Comme le dit, le réalisateur Shane Atkinson dans la note d’attention qui accompagne son film, Laroy c’est "une histoire de chantage, de meurtre et de tromperie".
Mais Laroy c’est d’abord un voyage au Texas, dans une petite bourgade comme il en existe tant d’autres, pour aller à la rencontre d’une poignée de loosers comme le cinéma américain sait si bien les représenter à l’écran.
Shane Atkinson met en scène un bande de types que rien ne relie au départ et qui vont se retrouver embarqués dans une sale affaire, entre imbroglios, bévues et malentendus, qui va très vite dépasser. Le but étant pour chacun de récupérer une grosse somme d’argent. Le genre d’histoire comme on peut en trouver dans le cinéma des Frères Coen ou de Quentin Tarantino.
Même si ce film n’a pas la flamboyance ni la maestria d’un Fargo ou d’un Jackie Brown, il n’en est pas moins un spectacle tout à fait honorable, que l’on regardera avec beaucoup de plaisir.
Du cinéma de genre, bien fait, avec un scénario solide, ponctué de nombreux rebondissements, tourné dans des décors naturels du Texas très cinématographiques, avec au milieu, une poignée de personnages savoureux, incarnés par des acteurs de seconde zone, à l’image de Dylan Baker, vieux de la vieille du cinéma US, ou encore Steven Zan, parfait dans le rôle du détective ringard avec son habit de cowboy. Dommage que le personnage central incarné par John Magaro manque un peu d’épaisseur et de gueule. Mais pour le reste, on ne boudera pas son plaisir devant ce sympathique divertissement.
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