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Masquee Thes0t
4 critiques
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3,5
Publiée le 30 novembre 2024
Avec nos enfants, nous avons passé un très bon moment. C'est tantôt drôle, tendre et sérieux. Un bon moyen d'aborder en famille les bassesses mesquines et racistes du quotidien de certains...
Agréable, mais le film ne sortira pas du lot dans une rétrospective qu'on fera des comédies françaises des années 2020. Laurent Laffitte est encore une fois très bon dans un role de méchant ...au 2e degré!
Paimpont, une bourgade paisible d’Ille-et-Vilaine, à l’orée de la forêt de Brocéliande et à un jet de pierre du camp de Coëtquidan, est en plein émoi. Son conseil municipal a décidé d’accueillir une famille de réfugiés ukrainiens. Mais ce sont finalement six Syriens qui descendent du bus affrété par l’ONG chargée de leur accueil. Leur arrivée dans ce petit village sans histoire provoque des réactions très tranchées.
Julie Delpy est sans doute l’une des personnalités les plus attachantes du cinéma français. Enfant star, très vite poussée sous les feux de la rampe (elle tenait en 1986 le rôle titre de "La Passion Béatrice" de Bertrand Tavernier), elle s’est expatriée aux États-Unis et mène de front une carrière d’actrice et de réalisatrice. Ses films sont très disparates. La Comtesse ressuscitait la figure mythologique d’une comtesse hongroise du XVIIème siècle accusée de sacrifier des jeunes vierges pour conserver son éternelle jeunesse. "Les Barbares" s’inscrit dans une veine bien différente, similaire à celle du "Skylab" où Julie Delpy revisitait le vert paradis de son enfance.
Julie Delpy nous y livre, sous le mode badin de la comédie, une histologie de la société française raciste et anti-raciste. À une extrémité du spectre, elle se donne le (pas si ?) bon rôle de la prof gauchiste. À l’autre, Laurent Lafitte interprète avec un plaisir communicatif le rôle d’un plombier facho, défenseur de l’identité bretonne – quoique d’origine d’alsacienne. Au milieu, Jean-Charles Clichet, l’écharpe tricolore en bandoulière, incarne un intenable en-même-temps macroniste, perclus de contradictions. À leurs côtés, dans des seconds rôles aux petits oignons, Sandrine Kiberlain et India Hair sont épatantes.
"Les Barbares" a le défaut de tenir tout entier dans sa bande annonce qui, comme il est d’usage, concentre les meilleures répliques. Il faut avoir un peu d’intérêt pour le sujet, d’indulgence pour son traitement et de temps libre dans une programmation très riche ces temps-ci pour donner sa chance à ce film oubliable. Pour autant, il serait bien ingrat de le regarder de haut. Car "Les Barbares" est une comédie intelligente et plaisante.
Qu’on soit fan ou pas de sa filmographie en tant que réalisatrice, on a quand même connu Julie Delpy plus inspirée ou innovante. Par exemple, son diptyque « 2 days in New York » et « 2 days in Paris », si on reste dans le domaine de la comédie, était bien plus pointu et original. Cette actrice à la base, dont la carrière se divise entre les États-Unis (la trilogie des « Before » avec Richard Linklater derrière la caméra et Ethan Hawke devant) et la France depuis ses débuts, touche un peu à tout mais ses films comiques deviennent de plus en plus lisses et populaires dans le mauvais sens du terme. Si « Le Skylab » était plutôt sympathique, son association avec Dany Boon sur « Lolo » n’était pas vraiment un bon souvenir. Elle redresse (un peu) la barre avec « Les Barbares » notamment grâce à un sujet porteur et contemporain mais tout cela demeure le type de film trop gentil et formaté, parfaitement calibré pour un prime-time de chaîne hertzienne.
On se demande même si elle n’a pas trouvé son inspiration grâce au film de Ken Loach puisqu’elle en reprend quasiment le même postulat. En effet, dans « The Old Oak » son dernier film, le cinéaste social et humaniste britannique montrait comment l’arrivée d’une famille de réfugiés syriens allait déchaîner les passions au sein d’un petit bourg campagnard anglais. Et c’est exactement le même synopsis que pour « Les Barbares », origine des réfugiés compris, sauf qu’ici on est dans un petit village breton et, surtout, que Delpy a choisi la voie de la comédie plutôt que du drame. Et même si le sujet se veut social et réflexif ici, elle laisse vraiment le constat sociologique en lointaine toile de fond laissant le rire passer en premier. D’ailleurs les quelques tentatives d’émotion et de sérieux sont à côté de la plaque et dénotent. On passe tout de même un bon moment avec ces villageois proches de la caricature et leurs travers humanistes, racistes ou entre les deux.
Les acteurs sont pour beaucoup dans le plaisir qu’on prend à les voir s’écharper sur la question de cette famille. Et visiblement ils s’amusent aussi et quelques situations tout autant que des répliques bien senties vont beaucoup nous amuser. On passera donc sur le côté prévisible de tout cela, que ce soit dans la tournure que vont prendre les événements mais aussi l’évolution des personnages et l’évidence de la conclusion en forme de happy-end. Il est moins aisé d’être tolérant avec la mise en scène de l’actrice qui s’avère paresseuse et proche du téléfilm. Jamais elle semble vouloir tenter ne serait-ce qu’un plan ou un mouvement de caméra un tant soit peu étonnant. Et concernant l’humour on aurait clairement aimé quelque chose de plus piquant, osé et méchant avec pareil sujet prometteur. Mais, visiblement, Delpy a préféré éviter toute polémique et juste faire un passer un bon moment. Alors on ne fait pas la fine bouche et on se satisfait de cela.
