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    How to Have Sex
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    130 critiques spectateurs

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    Yves G.
    Yves G.

    1 456 abonnés 3 486 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 15 novembre 2023
    Tara, Skye et Em sont les meilleures amies du monde. Elles viennent de terminer leurs études secondaires. Dans l’attente des résultats à l’examen d’entrée à l’université et avant de commencer leurs études supérieures et se séparer peut-être, les trois Anglaises partent quelques jours à Malia en Crète dans une station balnéaire. Elles sont bien décidées à y faire une bringue d’enfer.

    Le "springbreak" américain a fait des émules en Europe. Quelques destinations "lowcost" ensoleillées (Ia Crête, Antalya, les Canaries…) sont devenues le point de ralliement de "young adults" anglais, allemands ou suédois des deux sexes qui dans des "pool parties" débridées y jettent leurs gourmes, avant de rentrer gentiment à Newcastle à Dortmund ou à Göteborg.

    Tara, Skye et Em font partie de ces Girls Gone Wild. Elles en sont même la caricature. En ont-elles conscience ? Sans doute. Mais peu importe. Elles sont là pour s’amuser et, s’agissant de Tara, pour se débarrasser d’une virginité devenue à dix-huit ans, embarrassante.

    Quand j’ai vu la bande-annonce de "How to have Sex", j’ai cru à un thriller. On y apprend en effet – sans qu’on puisse me reprocher un spoiler dont la bande-annonce elle-même se rend coupable – qu’après une folle nuit, Tara a disparu. J’ai cru un instant que la seconde moitié du film serait une enquête sur les circonstances de sa disparition.
    Mais il n’en est rien. Tara a simplement – si on ose dire – fait l’amour avec un garçon. Une expérience banalement décevante, dont elle peine à se remettre.

    "How to Have Sex" aurait pu être un film #MeToo sur le consentement, comme on en voit tant ces temps-ci, mettant en scène une jeune fille violée sur une plage crétoise. Il a l’intelligence de ne pas céder à cette facilité. Les mots « viol », « consentement », abus de faiblesse » n’y sont jamais prononcés.

    Pour autant bien sûr, "How to Have Sex" n’occulte ni le sexisme de ces séjours sea, sex and sun, ni les rôles obligés que les garçons et les filles se sentent obligés d’y tenir (de ce point de vue, le personnage de Badger et la profondeur qu’il cache m’ont beaucoup touché). Les filles sont condamnées à y être des bimbos décervelées dont le potentiel de séduction est inversement proportionnel à la largeur du tissu qui les habille. Quant aux garçons, la banane en bandoulière, ils sont la caricature de beaufs machistes.

    Mais, loin de se réduire à la dénonciation de ces situations, "How to Have Sex" se révèle être une réflexion autrement plus profonde, et moins manichéenne, sur la féminité, la perte de la virginité, l’entrée dans l’âge adulte. Le personnage de Tara, incroyablement interprété par la révélation Mia McKenna-Bruce, présente plusieurs facettes. C’est une boule d’énergie, la voix éraillée d’avoir trop crié, trop fumé et trop bu. C’est une petite poupée maquillée comme un camion volé, avec deux centimètres de fond de teint et presqu’autant de maquillage. Mais c’est aussi une gosse mal dégrossie, mal à l’aise dans son corps, qui peine à sortir de l’enfance et entre dans l’âge adulte à reculons.

    Prix Un certain regard au dernier festival de Cannes, "How to Have Sex" est un film qui, sans effet de style superflu, laisse une trace durable. Longtemps après, on garde en souvenir, comme le montre fort bien l’affiche du film, Tara, sa solitude dans la foule bruyante, son angoisse existentielle.
    capirex
    capirex

    92 abonnés 307 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 8 novembre 2023
    Petite pépite que cet excellent film de Molly Manning Walker dont le sujet est bien le consentement , notion qui est bien plus complexe que ce que je n'imaginais ! Les acteurs , excellents , sont tous d'un naturel confondant !
    Hady P.
    Hady P.

    7 abonnés 25 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 3 janvier 2024
    Ce film suit les péripéties de 3 jeunes filles qui partent en vacances pour y vivre des moments inoubliables de fêtes, d'alcool et de rencontres.
    Le film introduit très rapidement des personnages dont on se demande si elles sont naives ou idiotes. Que ce soit la gente masculine ou féminine on se demande aussi si on est pas tombé dans un film à clichés de la jeunesse d'aujourd'hui, en tout cas on l'espère fortement.
    Ces questionnements passés on passe un moment d'ennui jusqu'à la 40 ème minute du film où il se passe quelque chose qui pourrait donner matière à la suite. Mais rien. Il est bien sûr vaguement question du consentement dans une relation sexuelle, de première fois pour une femme dans ce que la pression de la société, des copains et des copines implique. Mais ça ne vole pas plus haut. C'est traité d'une façon qui se veut réaliste mais gâchée par trop de successions de scènes sans interêt qui installent un ennui dès les 40 premières minutes. Sans explications des liens entre les 3 protagonistes qui auraient pu donner un peu plus de profondeur à cette histoire.
    A part se donner le pretexte d'un sujet très actuel tout tombe à plat dans ce film qui ne laisse aucune consistance, qui ne laisse aucune trace durable à l'esprit en sortant de la salle.
    Patricia D.
    Patricia D.

