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traversay1
3 568 abonnés
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3,5
Publiée le 31 août 2024
Gaël Morel affirme haut et fort avoir voulu réaliser un film d'amour inclusif : hétéro, homo, bi. Son titre interpelle : vivre, mourir, renaître, cela rappelle un peu le long-métrage de Christophe Honoré, Plaire aimer et courir vite, qui était également une chronique "fin de siècle", celle des années sida. Cette plongée au cœur d'un triangle amoureux, qui fait la part belle à la bienveillance plutôt qu'à la jalousie, sonne presque toujours juste, avec des dialogues ciselés et une appropriation remarquable d'une époque pourtant vue à plusieurs reprises récemment, dans le cinéma français. Il y a un fort goût de romanesque dans le film,,avec des personnages sacrément attachants, y compris dans leur manière d'appréhender leurs sentiments. La réussite de Vivre, mourir, renaître, ce titre résume finalement à la perfection ce qui s'y trame,tient aussi beaucoup à l'alchimie entre ses trois jeunes protagonistes et pas seulement pour leur physique avenant. Lou Lampros et Théo Christine ont certainement un bel avenir et, quant à Victor Belmondo, il ne cesse d'étonner en s'installant avec de plus en plus d'assurance dans le paysage cinématographique français sans qu'il soit besoin désormais de s'en référer à son illustre grand-père.
Le meilleur film de Gaël Morel, aux accents très téchinéens. Sobre et lyrique, épuré et subtilement romanesque. Ce récit d'amour et de mort est une vraie réussite.
Gaël Morel est devenu le réalisateur français très prometteur. Il a choisi d’excellents comédiens pour traiter un sujet sensible : la séropositivité dans les années 90. Touchant, émouvant, je recommande ce film.
On pardonne quelques maladresses d’écriture et quelques figures attendues sur le sujet déjà admirablement traités par Téchiné ou Campillo. Gaël Morel arrive à nous emporter avec sincérité dans ce triangle amoureux.
Très bon et intéressant Mélodrame de Gaël Morel qui relate la trajectoire d’un trio amoureux percuté par l’épidémie de sida dans les années 1990 , une époque à la fois proche et lointaine , où internet n'existait pas encore ! Le film s’appuie sur un trio d'acteurs étincelant !
Émouvante évocation de la sexualité masculine et, à la marge (ou plus), celle de la création artistique.
Pour beaucoup, Théo Christine c'est Suprêmes (2021), superbe en JoeyStarr ; Victor Belmondo c'est encore personne ; Gaël Morel c'est Les Roseaux Sauvages de Téchiné (1994), acteur. Aujourd'hui, ce dernier filme Théo et Victor. Ses trente dernières années lui permettent de filmer le mieux et le pire en matière d'amusement, de sexualité et de maladie, ayant démarré sa vie (active) dans ces extraordinaires années 90, sans parler des années 80 où il a grandi.
Et de fait, il en parle bien, comme presque de l'intérieur : années 90, homosexualité, bisexualité, SIDA, taux de lymphocytes T4... Il filme également bien ce que peut être l'approche, l'attirance, entre deux garçons (sans rien pour les spectateurs voyeurs). Mais ce n'est pas si original. Enfin, il travaille le personnage féminin d'une façon qui mérite considération.
Arrive alors un moment dans le film où l'on croit que tout est dit ; le film aurait pu s'arrêter là. On a alors l'impression qu'il cherche ensuite quoi dire de plus. Mais non, il en a encore à dire (d'ailleurs, le titre porte sur trois verbes).
Cinq années ont en effet passé et les progrès médicaux ont changé la donne (le milieu des années 1990 apportent les trithérapies sur le marché). Ce saut dans le temps permet au réalisateur d'évoquer une idée sur le talent artistique.
Cela fait réfléchir sur la maladie et la guérison d'une maladie. Qu'est-ce qui donne le plus d'élan pour créer ? Ce n'est pas si évident. Et où se situe la volonté de paternité dans l'idée de création ?
