudeur. En équilibriste un peu somnambule. Quant à Victor Belmondo, il confirme, après plusieurs rôles très différents, un spectre large de composition, d’un cinéma d’auteur plus que celui dans lequel s’épanouissait son grand-père, à grand spectacle, comme pour offrir ce patronyme : Belmondo, à l’univers du cinéma tout entier, à tous les cinémas. Dans ce rôle généreux, de photographe homosexuel, en marcel, espadrilles et pantalon fluide, il affiche une aisance naturelle et illumine l’écran. Son sourire, jamais tout à fait entier, une moitié de sourire, est attendrissant.

    L’histoire est triste, servie par une musique tantôt mélancolique (classique), tantôt exaltante (soul, pop, funk), comme le jour succède à la nuit. Dans la nuit, j’ai aimé l’apparition d’Amanda Lear, plus que jamais à sa place, avec une petite touche subliminale de sa peinture. En plein jour, celle d’Elli Medeiros toujours aussi pétillante et élégante. Un casting inattendu et bienvenu.

    Un clin d'oeil aussi. À Denis Lavant dans "Mauvais Sang" de Léos Carax, à "Frances Ha" de Greta Gerwing et à présent, Victor Belmondo et Théo Christine. Ça fonctionne tellement "Modern Love" et David Bowie, qui ne meurt jamais.

    Cela fait longtemps que l’on ne parle plus du SIDA en général et au cinéma. Bien entendu, on se souvient de « 120 Battements par minute » de Robin Campillo qui cependant, n’a rien à voir : Gaël Morel ne s’inscrit pas dans le genre militant. Son sujet n’est d’ailleurs pas le SIDA. Son sujet n’est pas non plus l’homosexualité, si difficile à vivre pour ces jeunes des années 90 (hélas, toujours valable aujourd’hui), face à une société qui juge et refoule la différence. Son sujet n’est pas davantage l’avortement, conséquence collatérale d’une maladie dont on ignorait tant, au début et qui demeure une ombre diffuse.

    Le sujet de ce film, d’une durée maîtrisée comme le propos et la proportion entre séquences dialoguées et polaroïds en musique, c’est tout simplement l’amour : comment se partager un amour si absolu qu’il déborde et rejaillit ici et là, pour touches impressionnistes. Comment partager la vie qui reste quand une part de cet amour disparaît.

    Mention spéciale pour l’enfant, Nathan. Trait d’union entre Emma, Sammy et Cyril, liés pour le meilleur et pour le pire, pour le plus fort de l’amour sain. Deux petits garçons pour l’incarner, aussi discrets qu’essentiels pour que ce trait d’union résiste au temps, résiste à la vie, à la mort, à la renaissance.
    Math719
    Math719

    191 abonnés 711 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 3 novembre 2024
    Une histoire d’amour, de la passion, comme on en voit rarement..
    Triste bien construit on voit un côté du Sida qu’on a pas l’habitude de voir, celui de ceux qui on le vih et qui pensaient mourir et au final s’en sorte, ceux qui apprennent à vivre sans sa moitié..
    De beaux acteurs avec un beau message un très beau film !
    Pascale Mollet
    Pascale Mollet

    22 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 novembre 2024
    film éblouissant sur un sujet qui n'avait jamais été traité de cette manière tout est sublime la musique les images et que dire des acteurs géniaux Victor belmondo est extraordinaire
    Fiers R.
    Fiers R.

    111 abonnés 445 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 31 octobre 2024
    Simple et épuré, peut-être même un peu déjà-vu, le nouveau fim de Gael Morel n’en demeure pas moins une œuvre belle et tragique qui nous touche. En totale cohérence avec le reste de sa filmographie, il nous convie à un triangle amoureux dans les années 90 à une époque où le SIDA frappe encore beaucoup les esprits et la communauté gay/bi. Un sujet certes maints fois traité dans le passé et même encore de mémoire récente comme en témoigne le mémorable « 120 battements par minute » mais ici c’est davantage du côté de l’illustre et cultissime « Les Nuits fauves », le film testamentaire de Cyril Collard, que l’on pense. Mais, malgré l’âpreté du sujet et son côté tragique, dans une version plus contemporaine dans son traitement et peut-être moins sombre et bouleversante, plus lumineuse. Comme si Morel souhaitait revenir sur cette période trouble et en gommer le côté désespéré en montrant qu’il pouvait aussi il y a avoir de l’espoir.

    On est peu surpris que le cinéaste ait de nouveau choisi de parler de personnages faisant partie de la communauté queer. Toute son œuvre, ou en tout cas une bonne partie, est consacrée à ce type de protagonistes du plus anecdotique « Notre Paradis » en passant par le magnifique « Le Clan » et au film qui l’a révélé « À toute vitesse ». Des hommes surtout, parfois des femmes, qui s’aiment, se désirent et se déchirent peu importe leur genre. Ils ne sont jamais définis par leur sexualité mais par leurs désirs et leurs pulsions. D’ailleurs, dans « Vivre, mourir, renaître » (quel beau titre plein de poésie et de sens), la question de l’homosexualité de l’un et de la bisexualité de l’autre resterait même presque satellite car jamais le script ne pointe du doigt leur sexualité et jamais le SIDA n’est vu par ce prisme. Les relations entre les trois personnages sont normalisées - peut-être parfois un peu idéalisées pour l’époque - et la scène de prologue prend parfaitement le pouls d’une certaine jeunesse underground.

