La seule évasion entreprise par Jeff Panacloc : à la poursuite de Jean-Marc est celle de sa marionnette vulgaire une heure et demie durant, dans la mesure où ni le scénario ni le comique n’offrent un semblant d’originalité et de liberté. Le long métrage ressemble à des dizaines d’autres, et son road movie tourne rapidement à l’accumulation paresseuse de sketchs peu drôles et de situations caricaturales ; il s’efforce de rendre hommage au blockbuster américain des années 80 et 90, multipliant les références au cinéma d’aventure – dès son titre d’ailleurs –, en particulier à Indiana Jones avec la présence d’un avatar d’Irina Spalko et celle d’un entrepôt où sont alignées les caisses et, peut-être, l’arche d’alliance, à Terminator (« I will be back », s’exclame Jean-Marc) et aux divers super-héros (la Batmobile est évoquée), sans jamais réviser ces modèles ni leur offrir une relecture parodique. Nous sommes loin, très loin de l’audace d’un Nicky Larson et le parfum de Cupidon (Philippe Lacheau, 2019), parfaite rencontre entre l’humour singulier d’une troupe et un matériau japonais emprunté à la culture populaire. Une production bête et dépourvue d’inspiration.