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    Le Roi et l'oiseau
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    316 critiques spectateurs

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    sumus75
    sumus75

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    5,0
    Publiée le 16 novembre 2024
    Une merveille de l'animation. L'univers et les dessins surréalistes (qui peuvent faire écho aux tableaux de Giorgio de Chirico), les dialogues de Prévert, la musique tantôt émouvante, tantôt excentrique de Wojciech Kilar, les personnages hauts en couleur, se combinent pour créer cette oeuvre unique et décalée, à l'esthétique singulière. À mesure que l'histoire se déroule, on voyage dans le gigantesque château du roi, dont on découvre successivement les différents quartiers, étranges et variés, qui nous donnent à voir la créativité intarissable de Paul Grimault. Un film d'une grande poésie, qui nourrit l'imagination, à voir et revoir.
    Artriste
    Artriste

    124 abonnés 2 034 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 13 septembre 2024
    Film d'animation, coécrit par Jacques Prévert et Paul Grimault, et réalisé par ce dernier, Le Roi Et L'Oiseau est une très belle œuvre. L'histoire nous fait suivre le roi Charles-V-et-trois-font-huit-et-huit-font-seize qui règne en despote mégalomane sur le royaume de Takicardie. Amoureux d'une charmante et modeste bergère qu'il veut épouser sous la contrainte, celle-ci prend la fuite avec un ramoneur qu'elle aime. Les deux tourtereaux sont aidés dans leur entreprise par un oiseau, enjoué et bavard, s'amusant à narguer Sa Majesté. Ce scénario, adapté du conte La Bergère Et Le Ramoneur publié en 1845 par l'écrivain danois Hans Christian Andersen, s'avère prenant à visionner pendant toute sa durée d'une heure et vingt minutes. Ce long-métrage est en réalité une nouvelle version de La Bergère Et Le Ramoneur, premier film d'animation français sorti en 1953, désavoué à l'époque par les deux hommes derrière le projet suite à des divergences avec les producteurs, et reprend donc des séquences et des chansons de son modèle paru vingt-sept ans plus tôt. L'intrigue nous embarque dans une traque sans merci donnant lieu à tout un tas de péripéties. Mais elle sait également prendre le temps de se poser afin d'approfondir son propos. Résultat, le rythme alterne entre moments frénétiques et passages plus calmes. Cela se ressent au niveau de son ambiance tantôt reposante, tantôt stimulante. Le ton se veut à la fois amusant, mignon et triste, en plus de bénéficier d'une certaine aura onirique. Il faut dire que le récit traite de réflexions philosophiques à travers cette fable politique et sociale évoquant la liberté à travers cette lutte contre l'oppresseur représenté par le roi. Des thématiques aussi bien destinées aux enfants qu'aux adultes qui comprendront d'avantage toute la subtilité du propos. Cette mésaventure est portée par des personnages appréciables, à commencer par ce Roi délicieusement agaçant. Celui-ci est volontairement caricatural tout comme les serviteurs qui l'entoure. On sera d'avantage attaché à ceux faisant parti du camp des gentils, que ce soit l'oiseau, la bergère, le ramoneur, et tous ceux qui les soutiennent dans cette épreuve. L'automate géant est pour sa part pris entre deux feux. Tous ces protagonistes entretiennent des relations conflictuelles ou bienveillantes selon leurs rapports. Des échanges procurant quelques petites émotions, même s'ils manquent de sentiments plus forts, soutenus par des dialogues égayants et pertinents écrits par le poète. Sur la forme, la réalisation du cinéaste français se veut qualitative. Surtout, sa mise en scène évolue dans un univers charmant à la faveur d'une très jolie direction artistique. Les personnages ainsi que les environnements avec cet immense palais vertigineux dont la verticalité est très bien exploité et les rues du royaume variés grâce à leur exploration, sont finement dessinés, détaillés et animés. Ce ravissant visuel est en plus accompagné par une somptueuse b.o. signée par le compositeur polonais Wojciech Kilar. Ses compositions, entre mélodies mélancoliques et airs enjoués, sont magnifiques et parfaitement raccord avec les différentes situations et les images. Se mêlent à elles des compositions de Joseph Kosma qui a officié sur la version originelle et qui sont tout aussi belles que celles de son successeur. Cette chasse au couple et au volatile s'achève sur une fin poétique sublime venant mettre un terme à cette grande création artistique. Car oui, Le Roi Et L'Oiseau est un monument du cinéma d'animation qui mérite amplement son statut tant c'est une œuvre mondialement inspirante pour la profession devant à tout prix être admirée par tous les amoureux du septième art.
    Eloi Kyry
    Eloi Kyry

