Derniers Avis : Mon Crime - Page 20

Film sympathique avec une floppée d'acteurs, des jeunes actrices pour les deux premiers rôles et de nombreux acteurs ...disons plus expérimentés au service de dialogues savoureux...mais qui ne déclenchent pas non plus l'hilarité à chaque réplique. On passe un bon moment sans s'ennuyer et c'est déjà beaucoup....

L univers des années 30, la mise en scène, l humour, le jeu des acteurs,j ai vraiment passé un excellent moment, mais par dessus tout, je trouve formidable d avoir donné les rôles principaux à deux actrices inconnus quand les têtes d affiches habituelles deviennent ici des seconds rôles

Dans un contexte des années 30 en France, le film est esthétique, drôle, théâtrale, défend la cause féministe.

Une comédie dans le ton des films d'après guerre où débuta Danielle Darrieux (que François Ozon fit tourner dans 8 femmes et à qui il rend hommage ici). C'est pimpant et gentillement surjoué : Fabrice Lucchini prend le ton de Louis Jouvet, Dany Boon a l'accent marseillais, Isabelle Hupper en ancienne star du muet prend la gouaille d'une Arletty. Et l'air de rien, le film parle de féminisme et de l'art délicat de se faire respecter dans le monde du cinéma. Et cela reste frais et léger, on passe un très bon moment

Une excellente comédie qui se passe dans la France des années 30.
C’est très bien interprété, drôle, original par son scénario . Un film à savourer.

3,5/5 Bien. Le phrasé théâtral m'a dérangé pendant presque tout le film pour l'une des deux actrices principales. Cela ne m'a pas permis de rentrer pleinement dans le film. Au niveau de l'intrigue on comprend vite ce qui se trame et que la vérité est arrangée. Le film se déroule bien avec des acteurs plaisants à voir jouer, l'ensemble est bon mais une surprise finale aurait été la bienvenue.

Le dernier film de François Ozon est une sorte d’exercice de style, dans la forme comme dans le fond, tout parait totalement désuet, presque hors du temps. Pour peu qu’on accepte ce postulat qui fait de « Mon Crime » un film à la limite de la parodie, alors on passe moment agréable de cinéma. Dans sa forme, tout évoque le cinéma de l’entre-deux guerre : les décors, les costumes (magnifiques), la musique, le montage, les enchainements, le côté très théâtral et très écrits des dialogues, le cabotinage revendiqué des comédiens, tout est raccord. Dans la forme, pas de doute, tout cela est très réfléchi et soigné, jusque dans la conception de l’affiche. Même l’humour est un peu désuet, et ça c’est plus embêtant. Et pourtant, il ne s’agit pas réellement d’une parodie, ni même d’un véritable hommage. On peut davantage parler ici d’exercice de style : « Tiens, si l’on faisait un film sur la cause des femmes à la sauce de 1935 ? ». Cette époque, encore insouciante des évènements qui se profilent, c’est l’époque des garçonnes, de Louise Brooks et la veille des combats populaires de 1936, mais c’est surtout une époque encore très patriarcale dans laquelle faire entendre un discours de femme est quasiment une vue de l’esprit. Alors évidemment, faire un film ouvertement féministes campé en 1935, ça fait un peu décalé et pas follement crédible. Mais pour tout dire, la crédibilité ne semble pas avoir été la préoccupation n°1 de François Ozon. On sent qu’il s’est laissé porté par le folie douce d’un scénario très écrit et qu’il a pris beaucoup de plaisir à donner à de grands comédiens des rôles dans lesquelles il brillent. Il y a une flopée de seconds rôles très hauts en couleur tenus brillamment par des acteurs qui se régalent de ce genre de textes. Michel Fau, par exemple, dans le rôle d’un procureur, qui nous offre un réquisitoire totalement surréaliste, ou bien encore Fabrice Lucchini en juge d’instruction aussi médiocre que présomptueux. On peut y ajouter Isabelle Huppert en ancien star du cinéma muet, ou encore Franck de la Personne, Dany Boon (à l’étrange accent marseillais) ou André Dussollier. Tous surjouent comme s’ils étaient dans une pièce de boulevard, forcent un tout petit peu les mimiques, font des envolées lyriques, débitent leur texte comme s’ils déclamaient sur une scène. Et puis il y a Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder, respectivement Madeleine et Pauline. Elles jouent dans le même registre que tous les autres, elles sont charmantes mais je trouve Rebecca Marder un petit peu en retrait, comme si son rôle était un peu sacrifié. C’est un peu normal, elle est logiquement éclipsée par la flamboyance de Madeleine/Nadia Tereszkiewicz, mais je ne peux pas m’empêcher de trouver cela un peu dommage. Comme je le disais, le scénario est très écrit, à base d’envolées lyriques, de dialogues parfois à la limite de l’absurde, de langage désuet et de postures d’un autre temps. La modernité qui manque à la forme, c’est dans le fond qu’il faut la chercher. « Mon Crime » est une sorte de parabole du mouvement « metoo », où les femmes se défendent, cessent d’être des victimes pour devenir maitresses de leur destin professionnel et personnel. Elles n’hésitent plus à manigancer, manipuler pour obtenir ce à quoi elles ont droit. Là où les hommes usent de la brutalité (un producteur violeur, un juge d’instruction expéditif, un policier qui abuse de son pouvoir), les femmes usent de roublardise, elle cache derrière leur sourire et leur bonnes manières des trésors de manipulation pour obtenir gain de cause. Derrière l’apparent mauvais esprit du scénario (le crime paie, l’autodéfense est une droit, et même ici une opportunité, la Justice est un théâtre de dupes où la Vérité occupe bien peu de place), c’est bien ce message là qui irrigue tout le film : les femmes sont plus fortes, leurs armes sont différentes, moins létales mais terriblement efficaces. Est-ce un message féministe ou bien exactement l’inverse ? J’avoue que je ne sais pas très bien quoi en penser, une fois la séance terminée. Nul doute que « Mon Crime », avec son style particulier, son casting de premier choix et son côté désuet mais charmant séduira une large public, et je ne doute pas qu’il fera un tabac lors de son passage TV. Mais Il y a dans ce film un tout petit « je ne sais quoi » qui me dérange, sans que je parvienne à mettre réellement le doigt dessus. Il manque peut-être un petit peu de profondeur, peut-être qu’il ressemble un tout petit peu trop à une pièce de théâtre de boulevard, peut-être que son message peu lisible (s’il existe réellement) me laisse dubitative…

