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Hervé L
70 abonnés
623 critiques
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5,0
Publiée le 12 avril 2023
Un film magnifique sensible subtil et poétique. Très juste et très bien joué une belle musique et une photographe sublime et plein d'émotion. Cela change des daubes à gros budjet
Irlande, 1981. Une fillette effacée et négligée par sa famille est envoyée vivre auprès de lointains cousins pendant l'été. Dans cette maison où il ne devrait pas y avoir de secrets, elle en découvre un... Tiré d'une nouvelle de Claire Keegan, dont les lecteurs connaissent la délicatesse des écrits, The Quiet Girl est l'histoire d'une parenthèse enchantée, de celles qui peuvent changer à tout jamais une vie, placée jusqu'alors sous le signe de la tristesse et de la solitude. Une histoire simple, sans beaucoup de dialogues, parlée essentiellement en gaélique, qui dit beaucoup sur l'importance de l'amour reçu ou non pendant l'enfance, pour sa propre construction adolescente et adulte. C'est aussi le portrait nostalgique d'une Irlande rurale, qui a largement disparu depuis les crises que le pays a connu. Hormis la dernière scène, poignante, le réalisateur, Colm Bairéad, s'attache à montrer des occupations banales, mais partagées, ce qui fait toute la différence pour qui est en manque d'affection : aller chercher de l'eau au puits, nettoyer des écuries, couper des oignons. Malgré quelques minuscules affèteries de style (quelques ralentis), le film touche au plus profond, en montrant, avec le seul pouvoir de l'image et de la lumière, les différences entre deux atmosphères. Un récit d'apprentissage d'une infinie sensibilité.
Petit bijou de film à déguster, cet ouvrage étonne par l'accumulation de ses qualités. Si on découvre peu à peu, à un rythme mélancolique, l'environnement et le caractère de Cait, la jeune héroïne, on reste abasourdi par la justesse de son jeu qui témoigne à la fois de l'intelligence de la petite comédienne et de l'excellence de la direction d'acteurs de la réalisatrice. Dans une Irlande rurale pauvre, où la parole est aussi rare que la richesse, le monde des adultes s'entoure de non-dits voire de secrets. Le film dispense au détour de scènes bucoliques, quelques virages aussi abrupts qu'émouvants et qui collent le spectateur à son siège. Très belle photographie.
Dans un style dépouillé et sobre, ce film nous transporte immédiatement, bien que spectateur, dans le cœur courageux de cette petite fille née dans la brutalité silencieuse d'une famille paysanne de l'Irlande des années 80. L'amour émerge de paroles rares, de gestes pudiques, malgré tout. La dernière scène est d'une beauté sublime, qui avec si peu de prétention et autant de simplicité, nous dit tout de la tendresse et de l'amour, qui malgré tout reste possible. Un film qui nous invite à parler peu, à aimer beaucoup, et à espérer toujours.
Dans l'immédiat, le meilleur film de 2023.... Assurément ! Comment un "petit" irlandais a réussi à dépasser les Sam Mendes (Empire of light) ou Steven Spielberg (The Fabelmans) ?
Une enfant découvre la joie simple d’être aimée le temps d'un été. Sur cette trame d’une extrême simplicité, Colm Bairéad a bâti un film qui atteint en sa conclusion l’émotion la plus pure. La vérité des personnages et la patiente étude de leurs émotions ténues permet au cinéaste d’orchestrer une séquence conclusive absolument bouleversante. The Quiet Girl s’achève sur un bouquet final d’une puissance émotionnelle rare. Cette fin d’une perfection formelle absolue reste avec vous et vous hante. N’ayons pas peur de l’écrire : c’est sans aucun doute l’une plus belle conclusion de l’histoire du cinéma.
La critique complète sur Le Huzar sur le toit : https://lehuzarsurletoit.substack.com/p/the-quiet-girl-tendre-et-poignant
C’est magnifique, si touchant, épuré, silencieux... Les superbes images et les personnages diffusent assez pour entrer en connexion avec le spectateur et aller direct au cœur… Enfin avec moi ça a fonctionné comme ça. Tout en retenu et en finesse, c’est bouleversant et remplit d’émotion. Que dire d’autre ? Un film sur l’enfance, la famille, la défaillance, la bienveillance, l’épanouissement, la liberté, le deuil, des chemins de vie… Un premier long métrage qui laisse entrevoir un grand réalisateur Irlandais… A ne pas rater - mes autres avis :https://www.facebook.com/sandrinemcine/
Le film plonge efficacement le spectateur dans la réalité de la vie rurale en Irlande dans les années 80, avec des décors authentiques et une immersion contextuelle réussie. La vie à la campagne était particulièrement difficile pour les familles nombreuses et peu fortunées, et les enfants étaient souvent livrés à eux-mêmes pour se débrouiller. C'est dans ce contexte que l'histoire de Cáit, une petite fille fragile luttant dans un environnement difficile, se déroule, une histoire touchante qui suscite rapidement l'empathie du public pour son désir d'attention de la part de sa famille. Le lien que Cáit développe avec sa tante, qui devient une figure maternelle pour elle, est magnifiquement capturé par le film, permettant à Cáit de recevoir l'amour et le réconfort dont elle a besoin. L'actrice Catherine Clinch offre une interprétation saisissante, touchant au plus profond des émotions de son personnage, tandis que le casting secondaire est également remarquable, avec une performance magistrale de Carrie Crowley dans le rôle de la tante de Cáit. Les autres acteurs du casting, qu'ils jouent les membres de la famille de Cáit ou les habitants du village, sont tous impeccables.
