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Zorglubu
2 abonnés
280 critiques
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3,5
Publiée le 26 décembre 2024
Un film sur le film du film… parfois tendre parfois drôle. J Cohen est finalement assez convaincant dans un rôle qui sort de l’ordinaire pour lui. Il se pourrait qu’il soit vraiment acteur. À confirmer… Un bon film quoi qu’il en soit.
Making-Of est une œuvre attirée par ses contraires et définie par ses contraintes : la superposition de différents niveaux de réalité, depuis la fiction inspirée d’événements authentiques à son élaboration réelle mais rendue artificielle par la réalisation d’un journal de tournage, en passant par la naissance d’un spoiler: sentiment amoureux partagé entre deux êtres inégalement placés sur l’échelle sociale et professionnelle puisque Nadia interprète un rôle principal là où Joseph est recruté à l’arrache dans des tâches apparemment subalternes . Nous retrouvons une réflexion sur le chaos nécessaire à la création que Federico Fellini, entre autres, investissait déjà dans Prova d’orchestra (1978) par le biais d’un conflit ouvert entre le chef d’orchestre et ses musiciens mutins ; une même métaphore est employée d’ailleurs lors d’un dialogue entre les jeunes amants, elle y adhérant, lui y opposant celle de l’artiste isolé, reclus dans une solitude choisie autant que subie, et exploitée non sans ironie par un plan représentant Simon en train d’engloutir un hamburger de fast-food. Le cinéma ne naît pas de la magie mais d’un acte de cruauté répété encore et encore qui brouille les repères, défait les axiologies et inverse les fonctions symboliques : le réalisateur, maître à bord, s’avère être à la merci de producteurs soucieux d’une clausule en contradiction avec ses intentions, tributaire du budget et des relations humaines au sein de son équipe. L’intelligence de Cédric Kahn, outre d’enchâsser la fiction des ouvriers dans une autre fiction donnée pour vraie de façon à expliciter leurs points communs, est d’offrir deux fins alternatives : la positive de Making-Of, la négative des Ouvriers. Cette brillance de propos tend cependant à prendre le pas sur la spontanéité tourmentée de la relation amoureuse : les sentiments subissent cette facticité générale, si bien que trop peu d’émotions ne se dégagent d’un long métrage démiurgique qui martèle verbalement l’idée de dérèglement collectif par incapacité à la figurer vraiment.
Je m'attendais a un bon film avec Jonathan Cohen qui excelle dans l'humour.... Le sujet du film n'est pas si drôle car réel et sociétal.... On ira donc devant un autre film, enfin, pour ma part :)
Le "film dans le film" qui est une critique, ou plutôt, une observation de l'industrie du cinéma au niveau du tournage et de ses protagonistes. Simon est un réalisateur en attente de son premier grand succès. Avec ce scénario d'ouvriers qui souhaitent prendre le pouvoir de leur usine, il sait qu'il tient la critique sociale anti-capitaliste qui fera parler de lui. Seulement, d'aléas en aléas, Simon voit son navire partir à la dérive. Si le ton est donné dès les premières secondes - on entre directement dans le vif du sujet -, l'histoire lutte tout de même à prendre son envol et à montrer sa personnalité. Ne vous attendez pas à un "Fiasco" (série avec Pierre Niney) rempli de situations comiques. Ici, le parallèle entre l'histoire des ouvriers et l'histoire du tournage prend le dessus et installe "Making Of" comme une critique sociale. Mention spéciale au scénario qui évite la vision manichéenne des productions contre les "artistes" et intermittents.