Ai vu « Vivre Mourir Renaitre » de Gaël Morel. Une bande annonce peu vendeuse et réductrice, un titre qui n’est pas sans rappeler le magnifique film de Christophe Honoré «Plaire, Aimer et Courir vite » et une affiche qui frise le plagiat avec celle des « Nuits Fauves » de Cyril Collard… ça faisait beaucoup d’aprioris pour déclencher un intérêt pour ce film. Mais j’ai une affection particulière pour le réalisateur-acteur Gaël Morel. Après une première scène qui m’a fait craindre la raison de mes préjugés ci-dessus mentionnées, je me suis totalement laissé aspirer par ce très joli film plein de finesse, de retenue, de poésie. Gael Morel joue avec les possibilités nombreuses qu’offre le mythe de « Jules et Jim » avec la plus grande normalité. Emma, Sage femme et femme sage (Lou Lampros) et Sammy, conducteur de métro (Théo Christine) sont en couple spoiler: et ont un petit garçon, mais Sammy tombe amoureux de Cyril, artiste photographe (Victor Belmondo excellent de justesse) qui s’attache à cette jeune famillespoiler: . Paris, 1994 le Sida fait encore des ravages avant la découverte de la trithérapie. Le scénario ne tombe jamais dans le pathos, la caricature, la facilité, mais au contraire c’est avec beaucoup de tempérance et de maturité que Gaël Morel tient les rênes de son histoire. La reconstitution des années 90 est faite par toutes petites touches subtiles et c’est avec bonheur et une certaine émotion d’ailleurs qu’Amanda Lear et Ellie Medeiros, figures mythiques du Paris Gay parisien, traversent avec toute leur sensibilité le film. La photographie est très belle et la Bande Originale nous transporte au son du piano qui navigue sur des mélodies qui font penser à Satie et Delerue. Un mélodrame sur la tolérance, l’écoute, l’amour le vrai (celui de l’autre). L’apparition toute en discrétion de Stéphane Rideau est un joli clin d’oeil à un autre trio amoureux, celui qui a révélé Gael Morel et Elodie Bouchez dans « Les roseaux sauvages » d’André Téchiné, justement tourné en 1994. La boucle est joliment bouclée et le relais entre André Téchiné et Gaël Morel définitivement passé.
Film qui fait du bien car les personnages sont très respectueux les uns des autres, pas de cris , pas d'insultes mais une recherche de compréhension mutuelle avec de l'amour pour la vie
Difficile d’être insensible devant tant de sincérité, mais devant tant de mièvrerie à n’en plus finir, à vouloir tout le temps surjouer ou de nous abonder de musique aussi mielleuse pour vouloir nous émouvoir, cela en devient insupportable . Un film d’une autre époque que je pensais révolu, seul les personnages féminins m’ont semblé plus travaillés et sensibles. Une vraie déception.
Sammy et Emma sont un couple déjà bien installé, ils ont un enfant et retapent un appartement parisien pour y vivre à trois. Alors que les travaux sont bruyants, leur voisin du dessous Cyril vient taper à la porte. Sammy et Cyril se rencontrent, se cherchent et commencent à éprouver un désir intense l'un pour l'autre, dans le dos d'Emma qui ne se doute de rien mais qui elle-même devient amie avec Cyril lorsqu'il propose de faire un portrait de Sammy et de son fils. Cyril a toutefois une épée de Damoclès au-dessus de la tête : il est séropositif à une époque où la réussite des traitements est aléatoire. En salle le 25 septembre.
spoiler: "Vivre, Mourir, Renaître" est au démarrage un joli récit sur le couple et le désir charnel : Sammy est un homme ouvert qui parvient à concilier son amour pour Emma et son désir pour Cyril. J'ai apprécié la première partie pendant laquelle les hommes se cherchent, l'équilibre se trouve et une sorte de famille se recrée autour des amants. Puis arrive le sida. Malheureusement, le virage tragique du scénario amène avec lui un amoncellement monstrueux de pathos. La musique change, l'ambiance change, les relations entre les personnages changent. Tout devient humide et larmoyant, le moindre dialogue se donne pour objectif de toucher la corde sensible du spectateur. Exit la subtilité, bonjour l'éléphant dans un magasin de porcelaine. Enfin, j'ai un petit souci "politique" avec le discours de Cyril, pour qui le traitement (qui fonctionne) finit par lui couper toute inspiration artistique : vraiment ? Je suis perplexe sur ce lien fait entre la disparition de la mort imminente grâce à la médecine et la mort de son art.