    2 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 23 juin 2024
    Tout simplement magique ! Il restera à jamais mon film préféré ❤️ tout est parfait surtout la musique !
    BillBoo
    BillBoo

    14 abonnés 302 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 11 juillet 2024
    Le surréalisme trace à gros traits ce qu'on pourrait avoir du mal à discerner à traits fins. Le Roi et l'oiseau constitue un sacré morceau du cinéma d'animation.

    Le pouvoir représenté par la verticalité du château, au sein duquel vit le roi et les classes dominantes qui s’accommodent de son règne tyrannique. Le personnage est tellement égocentrique qu'il n'est pas capable de voir plus loin que le bout de son nez – littéralement. Il détient un pouvoir de vie ou de mort sur ses sujets, qu'il peut précipiter dans le vide – ou, vu autrement, les faire descendre de l'échelle sociale – en appuyant sur un bouton.

    Sa mégalomanie se retrouve aussi dans ses tableaux. Il a la main mise sur l'art et interdit toute œuvre portant atteinte à son image. La preuve avec le peintre qui a l'audace de dessiner son strabisme.

    Et pourtant, nichés en haut de son gigantesque château, se trouvent d'autres tableaux, ayant résisté à l'épreuve de la censure. La profonde tristesse de cette situation – qu'on apreçoit lors de la scène où il brise son miroir –, c'est qu'en plus de répandre le malheur autour de lui, le roi est un être malheureux, qui ne s'aime pas lui-même. Tant et si bien que c'est son portrait, au défaut optique corrigé, qui finit par le remplacer.

    L'homme jette son dévolu sur une bergère, elle-même éprise d'un ramoneur. Leur fuite – désaccord avec l'autorité royale – les entraîne dans une longue descente du château, les amenant à se cacher dans les bas fonds.

    Comme dans Métropolis, une vie prolétarienne existe sous la vie des classes dominantes. À la différence que ces habitants vivent sans soleil, dans la précarité, condamnés à travailler sans relâche pour le roi. On les voit s'échiner à pousser des charges lourdes, travailler à la chaîne dans des usines. La production des statuettes du roi n'est pas sans rappeler, par la forme des esquisses, celle des obus pendant la guerre.

    Le parallèle avec 39-45 va plus loin lorsque le roi met en marche son robot géant. Détenant toujours les pleins pouvoirs sur les ouvriers, il condamne le ramoneur et l'oiseau à travailler avec les autres, prétextant que "le travail, c'est la liberté". Sinistre adage qui n'est pas sans rappeler celui qui était inscrit à l'entrée des camps de concentration nazis…

    Mais, à force d'union, par un usage motivant de l'art (félins galvanisés par la musique), les classes populaires se liguent et mettent en branle la tyrannie monarchique. L'oiseau, symbole de liberté, pour qui le roi n'avait aucune emprise, s'unit aux autres pour renverser les rapports de force. Idée que, même si sa situation n'était pas aussi précaire que celle du monde du dessous – le roi a, malgré tout, abattu sa compagne à la chasse, et ne cesse de piéger ses oisillons –, ses intérêts convergent avec ceux des prolétaires.

