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eldarkstone
217 abonnés
2 073 critiques
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3,5
Publiée le 2 janvier 2024
Un Teen-Movie raisonnablement plus humain, ou la face cachée des Spring Break, ou presque tout est axé sur la débauche sexuelle et alcoolisée ! Vraiment pas mal du tout !
How to have sex commence comme un teen movie presque classique à base de fêtes alcoolisés qui rappelle un peu le spring breakers d'harmony Korine sans en avoir la démesure subversive. Le film prend en effet rapidement un virage des plus convenus. Injonctions à la sexualité, réflexions sur le rapport au corps et à l'hypersexualisation des adolescentes, le film soulève des problématiques intéressantes mais reste, dans son traitement assez convenu, comme si la réalisatrice n'osait pas brasser pleinement la complexité de son sujet préférant une approche post me too de la sexualité. Si la fin du film est parfaitement ratée et que les personnages secondaires féminins sont assez stéréotypés, le film regorge de scènes fascinantes que l'on songe aux errances mélancolique de son héroïnes dans des rues en pagaille ou aux fêtes orgiaques où la jeune fille s'oublie. Il y a de la poésie et de la sensibilité dans ses scènes comme hors du temps où se jouent des considérations existentielles plus générales. Un film fragile certes, et convenu dans son déroulement, mais qui a le mérite d'interroger nos représentations du corps et de la sexualité.
Le concept est très intéressant, on retrouve très bien ce qu’il se passe actuellement chez les jeunes ados, la vision des jeunes sur l’alcool est très vrai, et le sexe aussi. Un film tourné du côté de la vision de cette étudiante, de ces étudiants en pleines tourmentes : c’est vraiment bien réalisé et les acteurs sont bons. Un bon films sur la déchéance de la jeunesse et ses springbreak sans artifice !
How to have sex s'inscrit dans la lignée des films indépendants britanniques, notamment dans sa mise en scène et sa photographie qui se veulent proches du "réel", voire naturalistes. On y suit 3 jeunes adolescentes qui, comme le titre l'indique, vont questionner leur sexualité le temps de vacances à Ibiza. Le film est bouleversant de justesse et d'intelligence dans sa manière d'aborder toutes les thématiques autour du rapport d'une certaine jeunesse à la sexualité. Les personnages sont écrits brillamment, ce qui permet de s'identifier et d'entrer facilement en empathie.
Trois jeunes filles anglaises, Tara, Em et Skye, partent en Crète faire l’équivalent d’un spring break. Tara, la petite énergique du groupe, est vierge. Il semblerait que la mission soit de faire en sorte que ce voyage estival lui permette de ne plus l’être. Les beuveries, animées de sons ultra commerciaux, peuvent commencer afin de permettre à tout le monde de « have sex ».
La réalisatrice, Molly Manning Walker, souhaite évidemment s’adresser à la génération Tik Tok, ainsi probablement qu’aux parents de celle-ci (afin qu’ils remplissent le rôle que leurs propres parents n’ont pu endosser ?) pour parler des zones grises relatives au consentement lors d’un acte sexuel.
Il est évidemment nécessaire d’explorer ces zones grises, mais encore faut-il, lorsqu’elles ne le sont plus, envisager d’émettre sérieusement un point de vue plus tranché : autrement, on laisse le spectateur s’imaginer que même un viol reste une zone grise.
Dans ce film, tout n’est clairement bien réfléchi. La volonté de rester loin de tout manichéisme, excellente dans la première partie, finit par desservir à « How to have sex », qui ne semble d’ailleurs pas savoir comment se terminer (je suis absolument certaine que Molly M.W a écrit plusieurs versions totalement différentes de la fin).
Je suis malheureusement certaine que la réalisatrice avait une autre intention que celle, très floue et assez dissonante, que l’on reçoit au sortir de la projection.
Le film How to have sex aborde un sujet délicat, celui de la sexualité, en traitant de thèmes tels que le consentement et le viol. La réalisatrice parvient à nous captiver et à nous tenir en haleine sans nous montrer des images choquantes. Dans sa façon de jouer, Mia Mckenna-Bruce nous fait comprendre la tristesse que ressent Tara à cause de ce qu'elle a subi.