"Vivre, mourir, renaître" nous replonge dans les années 90, une époque où la compréhension et la gestion du SIDA évoluent rapidement. Cyril, incarné avec justesse par Victor Belmondo, aborde son quotidien avec le VIH de manière sereine, malgré les défis constants. Sa rencontre avec Sammy, son voisin, déclenche une alchimie amoureuse pleine de promesses, mais Sammy est déjà engagé avec Emma, avec qui il partage un enfant. Bien que l'intrigue n'aille pas jusqu'à devenir un classique triangle amoureux, Gaël Morel parvient à tisser un mélodrame poignant qui explore subtilement la maladie et la quête de vivre pleinement malgré elle. La mise en scène, quoique maîtrisée, souffre parfois d'une insistance un peu appuyée, mais les performances des acteurs, débordantes d'empathie et de sincérité, portent le film. Plus qu'un drame, c'est une véritable ode à la vie qui touche au cœur par sa sensibilité et son humanité.
"Vivre, mourir, renaître" assez bien noté par la critique, est un drame français pertinent. En effet, le réalisateur Gaël Morel livre aux spectateurs une histoire touchante et sensible sur les années Sida en 1990, sous fond de triangle amoureux avec une superbe bande sonore et photographie, ainsi qu'un trio d'acteurs qui fonctionne bien à l'écran (Victor Belmondo, Lou Lampros et Théo Christine).
Excellent film plein de sensibilité avec une analyse fine et juste. Victor Belmondo est magistral dans son rôle! un petit regret, le dernier quart d'heure( 5 ans plus tard)à mon avis n'apporte rien et déconstruit leur belle relation c'est dommage même si le film reste une belle réussite..)
Nous sommes à Paris au début des années 90. Emma (Lou Lampros) et Sammy (Théo Christine) vivent en couple et viennent d’avoir un petit garçon. Leur nouvel appartement est situé juste au dessus du studio de développement de Cyril (Victor Belmondo), un photographe talentueux en pleine ascension. Irrésistiblement attirés l’un par l’autre, Sammy et Cyril ont une liaison. Mais Cyril est séropositif.
Les tons de l’affiche de "Vivre, mourir, renaître" m’ont rappelé ceux des "Nuits fauves" de Cyril Collard. L’association d’idée doit sans doute beaucoup au sujet commun des deux films tournés à plus de trente ans de distance : les amours contrariées au temps du Sida, avec la mort qui rode.
Que ce film-ci soit signé par Gaël Morel n’est pas anodin. Inconnu du grand public, Gaël Morel est né en 1972 et fut choisi en 1994 par André Téchiné pour jouer le rôle principal des Roseaux sauvages, le portrait largement autobiographique d’un adolescent faisant la découverte de son homosexualité sur fond de guerre d’Algérie. Gay lui aussi, Gaël Morel traversa les années Sida avant de se tourner avec succès vers la réalisation ("À toute vitesse", "Prendre le large"…). Il reste très engagé dans le combat pour les droits LGBT.
"Vivre, mourir, renaître" pourrait être un marivaudage bisexuel, un Jules et Jim AC/DC (pour reprendre la jolie traduction croate de « à voile et à vapeur ») s’il n’était lesté de l’ombre portée par la menace du Sida. En voyant sa bande annonce, je maugréais in petto, lui faisant le procès de tout nous dévoiler du film. J’avais tort de ronchonner : l’histoire qui y est racontée n’est pas celle que j’avais présagée. Sa construction, ses rebondissements, ses bifurcations m’ont rappelé par leur richesse et les surprises qu’il ménage le dernier Ozon que j’avais vu juste avant.
Le trio d’acteurs qui porte le film m’inspire des sentiments contrastés. Ils sont tous plus beaux et plus séduisants les uns que les autres. Au point de soulever un questionnement métaphysique : le cinéma a-t-il le droit (ou le devoir) de filmer des acteurs aussi beaux ? Ne risque-t-il pas ainsi de se couper de la réalité ? Depuis que le cinéma existe, il a toujours mis sous les feux de la rampe les acteurs et plus encore les actrices les plus photogéniques. À cette aune, la stupéfiante Lou Lampros est à couper le souffle. Mais il faut reconnaître que Victor Belmondo, qui toute sa vie devra se battre pour faire oublier son patronyme, et Théo Christine, avec ou sans T-shirt, sont pas mal non plus….