    La dernière image est sublime : le géant de fer, après avoir été recontrôlé par les classes inférieures, détruit le château, son mépris et le pouvoir qu'il représente. Il aplanit une structure galvaudée par l'argent et l'autorité. Puis sa main s'approche de la cage à oiseau, libère la créature, et écrase la prison d'un poing déterminé – symbole évident de la lutte ouvrière.
    Julien Weber
    Julien Weber

    63 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 13 mai 2024
    Meilleur film d'animation - pour avoir influencé Ghibli entre autres - Prévert + Grimault = Bombe poétique sans précédent et à ce jour inégalée.
    Theo
    Theo

    19 abonnés 901 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 9 avril 2024
    "Le Roi et l'Oiseau", opus magistral de l'animation française, est une symphonie visuelle et narrative qui transcende l'esprit du conte original d'Andersen. Au cœur de cet excellent film d'animation, la collaboration entre Paul Grimault et Jacques Prévert forge une épopée animée sans pareille, offrant un panorama d'innovations artistiques et techniques.

    D'emblée, le film se distingue par son ambition esthétique : une palette de couleurs somptueuse et des décors qui, tout en flirtant avec le surréalisme, demeurent ancrés dans une réalité poétique palpable. Les tableaux s'animent sous nos yeux, créant un monde où l'imaginaire n'a de cesse de défier les lois de la nature et de la physique, tout en restant profondément humain.

    La narration, quant à elle, est une merveille de construction, mêlant avec brio l'humour, la satire politique et une touchante histoire d'amour. La complexité des personnages, loin des archétypes manichéens, enrichit le récit d'une profondeur psychologique rarement atteinte dans l'univers de l'animation. Le Roi, despote grotesque et tragique, et l'Oiseau, figure de la liberté et de la résistance, sont des caractérisations mémorables qui soulignent le talent de conteur de Prévert.

    L'aspect technique du film mérite également des louanges. Malgré les décennies, l'animation demeure d'une fluidité et d'une précision étonnantes, signe d'un travail minutieux et passionné. La musique, composée par Wojciech Kilar, n'est pas en reste : elle enveloppe le récit d'une atmosphère onirique qui souligne sans jamais surcharger.

    Si le film n'atteint pas la perfection – quelques longueurs et un certain maniérisme dans le style peuvent éloigner le spectateur moderne –, ces faiblesses sont aisément pardonnées au regard de l'ambition et de la singularité de l'œuvre. "Le Roi et l'Oiseau" n'est pas seulement un film, c'est une expérience, une invitation au voyage dans les méandres de l'art et de l'humanité.

    En conclusion, ce long-métrage s'impose comme un pilier du cinéma d'animation, non seulement pour son audace artistique mais aussi pour sa capacité à toucher un public bien au-delà des jeunes spectateurs. Une œuvre intemporelle, qui continue de briller par son intelligence, son inventivité et sa profonde humanité.
    White Fingers
    White Fingers

    16 abonnés 1 237 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 1 avril 2024
    « Le Roi et l'Oiseau » est indéniablement un chef-d'œuvre de l'animation, fruit de la collaboration exceptionnelle entre Paul Grimault et Jacques Prévert. Ce film d'animation parvient à créer une harmonie unique entre poésie, humour et une esthétique colorée, le démarquant ainsi dans le panorama cinématographique. Il mêle habilement des éléments surréalistes à une histoire captivante, offrant une expérience riche qui interpelle aussi bien les adultes que les enfants. La restauration du film, permettant de retrouver les couleurs originales, renforce l'aspect visuel et témoigne de l'impact esthétique intemporel de l'œuvre. « Le Roi et l'Oiseau » propose un voyage magique et profondément engageant dans un monde où l'émerveillement coexiste avec l'angoisse. C'est un pilier de l'animation qui mérite d'être découvert (ou redécouvert) par les nouvelles générations, même si cela peut s'avérer difficile. WHITE FINGERS : LA PISTE SYSKIYOU (TOME 1) et LE CIMETIERE DES SQUAWS (TOME 2) (Amazon Kindle).
    clara qtd
    clara qtd

    1 critique Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 janvier 2024
    Un film dérangeant, sinistre, et anxiogène, qui m’aura traumatisé toute mon enfance. Surcoté car différent c’est tout. Mais différent dans le mauvais sens du terme
    Fabios Om
    Fabios Om

