Quand l'action se passe-t-elle ? Difficile à dire. Peut-être à la fin du XXIe siècle. Car les robots humanoïdes sont plus perfectionnés que ceux disponibles en 2025. Mais bizarrement dans cette époque lointaine on continue de signer sur papier un contrat de prêt. Les journaux aussi sont encore en papier. Il n'y a pas de smartphone. Pas de voiture autonome. Une vision du futur assez différente de celle qu'on peut imaginer près d'un quart de siècle après la sortie du film. Cependant bien plus positive que les dystopies le montrent, alors que l'IA se déploie dans nos quotidiens. David (incarné par l'excellent Haley Joel Osment) est plutôt froid lors de ses premiers jours auprès des humains. Le protocole d'activation change la donne. Le besoin d'amour lui fait dépasser sa condition de machine. Mais il manque de la profondeur dans la réflexion sur ces sentiments artificiels. C'est Gigolo Joe (Jude Law) qui invite le spectateur à faire preuve d'introspection sur notre rapport aux machines : "Ils nous ont fait trop nombreux, trop intelligents et trop rapides. Nous sommes en train d'expier les erreurs qu'ils ont commises. Parce que lorsque la fin du monde viendra, il ne restera que nous. C'est pour ça qu'ils nous haïssent." Les décors superbes sont malheureusement trop souvent le théâtre de longueurs. Au détour de New York sous les flots, on remarque que les tours jumelles du World Trade Center sont encore debout, datant le tournage d'avant le 11 septembre 2001. Encore un changement que Steven Spielberg n'a pu prévoir. Quant aux extra-terrestres aux allures de sculptures de Giacometti, on se demande ce qu'ils viennent faire dans cette histoire. Un film de qualité mais qui semble avoir eu du mal à trouver son angle.
Un pinoccho futuriste, un robot enfant qui veut devenir humain. Magnifiques décors et images. Questionnement philosophique énoncé au début : est on responsable de quelqu'un qui vous aime? L'amour peut il se fabriquer comme un produit? Mais le film est bien trop long et larmoyant,il manque de profondeur, reste un beau conte bien illustré
Peter Pan au pays de l’intelligence artificielle, c’est artistiquement beau, oui mon cher robot Peter embarque nous dans ta voiture volante et autonome, c’est nous les chauffeurs de ce chef-d’orchestre
Film d'enfance que j'ai toujours aimé mais trouvé spé je le redecouvre aujourd'hui.. Et ben j'ai pas changé d'avis au contraire ! L'histoire est très émouvante et prenant (quel talent ce Haley Joël Osment, le meilleur enfant acteur qui n'a jamais existé et ce film est son meilleur rôle). La réalisation est comme toujours impeccable (des plans réfléchis et qui ont du sens!). Quand je compare avec des films concept robot de netflix ya un monde. Car c'est vrai qu'en le revoyant aujourd'hui on pense forcément à black mirror, mais avec bien évidemment une profondeur bien plus exploitée. Je dois dire que je suis admiratif des effets spéciaux qui sont juste magnifique pour l'époque et même aujourd'hui. Jude Law est parfait et la relation avec David fonctionne vraiment bien. Le film est certes un peu étrange c'est vraiment le mot, les musiques sont un peu bizarres, les plans, les décors.. mais ça fait partie du charme du film. Mais ce qui me fait définitivement adoré le film c'est le dernier segment, juste magnifique, je sais pas si on pouvait faire mieux. Je pense que beaucoup de gens ont lâché à ce moment mais moi c'est ce que j'ai préféré. A.I c'est un grand film de Spielberg basé sur un gros travail de Kubrick avec des acteurs talentueux. Seul bémol un tout petit peu en longueur parfois + un point scenaristique à un moment pas très claire (comment il retrouve une certaine adresse...).
Pondu entre 2 grands films qui ont très bien marché au box office "Ai" fait souvent office de rature dans la filmographie de Spielberg aux yeux de certains cinéphiles.
Et pourtant celui ci est un très bon film ! Une quête d'amour émouvant, un conte de fée futuriste sensationnel ou Haley Joël Osment marque les esprits.
Que ce soit plus un film de Kubrick que de Spielberg là n'est pas la question ! Et je vais pas vous refaire l'historique du long métrage. La question est : es ce un bon film ? La réponse est oui et même très bon. Une œuvre qui avec le temps gagne du respect aux yeux des spectateurs.
