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chrischambers86
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5,0
Publiée le 11 juillet 2019
L'un des films clès du cinèma italien...voire du cinèma tout court! Avec "La strada" mais aussi avec "I vitelonni", Federico Fellini montre à l'èvidence le poids de la conscience à travers la structure du mèlodrame! L'humanisme qui avait jusque là dominè le cinèma nèo-rèaliste semblait dèsormais conduire à une impasse, ce que le cinèaste comprit très vite! Fellini choisit alors de suivre une voie plus personnelle, lui permettant de mieux exprimer son univers intèrieur avec deux acteurs magnifiques! C'est ainsi qu'en 1954, il rèalise l'une de ses plus belles oeuvres dont la nouveautè stupèfia le public de l'èpoque et valut à "La strada" d'être saluè comme un vèritable chef d'oeuvre d'originalitè! Certains ont cru discerner dans ce film une critique indirecte du monde du spectacle, ce qui n'est pas èvident! Fellini n'ètait pas vraiment un auteur à clès mais plutôt une sorte de poète pour qui l'instinct ètait fondamental! Anthony Quinn en forain ambulant et robuste, Giulietta Masina en femme pauvre et naïve et l'inoubliable thème intrumental, celui jouè à la trompette, de Nino Rota! Rien que du bonheur...
L'histoire terrible poignante de Gelsomina, fille qui n'aura jamais eu de chance et de reconnaissance dans sa vie, et dans le milieu du cirque.
Federico Fellini réussit un véritable coup de maitre, sublimé par la musique de Nino Rota. Giuletta Masine est inoubliable dans son rôle de fille malchanceuse et Anthony Quinn excellent dans son rôle de brute bestiale, un duo d'acteur qui ont très bien su interprété "un couple" muettement amoureux l'un de l'autre. Bref, un excellent mélodrame poétique mais terriblement triste et réaliste, et subtile. Fellini est un grand cinéaste que je n'aie pas fini de découvrir.
D'ailleurs, je vais poster une petite histoire racontée brèvement dans la BD Watchme, oeuvre de Alan Moore, auquel j'ai beaucoup pensé durant le film :
"Un homme va chez le toubib, dit qu’il est déprimé, la vie lui parait dure et cruelle. Il dit qu’il se sent tout seul dans un monde menaçant. Le toubib dit : « le remède est simple, le grand clown Paillasse est en ville. Allez le voir, ça vous remontera. » L’homme éclate en sanglots : « mais docteur, qu’il dit, je suis Paillasse. » "
L'homme, la femme, l'amant. La brute, l'ingénue, le saltimbanque. Trois personnages pour une histoire des plus simples. Si Fellini est encore grandement influencé par le néoréalisme italien, «La Strada» tient plus de la fable que de la chronique sociale. Il épure au maximum l'intrigue (qui rappele celle de «L'Atalante» du français Jean Vigo) pour en garder une émouvante métaphore de l'humanité, tiraillée entre l'amour et la haine, entre la bonté et la violence. Gelsomina, pauvre jeune fille simple d'esprit, se fait un jour vendre par sa mère à Zampano, un homme brutal vivant de ses numéros de démonstration de force. Il rudoie continuellement Gelsomina, lui confiant les tâches les plus ingrates et la traitant comme une moins que rien, jusqu'au jour où surgit dans leur vie le saltimbanque Il Matto. Il séduira immédiatement la candide Gelsomina et les conséquences seront terribles pour le trio, Zampano devenant soudainement jaloux du nouveau venu. Les comédiens sont exceptionnels, Giulietta Masina en tête avec sa figure clownesque, drôle malgré toute la tristesse qui s'en émane, même si Anthony Quinn n'est pas en reste, excellant dans son rôle d'homme violent et totalement insensible à l'amour que lui porte Gelsomina. On est tout de suite touché par le jeu des acteurs, et l'impression de beauté douloureuse qui se dégage du long métrage est renforcée par la jolie partition de Nino Rota et par l'admirable photographie en noir et blanc. Désespéré et bouleversant, «La Strada» est un des premiers chefs-d'oeuvre de Federico Fellini. [4/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
Deuxième chef-d’œuvre de l’œuvre de Fellini (dans l’ordre chronologique après Les Vitelloni), La Strada est sans doute son film le plus connu, celui qui lui a en tout cas attiré les faveurs du grand public et a révélé - à juste titre - Giulietta Masina comme un monstre sacré du cinéma mondial. Son personnage de Gelsomina fait partie des archétypes universels de l’humanité au même titre (par exemple) que Marguerite Gauthier ou Esmeralda. Le film expose l’errance de Zampano (magnifique Anthony Quinn qui trouve là le rôle de sa vie), hercule de foire, brute et ivrogne invétéré, qui a acheté pour 10 000 lires sa nouvelle compagne, sœur de la précédente morte à la tâche. Au-delà de l’exposition habituelle chez Fellini de divers types passionnants d’êtres humains sur la toile de fond inépuisable du spectacle ambulant, ce qui fait la richesse unique de ce film est la rédemption finale de Zampano, qui trouve littéralement son âme en l’autre, cet autre au départ insignifiant et sans valeur et dont il ne peut trouver l’amour que dans le manque. Une réflexion en passant : songeons au nombre de films que l’on tient pour des œuvres estimables et dont on oublie la fin aussitôt après les avoir vus. Songeons en contrepartie à toutes ces fins inoubliables chez Fellini pour souligner sa force et sa grandeur. Les sanglots déchirants et solitaires de Zampano sur la plage où il est rejeté après avoir appris la mort de Gelsomina font partie à tout jamais de la grande histoire du cinéma. N’oublions pas la mention spéciale habituelle à la musique de Nino Rota, petite musique de l’âme que l’on continue à porter en soi et à fredonner longtemps après le générique de fin de cet immortel chef-d’œuvre.
