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Tumtumtree
167 abonnés
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3,5
Publiée le 26 novembre 2023
How to have sex s'inscrit dans la lignée de Pleasure, Aftersun, De l'or pour les chiens. Honorable, il ne se montre pourtant pas à la hauteur de ses homologues. spoiler: Contrairement aux trois films cités, How to have sex est exactement conforme à sa bande-annonce, sans surprise véritable. Et le récit présente certains éléments de confusion et quelques miscastings qui nuisent à sa cohérence.Il faut de longues minutes pour saisir la meurtrissure de cette perte de virginité ratée dont souffre le personnage principal. On avait saisi son impatience à faire ce grand saut pendant ces vacances ; on saisit l'inconfort et le malaise du moment où cela se produit ; et ce télescopage entre l'attente et le malaise génère une déception et une frustration bien compréhensibles. On est révolté par le viol qu'elle subit en dernière partie du film. Un viol qui, un peu comme dans le film québecois Genèse, surgit subrepticement et furtivement de sorte que le violeur peut s'illusionner être innocent... Mais il est bien plus difficile de saisir pourquoi elle assimile ses deux expériences comme identiques, alors que tout dans la mise en scène et le déroulé des événements semble largement les distinguer. Un élément a dû m'échapper... À cela s'ajoute un casting pas totalement convaincant pour le garçon plus bienveillant. Certes il a bien des qualités pour jouer ce rôle, mais quelque chose manque dans son jeu ou peut-être plutôt dans le scénario pour faire vivre ce beau-parleur piètrement bodybuildé qui s'avère bien plus tendre et plus attentionné que son abject copain. Reste que How to have sex est un film éminemment utile, profondément sincère et un beau moment de cinéma.
L histoire d une première expérience. Des jeunes filles fêtent la fin des examens. Des excès certes mais au fond une histoire assez simple plutôt bien jouée. Ça passe … pas si mal pour une histoire très simple.
Les vacances entre potes, ça vous connaît ? Avec How to have sex, Molly Manning Walker nous plonge dans l'intimité d'un groupe de trois jeunes lycéennes en vacances en Crète pour fêter la fin des cours. Alcool, soirées, drogues et sexe se confondent dans un édonisme exacerbé. Mais à quel prix ? La vraie force de ce film réside dans son réalisme, d'une justesse et d'une précision confondantes. Les plans, le jeu d'acteur...Tout est disposé de manière à nous faire ressortir cette fièvre étourdissante. Face à la simplicité du récit, il est difficile de ne pas construire le miroir de notre propre existence : la pression sociale, le conformisme et le suivisme se heurtent parfaitement à notre manière d'appréhender le consentement et l'altérité, dans une ambivalence troublante. La BO, à la fois festive et assourdissante, renforce tous ces effets, à en avoir le vertige. Seul désaccord profond : LA FIN !! Incohérence ou facilité scenaristique, elle aurait mérité d'être davantage travaillée pour donner à ce film ses véritables lettres de noblesse. Mis à part cela : d'une efficacité redoutable !
C’est l’histoire de trois copines anglaises qui passent une semaine de vacances en Crête à la fin de leur scolarité secondaire et qui partagent leurs soirées avec leurs voisins de chambre qui se trouvent être trois jeunes fêtards anglais. Cet incroyable scénario s’étire sur une heure trente sans que l’évènement qui extrairait ce long métrage de la banalité ne survienne enfin. Peut-être que ce film peut présenter un intérêt pour quelques collégiens en mal de repères mais pour ma part, il y a malheureusement bien longtemps que j’ai perdu ma naïveté…
Avec un tel titre, "How to Have Sex" aurait pu être une comédie légère sur la sexualité débridée d'une bande de jeunes en vacances comme dans les productions du début des années 2000, mais c'est en réalité un film important sur le consentement qui est totalement dans l'air du temps... Pourtant, ça commence un peu comme ça avec des soirées déjantées, de l'alcool à gogo et une envie de se lâcher, mais on comprend rapidement que Tara n'a pas grand-chose à voir avec les personnes avec qui elle passe ses journées. D'abord désinhibée et joyeuse, elle montre au fur et à mesure ses insécurités et sa fragilité comme si elle était redevenue une petite fille qu'elle est finalement toujours un peu... Au-delà du sujet central, Molly Manning Walker évoque également la pression des pairs et les amitiés toxiques. La réalisatrice et scénariste propose une histoire subtile, équilibrée et surtout nuancée avec des personnages secondaires importants comme Badger ou encore la fille plus âgée qui sans surprise décèle rapidement le désarroi dans le regard de Tara. C'est d'ailleurs à travers son regard et ses silences que Mia McKenna-Bruce, qui est fantastique, parvient à transmettre toutes ses émotions alors qu'elle parle très peu. Une révélation dans un bon premier long-métrage sur un récit de passage à l'âge aussi brutal que réaliste...