    Ce n’est, encore une fois avec ce cinéaste souvent comparé à Téchiné, pas du côté de la mise en scène que ce joli film sur un sujet très dur nous marquera. Comme d’habitude, Morel ne soigne pas particulièrement ses images mais se focalise sur les dynamiques qui régissent ces personnages. Ce qui n’empêche pas de très beaux plans emplis de douceur et de volupté. Et le trio d’acteurs incandescent qu’il a choisi le lui rend bien. Victor Belmondo trouve là son meilleur rôle, Théo Christine confirme tout le bien que l’on pensait de lui et la nouvelle venue Lou Lampros est une jolie révélation. C’est un film à la fois beau et triste mais jamais larmoyant. Cette chronique d’une époque et d’un double amour marqué par le sceau de la maladie ne verse jamais dans le pathos préférant mettre en valeur l’amour, la fraternité et quelques embardées poétiques venant enjoliver le triste contexte entourant les personnages. « Vivre, mourir, renaître » peut compter sur sa simplicité, son humilité et sa justesse de ton pour nous bouleverser tout en douceur.

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    Audrey L
    Audrey L

    647 abonnés 2 593 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 28 octobre 2024
    Vivre, Mourir, Renaître est une ode à l'amour, à la mort, à ce qu'il reste après soi. Voici donc l'histoire d'un jeune homme (Théo Christine, après nous avoir déjà scotché dans Vermines, est au moins aussi flamboyant que sur l'affiche, tirée de celle des Nuits Fauves) qui devrait se consacrer à la vie en couple avec sa fiancée (Lou Lampros, déchirante) mais est perturbé par le magnétisme stupéfiant du voisin de palier (Victor Belmondo, d'une sensibilité folle)... Dans une époque où le sida règne, on sait que ce trio va s'embraser (et s'embrasser), vivre intensément engueulades et amours folles, et l'on s'accroche alors à son fauteuil en anticipant une fin dont on sait pertinemment qu'elle va nous briser le cœur. Et la déchirure ne vient pas de là où on l'avait prévu (d'autant plus dure). On a pleuré comme un veau, on ne va même pas essayer de prétendre l'inverse (la salle Debussy du Festival cannois doit se rappeler encore de nos mouchages), et l'on s'est rassuré en voyant que l'équipe du film, présente pour l'AVP, pleurait aussi chaudement lorsque les lumières se sont rallumées. On ne va certainement pas vous gâcher la surprise, mais l'on s'attendait à voir partir un autre personnage du film (et on s'y préparait), puis le film est arrivé par derrière, et nous a mis une balayette. Pourtant, rien ne sent le scénario tire-larmes, calculateur, manipulateur de sentiments à grands renforts de maladie tristement réelle, de ménage qui s'effondre peu à peu, de personnages qu'on adore en une seconde et demi (les acteurs y sont pour tout). Le réalisateur expliquait d'ailleurs qu'il avait chronométré le temps d'écran de chacun des trois personnages, pour qu'ils aient le même temps d'apparition, à parts égales, ce qui est loin d'être une coquetterie, une mise en scène difficile qui ne servirait qu'à faire mousser son réalisateur, mais permet très vite pour le spectateur, sans même s'en rendre compte, de n'arriver à rien quand il se demande qui est le personnage principal de cette histoire, et qui il accepterait "mieux" de voir partir... Le trio en tant qu'entité est le personnage principal, et la violence des sentiments (positifs comme négatifs, l'amour et la colère s'affrontant sans cesse dans un combat jusqu'à la mort, et même au-delà) qui s'y joue est un brasier où l'on se brûle le cœur avec plaisir. La vie, l'amour, la mort, tout n'est qu'un papier d'Arménie qui s'enflamme trop vite pour qu'on puisse en apprécier les fragrances, alors Vivre, Mourir, Renaître nous rappelle qu'il faut prendre le temps de s'embrasser, avant de s'embraser.
    Dan Schwartzmann
    Dan Schwartzmann

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 octobre 2024
    Très beau film, distribution brillante, Victor Belmondo est sublime
    Bravo Gaël Morel pour ces instants si émouvants
    Alexandre Cacheux
    Alexandre Cacheux

    62 abonnés 545 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 24 octobre 2024
    Gaël Morel, un temps acteur dans les "roseaux sauvages", est un réalisateur à la filmographie singulière dans le paysage français.
    Son nouveau film s'inscrit au début des années 90, où l'apparition des trithérapies est trop tardive pour sauver certains.
    Une belle histoire, mais qui n'embarque malheureusement pas le spectateur tout à fait.
    Si l'interprétation est solide, l'écriture du scénario est trop légère et n'exploite pas tout le potentiel des situations.
    Sylvain P
    Sylvain P

