Derniers Avis : LaRoy - Page 7

LaRoy est une comédie policière décalée qui emprunte avec malice aux codes du néo-noir. Le scénario plutôt mince sert surtout de prétexte pour déployer une galerie de personnages hauts en couleur et des situations absurdes à souhait.
Le film excelle à créer une ambiance rétro très réussie, entre ses néons clignotants, ses lumières verdâtres et son esthétique volontairement kitsch. On se croirait presque dans un polar des années 70. Cette direction artistique apporte beaucoup de charme.
Si l'intrigue n'est pas d'une grande originalité, elle se rattrape par un humour très réussi, mêlant absurdité, quiproquos et situations improbables dans la pure tradition des frères Coen. Les dialogues ciselés et les situations loufoques s'enchaînent avec un rythme maîtrisé.
Le casting est un atout majeur, avec des interprètes très bien choisis qui campent leurs personnages hauts en couleur avec justesse.
LaRoy n'est certes pas un chef-d'œuvre transcendant, mais reste une comédie policière très réjouissante, portée par son ambiance rétro savoureuse et son humour décalé très bien mené. Un premier film prometteur pour le réalisateur Shane Atkinson.

J'ai adoré ce fim décoiffant où le réalisateur joue avec nous autant qu'avec ses personnages.
Ce ciné indépendat US qu'on aime, loin d'Hollywood et de ses clichés avec toute la poussière et la sueur de l'Amérique profonde, kitch à souhait et toujours prête à vendre du rêve à qui est prête à croire en ses promesses.

Allez y les yeux fermés, bon moment assuré !

Film vu au festival de Deauville en 2024. Ce fut une révélation et un émerveillement sur d’assister à sa projection en avant première et aux réflexions intelligentes de son réalisateur .

Le film est éblouissant dans son rythme et dans sa réalisation inspirée du mythique Fargo.

On se concentre sur le comique des vies tragiques de personnages résolument pathétiques. Et cette virevolte folle nous permet de vibrer, rire des situations merveilleusement écrites, pleurer face aux conflits intimes des anti héros.

Bref, un régal de cinéma !

J'ai eu la chance de découvrir LaRoy au festival de Deauville où le film a été couronné de trois prix (mérité !)
Ce film est une petite bombe jubilatoire, déjantée et drôle. Steve Zahn est formidable. Courez-y vite !

Un western moderne, un humour délicat, très bien réalisé, avec de très belles images sur le Texas. Des acteurs.trices excellent.e.s ! Bravo au réalisateur et bravo à Adastra Films d'avoir produit ce film. Je recommande chaleureusement.

LaRoy, Texas, drôle d'endroit pour un rencontre. La petite ville, comme le symbole de l'obsolescence du rêve américain, fait un cadre idéal pour une fiction dont on ignorera le peu de vraisemblance pour se délecter de son écriture rusée, source d'un divertissement mêlant avec malice comédie humaine et tragédie de la cupidité. C'est à un bal des perdants que nous convie LaRoy, premier long-métrage de Shane Atkinson, où les personnages, tout en étant des archétypes, se caractérisent non pas leur intelligence mais par des comportements, souvent grotesques et maladroits, susceptibles de les hisser au-dessus de leur condition sociale. Le nerf de la guerre reste l'argent, avec l'espérance d'une vie meilleure, et le cortège de trahisons, d'exactions et de violences qu'il implique. Shane Atkinson ne prendra pas la mouche si l'on qualifie LaRoy de petit film, il dépasse certains supposés grands par ses dialogues, son interprétation et son atmosphère, forcément "coenienne" puisque c'est la référence qui prévaut, à défaut d'une mise en scène peut-être trop sage eu égard à la finauderie de son scénario, dans une ligne narrative qui donne suffisamment d'espace à chacun de ses protagonistes, dont l'aspect pathétique nous touche puisqu'ils nous ressemblent, peu ou prou, dans nos propres failles et échecs. Et puis, finalement, dans cette triste aventure contée avec humour, ne restera t-il pas en fin de compte une histoire d'amitié aussi incongrue que réconfortante ?

J'étais curieux de découvrir ce film à Reims Polar après en avoir tant entendu parler avec tous ses prix à Deauville. Et bien... c'est un bijou de film US. Avec humour et subtilité, on est embarqué dans l'aventure de ce pauvre Ray. La comédie noire laisse place à des moments plus émouvants, où les thèmes de la loyauté et de l'amitié sont traités avec profondeur et intelligence, sans jamais tomber dans l'éceuil d'un film qui se prendrait trop au sérieux. Mon coup de coeur de 2024 pour l'instant.