"La Strada", un film vraiment atypique. Une histoire très simple et pourtant si complexe; celle d'une jeune femme "simplette" disons, qui est vendue par sa mère à un homme miséreux au coeur de pierre (croit-on). Toute la complexité et l'émotion du film repose sur la relation et le déséquilibre entre Gelsomina, gentille, douce, émotive et Zampano, brutal, bestial et froid. Et pourtant on sent une certaine complicité ou en tout cas un attachement particulier entre eux. C'est un film fort en émotion (la tendresse, la pitié) mais les sentiments sont vraiment nus, pas de pathos, pas de mélo, seulement la simplicité. Les personnages sont apitoyant portés par deux grands; Giulietta Masina livre une prestation très intimiste et touchante et Anthony Quinn est excellent. La musique est également dans le ton, sobre mais émouvante. Excellent.
Ce chef d'oeuvre est la beauté même. Sans doute la plus belle histoire d'amour de l'histoire du cinema. Le plus beau film de fellini ce qui n'est pas peut dire. Emouvant et drôle triste et melancolique romantique et dramatique. Tout est dans cette oeuvre d'une incroyable simplicité. Giulietta Masina y est magnifique. Un des rares films à m'avoir fait pleurer.
Fellini reprend le concept du « clown triste » pour nous conter l'histoire d'un couple atypique d'artistes itinérants parcourant l'Italie des années 50. Elle, simplette et lunaire, l'aime tout en le détestant, lui, bourru et égoïste, semble la détester mais ne peut se passer d'elle. La relation entre les deux protagonistes se révèle assez étrangement fascinante. La 1ère demie heure n'est en rien transcendante, on entre beaucoup plus dans le film avec l'apparition d' « Il Mato » (Le Fou, Richard Basehart excellent), un clown acrobate en apparence complètement dérangé mais qui se révèle particulièrement sensible et poétique. Belle réalisation, belle musique quoique un peu répétitive, une œuvre charmante de la filmographie de ce réalisateur si particulier. Et puis Anthony Quinn, quelle gueule...
Un chef-d'oeuvre que tout le monde devrait avoir dans sa collection. C'est une histoire simple, belle et humaine et les acteurs sont remarquables dans leur rôles. Antony Quinn est un personnage brutal tout en muscles. Le personnage de Gelsomina interprété par Giulietta Masina est tout le contraire, marrante, gentille et impuissante face à lui. Son rôle pour Gelsomina restera longtemps en mémoire. La BO de Nino Rota est fascinante. Ce film montre l'émergence des talents de Federico Fellini comme réalisateur/scénariste. A voir sans tarder.
Fellini et le néoréalisme, où le monde du spectacle itinérant sur fond de fatalisme. On suit Zampano, forain ambulant qui achète Gelsomina, une fille au physique atypique, sorte de Charlot au féminin... De sa bouille mélancolique elle va tenter d'apprivoiser le monstre de foire, homme rustre qui ne montre pas ses sentiments. Derrière la poésie et les clowns, en filigrane, se dessine une réelle violence, brute et physique autant que morale et sociale. La différence physique entre Zampano (Anthony Quinn superbe) et la frêle Gelsomina (Giulietta Masina merveilleuse) n'est pas sans rappeler La Belle et la Bête, le conte de fée en moins... Outre la qualité de l'interprétation et la magnifique mise en scène de Fellini on est envouté par la musique sublime de Nino Rota (un des plus grands), elle nous trotte encore dans la tête bien après le mot fin. Pas de bourgeois dans cette histoire, mais des petites gens comme on dit, qui font ce qu'ils peuvent pour survivre et atteindre un temps soit peu le bonheur... Chef d'oeuvre.