On me l’avait recommandé et j’avais deux heures à perdre, même si la sujet ne m’attirait pas à la base. Mais le cinéma anglais nous offre souvent de belles surprises. Dans ce premier film de la jeune britannique Molly Manning Walker, j’ai d’abord eu du mal à m’attacher aux personnages. Mais petit à petit celui du personnage principale commence à nous émouvoir et finit par emporter le morceau. La mise en scène est serrée et solide. Le scénario finement écrit même si de plus en plus dur au fil des minutes. Les jeunes actrices et acteurs sont tous formidables. On sort de la salle la gorge et le cœur serrés. Une histoire édifiante qui montre que malgré les avancées il y a en encore beaucoup de chemin à parcours. How to have sex est donc une surprise, plus triste et mélancolique que pleine d’humour, aussi intense qu’inattendue. Le coup de poing de cette fin d’année.
Passons sur le fait que le film dispose de l'un des titres les plus gênants à taper dans un moteur de recherche... "How to Have Sex" se centre sur Tara, jeune fille sur le point de terminer le lycée. Elle débarque dans une station balnéaire grecque avec deux copines, où leur objectif sera de s'éclater non stop pendant plusieurs jours. Sauf que Tara est vierge, et que dans ce milieu hyper sexualisé, elle sent une forte pression à passer à l'acte... Molly Manning Walker traite certes du sujet du consentement et du viol, mais surtout de la culture estudiantine, sans trop de jugement. Car il aurait été facile de critiquer ces quasi-adultes qui passent leur temps à enchaîner les beuveries et les discothèques, et ne pensent qu'à forniquer entre deux jeux vulgaires. En fait, la réalisatrice se centre sur sa protagoniste, pleine de doutes, qui semble subir un rite de passage au lieu de vraiment s'amuser. Et dont le malaise va en s'agrandissant. Le film est tout à fait à propos, et assez réaliste. J'ai croisé ce type de gros fêtards et de comportements dans mes années étudiantes. J'ai vécu au Royaume-Uni et croisé de jeunes filles avec cet état d'esprit (et ce genre de garde robe qui ne fait pas dans la subtilité). Je souligne également la prestation des acteurs. Surtout Mia McKenna-Bruce et Shaun Thomas. Qui passent au départ respectivement initialement pour une potiche vulgos et un glandu bas du front. Mais qui vont rapidement révéler une personnalité plus fouillée, et des doutes & craintes au milieu d'un univers qui semble les écraser. Un joli premier long-métrage pour Molly Manning Walker, sur un sujet tout à fait pertinent.
Sous ses allures trash et démonstratives à la "Spring Breakers" qui avait choqué en 2013, "How to have sexe" est un long-métrage subtil sur la perte de la virginité. La compréhension du spectateur et des protagonistes qui entourent celui de Tara passe par les non-dits. Prix Un Certain Regard au dernier festival de Cannes, ce premier film pose un regard énergique mais jamais intrusif sur le désir et le consentement.