LaRoy, petit village perdu des Etats-Unis dans lequel règne intrigue, absurde et adultère. Un cocktail explosif rendant le film, en plus de son esthétisme à couper le souffle, encore plus fantastique qu'il ne l'est déjà. L'enquête sur laquelle repose l'histoire est tout à fait singulière dans son rythme et ses rebondissements laissant paraitre le géni de ce film. De plus, la touche western apportée au film lui donne une identité unique et intemporelle. Celle ci nous lance à la figure en tout nouveau point de vue sur les thrillers. Le personnage principal, de nature plutôt faible, est alors poussé dans ses plus sombres retranchements nous laissant comprendre, d'une façon plutôt comique et surprenante, les limites émotionnelles de l'être humain.

Deux gars qui ne se connaissent pas, dans une voiture, au milieu de nulle part dans la nuit noire, qui se toisent du regard pour savoir lequel des deux descendra l'autre avant que le moteur refroidisse... La discussion s'engage, froide, faite de petites phrases menaçantes : "Vous pensez que je suis un psychopathe ?" / "Non, c'est pour discuter... Et puis, ça pourrait être moi, le psychopathe." Silence de mort, regard en coin. Sur notre fauteuil, on ne respire plus. Résolution de l'ouverture (sans rien vous dire) qui étonne, démarrage en trombes de la musique lourde, poussiéreuse, entraînante, résolument western : Bienvenue à Laroy. C'est le shérif Shane Atkinson qui vous accueille, poussant son veston du bout de son colt juste assez pour laisser dépasser son DVD de No Country For Old Men, inspiration pleinement assumée, dans cette histoire de mecs paumés (dont un complètement débile, mais étrangement ultra attachant : Steve Zahn crève l'écran à chaque seconde, on l'aime d'amour, ce "Dététive" abruti mais sincère) qui courent après une mallette de billets qui s'est volatilisée, avec un mercenaire qui taiseux qui traîne... Si vous pensiez, à l'ouverture, voir un copier-coller du chef-d'oeuvre des Frères Coen, sachez seulement que Shane Atkinson n'en fait rien, on sent que le Monsieur respecte assez ses modèles pour avoir l'élégance de ne pas en faire un succédané sans saveur, au contraire il fait sien les codes de l'humour noir (on se marre souvent, surtout la scène de "l'interrogatoire-toilettes", ou encore les gags dans la voiture à la concession), l’imbroglio de révélations qui changent toute la donne à l'intrigue (on a eu du mal à suivre, au premier visionnage, mais cela ne perturbe pas le plaisir : on compatit d'autant plus avec les inspecteurs qui font les yeux ronds à chaque révélation indésirable), les enjeux de chaque personnage qui sont très identifiables... Sans oublier la mise en scène plus que solide, la musique impressionnante (et surprise : les compositeurs sont français ! Cocorico !!!) qui a été réfléchie pour dénoter exprès avec les scènes (la scène est tendue ? Allez hop : déclinaison guillerette du thème principal. La scène est drôle ? Allez hop : silence pesant.). Le résultat ? Une BO plus que soignée, qui joue énormément sur l'entre-deux "thriller comique", équilibrant toujours la balance pour ne pas tomber dans la farce ou dans le western poisseux. On a adoré, inutile de le nier. Tout en Laroy sent le néo-western amoureux des Frères Coen, mais surtout de son spectateur, voulant toujours l'amuser avec des gags inattendus, le déconcerter avec une intrigue renversée à chaque révélation, le choquer avec des scènes violentes (le marteau... Aïe), le faire follement attacher à ses personnages faillibles (donc humains), le régaler avec une BO qui ne nous quitte plus... On l'avait dit, c'était notre grand favori du Festival de Deauville 2023, et il est reparti avec trois prix sur les cinq, cela vaut bien toutes les mallettes de fric du monde. Royal !

LaRoy surprend par son bel équilibre entre l'humour et le drame. Les personnages sont haut en couleur, le scénario est écrit avec une grande precision, la musique ( écrite par un trio français) habite le film magistralement, la photo est léchée. On y retrouve des influence de s frères coen, de tarantino, de jeremy saulnier. On passe un tres bionmoment sans jamais s'ennuyer. Du grand art pour un premier long métrage.

J’ai perçu Laroy comme une comédie qui se mélange à un thriller. Les interprétations des personnages principaux sont géniales, on s’attache à eux pour leur humour débordant et certains pour leur naïveté. Cependant je n’ai pas compris le rôle de certains personnages secondaires, pour qui j’aurais aimé plus de précisions. C’est le genre de film qui nécessite une concentration optimale, sinon tu peux rapidement te perdre.
Niveau réalisation le film est brillamment aboutie, au début du film on ne s’attend pas à une intrigue aussi poussée. J’ai aimé le fait qu’on continue de rire malgré les circonstances violentes et tragiques.