    72 abonnés 181 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 2 octobre 2023
    Le film How to Have Sex est le premier long-métrage de Molly Manning Walker, qui a obtenu le prix Un certain regard au festival de Cannes 2023 et qu'elle a dédié à "tous ceux qui ont été agressés sexuellement".
    Pour fêter la fin du lycée, trois amies partent en vacances à Malia, une ville branchée en Crète. Le programme est de faire la fête, boire, danser et perdre sa virginité. Un soir, Tara va suivre Paddy sur la plage et subir son étreinte, sans plaisir ni réel consentement. Dès lors, les vacances se teintent de désenchantement et d'amertume pour Tara, qui n'est pas forcément comprise par ses amies.
    Derrière un titre ironique, le film de Molly Manning Walker retrace avec beaucoup de nuances la déception d'une première expérience prescrite par une pression extérieure. L'interprétation tout en finesse de Mia McKenna-Bruce, qui joue le rôle de Tara, tient une grande place dans la réussite de ce premier film.
    oooooooooo
    oooooooooo

    101 abonnés 115 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2023
    Oui le comportement du sujet mâle dans cette fiction est minable. Il suit strictement le chemin que lui dicte son cerveau primaire. Il n'est assurément pas à l'écoute. Clairement il évite de lire les signaux faibles que lui envoie sa partenaire. Il fonce sans respect. Il n'use pas non plus de bien complexes stratagèmes pour arriver à se fins qui sont parfaitement lisibles, affichées en grand. C'est LE programme de ce trip. Partagés par toutes et tous. Par le choix de ses tenues, le sujet féminin ne s'adresse pas au cortex des sujets mâles. Elle ne vise (mais encore une fois il s'agit du projet global de ce rassemblement, elle ne rend pas individuellement coupable de quelque chose) pas très haut.
    Le sujet de ce film serait de l'avis partagé le consentement. Notons d'ailleurs que la réalisatrice joue le jeu d'un honnête équilibre: elle ne présente pas sa protagoniste comme contrainte. La possibilité d'échapper à son destin (tant tout dans ces lieux parait écrit par avance) lui semble chaque fois offerte (tout particulièrement dans un second temps, épisode le plus en charges pour le sujet mâle qui là agit en ##### absolu).
    Avant d'en arriver là, ne pourrait on pas interroger le comportement global de cette jeunesse représentée ici. Ce n'est clairement ce qui est visé par la réalisatrice. Mais le principe globale de ce lieu "festif" n'est il pas une autoroute vers le pire. En y posant le pied, ne prononce t'on pas la moitié d'un consentement ? Une scène importante, qui fait bascule, est d'ailleurs celle des jeux auxquels s'adonnent cette jeunesse, au spectacle desquels la protagoniste semble gagnée par un malaise certain. Elle réalise qu'elle n'est pas en phase avec ce lieu dont les règles ne lui convienne en définitif plus. Elle s'écarte d'ailleurs. Mais elle rate (faute de volonté ?) ce départ qui l'aurait préservé de tout.
    Même si ce n'est pas le sujet, le film donne d'abord à voir le spectacle assez minable tout de même d'une certaine jeunesse, plutôt d'un rassemblement car c'est le groupe qui rabaisse chacun; chacun, chacune valant plus individuellement que le groupe, en roue libre
    Belles incarnations par tous et tout particulièrement pour l'actrice principale.
    Kat's eyes
    Kat's eyes

    33 abonnés 348 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 20 novembre 2023
    Un film d'un ennui mortel et d'une vacuité abyssale qui laisse perplexe.
    Difficile de s'attacher à ces personnages que seul l'alcool et l'espoir du sexe semblent intéresser. Malgré la situation, le scénario comme la réalisation n'incitent pas à l'empathie envers ces adulescents sans perspective.
    Le seul personnage qu'on serait tenté de sauver de ce marasme est celui de Badger, qui sous ses airs potache et limité, s'avère le plus tendre et le plus humain de tous.
    Aubert T.
    Aubert T.

