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traversay1
3 568 abonnés
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3,5
Publiée le 26 avril 2022
Alors que son ébouriffant Nouvel ordre n'a toujours pas été montré dans les salles françaises, Michel Franco est déjà passé à autre chose, de moins trépidant, c'est certain, mais de très intriguant, avec comme à son habitude un parti pris narratif qui ne plaira pas à tout le monde. Il ne se passe rien de très marquant dans la première heure de Sundown, avec ce riche et taiseux citoyen britannique (Tim Roth, parfait) qui prolonge son séjour à Acapulco, se prélassant sous le soleil exactement et mexicain, avec des seaux de bière pour carburant. Notre homme est apathique et semble parti pour une longue retraite au grand dam de son aimante famille qui n'y comprend rien. Ce n'est qu'en fin de film, après quelques épisodes cette fois plus rythmés, que le long-métrage livrera sa vérité, non sans garder une part de mystère quant à la personnalité de son héros. Comme il a déjà montré auparavant, le cinéaste mexicain excelle dans la concision, se contentant d'à peine 80 minutes, là où nombre de ses confrères auraient étiré la trame jusqu'à deux heures, mais aussi dans une peinture sociale sous-jacente (Acapulco, à la fois paradis balnéaire et enfer de la violence, voir aussi le dernier roman de Jean-Christophe Rufin). Sundown est un film sur les choix de vie et sur la liberté individuelle, facilités, il est vrai, par l'aisance financière. Comme dans Nouvel ordre, il y a une profonde ambigüité sur le message qu'entend délivrer Michel Franco. Il serait plus juste de dire qu'il n'y en a pas d'imposé et que c'est à chacun de se faire sa propre religion.
Soleil noir, brûlant, aveuglant. Michel Franco réussit un grand film cruel, dépressif, d'une noirceur absolue. Tim Roth est impérial, parfait de simplicité et de complexité. La réalisation est impeccable de la première à la dernière image. Un film inouï, très dérangeant mais sans la moindre faute. Sans doute déjà l'un des meilleurs films de 2022. C'est si rare de voir une oeuvre intégralement maitrisée. D'un coup, on oublie qu'on est au cinéma et on bascule dans une autre dimension.
Michel Franco, réalisateur mexicain du très réussi " despues de lucia " propose dans "sundown " une réflexion sur le sens de la vie, sur son caractère éphémère, sur l'incommunicabilité entre les personnages, pourtant apparemment proches les uns des autres et sur la mort.
Dans un film monté au cordeau ( voilà un réalisateur qui pourrait donner des leçons à de nombreux metteursen scène contemporains), qui ne dévoile que sur la toute fin, l'explication sur la motivation du personnage principal incarné par Tim Roth, Franco réussit son entreprise.
Il parvient aussi à donner à voir la réalité mexicaine, faite de délinquance et de violence qui s'entremêlent à la vie quotidienne la plus élémentaire.
Franco sait filmer les silences, nourrir une ambiance dans ce film qui trouve, selon moi, certains traits communs avec " profession reporter" d'Antonioni ( sans atteindre, bien entendu, le niveau d'accomplissement de cette référence majeure de l'histoire du cinéma).
Heureusement que Tim Roth est là pour porter un film qui se perd dans ses propres sous-entendus pas toujours très clairs. Il y a quelque chose de Houellebecq dans ces personnages dépressifs modernes. On se laisse porter, sans plus.
Le scénario, qui tient en deux lignes, est filmé avec une langueur complaisante totalement assommante. A quoi sert ce film ? A quelle catégorie de cinéphiles s'adresse t'il ? Mystère.
Pourquoi ? Pourquoi et comment un scénario peut contenir tellement de retournement sans aucune réelle richesse ? Pourquoi nous n'avons même pas le temps pour s'attacher aux personnages et comprendre leurs personnalités ? J'ai eu l'impression de regarder une simple liste de catastrophes sans réelle histoire, comme des fais divers. Je ne comprends pas le scénario et les intentions ! Cependant les décors sont chouettes et le casting aussi mais pas assez mis en valeur ( à mon gout ).