Vous prenez Tara, Skye et Em, 3 adolescentes anglaises qui viennent de passer leurs examens marquant la fin de leur séjour au lycée et vous les balancez à Malia, sur la côte nord de la Crête, pour un séjour au cours duquel elles n’auront qu’un seul but, s’éclater, un séjour qui, impérativement, sera fait de soleil, de fête, d’alcool et de sexe. C’est ce qu’a fait la réalisatrice britannique Molly Manning Walker pour son premier long métrage. Le monde est bien fait : un logement proche de celui de nos 3 adolescentes est occupé par Badger, Paddy et Paige, 3 jeunes britanniques un peu plus âgés qu’elles. Voilà qui devrait faciliter les choses concernant le volet « sexe » de leurs vacances. Un volet que Tara a bien l’intention de satisfaire : elle tient absolument à perdre sa virginité avant de retourner en Grande-Bretagne. Avec quel genre d’homme, dans quelles conditions, elle n’y a pas vraiment réfléchi, il faut juste qu’elle « le fasse ». Est-ce par rapport à ses copines ? Est-ce du fait de la pression sociale liée au sexe qui s’exerce sur les adolescent(e)s ? Un peu des deux, sans doute ! Toujours est-il qu’elle va « le faire », mais dans des conditions qu’on pourra qualifier de sordide et qui seront loin de la satisfaire. La suite de cette critique est sur https://www.critique-film.fr/critique-express-how-to-have-sex/
Ça démarre comme un teen Movie et ça vire à l étude de société en nous montrant le spring break comme un rite de passage (ou même un bizutage) initiatique. La réalisatrice plutôt inspirée nous montre une jeunesse pressée, assoiffée de satisfaction rapide et de shoot d adrénaline mais dont les descentes vire au spleen voir pire. On sent des personnages assez paumés dans ce que le culte de l apparence et du paraître impose mais qui n a pas le temps (ou ne se le donne pas) de trouver ce qu ils veulent réellement. Une réalisatrice qui s intéresse réellement à ses personnages, les étoffe et ne les épargne pas; la sororité en prend un sacré coup au passage. S il donne par moment l impression d être trop artificiel à l image de ce qu il dépeint il reste un film intéressant car titubant dans des zones grises.
De l’euphorie au désarroi, le récit malaisant et cruel mais hyper subtil des premiers émois sexuels d’une jeune ado sous pression, avec la part de consentement qui s'y cache derrière. 3,35
Des jeunes qui ont pour but de faire la fête et plus si affinités... En voyant comment ils s'amusent, on a la confirmation que l'humanité court à sa perte. Un spring break glauque, mais peut-il vraiment être autre chose quand on renie à ce point sa dignité et son amour propre ? Cette lente descente aux enfers aurait pu faire un bon film mais cela manque d'idées, de rythme et d'une caméra digne de ce nom... A l'image du personnage principal, on déchante assez vite.
Fin du lycée, examens passés, début de l'été ; trois bonnes amies s'offrent des vacances avec pour seul but de s'éclater et perdre leur virginité. Ça sonne comme bien des comédies grasses, sauf que Molly Manning Walker n'a aucune intention d'aller sur ce terrain-là. D'accord, la réalisatrice convie son spectateur à une semaine de biture ininterrompue, avec soirées alcoolisées et hormones en tout sens, mais le regard se tourne non vers la fête mais sur les fêtardes, en particulier une : Tara.
La réalisatrice ne s'improvise pas membre de la brigades des mœurs, juste l'observatrice d'un passage à l'acte contrarié par la réalisation progressive d'une génération matraquée d'injonctions. En 88 minutes, on a le temps d'en voir des scènes de bringues, mais l'euphorie est vite rattrapée par une sensation d'inconfort. À travers Tara, on prend conscience d'une mécanique pernicieuse. Elle débute par cette pression à "le faire". Puis le choix des tenues aguicheuses. Les garçons aux attitudes entreprenantes. Arrivent les jeux à boire, avec son lot de défis tournant invariablement la femme en machine à fantasmes. Des "normes" qui prendront une dimension encore plus nauséabondes quand la thématique du consentement.
Là, How to Have Sex achève sa mue vers le drame et dépeint avec un réalisme sidérant la culture du viol. L'objet n'est pas de brocarder une gent au profit d'une autre ou de se lancer dans un discours. La mise en scène, l'écriture ainsi que les improvisations des interprètes suffisent. Elles colorent petit à petit tous les personnages y compris lors des séquences sans parole. Tara mais aussi Badger, Skye et Paddy. En cours de route, certains vont vers des tons plus doux tandis que d'autres se couvrent, parfois beaucoup. Aucun ne laissera indifférent, ce qui n'est déjà pas évident en particulier dans une durée aussi courte. Et donne encore plus envie d'applaudir les actrices et acteurs pour leurs subtiles performances.
La fête est rarement aussi belle qu'on le pense. Molly Manning Walker va cartographier une certaine jeunesse parti s'émanciper sous le soleil grec. Relations humaines, rapport à l'amour, au sexe, la réalisatrice filme sans juger l'ivresse des fêtes autant que les injonctions et pressions sociales dans un récit subjectif autour de sa jeune heroine, pas si sur qu'elle ne le croit. La réalisatrice semble pointer du doigt un certain consumérisme et individualisme nuisible au respect de l'autre , sans pour autant juger ses jeunes protagonistes