Dans "La Strada", Anthony Quinn et Guilietta Masina forment un duo atypique, à la fois par la différence criante de leur physique et par les caractéristiques de leur personnage. Cette association fonctionne à merveille, grâce notamment à une certaine émotion qui ressort de leurs singulières péripéties. Mais ce grand voyage dans l'univers du cirque , théâtre de cet amour muet et inconcevable, ne parvient jamais à totalement passionner. Le responsable: cet auteur, dit génial, qu'est Federico Fellini. Car cette volonté de présenter des personnages campés sur leur position, aux facettes limitées, empêche un bon nombre de surprises scénaristiques, et avoue même un certain refus de la complexité. L'impression dominante reste donc de voir un réalisateur tirer la même ficelle de bout en bout, jusqu'à une issue, certes terrible, mais qui laisse presque de marbre. La magie est bien présente, l'impression que l'on va enfin être saisi d'elle existe, mais ne se concrétise pas. Un bon film, qui aurait pu avoir une épaisseur plus ample.
C’est fou comme ce classique ne m’a pas emballée... J’ai dû passer à côté mais je trouve qu’il a extrêmement mal vieilli. Anthony Quinn (Zampano) est crédible mais j’ai trouvé catastrophique l’actrice qui joue Gelsomina, elle surjoue complètement, et j’avoue que son interprétation a participé au fait que je ne suis pas rentrée dans cette histoire. On suit deux artistes de rue qui sillonnent les routes pour gagner un peu d’argent. Lui est rustre, elle gentille mais un peu simple d’esprit. Ils sont attachés l’un à l’autre mais sans savoir l’exprimer. Sur le papier c’est une belle histoire (la fin est d’ailleurs jolie), mais globalement il ne se passe pas grand chose, on tourne un peu en rond mis à part dans les 20 dernières minutes. Les dialogues et les situations ne sont pas crédibles. Peut être une des scènes les plus gênantes : lors d’un spectacle en pleine rue, Zampano introduit le numéro aux spectateurs en leur précisant qu’ils vont mourir de rire, le spectacle est au final d’une « non drôlerie » absolue (et ce n’est pas voulu car la foule a l’air ravie)... Bref je n’ai malheureusement pas aimé.
Un des plus beaux films de l'histoire du cinéma. Interprétation magistrale de la part d'Anthony Quinn comme de Giuletta Masina. Film "culte", comme la musique du film....
J'ai mis du temps pour trouver un édition DVD raisonnable (je veux dire avec l'option "VOSTFR") mais tous ça à été largement "récompensé" quand j'ai pu enfin voir ce chef d'oeuvre qui a "propulsé" la carrière du grand "maître" du cinéma, j'ai nommé : Federico Fellini ! On ne trouve pas le fantastique et le burlesque que seul le réalisateur a le secret dans celui-ci mais plutôt de la tristesse ainsi que le romanesque ! Pour les fans ou ceux qui n'on jamais vu un "Fellini" de leur vie, regardez "LA STRADA" !
Sans conteste l’œuvre majeure de l’ère néoréaliste de Federico Fellini, et donc incontestablement une perle rare du néoréalisme en général, La strada brille par ses différences majeures avec les autres films du réalisateur italien. En effet, hormis la place importante donnée à l’imagerie propre aux jeux de cirque, les habitudes de donner une part d’onirisme omniprésente dans la filmographie du maestro ne sont pas du tout mises à disposition de cette histoire d’amour poignante. En cela, la fable romanesque qu’est La strada pourrait être mise en miroir avec La dolce Vita car il traite, à l’inverse, son aventure passionnelle par le biais de deux personnages directement issus des milieux populaires. L’autre atout majeur du film vient du charme ensorcelant de la petite Giulietta Masina qui, à partir de cette délicieuse prestation, deviendra pour Fellini une muse bien éloignée des femmes voluptueuses qui peuplent habituellement ses films. Teintée de nostalgie et de détresse sociale, la mise en scène de cette splendide hymne à l’amour est tout simplement légendaire.
Une fable touchante qui raconte une histoire tragique d’amour et de jalousie dans le monde des forains. Anthony Quinn est inoubliable en forain brutal, incapable de comprendre ses propres sentiments pour la bouleversante et maltraitée Gelsomina. Oscar du meilleur film étranger.