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Adelme d'Otrante
179 abonnés
1 165 critiques
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3,5
Publiée le 20 avril 2023
Le temps d'un été une jeune fille timide est envoyée par ses parents chez un couple sans enfant comme on abandonnerait un chien sur la route des vacances. Tourné en gaélique, baigné d'une lumière diaphane, comme le teint de l'héroïne, ce film est modeste, parfois lent et taiseux, superbement photographié et d'une sensibilité absolue. On ne choisit pas sa famille et quelquefois c'est bien dommage.
Dans une famille nombreuse dans l'Irlande des années 1980, il est difficile de s'en sortir financièrement à l'approche du dernier-né de la fratrie. Pour s'en sortir et peut-être aussi pour s'ôter une charge mentale de la tête. Caït se retrouve donc chez un couple de cousins éloignés de ses parents, où elle va expérimenter pour la première fois de sa vie l'attention. En salle le 12 avril.
spoiler: The Quiet Girl m'a déçu à plusieurd égards, j'ai eu l'impression que l'œuvre se donnait un côté facilement sensible pour couvrir une intrigue assez vide. La petite fille qui joue Caït est crédible mais les personnages qui l'entourent sont trop dans le pathos. Mis à part de jolis décors irlandais, un côté années 1980 et une nature mise en valeur, on assiste juste au quotidien à la ferme et à la naissance mignonne mais timide d'une relation parent-enfant qui était courrue d'avance dès le début du film. Que dire de la fin si ce n'est "oups ce n'est pas possible désolé".
Un mélo comme on les aimez, sans pathos, délicat et tout en retenu. Des images léchées, des cadrages poétiques mais surtout des comédiens très convaincants. À voir absolument !
Film sur l'enfance négligée mais aux capacités de résilience importantes quand elle est traitée avec respect et considération. Très bonne interprétation toute en subtilité et non surjouée Film a voir en famille.
:$ un film au rythme très lent en superficie composé de personnages souvent contenus ne laissant pas deviner la bombe émotionnelle et salvatrice s'éclater en plein vol à la fin de ce voyage auquel le spectateur résigné ne s'attendait presque plus :ty:
D'une subtilité tendre à l'image des mots de Claire Keegan, ce long-métrage est un hymne à l'enfance et aux petites attentions qui réchauffent le cœur. Cait trouve pour un temps une nouvelle famille, s'épanouit à vue d’œil tandis que l'été avance et que le souvenir de la négligence de ses parents s'étiole... (plus de détails sur Pamolico, blog de critiques)
L'histoire de ce film est très simple mais suffisamment universelle pour être vraiment touchante. La jeune actrice est très juste dans son jeux et retranscrit très bien les émotions à l'écran (comme le reste du casting d'ailleurs). Le film a peut être 10 mins de trop mais le rythme est bien géré jusqu'à cette fin pleine d'émotion.
Colm Bairéad est irlandais et c’est ici son 1er film… en gaélique qui plus est. Ces 96 minutes sont une pure merveille. Irlande, 1981, Cáit, une jeune fille effacée et négligée par sa famille, est envoyée vivre auprès de parents éloignés pendant l’été. Mais dans cette maison en apparence sans secret, où elle trouve l’épanouissement et l'affection, Cáit découvre une vérité douloureuse. Le séjour de la petite Cait est une parenthèse enchantée et initiatique loin d’un quotidien plus que douloureux. Un moment de cinéma rare à partager absolument. Il y a quelques jours, je critiquais, dans ces pages la culture du vide dans le film iranien l’Odeur du vent. Il ne se passe sans doute pas grand-chose de plus dans ce drame minimaliste, mais à la différence de Hadi Mohaghegh, cet irlandais débutant met en scène des personnages qui attirent instantanément l’empathie. Pourtant, la petite fille n’est pas souriante et quasi mutique, mais on s’attache à ses pas dès les premières images. Le scénario est d’une simplicité complète sans être jamais simpliste. Les caractères sont beaucoup plus complexes qu’on ne pourrait le penser. Certes on pourrait dire qu’un certain manichéisme plane sur le scénario, mais la lente évolution des situations et la fin ouverte bouleversante vaut d’aller voir ce film magnifique en tous points. La petite Catherine Clinch, 11 ans, à la présence troublante, est évidemment une vraie révélation. Tout comme les autres noms du casting entièrement irlandais avec Carrie Crowley, Andrew Bennett ou Michael Patric. Nommée à l'Oscar du meilleur film étranger en 2023, cette œuvre atypique est un drame d’atmosphère qui induit pour le spectateur un effort de compréhension du sous-entendu émotionnel des scènes. Rare, hypersensible, délicat, un film qui ne ressemble à rien de connu et qu’il faut découvrir de toute urgence. Inoubliable !
Très bon film. A voir. Tout est juste dans les dialogues, les images. Une grande force et une grande leçon sur la vie. Parfois injuste, elle offre la possibilité de retrouver des équilibres. Ici entre ces parents qui ont perdu leur fils et sont plein d'amour et cette fillette issue d'une famille désoeuvrée pour qui les enfants sont une charge...
Un beau film. J'avoue avoir eu le sentiment, à plusieurs reprises, que c'était lent et qu'il ne se passait pas grand chose, mais ce n'est qu'à la fin que ces moments de "vide" prennent tout leur sens.
Le premier mot qui me vient à l'esprit, à la vision de ce film : c'est "Douceur"... comme le visage pure et immaculé de son héroïne. Une héroïne bien silencieuse, qu''on se demande, si elle vit bien dans le même monde que nous. Un film très bien filmé, mais cette histoire très Irlandaise, me laisse un peu sur ma faim. Je ne dois pas être la cible recherchée.
Un film à l'image de la campagne irlandaise où s'écoule lentement l'été de la petite Caït : sobre, rude, silencieux, rempli d'éclaircies poétiques et touchantes. Il célèbre la tendresse et les moments partagés à l'enfance, l'amour pudique qui passe par les petites attentions plus que par les mots. Les plans sublimes appellent à la contemplation, et les visages ou les silences sont chargés de signification, entre indifférence cruelle et tendre affection. L'amour est dans le pré mais pas dans toutes les familles.
Un très beau film, sensible et délicat, d'un naturalisme superbement maîtrisé, tout en pudeur et émotion. L'affection s'y lit dans un geste, une attention. L'essentiel n'est pas clamé. La beauté se cache dans les frondaisons par une journée d'été...