Michel Franco a écrit Sundown alors qu'il traversait une profonde crise existentielle. Le cinéaste effectuait en effet une sorte de bilan de sa vie personnelle, et a pour la première fois réalisé que la vie n’est pas éternelle. Acapulco, au sud-ouest du pays, est une des villes du Mexique que Michel Franco connaît le mieux étant donné qu'il s'y est rendu plusieurs fois dans sa jeunesse Michel Franco retrouve Tim Roth après Chronic (2015). Le réalisateur a d'ailleurs écrit le personnage central de Sundown spécialement pour le comédien spoiler: Michel Franco est un grand fan de Charlotte Gainsbourg depuis sa prestation dans Antichrist
Au début du tournage, Michel Franco a dit au directeur de la photographie Yves Cape qu'il voulait que le spectateur ait le sentiment de se trouver à Acapulco, qu'il en ressente la chaleur, le sable Sundown marque une étape dans la carrière de Michel Franco, puisque c'est la première fois qu'il fait un film sans avoir planifié le tournage un film epoutouflant
C’est une réalisation du mexicain Michel Franco dont les précédents films ont été récompensés au Festival de Cannes et à la Mostra de Venise. Le dernier en date est Nouvel Ordre en 2020. Sundown a été dans la sélection de la Mostra de Venise 2021.
Les plages d'Acapulco, de riches héritiers, et la présence de Charlotte Gainsbourg, donnent beaucoup de curiosité autour de Sundown. L'histoire est intrigante. Pendant tout le film, on se demande toujours où il va nous mener. La durée est assez courte ce qui permet d'avoir une condensation qui n'est pas désagréable.
Il n'y aura qu'un seul protagoniste qui sera véritablement développé. On va donc se pencher sur Neil. Au départ, on le juge plutôt mal. L'image de lui qui nous est donnée dans un premier temps n'est pas la véritable. On pense que c'est un lâche qui abandonne sa femme au pire moment. Cependant, au fur et à mesure, on se rend que la vérité est ailleurs. L’explication sera faite dans le dernier paragraphe pour ne pas spoiler. On peut juste vous dire qu’il y a une véritable réflexion philosophique sur le sens de la vie.
Dans ce nouveau cadre d'Acapulco, Neil va faire des rencontres. Quelques-unes vont être plutôt agréables alors d'autres dangereuses. Il ne faut pas oublier que cette ville mexicaine est l’une des plus dangereuses au monde. Au-delà de l'aspect de fond, il y aura toujours des choses qui se passent afin de maintenir l'attention éveillée. Le temps d'un film, on est véritablement plongé au Mexique.
Le casting va régaler. Charlotte Gainsbourg épate par sa maîtrise d'un rôle qui ne soit pas dans sa langue naturelle. C'est la prestation de Tim Roth qui impressionne le plus. Le Britannique arrive à nous transporter dans la peau de son personnage.
spoiler: Dans un premier temps, on pense que Neil est marié avec femme et enfants. Il mentirait honteusement à sa nouvelle maîtresse. Rester à Acapulco ne serait qu'une méthode pour fuir sa vie londonienne. En réalité, c'est donc bien sa sœur. Une révélation qui donne de la crédibilité à sa parole. Le moment va être lorsqu'on apprend pour sa maladie. Cela donne tout un sens à sa démarche. On se rend compte que cet homme, ayant réussi financièrement, est parti en vacances en se sachant mourant. Il a voulu profiter de sa vie et ne pas attendre que la maladie vienne me tuer. L'argent ne lui a pas donné le bonheur. Neil veut vivre à 100 % quitte à ce que ce soit moins longtemps. C’est pour cela qu’il ne restera pas à l’hôpital, mais s’enfuira de nouveau pour savourer chaque instant.
