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ben desiles
46 abonnés
76 critiques
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0,5
Publiée le 17 mars 2023
La présence de R. Laspalès dans la bande annonce m'avait donné envie, hélas ce film est un affligeant navet. On croirait du théâtre de boulevard filmé ou du Woody Allen, période récente - c'est-à-dire la plus mauvaise. Le jeu des acteurs et actrices est outrancier, on assiste à un cabotinage permanent souligné par une musique insupportable. Une épreuve pour les nerfs.
Le scénario de ce film peut se présenter en UNE PHRASE: Qui a tué le producteur ? C'est mince ! Dans un premier temps c'est la jeune actrice qui s'accuse de la chose...Bon le film aurait pu se terminer là ! Mais non quelqu'un d'autre ( Isabelle Hupert) arrive sur scène à la manière d'une fo-folle. Bon on sait pas si Ozons a voulu faire un film "féministe" en dénonçant la condition des femmes dans les années 30. Mais ce discours fait flop. A voir pour la reconstitution de la ville de Paris, notamment les belles voitures et la scène du marché - qui dure 20 secondes. Dany Boon crée une surprise avec son rôle de bellâtre. Et c'est tout !
Ça s’oublie presque aussi vite que ça se regarde, sans déplaisir mais sans grand intérêt, Ozon, parfois très inspiré, tourne plus vite que son ombre et là ça se sent un peu. Du théâtre de boulevard filmé, quelques répliques (bien peu malheureusement) font mouche et l’interprétation, même si le casting est excellent, peut surprendre (on surjoue et cabotine mais pour coller au genre). Reste quelques petits effets de caméra et de narration sympas, des décors et costumes assez jolis et une tentative (assez ratée mais osée) de donner un écho contemporain à une vieille pièce des années 30.
La mise en scène du film qui se veut très théâtrale m’a beaucoup plu. C’est très réussi. J’ai aussi beaucoup aimé découvrir certains acteurs sous un aspect différent de ce qu’on a l’habitude de voir chez eux : Dany Boon avec un accent marseillais ; Isabelle Huppert en femme folle, hautaine et manipulatrice ; Fabrice Luchini en juge véreux et maladroit. Bien que le film se déroule pendant l’entre-deux-guerres, les thèmes et le sujet pointé n’ont jamais été aussi modernes. Il n’y a presque jamais de temps mort, ce que je classe comme un reproche.
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Au théâtre ce soir : "Mon crime" de François Ozon avec toute une palette d'acteurs, des vieux de la vieille (Luchini, Huppert, Dany Boon, ...) mais aussi la relève de la jeune garde (Nadia Tereszkiewicz ou Rebecca Marder). Un film "théâtral" qui s'ouvre sur un lever de rideau rouge et qui se termine sous les fleurs et les applaudissements : l'adaptation d'une pièce de théâtre des années 30, du boulevard. Comme souvent chez Ozon, le film est un hommage aux femmes en général et aux actrices en particulier, de théâtre ou de cinéma : tout est prétexte aux numéros d'acteurs, même le prétoire est transformé en salle de spectacle ! On s'amuse beaucoup en regardant ce spectacle justement : on a plaisir à voir du théâtre boulevardier filmé et joué presque comme au théâtre (mais tout est dans le "presque") et on savoure le charme désuet des années 30 vues côté glamour, tout cela dans une intrigue sans grande prétention même s'il s'agit de promouvoir la cause des femmes qui cherchent à se faire une place dans un monde dominé par les hommes. Un agréable divertissement de qualité, à la française.
Prenez une pièce de boulevard nullle, sortez 3 vielles voitures d'un musée, une pléiade d'acteurs français connus qui s'ennuient, ajoutez une musique et une réalisation tristes et vous obtenez un navet français ou les tentatives de burlesque sont ridicules. Bref n'allez surtout pas voir ce loupé sans aucun intérêt.
