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cylon86
2 544 abonnés
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4,0
Publiée le 24 novembre 2011
Premier film de Fellini que je découvre, "La Strada" est un petit bijou rempli de poésie, de tendresse et d'humanisme, à aucun moment le cinéaste ne pose un regard cruel sur ses personnages et il évite toujours le pathos malgré la triste situation de Gelsomina, qui va de malheurs en malheurs, forcée de suivre le brutal Zampano interprété avec charisme par Anthony Quinn qui impose sa stature et sa voix face à Giulietta Masina, toute frêle avec son visage tout rond et innocent. L'histoire est simple mais touchante et en artiste libre et poète, Richard Basehart vient compléter le casting de ce film inoubliable.
Un chef-d'œuvre !!! J'ai eu la chance de le voir au cinéma (dans le cadre scolaire) et ce film est une très bonne surprise !! Le casting est génial (coup de cœur pour Giulietta Masina), la réalisation et le scénario sont exceptionnels... "La Strada" déborde de beauté et d'humanisme, et séduit grâce à son aspect humoristique et dramatique. Indispensable.
C'est avec La Strada que Federico Fellini connaîtra son premier succès international, oeuvre dans laquelle il met en scène le parcours d'une jeune fille vendue par sa famille très pauvre à un lutteur de foire.
À partir de ce point de départ, le cinéaste italien dresse le portrait de ces deux personnages où il opposera la brutalité et force de Zampano à l'innocence et fragilité de la jeune Gelsomnia. Deux visions qu'il n'hésite pas à pousser vers la caricature pour mieux en faire ressortir la force et l'émotion, ce qu'il fait merveilleusement, sans pour autant tomber dans la facilité ou le misérabilisme mais toujours avec justesse et intelligence.
C'est surtout autour de Gelsomnia qu'il va braquer sa caméra où, comme pour elle, il va nous faire passer par tout un panel d'émotion, de la tristesse à l'intensité du cirque et de la vie sur la route en passant par la joie éphémère. D'ailleurs, l'émotion passe autant par les gestes et regards que les mots et Gelsomnia est tout le long inoubliable, que ce soit avec ses expressions enfantines ou ses traits rappelant Chaplin. Fellini donne à son oeuvre une dimension humaniste, poétique, intemporelle, puissante et mélancolique et jette un regard tendre sur elle. Le cinéaste italien bénéficie aussi de la magnifique partition de Nino Rota, sublimant chaque image du récit.
L'histoire est assez simple mais touchante, Fellini trouvant toujours le bon équilibre entre les tons et sachant nous immerger sur les routes aux côtés des protagonistes. L'intrusion de certains personnages autour d'eux deux est toujours bien géré, sachant toujours faire rebondir l'histoire pour accentuer l'émotion et son étude riche, et fine, de l'âme humaine. De nombreuses scènes sont d'une force incroyable, que ce soient les regards de Gelsomnia ou les sanglots solitaires et bouleversants de Zamparo sur la plage. L'oeuvre tient aussi sur les épaules d'acteurs merveilleusement dirigés, que ce soit un imposant et charismatique Anthony Quinn, la frêle et touchante Giulietta Masina ou Richard "Le fou" Basehart.
C'est une oeuvre d'une infinie tristesse, mélancolie et humanisme que Federico Fellini met en scène avec La Strada, un film inoubliable porté par d'excellents interprètes et dont chaque image se révèle riche et émouvante.
Une histoire simple et émouvante , des personnages touchants , des acteurs au sommet , un immense réalisateur , tous les ingrédients sont la pour faire un grand film .
Une oeuvre étrange et intemporelle par le nombre de thèmes qu'ils abordent (les artistes de cirque, la femme considérée comme un objet, la place de chacun dans l'univers,...) qui doit beaucoup à Anthony Quinn, acteur parfait dans l'incarnation de l'homme fort et brutal, et bien sûr à la lumineuse Giuletta Masina, parfaite elle aussi. Fellini a pleinement réussi une oeuvre complexe mais surtout émouvante magnifiée par le célèbre thème mélancolique de Nino Rota. Un chef d'oeuvre.
Pas facile de trouver une copie en vo,j'ai eu cette chance mais j'attends avec impatience une remastérisation pour ce film rare tant par son histoire que par sa forme.Ceux qui le découvrent ,sans rien en savoir doivent être surpris car c'est un tout petit scénario ou 2 héros bien médiocres se retrouvent en couple.Une brute inculte,sinistre et renfermée avec une minuscule jeune femme asexuée et à tête d'artichaut.Pour une deuxième vision c'est facile mais pour une première en 2008 mieux vaut être préparé et prêt à faire quelques efforts qui seront assurément récompensés(passage dans le couvent,dialogue de sourd entre l'équilibriste intelligent et moqueur et Gelsomina qui découvre la parole d'un autre,retour final sur les lieux de l'abandon).Tout est dans l'athmosphére et la compassion avec laquelle Fellini filme ses personnages.La femme rappelle Charlot ou Keaton mais l'homme rien du tout,il est désespérant d'humanité mais ne porte pas le mal en lui,il ne pense qu'à survivre.C'est un drame de l'époque et du lieu qu'il ne faut pas chercher à transposer.Merci au cinéma de conserver ces témoignages remplis de divers talents pour les jeunes spectateurs qui auront à cœur de les apprécier et de les faire apprécier.