Comme pour quelques réalisateurs, un nouveau film de François Ozon, pour moi, ne se rate. Même si la qualité et le succès, critique et public, n’étaient pas là ces dernières années. La courbe semble s’inverser aujourd’hui sur les deux plans. Il faut dire que ce nouvel opus est assez jubilatoire. La mise en scène est rythmée, légère, rafraichissante. Le scénario (adapté d’une pièce de théâtre) très vaudeville, un #MeToo avant l’heure et très féministe, est malin et vraiment très drôle. Les dialogues, les situations et les gags font mouche en permanence. Pour couronner le tout, comme souvent chez le metteur en scène, le casting est cinq étoiles. Il mélange ici les jeunes espoirs et futures grandes du cinéma français que sont NadiaTereszkiewicz et Rebecca Marder à des valeurs sûres. On retrouve ainsi Fabrice Lucchini, André Dussolier, Dany Boon, Michel Fou, Daniel Prévost, Myriam Boyer, Evelyne Buyle et bien d’autres, tous très biens et souvent hilarant. Mais ce n’est rien en face de l’ouragan Isabelle Huppert qui apparait au milieu du film. Elle est absolument géniale et apporte un grain de folie supplémentaire à l’ensemble. Rien que pour elle Mon crime est à voir. En résumé, voilà le meilleur Ozon depuis longtemps. On sent qu’il s’est fait plaisir. On est là dans la veine de Potiche ou 8 femmes. Originale, intelligente et drôle, une vraie bonne surprise pour un divertissement réjouissant. Savoureux.

François Ozon a choisi la dérision pour traiter de sujets sérieux : le mariage, le harcèlement sexuel, les inégalités sociales, de genre. En même temps, ce film est un chant d'amour au cinéma et aux comédiens.

Attention toutefois : le début n'est pas la meilleure partie du film. On sent que c'est adapté d'une pièce de théâtre. Ozon ne réussit pas totalement le pari de la transposition au cinéma... mais ce qu'il réussit est emballant.

J'ai beaucoup aimé les scènes tournées façon cinéma muet, qui illustrent les propos d'un personnage ou symbolisent un retour en arrière. Les comédiens sont très à leur aise dans ces épisodes caricaturaux.