Le meilleur film de Steven Spielberg. La note moyenne de 3,5 montre à quel point ce film n'a pas été compris. C'est pour moi l'un des meilleurs films de toute l'histoire du cinéma.
C'est difficile de classer ce film. On sent évidemment la patte de Spielberg, mais il mélange les genres : conte, fantastique, science-fiction, voire même presque horreur/épouvante lors de certains passages. Il dure quasiment 2h30 mais il n'y a pas de temps mort. Spielberg imaginait déjà le futur en 2001 avec cette histoire de robot-enfant plus vrai que nature adopté dans une famille, puis abandonné. La quête de cet enfant robotisé, qui a des sentiments humains, sera de retrouver sa mère et de devenir un véritable petit garçon, en suivant le conte de Pinocchio. Les effets spéciaux sont très réussis. On y croit vraiment. De plus, ce film pose plusieurs questions, notamment sur l'intelligence artificielle qui pourrait remplacer les humains, mais aussi sur la mort, l'évolution du monde et des espèces. Qu'est ce que la mort ? Est-ce la fin de tout ? Nos souvenirs continuent ils de vivre quelque part dans l'espace-temps, comme une mémoire imprimée ?
"A.I. Intelligence Artificielle", dirigé par Steven Spielberg, représente une tentative ambitieuse de fusionner la vision technologique de Stanley Kubrick avec le penchant sentimental de Spielberg lui-même. Le film, qui oscille entre un conte futuriste et un drame existentiel, excelle dans l'aspect visuel et conceptuel mais se trouve entravé par une narration parfois inégale et un ton discordant.
1. Visuels et production Les effets visuels du film sont incontestablement impressionnants. Les représentations des paysages futuristes submergés et des villes nocturnes illuminées sont parmi les moments forts du film. La conception des robots, en particulier David et Gigolo Joe, joués respectivement par Haley Joel Osment et Jude Law, est réalisée avec une attention méticuleuse aux détails, ce qui aide à ancrer le récit dans une réalité tangible malgré son cadre fantastique.
2. Thématiques et écriture Spielberg explore des thèmes de l'amour, de l'identité, et de la quête de l'humanité à travers le prisme de l'intelligence artificielle. La quête de David pour devenir "un vrai petit garçon" afin de gagner l'amour de sa mère adoptive résonne avec la nostalgie du Pinocchio de Collodi, mais le scénario peine parfois à maintenir une cohérence thématique. Les oscillations entre des scènes émotionnellement chargées et des séquences de pur spectacle scientifique créent une expérience quelque peu fragmentée.
3. Performances Haley Joel Osment offre une performance remarquable, capturant avec une sensibilité nuancée la complexité d'un enfant robotique capable d'émotions. Jude Law, en tant que Gigolo Joe, apporte une dose de charisme et de dynamisme qui illumine chaque scène où il apparaît. Le reste du casting, bien que compétent, est parfois laissé en arrière-plan, ne bénéficiant pas du même développement ou de la même attention aux détails.
4. Musique et son La bande sonore de John Williams enrichit l'atmosphère du film avec ses compositions qui oscillent entre l'émerveillement enfantin et la mélancolie profonde. Cependant, dans certains moments, la musique tente de manipuler émotionnellement le spectateur de manière presque trop explicite, ce qui peut sembler en décalage avec le ton général du film.
5. Pacing et développement Le film souffre d'un rythme inégal. Certains segments, surtout dans la deuxième moitié, semblent prolongés au-delà de leur efficacité narrative. La fin du film, en particulier, bien que visuellement stupéfiante et émouvante, s'étire de manière à diluer son impact émotionnel.
6. Conclusion "A.I. Intelligence Artificielle" reste une œuvre de science-fiction visuellement époustouflante et conceptuellement audacieuse. Toutefois, son exécution irrégulière et son ton parfois discordant empêchent le film d'atteindre les sommets que son ambitieuse prémisse aurait pu lui permettre. Ce résultat mixte en fait une expérience fascinante mais fondamentalement imparfaite.
"A.I. Intelligence artificielle" : film du grand Steven Spielberg, déçoit de par sa lenteur, et son scénario quelque peu "farfelu".