    341 abonnés 1 358 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 23 octobre 2024
    Un trio amoureux nuancé, sensuel, poignant, pansexuel et raisonnable. Gaël Morel nous offre de belles tranches de vie, tout en sobriété mais aussi pleines de passion. Théo Christine et Lou Lampros forment un couple magnifique et crédible, loin des clichés. Vivre avec le VIH est l'autre sujet de ce beau film inoubliable.
    Quentin
    Quentin

    4 abonnés 70 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 octobre 2024
    Bien que ce film n’est pas choisit le fil rouge de la maladie mais plutôt celui de la vie qui reste. C’est tout le drame de ce scénario : quelle vie quand on en perd la mesure ?
    Si certains vivent chaque jour comme le dernier, le leur est tout ce qui les empêchent de le vivre.

    Un bon trio à l’écran, la réalisation à bien fait d’oublier l’équilateral.
    Yuan Qi
    Yuan Qi

    1 critique Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 20 octobre 2024
    okay j'ai connecté mon compte juste pour écrire ce commentaire, C'ÉTAIT HORRIBLE. Jamais vu un si grand recyclage de musique, je peux plus écouter du piano. Et franchement on y crois pas, le jeu d'acteur n'existe pas y a aucune alchimie entre les personnages vraiment ne perdez pas votre temps.
    Chloé Titard
    Chloé Titard

    1 critique Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 20 octobre 2024
    J’ai été complètement bouleversée par ce film magnifique sur l’amour entre ces 3 jeunes gens et le drame du Sida dans les années 90… Les 3 acteurs principaux jouent merveilleusement bien.
    Ticettac3
    Ticettac3

    1 abonné 6 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 octobre 2024
    Que d émotions dans ce film magnifique !!
    Joie, colère, tristesse,désarrois, sur un sujet si difficile dans les années 90. Bravo!
    Daniel C.
    Daniel C.

    150 abonnés 721 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 17 octobre 2024
    Le temps du SIDA et le temps de l'après avec l'arrivée des trithérapies, de la charge virale indétectable, où survivre va devenir vivre...
    garnierix
    garnierix

    237 abonnés 462 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 octobre 2024
    Émouvante évocation de la sexualité masculine et, à la marge (ou plus), celle de la création artistique.

    Pour beaucoup, Théo Christine c'est Suprêmes (2021), superbe en JoeyStarr ; Victor Belmondo c'est encore personne ; Gaël Morel c'est Les Roseaux Sauvages de Téchiné (1994), acteur. Aujourd'hui, ce dernier filme Théo et Victor. Ses trente dernières années lui permettent de filmer le mieux et le pire en matière d'amusement, de sexualité et de maladie, ayant démarré sa vie (active) dans ces extraordinaires années 90, sans parler des années 80 où il a grandi.

    Et de fait, il en parle bien, comme presque de l'intérieur : années 90, homosexualité, bisexualité, SIDA, taux de lymphocytes T4... Il filme également bien ce que peut être l'approche, l'attirance, entre deux garçons (sans rien pour les spectateurs voyeurs). Mais ce n'est pas si original. Enfin, il travaille le personnage féminin d'une façon qui mérite considération.

    Arrive alors un moment dans le film où l'on croit que tout est dit ; le film aurait pu s'arrêter là. On a alors l'impression qu'il cherche ensuite quoi dire de plus. Mais non, il en a encore à dire (d'ailleurs, le titre porte sur trois verbes).

    Cinq années ont en effet passé et les progrès médicaux ont changé la donne (le milieu des années 1990 apportent les trithérapies sur le marché). Ce saut dans le temps permet au réalisateur d'évoquer une idée sur le talent artistique.

    Cela fait réfléchir sur la maladie et la guérison d'une maladie. Qu'est-ce qui donne le plus d'élan pour créer ? Ce n'est pas si évident. Et où se situe la volonté de paternité dans l'idée de création ?

    A.G.
    Opera R
    Opera R

    14 abonnés 64 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 15 octobre 2024
    Le film ne manque pas d'intérêt : Victor Belmondo est un excellent comédien, sympathique, touchant, et il fait merveille dans ce rôle de composition. Mais comment se fait-il que les réalisateurs français qui font des films sur des couples gays ne soient pas capables de sortir des limites de Paris intra muros et ne peuvent envisager ces liaisons qu'entre un artiste brillant, nanti, bobo dans l'âme, et un jeune plus fruste et moins cultivé? De "120 battements par minutes" à "Plaire, aimer et courir vite", et quantité d'autres que je n'ai pas vus mais dont j'ai lu les synopsis, ce ne sont que jeunes gens nantis dans les quartiers du centre de Paris, évoluant dans des galeries d'art, passant des vacances dans de belles villas italiennes..... Les réalisateurs français feraient bien d'aller voir à l'étranger : "Viet et Nâm" récemment, "Seule la Terre", histoire d'amour entre deux paysans anglais qui ont quand même une autre originalité et une autre vérité que ces éternels scénarios qui ne savent présenter que des bourgeois bohêmes parisiens et leurs émois.
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