Pour le reste, ce sont surtout Fabrice Luchini et Isabelle Huppert qui m'ont impressionné. La jeune Nadia Tereszkiewicz est plutôt bonne dans le rôle de la fausse ingénue. Alors qu'au début on la prend pour une petite dinde, l'actrice réussit à nous faire comprendre, par petites touches, qu'elle est moins sotte qu'elle en a l'air, le tout culminant dans la manipulation dont son potentiel futur beau-père (André Dussolier, toujours au poil) est la cible. Dans ce domaine, elle est bien épaulée par ses deux comparses : I. Huppert bien entendu (virevoltante) et Rebecca Marder, toutefois pas dans son meilleur rôle. spoiler: (Un tâche difficile lui a échu : incarner la copine -supposée- moche, ce qui n'est guère vraisemblable, et dont l'inclination homosexuelle doit émerger subrepticement.)


J'ai passé un très bon moment grâce aux dialogues (nourris de "bons mots"), ainsi qu'aux interprètes des rôles secondaires (Dany Boon, entre autres). Cela se conclut de manière ironique, sous la forme d'articles de presse bidons.

Des renvois un peu lourds sur la situation des droits des femmes de l'époque. Mais un film d'une durée parfaite (pas plus de 2h) qui tient le spectateur en haleine avec des répliques travaillées et vives qui font rebondir le scénario en permanence. On sent que les acteurs jouent à la manière d'une pièce de théâtre, avec une ambiance loufoque et joyeuse à la fois.

Film daté et assumé comme tel. À réserver à un public âgé et/ou nostalgique d'un cinéma suranné et théâtral. L'exercice de style est sympathique, maîtrisé, parfois amusant, mais au final un peu sans intérêt... ce n'est en tout cas pas de mon point de vue un cru immanquable du talentueux réalisateur.

Un film délicieux, tout comme les deux actrices principales. Filmé dans un style de comédie de théâtre, le film regorge de scènes drôles et de personnages un peu loufoques. C'est très bien écrit, les dialogues sont un régal d'esprit et les seconds rôles sont tous excellents. Les costumes et les scènes très réalistes. C'est frais, amoral, drôle, intelligent. On passe un excellent moment, le temps passe vite et on s'amuse. Un film très français tout en raffinement et en élégance, à l'opposé de la pesanteur usuelle des psychodrames et du pessimisme ambiant, des qualités qui se perdent rapidement dans la période actuelle. A déguster sans réserve.

Un nouveau Ozon qui se déguste comme une petite pépite un brin désuète. Si les décors un peu tocs et le jeu des acteurs (et surtout actrices) trop axé théâtre de boulevard peut effrayer pendant le premier quart d'heure, on finit par se prendre totalement au jeu et on ne boude pas notre plaisir devant les facéties d'un Laspalès, d'un Luchini, d'un Dany Boon (qui est très loin des ch'tis), d'un Dussolier, d'une Isabelle Hupert (fantastique en vieille star du muet)... sans oublier la part belle réservée à une Nadia Tereszkiewicz très Marilyn et à une Rebecca Marder qui n'est pas sans évoquer Katharine Hepburn. Un duo d'actrices qui apporte un véritable vent de fraîcheur dans le cinéma français et dont on n'a pas fini d'entendre parler.

Le film est mené tambour battant et les années 30 dépeintes font diablement penser à l'ère post #MeToo qui est bien d'actualité. Au bout des 1h42, on regrette de voir déjà apparaître le générique de fin, mais c'est le signe que l'on a passé un excellent moment en excellente compagnie.

Pièce de Georges Berr et Louis Verneuil à l'origine, 1934. Une superbe mise en œuvre cinématographique de François Ozon, images, déco, costumes, musique, parfaite. Jeunes pépites, formidables, du cinéma Français. Les anciens ne sont pas en reste... Le plaisir de jouer se voit vraiment dans ce cocktail improbable. L'Intrigue est parfaite ! Il y aurait tellement à dire. Juste Isabelle Huppert MAGISTRALE ! Dany Boon, délicieux accent du Sud, surprenant. A déguster sans modération!

Un film frais, agréable, qui parfois m'a fait rire, joué dans un registre et une ambiance théâtrale, j'ai passé un bon moment...