Non, je n'ai pas trop aimé ce film. J'ai trouvé le rythme bien trop lent, avec une première demi-heure avec la famille Swinton, bien peu intéressante. Le jeu de Haley Joël Osment reste trop fade à mon goût, et son personnage (David), m'a insupporté plus d'une fois. En plus de cela, j'ai trouvé la fin bien trop irréaliste (des aliens), et je me suis même ennuyé ! Spielberg s'est complètement lâché pour la fin.
Cependant, Jude Law rehausse un peu le niveau, avec une très bonne performance, et son personnage Gigolo Joe est intéressant et sa personnalité rajoute de l'intérêt au film. Le passage du film dans la ville et les différents moments avec les autres androïdes sont pour moi, une des seules parties du film qui a capté mon attention et qui était réellement intéressante.
Les abandonniques fuiront devant ce faux film de SF, certes à grand spectacle, mais qui s'avère être en réalité une variation dramatique sur la thème de l'enfant rejeté et de sa quête incessante de l'amour maternel. Préparez les mouchoirs...
Qu'est-ce qui fait de nous des humains? Nos émotions? Nos aspirations? Notre comportement? Au travers de ce film, Steven Spielberg réussit l'exploit de questionner notre humanité au travers du regard de 2 robots. L'un est conçu comme un enfant, destiné à combler une perte dans un couple. L'autre est un adulte, nommé Gigolo Joe et destiné à assouvir nos désirs. La qualité première de A.I., Intelligence Artificielle est son écriture et notamment le soin apporté à la caractérisation de chaque personnage. Les enjeux et les péripéties qui nous sont présentées nous touchent et nous emportent tout au long du film. D'un côté, le jeune David est conçu pour éprouver un amour inconditionnel pour sa "mère", mais ne fait que prouver à quel point il n'est qu'un robot au fur et à mesure qu'il tente de devenir humain... De l'autre, Gigolo Joe, bien qu'ayant une fonction plus "mécanique", brille par son dévouement pour les autres, spoiler: allant jusqu'à se sacrifier pour David, devenant ainsi plus humain que les humains eux-mêmes. Malheureusement, le récit se perd sur le dernier tiers du film plus maladroit et bien moins finement écrit que le reste du récit. En termes de réalisation, c'est évidemment un sans faute de Spielberg dont la mise en scène mêle les points de vue et redouble d'ingéniosité. La direction artistique est sublime, nous présentant un univers particulièrement riche. A.I. gagne à être vu et revu afin d'en saisir toutes les subtilités.
Un des films les plus sous côtés du cinéma et de la filmographie de Spielberg. Le rapport a l'enfance est touchante et cette dystopie fonctionne à merveille grâce au savoir faire de Spielberg que l'on reconnaît tant. Un très bon film qui convient a une bonne soirée seul ou en famille
Un Spielberg souvent sous estimé qui gagne clairement à être revu 22 ans plus tard. Une fable sublime sur l’amour inconditionnel plus que sur l’IA, une œuvre déchirante et touchante dont le cœur est moins le récit d’anticipation (ses trouvailles ingénieuses et ses décors magnifiques) que le mystère de la persistance des sentiments. Faisant comme souvent preuve d’une ambition folle et d’une maîtrise de la mise en scène parfaite, le grand Steven reprend ici une trame de Kubrick et réussit à lui insuffler ses thématiques personnelles et sa patte unique pour livrer un film à grand spectacle, populaire et intelligent (mais pas artificiel), épique et émouvant. Pas loin du chef d’œuvre pour moi, clairement dedans pour certains.
A.I Intelligence artificielle est découpée en 3 parties bien distinctes et avec chacune leur propre univers, parfois non exempts de tout défauts. Incontestablement, la première partie est de loin la meilleure. Quand on sait que le début est l'œuvre du scénario du regretté Kubrick on se demande de quel chef d'œuvre il nous aurait encore gratifié s'il avait pu réaliser entièrement son film. Ce début est une merveille de relation maternelle, de quête d'identité, de recherche d'amour et de questionnements philosophique. La seconde partie est un foutraque cyber punk porté sur la chose et la fin, une nouvelle version extraterrestre de Spielberg bricolé pour donner un happy end à notre gentil robot. A.I est un film très intelligent, d'une grande portée intellectuelle mais sa réalisation est regrettable sur ses 2 derniers tiers.