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jthuil
15 abonnés
323 critiques
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5,0
Publiée le 3 mai 2023
Ce chef d'oeuvre d'émotion, magnifique et atemporel, réussit l'exploit de retranscrire avec une simplicité exemplaire toute la complexité et les paradoxes de nos sentiments humains. Absolument magistral.
Même la plus épaisse des brutes peut pleurer. C'est le petit miracle de cette histoire. Miracle infiniment amer – comme une touche de grâce par delà la noirceur – provoqué par une femme-enfant à la tête d'artichaut. Gelsomina, la douceur innocente, l'émerveillement aux grands yeux, la dégaine chaplinesque. Petit clown triste qui aura aimé envers et contre tout, jusqu'à l'absurde, jusqu'au néant, mais qui aura finalement humanisé la bête Zampano. "Tout ce qui existe est utile", lui avait soufflé le Fou, pour lui redonner de l'espoir. "Même un caillou." Gelsomina aura eu sa raison d'être. Zampano et Gelsomina, duo mythique de l'histoire du cinéma. Deux visages inoubliables dans un drame au dénouement poignant. Le cadre : une Italie de misère. Du côté des pauvres et des marginaux. La rue. La strada, en italien. C'est le film qui lança vraiment la carrière de Fellini, dans une veine néoréaliste bien différente de l'inspiration baroque, onirique et fantasmatique que le cinéaste cultivera ultérieurement. De l'art narratif, on retient la force des sous-entendus et des ellipses. Du style visuel, on retient le noir et blanc, très charbonneux, saisissant. Et de la bande-son, un magnifique air de trompette.
Il faut bien l'avouer, je ne suis pas entré dans le film. A qui la faute, si ce n'est à Fellini et son style si particulier, qui m'a bien plu dans d'autres cas mais pas ici: la mise en scène n'est pas spécialement laide (il y a de belles idées), mais le rythme quasi absent, les personnages qui fonctionnent plus en mimiques qu'autre chose, l'enjeu de l'histoire qui est plutôt faible, et les péripéties convenues. Peut-être faudra-t-il lui redonner une chance un jour, comme pour d'autres films, mais ce premier visionnage ne m'a clairement pas emballé.
Avec ce drame placé sous le signe des forains itinérants et souligné par les sublimes mélodies de Nino Rota, Federico Fellini donne, au cinéma italien, l’un de ses chefs-d’œuvre. « La Strada » déploie toute sa poésie et sa tragédie à travers Guilietta Masina dont l’expressivité et les mimiques parfois furtives attirent irrésistiblement le regard, son visage au teint lunaire symbolisant à lui-seul la force visuelle de l’art cinématographique. Il nous ferait presque oublier l’imposante stature d’Anthony Quinn qui, sous l’épaisse carapace bourrue et brutale de Zampano, n’est de loin pas en reste non plus au niveau des émotions.
Agréable, c est assez tendre et bourru, mais manque d une trame principale
C est la première fois que je le vois. L occasion ne s est simplement pas présentée plus tôt. Probablement que j aurais déjà pu le voir, mais que j ai alors choisi autre chose.
J ai eu du mal à accrocher longtemps. J ai été gêné par la ressemblance de gelsamina et de harpo Marx, j ai eu du mal à regarder le film pour lui même et à ne pas chercher à voir harpo a travers les images. C est d autant plus regrettable que je ne suis pas adepte du tout des Marx brothers.
Le film est agréable, les personnages assez attachants, les acteurs bien choisis. Il me semble qu il manque surtout une intrigue qui traverse le film et permet de maintenir l intérêt. Plusieurs fois j ai ressentit un peu d ennui, du manque d intérêt.
Il n y a pas de marque du temps qui passe. En général, les réalisateurs s arrange pour qu on comprenne qu il y a eu un saut dans le temps. Tout à coup gelsamina réussi à jouer de la trompette sans qu elle se soit entraîné, sans qu on comprenne que du temps était passé. Peut être est-ce moi qui n ai pas compris le film et qu au contraire, ce genre de chose intervient pour nous suggérer que du temps est passé. Si les changements de numéro, l apprentissage du tambour et de la trompette ou je ne sais quoi d autres sont les marques du temps qui passe, je suis bien passé à côté.
J ai aussi, mais c est moins grave, remarqué de fréquents soucis de raccord sonore. Le son qui ne correspond pas à l image. J imagine toutefois que le film est fait avec la technicité de l époque. Je ne sais pas évaluer s il a plus ou moins de souci que les autres films de son époque.