    54 abonnés 1 269 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 21 janvier 2024
    D'un côté, il y a le roi et de l'autre il y a l'oiseau. Dessin animé drôle et très poétique . très belle histoire, une dystopie intéressante, un message politique évident. Tout est réuni pour séduire un large public, les petits certes mais aussi les grands. Même s'il possède de grands moments de poésie, je m'attendais à mieux de "Le Roi et l'Oiseau" de Paul Grimault et Jacques Prévert car Jacques Prévert et meilleur pour écrire ce qu'il fait d'habitude mais la pour un film c'est autre chose et cela ce ressent grandement notmmanet dans les dialogue et l'écriture en elle même. En revanche, les qualités de ce film sont sa fabuleuse aura poétique et sa magnifique bande originale. Une histoire simple sur le principe mais touchante et pleine de bon sentiment et des répliques que l'on ne retrouverait plus dans les films d'animations de maintenant... Mais qui implicitement, valent parfois dire plus qu'un petit couplet rigolo. Les chansons, les personnages, l'idée générale, vraiment c'est bien, et pour un film de 1979 c'est encore mieux. Vraiment ce dessin animé était pas mal .
    quelqu'un
    quelqu'un

    32 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 21 février 2024
    Construit sur le cadavre de la bergère et le ramoneur, ce film a très mal vieilli, et ce, probablement dès sa sortie en 1980 tant le style rappelle les années 50 de l'original.
    On peine à ressentir de l'empathie pour les personnages en difficulté et ceux auxquels on pourrait s'attacher ne se retrouvent jamais en position délicate.
    Il y a probablement une seconde lecture très riche et intéressante, mais si l'histoire de base ne me donne pas envie d'y retourner, c'est très dommage...
    Je précise que je n'ai pas d'attachement nostalgique à ce film, l'ayant découvert seulement maintenant, cela doit probablement jouer dans mon ressenti pour ce film.
    Paul B
    Paul B

    50 abonnés 1 013 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 22 octobre 2023
    Comme je le précise souvent dans les critiques des films de mon enfance : Il n'est pas simple d'être objectif avec les œuvres que l'on connait depuis toujours.

    Mais là il ne s'agit pas d'un simple film, non : Il s'agit là d'un chef d'œuvre.

    Poétique, bien dessiné, original, qui n'accuse pas la moindre ride, intemporel, la musique est belle et par dessus tout : Ce film a donné envie au grand Miyazaki de faire du cinéma, excusez du peu.

    Peut-être le meilleur film d'animation français. Cocorico !
    Julie Sarah
    Julie Sarah

    1 abonné 95 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 4 août 2023
    Classique inoubliable de nos enfances. Evidemment. Musique magnifique, art, muet (sans voix) si je me souviens bien...
    L'homme sans nom
    L'homme sans nom

    158 abonnés 996 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 22 avril 2023
    Œuvre charnière de l'animation française et même mondiale (une source d'inspiration pour Miyazaki notamment), Le Roi et l'Oiseau est un vrai chef d'œuvre. Pour son ambiance singulière, grande poésie et lyrisme, musiques marquantes, regard sarcastique et en même temps assez tragique sur l'aristocratie (des airs de Louis XIV) voir même sur les autocraties tout cour. Grimault et Prevert livre là une œuvre magique et marquante, pas idéale néanmoins pour un public trop jeune. Le rythme très lent aura également tendance à ennuyer certains, d'autant que l'animation a de l'âge. Mais personnellement, je l'avais vu une première fois dans ma jeune adolescence et 7 ou 8 ans plus tard son souvenir était encore bien frais.
    Fabien S.
    Fabien S.

    570 abonnés 4 150 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 décembre 2022
    Un très bon film d'animation français très ambitieux et novateur avec les voix de Jean Martin , Agnès Viala , Renaud Marx et Hubert Deschamps.
    Louis Ricard
    Louis Ricard

    23 abonnés 278 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 27 novembre 2022
    Je pense que c'est l'un des plus beau film d'animation français qui existe ! La musique et le scénario super prenant ! Un film magnifique et touchant !
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