N'étant qu'une cinéphile lambda et non initiée il m'est difficile de noter ce film de Fellini, porté aux nues par la critique et les cinéphiles avérés. Anthony Quinn et Guilietta Masina incarnent des personnages que tout oppose, si ce n'est une volonté commune de s'en sortir, leur physique, leurs caractéristiques et leurs aspirations demeurent totalement différents. Ce qui m'a gêné c'est que les personnages restent figés dans un rapport bourreau/victime un peu monotone qui ne laisse pas de place à la nuance ni à la complexité. Je m'attendais à beaucoup plus d'émotions, et malgré la fin tragique, ce film ne m'a fait ni chaud ni froid. Je suis peut être mauvais juge car je ne connais pas les outils cinématographiques, mais il me semble, qu'avec les critères actuels, ce film est au final bien fade, malgré une musique splendide et un très bon jeu de l'excellent Anthony Quinn. Dans un autre registre mais dans une même veine "Rocco et ses frères" de Visconti m'a semblé beaucoup plus abouti et bien plus intense.
La Strada est un pur joyau. Fellini nous offre une magnifique parabole poétique sur la toute puissance de l'amour au travers de l'histoire de cette jeune femme simple d'abord achetée par une brute qui va ensuite découvrir en rencontrant le fou qu'elle a sa place, qu'elle sert à quelque chose. Nous en aurons la démonstration dans la scène finale poignante et émouvante. L'humanisation de Zampano, fruit de l'amour gratuit de Gelsomina est un véritable tableau de rédemption qui nous touche profondément. J'y vois également un hymne à la fidélité mise en valeur dans l'attitude radicalement opposée des deux personnages. Quant au discours du fou, il peut être entendu comme une métaphore poétique de la révélation. La profondeur des thèmes abordés est particulièrement bien portée par la justesse des acteurs. Anthony Quinn et Giuletta Masina signent là un de leurs rôles majeurs qui marquent définitivement l'histoire du cinéma.
C'est très bien filmé et très bien photographié, doté d'une jolie musiquette (Nino Rota), ajoutons-y la prestation exceptionnelle de Guilietta Masina qui réussit à nous captiver et à nous émouvoir uniquement par l'expression de son visage (le souvenir d'Harpo Marx a dû passer par là). C'est déjà pas mal ! Regardons maintenant le scénario : ça commence par d'insupportables et interminables pleurnicheries, ensuite l'histoire se met en place et conserve assez longtemps son intérêt grâce au jeu de Masina, puis finit par se diluer jusqu'au final plus ou moins attendu mais finalement sans grande importance. Globalement c'est pas si mal, mais de là à parler d'une perle de l'histoire du cinéma…
Lui est avaleur d'épées itinérant, elle est une jeune pauvre naïve et sans apprentissage. Ils vont devoir cohabiter pour vivre. L'image et les coloris noirs/blancs sont magnifiques. J'ai apprécié l'histoire au début mais je m'attendais à une évolution des personnages spoiler: moins dramatique
Je n'ai pas été conquis par cette œuvre originale du cinéaste italien Fellini, je suis d'accord pour dire qu'Anthony Quinn est très convaincant dans son personnage (même si pour moi ce n'est pas le rôle de sa vie, pour moi c'est Lawrence d'Arabie), d'accord aussi pour Giulietta Masina qui est touchante dans son personnage de fille paumée et on ne peut plus d'accord pour la musique de Nino Rota, qui est superbe. J'ai trouvé que ce film avait de très beaux passages, mais dans l'ensemble, comme je l'ai déjà dit, je n'ai pas été conquis, un manque de rythme et trop de longueurs dans l'ensemble.
C'est du Fellini certes maisc'est extrêmement lent. La prestation de lGiulietta Masina y est pour beaucoup, tant son jeu d'acteur insuffle à la Strada une poésie qui fait son charme. Cependant sur la longueur, le parfum se distille, faute d'un récit ou d'une réalisation solide. Joli quand même.
Un film qui a mal vieilli : entre une Chaplin au féminin (on peut presque couper le son et se croire dans un muet), une brute sans âme et un fou, le film a beaucoup de mal à s'installer. On enchaîne des scènes sans grand intérêt. Seule la dernière demie-heure relève un peu le niveau. Reste une belle description de la misère d'après guerre et de la solidarité.