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Osu G.
15 critiques
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2,5
Publiée le 7 décembre 2022
C'est normal de retrouver dzs images de la série oussekine de Disney + je suis sceptique sur l'envie de voir ce film. Ayant bien apprécié la série. Mais trouver des rushs identiques c'est assez surprenant je trouve
Nos frangins est un film orienté vers un seul objectif : déclencher en nous le sentiment d'injustice autour des affaires Oussekine et Benyahia. Même s'il n'en prend pas la forme, on se rapproche d'un documentaire sur une époque, un contexte, des pratiques. Bien mais pas transcendant.
Un grand film, un hommage magnifique et bouleversant à Malik et Abdel Les acteurs sont d'une justesse totale et la mise en scène de Rachid Bouchareb est d'une grande élégance
Nos frangins est un très beau film important et intergénérationnel. On retrouve l'exceptionnel talent de mise en scène de Rachid Bouchareb au service d'un casting 5 étoiles !!
Magnifique film de Rachid Bouchareb, avec un casting 5 étoiles, qui retrace l'histoire qui a bouleversé la France lors de la nuit du 5 au 6 décembre 1986
Film émouvant et réussi qui nous permet de découvrir les deux drames qui ont enflammé la France à juste titre Hier comme aujourd’hui, les violences policières sont toujours dirigées vers les mêmes victimes
Nos frangins raconte les deux drames qui se produisent une nuit de décembre en 1986. Une nuit où à deux reprises, la police dérape et commet une bavure. Cet épisode survient alors en plein mouvement social et va mettre le feu aux poudres. Cette affaire, aussi connue sous le nom de Malik Oussekine est donc racontée. C’est brillant. C’est bouleversant.
Ce nouveau film de Rachid BOUCHARED est très bien réalisé et monté avec des images d’archives qui s’insèrent parfaitement dans le récit de ces drames dus à des bavures policières. Le réalisateur a choisi de relater les circonstances de ces violences policières. Pour autant, ce n’est pas un film à charge, il s’en tient aux faits et il traduit très bien l’émotion des familles des victimes. Les interprètes de ce film ont su donner beaucoup de crédibilité à leur rôle respectif dans ce film
Un assassinat peut en cacher un autre ... Dans la nuit du 5 au 6 décembre 1986, Malik Oussekine est battu à mort par les forces de l'Ordre. La même nuit, à Pantin, Abdel Benyahia est abattu par un policier ivre. Deux affaires qui n'ont rien à voir mais qui se situent au moment des grandes manifestations contre le projet de loi Devaquet. Montrer pourquoi l'un de ces meurtres provoque un scandale national alors que l'autre n'est révélé que tardivement, pour éviter un fâcheux amalgame pour le ministère de l'intérieur est l'idée de départ de Nos frangins et, ne serait-ce que le devoir de mémoire mérite de la saluer. Le réalisateur, Rachid Bouchareb, tient d'abord à contextualiser le film, avec force images d'archives (qui ne sont vraiment pas à l'avantage du gouvernement de l'époque, et pour cause), tout en s'attachant à la douleur et à l'incompréhension des familles meurtries. Certains pourront reprocher au film de ne pas avoir de réel point de vue mais celui-ci existe pourtant, sous-jacent et pleinement exprimé par les dernières images et la chanson de Renaud qui a donné son titre au long-métrage. Certes, cette sorte d’œuvre chorale semble parfois avoir du mal à trouver son unité (le personnage du membre de l'IGS, interprété par Raphaël Personnaz, n'a pas suffisamment de temps pour exister vraiment) mais la force du jeu de Reda Kateb, Samir Guesmi et Lyna Khoudri est suffisante pour pallier une mise en scène que l'on pouvait attendre plus vive. Et l'hommage à ces deux martyrs de la violence policière reste un geste nécessaire et salutaire dans une démocratie telle que la notre.
On sent dans le récit des faits que dresse Bouchareb et dans la place qu’il donne à l’émotion des familles la rage qui l’étreint. Car c’est en mettant en valeur les réactions corporelles, de la colère du frère de Malik Mohamed Oussekine (Reda Kateb) et de sa sœur (Lyna Khoudri) à la prostration du père d’Abdel (Samir Guesmi), qu’il fait de ces affaires politiques des expériences personnelles de douleur et d’angoisse. C’est cette incarnation qui ancre le film dans la mémoire plutôt que l’abstraction historique. C’est elle qui définit les enjeux politiques et moraux qui ont aussi valeur dans le présent. Bouchareb garde cependant une grande sobriété dans sa façon d’entremêler archives télévisuelles et radio d’époque (des manifestations contre la loi Devaquet à l’intervention de Maître Kiejman) et scènes de fiction. Pour éviter la distanciation qu’instaure la pure reconstitution, son scénario coécrit avec l’écrivaine algérienne Kaouther Adimi introduit des éléments digressifs comme Ousmane, l’employé africain de la morgue de l’Institut médico-légal, qui accompagne les morts de ses prières et de ses chants. La musique d’Amine Bouhafa contribue également à cette distance. Mais il ne renonce pas aux enquêtes policières et aux manipulations politiques car c’est là que se joue le scandale d’Etat : le mépris des familles et la recherche d’éléments pouvant détourner la responsabilité de la police face à la médiatisation de l’affaire Oussekine et la colère étudiante. Le lien entre les deux affaires est opéré par l’inspecteur de l’IGS Daniel Mattei (Raphaël Personnaz), imaginé par Bouchareb pour matérialiser ce lien entre deux assassinats la même nuit, ce qui crée une certaine confusion pour le spectateur en début de film. Le père d’Abdel fait partie de la génération qui accepte sa condition sans rechigner tandis que la fratrie de Malik s’insurge : cette confusion renforce cette évolution tout en montrant que leur destin est commun (et que rien ne change encore aujourd’hui au niveau de l’intégration). Mattei est de plus en plus mal à l’aise, en tampon entre familles et administration. Il fait surgir malgré lui dans le récit les questions morales et politiques qui font de Nos frangins un film incisif et éminemment actuel. (extrait du compte-rendu du festival de Cannes 2022 sur Africultures)
Je recommande, c'est mon coup de cœur de Cannes. Le film est fabuleux sur une actualité encore persistante. Merci au festival pour nous l'avoir fait découvrir.
Cette série est tres poignante émotionnellement. Tout est bien orchestré par le réalisateur : La chronologie des évènements qui nous tient en haleine jusqu'à la fin, les acteurs incarnent parfaitement leur rôle avec une speciale pour kad Merad, la musique....l'atmosphère est volontairement lourde car cette injustice à une époque où les bavures sont encore protégés, cette histoire nous frotte à une dure réalité qui est encore d'actualité.... Série à regarder sans modération.