    124 abonnés 138 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 24 novembre 2023
    Trois Anglaises idiotes de la middle-class se rendent en vacances. Leur passion : se bourrer la gueule et vomir dans les toilettes des bars. Génial.
    Quand on est minable et qu'on ne rêve qu'à se mettre minable, forcément il vous arrive des trucs minables. C'est semble-t'il la morale de ce film navrant.
    Corinne76100
    Corinne76100

    44 abonnés 290 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 novembre 2023
    Film primé à Cannes, donc attendu avec impatience. Mais tout ça pour ça ? C'est globalement décevant. On retiendra la belle performance de l'actrice principale. Mais que dégage le film ? Pas grand chose. L'agression sexuelle est mal traitée car banalisée.
    Fargo Boy
    Fargo Boy

    87 abonnés 164 critiques Suivre son activité

    0,5
    Publiée le 15 novembre 2023
    Par rapport à l'affiche du film, je m'attendais à un film surprenant. Pas du tout, c'est vraiment plat. Un énième film de Spring break mais où il ne se passe rien balourd et répétitif. Vraiment très décevant.
    Cinememories
    Cinememories

    481 abonnés 1 465 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 novembre 2023
    "Le culte de la « première fois » peut rapidement passer du fantasme à une malédiction, si on ne prend pas soin d’écouter son ou sa partenaire. Molly Manning Walker s’engage fièrement à rassurer les jeunes adolescents, qui sont amenés à explorer les subtilités de leur sexualité dans un teen-movie captivant, immersif et responsable. How To Have Sex démontre ainsi que la pression sociale envenime souvent cet apprentissage. Et le fameux rapport sexuel attendu n’est plus que douleur et désillusion."

    "Portrait de jeunes filles mal à l’aise dans leur corps vierge, au milieu d’une masse de fêtards qui transpire l’alcool tout en tirant leur joint, le film crée de l’attente autour de la culture de la « première fois ». La pression sociale qui s’exerce sur Tara, motivée à rejoindre le monde des femmes constitue un fardeau, mais également un fantasme pour son groupe. Les jeux de séduction avec leurs voisins de chambre deviennent de plus en plus vicieux et toxiques, éloignant ainsi Tara de tout soutien émotionnel. Cette dernière se transforme ainsi en ange déchu, en référence à son collier qu’elle arborait fièrement en arrivant. Après une nuit bien glacée, elle ne sera plus la même."

    "How To Have Sex, tout est dans le titre, qui s’expose comme un souhait et un peu comme une leçon morale. De manière habile, juste et immersive, le film de Molly Manning Walker cherche à ouvrir la discussion autour des sujets du consentement féminin et sur la sexualité des jeunes adultes, pas toujours maîtrisés et qui créent un traumatisme chez ces futures femmes, obligées de vivre avec des regrets."

    Retrouvez ma critique complète sur Le Mag du Ciné.
    QuelquesFilms.fr
    QuelquesFilms.fr

    267 abonnés 1 639 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 1 décembre 2023
    Un bon premier long-métrage qui évoque une certaine jeunesse, une génération flottant entre adolescence et âge adulte, entre légèreté, vulgarité, peurs, désenchantements. Entre injonction sociale et désarroi intime. La réalisatrice met en scène quelques représentants de cette génération en focalisant sur leurs rapports à l’amitié, aux désirs, à la sexualité. Elle va sonder, sans jugement ni manichéisme, plutôt avec empathie, des zones troubles où il est question de perte d’innocence et de sentiment de solitude. Elle y va en mode immersif, parfois subjectif (en transcrivant les perceptions du personnage central), via un beau travail de l’image et du son. Le film, plus subtil qu’il n’y paraît au début, est très bien réalisé, avec une bonne direction d’acteurs, parmi lesquels Mia McKenna-Bruce capte l’attention en changeant radicalement de tonalité, passant de l’effervescence à la mélancolie.
    Shiki
    Shiki

    78 abonnés 216 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 18 novembre 2023
    Pour un premier long métrage, c'est vraiment très bon. Un sujet fort, bouleversant, écœurant , poussé par une actrice très convaincante pour qui on s'attache et on se prend d'affection tout au long du film.
    Sur le papier le scénario est plutôt léger mais la réalisation est soignée et tout est bien amené, on ne peut rester insensible , une vraie réussite qui fera réfléchir le public visé.
    Christoblog
    Christoblog

    826 abonnés 1 674 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 novembre 2023
    Il y a dans ce premier film une concision, une puissance et une maîtrise qui forcent le respect.

    Son intrigue est pourtant minimaliste : trois jeunes filles anglaises se rendent dans un club en Crète dans le but de faire la fête (en réalité, boire assez d'alcool pour vomir) et si possible perdre leur virginité.

    C'est sur le papier peu de chose, mais la réalisatrice Molly Manning Walker parvient à transformer ces quelques jours en une Odyssée qui va entraîner l'héroïne principale, Tara, formidablement interprétée par Mia McKenna-Bruce, dans des contrées mentales très contrastées.

