Nos Frangins s’égare au sein d’une reconstitution historique qu’il souhaite tout à la fois documentaire – en témoigne les nombreuses scènes empruntées aux reportages et captations vidéo de l’époque – et manichéenne, héroïsant l’innocence d’un camp pour mieux diaboliser l’autre, mais soucieux d’imposer une iconisation du commissaire laconiquement interprété par un Raphaël Personnaz qui se rêve flic du cinéma de Melville. Le saut de puces entre les différents points de vue nuit à notre attachement aux personnages, fantoches habillés d’un costume et d’un verbe qui ne leur saillent guère. L’intérêt du long métrage n’est que pédagogique, puisqu’il éclaire une période de l’Histoire de France contemporaine aujourd’hui méconnue.
Reconstitution d’une double bavure policière lors des manifestations étudiantes de 86. Un travail de mémoire sobre et nécessaire mais manquant de souffle.
Une piqûre de rappel qui fait du bien à la mémoire. Le récit défile de façon classique même si je reconnais avoir été au début intrigué par un montage malin qui peut perdre le spectateur. Mais à travers le personnage de Raphaël Personnaz qui prête ses traits à un inspecteur de l'IGS, et à travers quelques petits indices, on comprend plus ou moins rapidement qui est concerné par son propre malheur. Ce que j’ignorai totalement, spoiler: c’est le désir de Malik de se convertir à la foi catholique. Et ce pour s’intégrer. Etrange réflexion de sa part, selon moi, il est inutile de se convertir au catholicisme pour se sentir intégré dans la communauté française. L’Etat français est laïc par définition. Evidemment, grand nombre de Français est baptisé mais cela ne fait pas de ce nombre des catholiques pratiquants. C’est un autre débat…
Ce film m'a replongée dans une époque sombre de ma jeunesse avec une justesse et un ton sobre qui sert la cause. Le film rend hommage à ceux qui sont morts durant les manifestations sous Charles Pasqua et pour lesquels l'enquête a rendu des conclusions hâtives etcerronnees en faveur de la Police. Les acteurs soulignent la gravité du propos et certaines scènes sont poignantes, bravo à eux.
Un film témoignage et nécessaire. L'affaire Malik Oussekine y est traitée avec dignité et sans concession. La multiplication des archives et des ruptures chronologiques créent une confusion qui nuit à la performance d'ensemble, malgré une distribution remarquable.
Confusion des images d'archives en 4/3 avec la réalité, parfois sans réelle valeur ajoutée. Bien trop lent et mou pour un film sur des manifestations. Un aspect téléfilm dans la réalisation pas à la hauteur de l'enjeu malgré des acteurs de premiers choix. Des troisièmes rôles qui sonnent pas toujours juste.
Ce film m'a fait découvrir l'affaire Malik Oussekine. Je mets pas 5/5 parce qu'on voit pas le procès ou la suite de l'affaire donc je reste un peu sur ma faim.
Incroyablement bien réalisé par Rachid bouchareb . Le climat des années 80 est reproduit à la perfection en y incluant des images d'archives. On croirait presque que c'est un film réalisé dans les années 80. Lyna kouidri et Reda kateb sont parfaits mais une mention spéciale pour Samir guesmi qu'on a l'habitude de voir dans des comédies. Ceux qui ne connaissent pas ces 2 affaires auront beaucoup à apprendre. C'est quand même déplorable de voir que cette police motorisé qui avait été dissoute en 1986 après l'affaire Oussekine a été réactivé par Macron en 2018 pour les gilets jaunes. Décidément on apprend rien!! Des brigades de police a moto legère on en voit qu'en Iran. 👎
Malik Oussekine, Abdel Benyahia deux morts l'un pour moi plus connu que l'autre.
Mettre les deux morts en parallèle une très médiatisée l'autre moins du moins dans ma mémoire. Compliqué de gérer dans un même film deux histoire dont le seul point commun est la temporalité. Le plus intéressant est les images d'archive avec la question qui finalement explique ma note.
Ne fallait il pas mieux faire un film documentaire?
C'est par instants confus mais la mise en scène est soignée et intelligente, elle mêle habilement et sobrement images d'archives et de fiction et le récit édifiant et important. Le lien avec aujourd'hui le rend encore plus puissant.
Un peu difficile de comprendre qu'il s'agit de deux victimes différentes mais une fois qu'on a compris, Le film est émouvant et on arrive à faire le parallèle avec certains faits contemporains. Le va-et-vient entre film et archives est intéressant et enrichissant. Bravo à Samir Guesmi dont le jeu est juste et prenant.
Acteurs brilants de vérité. Film inspiré de faits réels oû nous n'oublions pas Abdel. Merci pour traiter ce terrible événement tellement juste en ces temps compliqués
"Nos frangins" revient sur le meurtre de Malik Oussekine (en plus de celui d'Abdel Benyahia), victime de violences policières. Rachid Bouchareb revient sur ce drame à travers le point de vue de la famille et de la police. Cela se transforme en une quête de la vérité et de la justice avec une famille tenue à l'écart par des policiers et des politiques qui veulent étouffer l'affaire. Un devoir de mémoire pour un film au sujet fort, ce qui ne se ressent malheureusement pas. À part une ou deux scènes, notamment quand la famille apprend la vérité, le film ne dégage pas grand-chose. Le choix de la pudeur pour rappeler les faits, mais sans aller au bout des choses, et cela vaut pour tout ce qui concerne le contexte social et politique. Rachid Bouchareb propose le strict minimum, ce qui donne un film froid, superficiel et sans émotion. Bref, assez déçu même si ça se laisse regarder.