Un énième film sur le Spring break, avec tous les clichés qui vont avec. Celui-ci est sur le thème du viol sans qu'il y ait vraiment viol... Bonne b.o. ----Juillet 2024----
Le consentement abordé d'une manière novatrice, dans un contexte de fête baigné dans un environnement ultracodifié. La réalisatrice nous plonge en immersion avec Tara et ses copines dans un tourbillon d'alcool, de musiques électro où les comportements débridés sont encouragé. Le film traite du passage de l'adolescence à l'âge adulte, du rapport au corps, au non-dits, aux attendus. Une histoire de perte de repères, filmé avec sincérité et réalisme avec une interprétation touchante de son actrice principale.
Ce film est une pépite et contrairement à ce que disent les critiques , le thème n'est pas le consentement et je me demande bien d'ou vient cette idée des critiques qui visiblement n'ont pas compris la subtilité de ce film sensible véritable portrait d'une partie de la jeunesse! et n'ont pas écouté les dialogues .....Le thème du film est la première fois pour une jeune fille , coucher pour la première fois! J'ai 63 ans et ce film m'a fait remonter des souvenirs d'adolescente,de conversation avec les copines , rien n'a changé! Et pour la première fois j'ai vu un groupe de jeunes dans la salle en semaine en plein après midi! L'un d'eux m'a dit ( une jeune fille d'ailleurs) c'est une histoire de vécu c'est sur! Allez voir ce film pour un premier film c'est une vraie réussite .
L'envie mêlée à l'angoisse de perdre sa virginité pour une jeune fille : sujet cinématographique à tout jamais marqué par le Carie de Brian de Palma. De très nombreux autres films ont suivi sur ce passage à l'acte attendu, redouté, retardé, accompli avec plus ou moins de consentement, de désir et de plaisir. Ce qui est magistralement réussi ici c'est l'ambiance : les boîtes dans une station balnéaire crétoise, le grain de l'image, le son tantôt assourdi et tantôt assourdissant, la fête et les beuveries perpétuelles (excellentes scènes de cuites au crépuscule et de gueules de bois à l'aube, vomi compris). Tout se succède avec naturel grâce à la performance de jeunes comédiennes et jeunes comédiens admirables de crédibilité, on a littéralement l'impression d'être avec eux, dans ces clubs, ces rues désertes au matin, ces plages nocturnes où tout peut advenir. Et le film évite le pathos et la caricature : la vie est cruelle mais elle continue, les traumas se surmontent - tout est équilibre, comme une image diffractée dans un miroir. Quelle force dégage l'héroïne !
Lauréat du prix Un Certain Regard au dernier Festival de Cannes, How to have sex est un film très attendu en cette fin d'année, mais le bilan est plutôt mitigé.
L'on retiendra principalement l'interprétation de l'actrice principale que l'on sent petit à petit sombrer et s'enfermer dans une solitude étouffée par le brouhaha de cette fête en continu, au milieu de 'spring breakers' plus concentrés à boire et à vomir qu'à se préoccuper de ce qui lui arrive.
Le reste laisse plutôt de marbre. La réalisatrice ne ne semble jamais le bon angle ni la bonne distance pour dépeindre cette jeunesse avec acuité. Souvent, le film manque d'intention. L'on ne sait pas, par exemple, si cela est volontaire ou non que les trois jeunes filles apparaissent à ce point agaçantes sur les premières scènes du film. En choisissant une approche quasi documentaire et en veillant en permanence à ce qu'aucune leçon ne soit donnée ou qu'aucun jugement ne soit porté, le film ne délivre pas de message assez clair et laisse un peu le spectateur sur le côté de la route.
Une oeuvre néanmoins nécessaire et au message salutaire lorsqu'il s'agit de tirer la sonnette d'alarme sur le rapport qu'entretient la jeunesse à la sexualité, notamment à cause de représentations qui se construisent à partir de la pornographie, et de s'interroger de manière assez subtile et différente de ce que l'on voit d'habitude sur la notion de consentement.
Ce film est une vraie pépite... enfin si on peut dire ça ! Et oui car en fait il est juste super choquant ! Il décrit avec crudité et réalisme les considérations & les fêtes de la jeunesse d'aujourd'hui et franchement ça fait peur ! Alcool, sexe, drogue, provocations... on a le droit à la totale dans ce film et honnêtement ça ne donne pas envie d'avoir des enfants ! Surtout des filles.. Et oui car ici on a le droit à tout : à la vulgarité des 3 amies, au manque de respect des garçons, au problème du consentement et ça fait froid dans le dos ! L'adolescence a toujours été une période ingrâte mais là quand même... c'est beaucoup, c'est beaucoup !