C’est le premier chef d’œuvre de Fellini, dans sa première période. Revu 70 ans après sa sortie, il est la preuve que dans le domaine artistique, la valeur ne souffre pas de l’usure du temps. On est confondu devant tant de créativité et de puissance émotionnelle atteintes dans une telle simplicité, aussi bien du scénario que des moyens mis en œuvre. En cela, mais aussi par l’importance du mime, par l’univers du cirque et le regard plein d’humanité porté sur les humbles, il rappelle le grand Chaplin. D’une histoire banale, Fellini fait ressortir des personnages très forts, en premier lieu l’inoubliable Gelsomina, et émerger des questions profondes sur l’humanité, la société, l’amour et la spiritualité. Magnifiées par la musique de Nino Rota, toutes les scènes sont de grande qualité et mériteraient d’être évoquées, et plusieurs sont véritablement bouleversantes. Une pépite de l’histoire du cinéma.
Au-delà de l'univers du cirque et des saltimbanques, Federico Fellini réalise une œuvre intemporelle sur le tiraillement des sentiments entre dévotion et rejet. Sorti en 1954, ce long-métrage évoque la tragédie d’une jeune femme simple d’esprit au regard totalement ingénu (Giulietta Masina) qui devient l’assistante d’un artiste de rue (Anthony Quinn). Elle s’attache progressivement à cet homme rustre et brutal mais non dénué de sentiments. Cette relation dominant/dominé est explorée jusqu’à l’extrême et c’est finalement le caractère sombre du propos et la noirceur de l’âme humaine qui rendent cette histoire fastidieuse. Bref, une poésie baroque très déstabilisante.
Il s'agit d'un assez bon film d'auteur, j'en conviens. Je me suis assez longtemps ennuyé mais je fus émus par la fin et la musique est grandiose. Je regrette toutefois d'avoir du subir la mauvaise traduction de la vf.
La Strada c'est l'histoire d'un caillou dans la rue. Gelsomina reste avec Zampano, plutôt que de suivre le funambule. Le funambule lui montre le caillou et elle comprend qu'elle est comme ce petit bout de pierre arrivé là, juste à sa place, et qu'il n'y a pas de meilleure place pour elle qu'avec Zampano, malgré son malheur. Ce n'est pas le Destin qu'elle accepte, mais quelque chose de supérieur, la reconnaissance de l'Ordre du monde.
Premier Fellini, et je ne suis pas déçu. Les acteurs sont incroyables (surtout la petite, quelle interprétation, passer du larme au rire sans aucune difficulté). L'histoire est assez simple: une fille est vendue par sa mère à un artiste ambulant briseur de chaîne. Elle tiendra le rôle d'assistante et traversera plusieurs difficultés de la vie d'artiste. Comme son personnage principal, le film est un peu simplet, pas léger, mais pas très profond non plus. La photographie est magnifique et ça n'a pas vieillit, un peu comme le reste de la filmographie du réalisateur. Quelques bémols néanmoins, comme le fait que l'actrice commence à pleurnicher constamment, est vraiment agaçant. Et l'édition de "René Château" empêche de le regarder en version original, ce qui gâche grandement le plaisir de visionner
Un chef-d'oeuvre auquel l'on est obligé de s'attaché tant il est personnel et poétique. C'est sur une magnifique musique de Nino Rota que l'on suit avec passion les déboires de Gelsomina et Zampano, dans ce film où Fellini pose son regard sur l'amour(comme souvent), où finalement l'excès ou l'absence de celle-ci sera fatale. Si ont peut lui reproché un montage quelques fois douteux, c'est bien la seul chose à critiqué. Car l'interprétation est si sublime quelle en fait oublié le reste. Quinn en soulard briseur de chaîne dénué d'amour est exellent, mais que dire de Giullieta Massina qui fait passer tant d'émotion par ses mimiques qu'ont pourrait presque la rapproché de Charlot. Ce film culte du néo-réalisme nous rappel que "ont détruit ce que l'on aime".
La Strada est un film pas mal de Federico Fellini, mais que j'ai du mal à juger, tant le film est très différend de ce que j'ai pu voir jusqu'à aujourd'hui. J'ai bien aimé la façon de filmer toute la crasse de l'Italie post-Seconde Guerre Mondiale, sans concession. Les acteurs sont bons. Anthony Quinn est impeccable et j'ai trouvé la prestation à la fois solaire et lunaire de Giuletta Masina irréprochable. L'histoire est assez prenante et finalement, il n'y a pas que les décors qui sont crasses mais tous les personnages (à l'exception de l'innocente héroïne) le sont, celui d'Anthony Quinn en premier, amoché par la vie. Pourquoi pas.
Une fresque romanesque sur la vie des artistes de rue, menée par des personnages attachants et/ou révoltants, et par une mise en scène d'une maestria prodigieuse