    La folle excitation, le plaisir de l'amitié, les rencontres d'humains malfaisants ou bienfaisants, de semi-divinités, la tristesse, la mélancolie, le dégoût de soi, la peur de l'avenir, les regrets : toutes ces étapes vont être émotionnellement parcourues par Tara, dans une succession de décors moches et magnifiquement filmés qui donnent au film une coloration presque mythologique.

    Les boîtes de nuit, la plage, la rue jonchée de détritus (vision d'apocalypse), la villa-paradis, les mini-chambres dans lesquels on grapille quelques minutes de sommeil, les rues désertes, les poubelles derrière lesquelles on se soulage : ce sont les stations du chemin de croix de Tara, qui la conduisent de l'enfance à l'âge adulte.

    J'ai rarement vu dans un premier film une mise en scène aussi parfaite (la référence qui me vient instinctivement est le premier film de Soderbergh, Sexe, mensonges et video), épousant aussi parfaitement les contours de la géographie mentale de ses personnages, tout en étant au plus proche des corps dans une sorte de proximité permanente, souvent admirable, parfois claustrophique.

    Il faut enfin signaler l'extrême délicatesse avec laquelle le film traite son sujet de la première relation sexuelle, à la fois terrible et élusive, profondément émouvante.

    C'est un coup de maître.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 196 abonnés 7 501 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 novembre 2023
    C’est la fin de l’année scolaire et la fin d’un cycle. Tara, Skye et Em s’apprêtent à quitter le lycée et pour fêter ça, elles s’offrent leurs premières vacances entre copines (et donc, loin de leurs parents) dans une station balnéaire en Méditerranée. Bien décidées à enchaîner les soirées, les cuites, les nuits blanches et surtout, s’envoyer en l’air…

    Pour son premier long-métrage, Molly Manning Walker nous entraîne dans l’horreur d’un Spring Break à l’européenne où des milliers de jeunes de tous les pays viennent se retrouver pour s'enivrer, danser et coucher jusqu’au bout de la nuit. Défier la fatigue et les limites que peut supporter le corps (et l’esprit), boire jusqu’à l’écoeurement sans se soucier du lendemain, renoncer à sa virginité pour rentrer dans les diktats (la pression et les injonctions par rapport au sexe, qu’impose la société sur la jeune génération).

    Voilà ce à quoi on est confronté avec How to Have Sex (2023), une virée en enfer où des adolescentes britanniques n’auront plus aucune limite loin du cercle familial protecteur. Quant à Tara, elle aura cette pression supplémentaire de devoir perdre sa virginité avant la fin de son séjour… A travers ce film, c’est aussi et surtout l’occasion d’aborder l'ambiguïté du consentement, la fameuse "zone grise", déjà évoquée dans Les Choses humaines (2021) d’Yvan Attal.

    Molly Manning Walker parvient avec brio à prendre le pouls de cette jeunesse, à la fois en quête de sensation et en perte d’innocence. Le casting est à n’en pas douter l’autre point fort du film, notamment en la présence de Mia McKenna-Bruce qui campe une adolescente plus que crédible, perdue face aux injonctions des uns et aux désirs des autres.

    ● http://bit.ly/CinephileNostalGeek ● http://twitter.com/B_Renger ●
    traversay1
    traversay1

    3 568 abonnés 4 860 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 20 novembre 2023
    La fête à tout prix ! Une injonction sociale pour Tara et ses copines, à la fin du lycée, lors d'une virée en Crète, à base de mer, de soleil, de musique, d'alcool et de drague. How to have Sex, le premier long-métrage de Molly Manning Walker questionne les rites de passage de la jeune génération, en une immersion totale qui souligne l'espèce de barbarie grégaire résultante, tout du moins pour un regard extérieur. Le programme obligé pour s'éclater contient aussi parfois des aspects plus sombres, à l'instar de ce que vit Tara, et que le film explore avec un certain doigté, montrant sans ostentation comment le malaise survient, tout en préservant la faible lumière des zones grises. How to have Sex incite au débat, autour du consentement mais ne délaisse pas pour autant le sujet de la pression autour de la première expérience sexuelle, "nécessaire" pour exister dans le regard des autres. Tout passe par le visage de l'interprète principale, l'excellente Mia McKenna-Bruce et du delta entre ce qu'elle montre à ses amies et le traumatisme qu'elle ressent en son for intérieur, indicible. Entre défoulement et refoulement, cette initiation à la cruauté du monde et des hommes, creuse un gouffre que le film illustre avec un personnage central à l'intériorité blessée qui ne peut que toucher même s'il n'est pas interdit de penser qu'il aurait pu gagner à perdre un peu de son ambiguïté.
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