Je m'attendais à un film sur le sprint breaker un peu nul un peu racoleur pseudo érotique. Et en fait pas du tout c'est plutôt un film assez fin sur la légende de la première fois où les non-dits sont dit par les yeux par les attitudes et par les relations humaines. La photo est très belle la mise en scène très soignée et la jeune actrice est une vraie révélation ses sourires cachent de la mélancolie et ses yeux en disent bien plus que les paroles
Globalement le film est réussi, un teen movie qui, sous des airs de légèreté, montre combien les hommes en rute peuvent être les pires prédateurs que de jeunes femmes désireuses de découvrir les joies de ce qui fait la vie peuvent croiser.
Le film suggère la quasi totalité de son horreur, il ne conviendra donc pas à un public trop naïf à moins d'un second visionnage.
La première partie de “How to have sex” est trompeuse et pourra en faire capituler plus d’un... En effet, en dépit d’une manière de filmer très naturaliste voire conforme à tout un pan du cinéma indépendant américain actuel et passé qui ne colle pas forcément avec ce qui est montré, on se croirait dans un vulgaire teen-movie ou film de fête à l’américaine. En gros, trois filles viennent fêter la fin de leurs examens en Crête avec en tête l’idée de perdre leur virginité. On assiste donc à leur arrivée dans l’hôtel et à leurs beuveries (sacrément corsées) et leur rencontre avec une bande de garçons de la chambre voisine. Alcool par litres, musique assourdissante, vomi et tout ce qui s’en suit ne vont donc pas nous être épargnés. Pas forcément intéressant voire même plutôt déplaisant? En effet, mais Manning Walker se sert de cette première partie, qui s’avère tout de même très conforme aux us et coutumes d’une certaine jeunesse actuelle en perte de repères et qui aime se démolir, pour préparer un second acte bien plus cruel et complexe qu’il n’y parait. Un passage obligé, au final réaliste, qui permet donc de préparer intelligemment la suite en nous prenant à contrepied.
Car oui ce premier film de la cinéaste est une belle surprise qui s’est vue attribuer un Prix du Jury mérité dans la section Un Certain Regard cette année. Il eut donc été étonnant que « How to have sex » se résume à un banal film de jeunes qui font la fête à la « American Pie » ou « Projet X ». Car au détour d’une soirée quelque chose de trouble va se passer. Quelque chose qui va nous être montré petit à petit, par flashbacks, faisant basculer le film dans quelque chose de tout aussi inconfortable que le début mais pour d’autres raisons. Tara, l’une des jeunes filles, revient après les autres d’une nuit de beuverie avec un comportement distant. À partir de là, on entre dans le territoire intime et féminin avec beaucoup de finesse, de d’acuité et de profondeur. Et ce petit film très malin de nous réserver une charge bien plus fine et percutante sur le consentement que ce qu’on a l’habitude de voir actuellement. On nous montre adroitement que le viol peut avoir bien des facettes et que les zones grises et la perception de chacun peuvent avoir des conséquences troubles et terribles sur une jeune fille. Le plan sur la ville de Malia au petit matin sali par une nuit d’excès en tous genres est symboliquement puissant d’ailleurs à ce niveau. C’est l’une des petites touches visuelles qui rendent l’ambiance étrange et presque malaisante dans la seconde partie.
Une partie qui va donc s’attaquer par petites touches, signifiées par des regards, des petits gestes, des hésitations ou encore des évitements à nous montrer les conséquences d’un double acte sexuel pas vraiment consenti. Heureusement, « How to have sex » ne met pas tous les garçons dans le même panier, nuançant habilement son propos avec un personnage masculin droit et empathique. La jeune Mia McKenna-Bruce dans le rôle principal est étincelante et brille par sa justesse de jeu, que ce soit en jeune adolescente fêtarde et maligne qu’en victime taiseuse d’abus. On ressent le fait qu’elle soit perdue, qu’elle ne sache pas comment réagir ni se comporter après ce qui lui est arrivé. Les silences sont percutants dans ce film, plein de sens. C’est comme si le film nous faisait passer par les différents stades d’une fête, des débuts à s’ambiancer, aux folies de la nuit en passant par la gueule de bois du lendemain. Et cette œuvre pertinente et juste de se terminer par une séquence forte qui passe de l’émotion à l’espoir avec un message simple et important : ne jamais garder le silence lorsqu’on a vécu une telle expérience. Une réussite que ce petit film bien plus profond qu’il n'y parait de prime abord.
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