il existe des films dont j’imagine, peut être à tort, qu’ils n’ont été écrits et réalisés que pour l’explosion émotionnelle de leur dernière scène. Ce sont mes préférés. Je conserve le souvenir précieux de deux films plus anciens et radicalement différents de The Quiet Girl, et qui m’ont littéralement secoué de frissons et baigné de larmes : Le Train, de Granier Deferre pour le dernier plan ou Trintignant pose sa main sur l’épaule de Romy, scellant ainsi tragiquement son destin. Je pense à Melancholia de Lars Von Trier ( a ce jour le plus grand film de notre jeune siècle) pour cette dernière scène réunissant Charlotte Gainsbourg et Kirsten Dunst sous leur tipi de fortune, attendant la fin du monde … The Quiet Girl est un film taiseux qui avance sans excès, sans débordements, magnifiquement cadré et éclairé, ou la douceur de la nature tempére la cruauté de la condition humaine. Personne ne s’y touche ni ne s’y étreint, jusqu’à cette dernière scène sublime. Allez voir ce très beau film !
En lice pour l'Oscar du meilleur film étranger, "The Quiet Girl" est une bombe d'amour à retardement.
Cáit (Catherine Clinch) est une enfant égligée par sa famille (nombreuse) et ses camarades de classe, elle paraît de prime abord aussi chétive qu’attendrissante. Très pauvres, ses parents n’ont pas les moyens de subvenir à ses besoins et à ceux de leur nouveau-né en même temps. Ils la confient donc, un jour, à son oncle et à sa tante, plus aisés, le temps d’un été. En apparence très chaleureux, ces derniers cachent cependant un lourd secret qui risque de compromettre leur relation.
La jeune fille tisse tout de même des liens forts avec eux, à tel point qu’ils remettent en question, pour Cáit, le sens même de la famille. « Peut-on choisir ses parents ? » a-t-elle l’air de se demander lorsque son regard empreint de mélancolie se perd dans les yeux de son aimable tante Eibhlín . Le vieux couple lui apprend alors à aimer et à être aimée comme personne ne l’a fait auparavant.
Le film par petite touche nous prend petit à petit dans sa toile d'émotions avant une dernière scène intense et logique.
La photographie est formidable, les cadrages à la limite de la photographie et le casting de haute volée.
A noter que le film est interprété en Gaelique Irlandais et le plus grand succès du cinéma Irlandais et a caracolé à la tête du box office britannique.
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Aucun doute : on prend un certain plaisir et on ne s'ennuie pas à la vision de ce film tout en douceur, tout en quiet-ude ! Mais quand même : voici un film dont le ressort principal consiste à nous montrer qu'un enfant qui reçoit de l'attention et de l'affection est plus heureux, plus épanoui qu'un enfant qui ne reçoit ni attention ni affection. Franchement, voilà qui ressemble fort à enfoncer une porte ouverte ! Et, en plus, plutôt que d'être suggéré avec subtilité et élégance, cela est "marteaupilonné" au cas où les spectateurs ne comprendraient pas ! Heureusement, il y a dans le film des sujets annexes qui, eux, font l'objet d'un meilleur traitement, des sujets qui prennent les spectateurs pour des personnes ayant un minimum d'intelligence et de sensibilité : le rôle et le comportement des pères dans cette Irlande rurale des années 80, le drame que représente pour un couple la perte d'un jeune enfant, l'importance nuisible des cancans dans toute communauté, le problème des familles nombreuses qui n'ont pas les moyens d'élever correctement leurs enfants et de les nourrir à leur faim. Si on ajoute la découverte de Catherine Clinch, la comédienne débutante mais excellente, qui interprète le rôle principal, on est obligé d'admettre que le gros défaut qu'on a relevé n'est pas totalement rédhibitoire ! A noter que, dans ce film, c'est très majoritairement la langue gaélique irlandaise qui est utilisée.
Très beau film sur les liens familiaux, sur ceux qui blessent par manquement et ceux qui réparent par amour, sur l’authenticité de sentiments bienveillants et la complicité d’une famille adoptive le temps d’un été et dont on devine qu’il va bouleverser les destins de ses protagonistes. Très beau film, simple, fort, et authentique ; à voir en V.O même si on ne comprend pas la langue, c’est un plus pour cette histoire intimiste et profondément touchante.
Joli film pudique qui fait du bien loin du brouhaha du monde. L’Irlandais en plus de la couleur locale ajoute de l’épaisseur à tous ces silences qui en disent tant sur les vraies valeurs humaines. À voir.
Cáit, 9 ans, grandit au sein d'une famille qui ne prend pas le temps de lui accorder affection ou tendresse. Alors qu'un nouvel enfant est sur le point de naître, ses parents décident de l'envoyer chez un couple de lointains cousins pour passer l'été. De gestes quotidiens en petites attentions, une relation chaleureuse et aimante s'installe. L'histoire, tournée en langue gaélique, se déroule dans la campagne irlandaise. Là où la réalisation aurait pu tirer le film vers une sensiblerie excessive, le propos est pudique et tout en retenue. Et Catherine Clinch, qui tient le rôle de Cáit, est tout simplement stupéfiante.