Cette adaptation d’une pièce de théâtre à succès de l’entre-deux-guerres (signée Georges Berr et Louis Verneuil) donne une nouvelle occasion à François Ozon d’œuvrer dans un registre qu’il affectionne, en pastichant les artifices théâtraux et le style de vie d’une époque, tout en établissant un jeu de résonances sociales entre cette époque et notre monde contemporain. Le dispositif est ludique et plaisant sur le plan narratif, soigné en termes de réalisation, de décors, de costumes, et porté par un riche casting. On peut s’amuser des machinations tarabiscotées de l’intrigue et savourer quelques pointes absurdes (notamment les scènes avec Fabrice Lucchini et Isabelle Huppert). Sur le fond de l’histoire, c’est plus ambigu. Si le scénario pose un pouvoir masculin abusif et une contre-offensive féminine qui parvient à inverser le rapport de forces, il ne présente pas non plus la cause féministe comme particulièrement « pure ». Plutôt comme une forme d’arrivisme qui use avec rouerie du mensonge et de la manipulation. Si ce scénario semble servir dans les grandes lignes cette cause féministe, il donne aussi du grain à moudre à ses détracteurs, en s’appuyant sur des clichés négatifs féminins… Entreprise paradoxale. Par ailleurs, la conclusion du film (avec ses coupures de journaux) finit de rendre le propos moyennement sympathique et nuancé. En résumé : si les femmes sont d’habiles manipulatrices et profiteuses, les hommes sont lâches, hypocrites ou médiocres. Quand le cynisme se cache derrière une apparente légèreté…
Pour moi ce n'était ni un film drôle, ni un film de suspense, et assez ennuyeux. Bonne reconstitution de l'époque art déco et mention spéciale à Danny Boon dans un rôle de Marseillais, assez étonnant.
Surprenant film racontant l’histoire d’une jeune actrice qui s’accuse d’un crime qu’elle n’a pas commis afin de lui apporter la gloire et le succès.
J’aime beaucoup cet hommage au théâtre, et j’ai décelé parfois un humour un peu British, très à la Agatha Christie qui n’est pas pour déplaire.
Je retire une étoile car je trouve que le film s’essouffle à un moment donné (un peu avant le dénouement final) pour mieux rebondir certes, mais c’est dommage et ça coupe le rythme.
Après l’échec commercial de Peter van Kant, François Ozon adapte une nouvelle pièce de théâtre mais revient au théâtre français qui lui avait tant réussi avec Huit femmes et Potiche. Et le résultat est une fois de plus une vrai réussite. On pourrait craindre au vu de la bande-annonce que l’interprétation volontairement théâtrale puisse déranger mais cela n’est au final jamais le cas car, comme il l’avait fait pour ces deux autres longs-métrages, Ozon assume pleinement son choix, ce qui permet à l’ensemble de posséder une véritable homogénéité vraiment savoureuse. Cette comédie possède une histoire très originale alors qu’on aurait pu s’attendre à un whodunit classique. Comme souvent dans sa veine fantaisiste, Ozon livre une direction artistique et une photographie sublimes. L’humour est extrêmement présent, les dialogues sont très bien écrits et le cinéaste laisse transparaitre ses propres thématiques dans cette adaptation de la pièce de Georges Berr et de Louis Verneuilspoiler: (les regards appuyés de Pauline envers Madeleine et Odette laissent clairement supposer une homosexualité du personnage) . Enfin, une fois encore, le réalisateur s’appuie sur une distribution solide avec un duo de jeunes comédiennes prometteuses (Nadia Tereszkiewicz et Rebecca Marder) et une pléthore de seconds rôles tenus par des acteurs qui non plus rien à prouver (Isabelle Huppert, Dany Boon, Fabrice Luchini, André Dussollier, Régis Laspallès, Olivier Broche, Michel Fau, Daniel Prévost, Myriam Boyer, Franck de Lapersonne qui revient au cinéma après ses errements politiques de tristes mémoires, Dominique Besnehard…). En résumé, François Ozon signe avec Mon crime une nouvelle œuvre savoureuse qui mélange avec délice reconstitution historique, intrigue policière et comédie.
Un film aux allures de pièce de théâtre Alors clairement, si vous trouvez que la façon de dire les phrases au théâtre sonne caricatural et faux n'allez pas voir ce film, vous serez déçu. Une fois passé cet avertissement, le film prend une tournure assez inattendue et reste agréable à regarder Un humour bien dosé, de beaux costumes, des "personnages" au sens théâtrales du terme font que sans assister à un chef d'œuvre nous passons un bon moment.