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Un film bien fait, positif, à la fois drôle et émouvant, servi par des comédiens formidables, qui même s’il peut paraître caricatural à le mérite de nous réfléchir sur l’importance d’un accueil inconditionnel des personnes exilées.
Une réussite de plus dans la filmographie de Julie Delpy. Elle a vraiment énormément de talent. Sans jamais être didactique, elle signe une œuvre pleine d’acuité politique, d’ironie et aussi de poésie. La galerie des personnages qu’elle dépeint est fine et, pour certains d’entre eux, malheureusement pas si caricaturaux qu’on pourrait le croire…C’est un film que l’on devrait montrer aux collégiens. Quelques facilités au niveau du scénario que l’on pardonne aisément, car on a l’impression que la réalisatrice assume de se faire vraiment plaisir et c’est tout à fait sympathique.
Imaginez-vous dans un petit village breton dont le conseil municipal décide d’accueillir des réfugiés ukrainiens et se retrouve avec une famille syrienne. Et bien le dernier film de July Delpy nous plonge dans cette situation qui nous fait croiser des habitants les plus ouverts à ceux les plus odieux. L’exercice est périlleux à plusieurs titres. Le sujet bien d’actualité n’est pas porteur et choisir, comme la réalisatrice l’a souhaité, de le traiter avec humour n’est pas des plus faciles. L’exerce est réussi haut la main. Au côté des habitants croisés tel que le maire, « l’officier de police », le couple d’épiciers, la restauratrice et l’institutrice on découvre cette famille contrainte de s’éloigner de son pays. Les uns parlant, les autres découvrant les us et coutumes. Pour apporter un regard différent, une équipe de télévision régionale immortalise l’arrivée des déracinés et se trouve témoins de situations guère glorieuses. On rit parfois, même jaune, on pleure et derrière cette galerie de personnages on devine aisément que les actrices et acteurs se sont régalées à faire vivre un artisan lâche et raciste pour Laurent Laffite, une femme peu heureuse dans sa vie pour Sandrine Kiberlain, une institutrice gauchisante et bienpensante pour la réalisatrice elle-même, sans oublier son père Albert Delpy vieil anarchiste. Une découverte pour moi, celle de Ziad Bakri qui interprète le père de famille syrien. Voir ce film ne sera pas pour vous une perte de temps, bien au contraire.
Oh la, que c’est bien intentionné, mais que c’est petit. Comédie rurale censée faire rire, mais aussi émouvoir et dénoncer le racisme ordinaire ? Dans les années 70 Dupont Lajoie faisait cela autrement mieux. C est déjà vu, cliché, sans rythme, laborieux Quelques acteurs s’en sortent, notamment le couple Laffitte et India Hair ( toujours formidable) Mais le Happy end final et les images de bonheur retrouvé dignes d’une publicité pour la chicorée du petit déjeuner. … affligeant. Le plan final des camps syriens ne suffira pas a rattraper la sauce ..,.
Encore un film sur le vivre-ensemble. Cependant, contrairement à d’autres comme “Pour l'honneur“, Les Barbares n’est pas forcément des plus réussis. Le scénario des Syriens débarquant dans une bourgade n’a rien de bien surprenant. Bien entendu, le racisme passe par là, et leur venu ne plaît pas à tout le monde. Pour jouer le rôle du méchant d’extrême droite, on a un Laurent Lafitte peu convaincant. Il faut dire l’écriture sans finesse de son personnage ne l’aide pas. Pour le reste, Julie Delpy a préféré le format comédie. Nous ne sommes pas sur un mauvais film, mais il manque clairement du rythme. On végète dans ce patelin. L’attachement aux personnages principaux se fait difficilement. Il y a quelques passages touchants, mais ils sont trop peu nombreux au vu de la situation. Tout cela à cause du trop grand nombre de secondaires. Pourtant, le casting secondaire fait plaisir à voir. Il ne suffira cependant pas à faire oublier les carences d’un film avec une bonne volonté de font, mais une application maladroite.
une agréable surprise, je m'attendais à une comédie légère et passer un moment agréable mais ce film est beaucoup plus fort. Il manie l'humour en étant profond car il aborde des sujets délicats. le racisme, l'entraide, la peur de celui différent.
Une comédie qui, sur fond de légèreté et de caricatures, pose des problèmes d’actualité. De bons interprètes, un bon moment et une lueur d’espoir dans les ténèbres
Pourtant fan inconditionnel de Julie, le film est, il faut l'avouer, malheureusement, totalement raté. Rien ne va. Ni le j jeu d'acteurs, personne ne croit à son rôle. Ni la mise en scène tellement prévisible. Même au deuxième ou troisième degré ça ne colle pas. Je n'arrive même pas à voir l'intention. Bref un naufrage.