Imbrication habile et amusante (par moments) d’un tournage relatant l’occupation d’une usine par des ouvriers en colère. Une colère qui s’inscrira assez rapidement dans l’équipe du tournage. Et le lien est créé : la colère filmée est aussi la colère de ceux qui filment. Les revendications sociales et financières filmées sont celles de l’équipe technique qui participent à la construction du film. Intéressant car il ne s’agit pas d’assister à un tournage genre « La nuit américaine », Cédric Kahn, le réalisateur, parle d’hommes et de femmes salariés dans un tournage mis à mal par un producteur Marquez (Xavier Beauvois) lâché par des financiers qui voulaient imposer leur director’s cut laissant dans l’embarras son réalisateur Simon sous les traits toujours impeccables de Denis Podalydès ! Alors se pose la question aux salariés du film : qui veut mener le film à son terme sans être payés ?! A vous de le découvrir si vous voulez…
Cédric Kahn signe là une comédie qui fait honneur au cinéma français, par son côté décalé, où chaque scène prône l'inattendu. Porté par un Jonathan Cohen à l'inébranlable énergie, le spectateur se prend d'affection pour un Denis Podalydès à l'immanquable justesse. L'écriture, originale et rafraichissante, ne manque pas d'incohérences, mais l'ensemble respire la joie et la bonne humeur.
Même si les acteurs sont au diapason du scénario, mention spéciale aux "figurants", le film s'étiole en longueur et l'on fini par s'ennuyer. Un film sans doute nécessaire pour la confrérie cinématographique.
Une comédie sociale plus sociale que comédie, un film sur les dessous d'un tournage mouvementée et une jolie mise en abîme lorsque l'équipe technique commence à rencontrer les mêmes obstacles que les ouvriers du film qu'ils tournent. Ça sent un peu l'entre-soi mais là où c'est tout de même assez fort, c'est qu'ils parviennent à rendre crédible et le film et le film dans le film.
Sans être autant dithyrambique que la presse professionnelle reconnue pour encenser facilement les œuvres traitant du septième art, il faut tout de même reconnaître certaines qualités à ce long-métrage réalisé par Cédric Kahn en 2023. Dans cette histoire abordant le tournage mouvementé d’un film, on se retrouve avec une mise en abyme sur les conflits sociaux. Le procédé est habile en raison de la drôlerie qu’il suscite. Cependant, l’ensemble demeure décousu et l’intrigue ne décolle quasiment jamais. Il reste l’excellente prestation d’ensemble des artistes, même si le personnage de Jonathan Cohen reste dans la caricature de ce que l’acteur propose habituellement. Bref, une honnête comédie qui présente toutefois un air de déjà-vu.
Au secours... j'ai tenu à peine 15 mn. il ne se passe rien, mais rien, des ouvriers qui tentent de rentrer dans leur usine, un figurant qui cherche le directeur, bref j'ai zappé
Un film pas inintéressant montrant les difficultés que peut rencontrer un metteur en scène pour realiser un film engagé. Quelques longueurs cependant, et également un récit un peu inégal avec sans doutes trop de sujets traités en même temps. Pas mal mais pas inoubliable
Simon tente de réaliser son nouveau film sur fond de fermeture d'usine et d'ouvriers tentant le tout pour le tout dans le but de la sauver. Mais rien ne va, tant du côté des acteurs que de celui des techniciens.
Je m'attendais à quelque chose d'assez fou, le synopsis me plaisait beaucoup. Et puis pour tout dire il y a Jonathan Cohen et je suis très bon client.
Mais non, en fin de compte c'est mou, ennuyant. Il y a très peu de comédie dans cette comédie qui vire plutôt côté drame. Et puis même niveau drame, ce n'est pas fou ! Simon agace, Alain/Jim est assez pénible également,... Enfin, ce film ne m'a pas du tout plu.
Une comédie sur l’envers du décor du Cinéma, ce n’est pas si courant pour que l’on s’y intéresse et j’ai pris du plaisir à la regarder en séance de rattrapage car, au vu de son budget, de son casting et de son box-office français - 88 397 entrées en première semaine et 194 727 sur l’ensemble de son exploitation en salles -, on peut dire qu’elle n’a pas trouvé son public. Peut-être est-ce dû à son affiche pourtant très belle création mais qui laisse un doute sur le fait qu’il s’agit vraiment d’un film et quel est son titre ? Pourtant « Making Of » ne manque pas de qualités : ce langage entre membres de l’équipe technique plein de faux-fuyants, ces discussions entre financiers et créateurs, ces caprices de « star », ces deux poids - deux mesures pour la cantine, cette réalisation où l’on doute souvent s’il s’agit du film dans le film ou non, etc. Mais surtout, il y a un scénario très bien construit et très bien mis en images et superbement interprété. « Making Of » méritait un meilleur accueil du public…