Soit une (très) riche famille britannique, les Bennett, en villégiature à Acapulco (côte pacifique du Mexique - sa vaste baie avec montagnes en arrière-plan, sa falaise de La Quebrada d'où se jettent, en performances 24/24, des plongeurs pro...), dans un somptueux "resort". Deux grands ados, fille et garçon, leur mère (Charlotte Gainsbourg - redoublant d'efforts pour sortir son meilleur accent "british"), et un probable père - on pense deviner des "vacances de la dernière chance" pour couple qui va divorcer... Ou pas... L'homme prétexte un passeport égaré pour ne pas suivre les trois autres dans leur périple précipité : retour express en Angleterre, la matriarche venant de décéder - mais est-ce bien la belle-mère (apparemment détestée) de Monsieur qui vient de défuncter ?... "Neil" (Tim Roth) ne cherche pas un passeport qu'il n'a pas perdu, mais s'installe dans un hôtel miteux que lui conseille un chauffeur de taxi obligeant, et commence une routine de beuveries non-stop à la bière locale sur la plage, bientôt rejoint par une pierreuse tout aussi locale, "Berenice" (qui a échappé à l'obésité ambiante). Le film est court (1 h 23), et on s'y ennuie longtemps !... Jusqu'à ce que, d'indices en indices, d'ellipses en ellipses, le scénariste Michel Franco nous donne le fin mot de l'affaire :spoiler: Neil voit des suidés partout (la faute à sa "condition" - comme on dit en anglais ; à vous de vous laisser surprendre !). Le metteur en scène MF ne fait pas toujours honneur à l'écriture, mais on peut se laisser tenter, dans ces jours de canicule, par quelque salle à air conditionné diffusant ce "Sundown" mexicain. Surtout pour TR, en pleine chute... crépusculaire. "Morale" ? Du basique : le Mexique est un pays dangereux, où violence, corruption et crime ne sont jamais loin, ses prisons ayant de bons airs de ressemblance avec le mythique "Midnight express" turc d'Alan Parker. Et l'argent ne fait décidément pas le bonheur ! Ou pas...
Un film aussi crépusculaire que son titre, lancinant, un peu amer, dépourvu d'histoire, donc ennuyeux. reste l'incarnation de Tim Roth. La critique complète sur https://le-blog-d-elisabeth-g.blogspot.com/2022/08/sundown-de-michel-franco-crepusculaire.html
On peut comprendre que certains n'aiment pas ce film, mais pourquoi ne pas dire "ce n'est pas un film pour moi", au lieu de décider qu'il ne se passe rien et que le film est nul? Si l'on connait ACAPULCO, il est évident que le film décrit avec justesse l'insécurité qui règle dans cette ville et la violence pouvant survenir à tout moment. Le peu de paroles, l'égoïsme agaçant du personnage principal, son silence, son inconscience lorsqu'il déambule dans cet ACAPULCO qu'il ne connait pas, les risques qu'il encoure, tout cela va prendre sens à la fin du film, mais il convient de ne rien révéler et de laisser les spectateurs se poser des questions et se tromper dans leur analyse! Ce film devient sans doute plus essentiel s'il vous est arrivé, à la suite d'un évènement perturbant, de remettre en question tout ce qui composait votre univers...
je suis absolument dingue de Tim Roth et j'adore Charlotte Gainsbourg donc aucune discussion sur le choix du film. les images sont belles, les acteurs jouent très bien, la photo est magnifique, la description sociale est intéressante mais il me manque quelque chose qui me semble essentielle : l'histoire. Il est possible que je sois idiote mais je n'ai absolument rien compris. il y a des faits qui se conçoivent clairement et So What ? Déçue, terriblement déçue, non par les acteurs mais par le vide abyssal de l'histoire.
Un film où il ne se passe rien, l'éloge du vide du néant, mais contrairement à d'autres réalisateurs, on ne fait que le remarquer tout le long du film Il dure 1H20, il donne l'impression de durer 3h. Le réalisateur a pensé à mettre des coups de feu sonores de temps en temps pour réveiller le spectateur endormi. Il vaut mieux lire "cartel" de Don Wislow pour l'aspect bas-fond mexicain. J'espère que l'acteur principal n'a pas été payé au mot. Si on est bien attentif aux premières images du film, on comprend de suite l'enjeu du film ce qui enlève tout semblant de suspens. D'autres films ont traité ce sujet avec plus de sensibilité, de virtuosité et de justesse.