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Laurent Boutonnat
8 abonnés
248 critiques
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4,0
Publiée le 19 septembre 2024
C'est difficile de classer ce film. On sent évidemment la patte de Spielberg, mais il mélange les genres : conte, fantastique, science-fiction, voire même presque horreur/épouvante lors de certains passages. Il dure quasiment 2h30 mais il n'y a pas de temps mort. Spielberg imaginait déjà le futur en 2001 avec cette histoire de robot-enfant plus vrai que nature adopté dans une famille, puis abandonné. La quête de cet enfant robotisé, qui a des sentiments humains, sera de retrouver sa mère et de devenir un véritable petit garçon, en suivant le conte de Pinocchio. Les effets spéciaux sont très réussis. On y croit vraiment. De plus, ce film pose plusieurs questions, notamment sur l'intelligence artificielle qui pourrait remplacer les humains, mais aussi sur la mort, l'évolution du monde et des espèces. Qu'est ce que la mort ? Est-ce la fin de tout ? Nos souvenirs continuent ils de vivre quelque part dans l'espace-temps, comme une mémoire imprimée ?
"A.I. Intelligence Artificielle", dirigé par Steven Spielberg, représente une tentative ambitieuse de fusionner la vision technologique de Stanley Kubrick avec le penchant sentimental de Spielberg lui-même. Le film, qui oscille entre un conte futuriste et un drame existentiel, excelle dans l'aspect visuel et conceptuel mais se trouve entravé par une narration parfois inégale et un ton discordant.
1. Visuels et production Les effets visuels du film sont incontestablement impressionnants. Les représentations des paysages futuristes submergés et des villes nocturnes illuminées sont parmi les moments forts du film. La conception des robots, en particulier David et Gigolo Joe, joués respectivement par Haley Joel Osment et Jude Law, est réalisée avec une attention méticuleuse aux détails, ce qui aide à ancrer le récit dans une réalité tangible malgré son cadre fantastique.
2. Thématiques et écriture Spielberg explore des thèmes de l'amour, de l'identité, et de la quête de l'humanité à travers le prisme de l'intelligence artificielle. La quête de David pour devenir "un vrai petit garçon" afin de gagner l'amour de sa mère adoptive résonne avec la nostalgie du Pinocchio de Collodi, mais le scénario peine parfois à maintenir une cohérence thématique. Les oscillations entre des scènes émotionnellement chargées et des séquences de pur spectacle scientifique créent une expérience quelque peu fragmentée.
3. Performances Haley Joel Osment offre une performance remarquable, capturant avec une sensibilité nuancée la complexité d'un enfant robotique capable d'émotions. Jude Law, en tant que Gigolo Joe, apporte une dose de charisme et de dynamisme qui illumine chaque scène où il apparaît. Le reste du casting, bien que compétent, est parfois laissé en arrière-plan, ne bénéficiant pas du même développement ou de la même attention aux détails.
4. Musique et son La bande sonore de John Williams enrichit l'atmosphère du film avec ses compositions qui oscillent entre l'émerveillement enfantin et la mélancolie profonde. Cependant, dans certains moments, la musique tente de manipuler émotionnellement le spectateur de manière presque trop explicite, ce qui peut sembler en décalage avec le ton général du film.
5. Pacing et développement Le film souffre d'un rythme inégal. Certains segments, surtout dans la deuxième moitié, semblent prolongés au-delà de leur efficacité narrative. La fin du film, en particulier, bien que visuellement stupéfiante et émouvante, s'étire de manière à diluer son impact émotionnel.
6. Conclusion "A.I. Intelligence Artificielle" reste une œuvre de science-fiction visuellement époustouflante et conceptuellement audacieuse. Toutefois, son exécution irrégulière et son ton parfois discordant empêchent le film d'atteindre les sommets que son ambitieuse prémisse aurait pu lui permettre. Ce résultat mixte en fait une expérience fascinante mais fondamentalement imparfaite.
"A.I. Intelligence artificielle" : film du grand Steven Spielberg, déçoit de par sa lenteur, et son scénario quelque peu "farfelu".
Non, je n'ai pas trop aimé ce film. J'ai trouvé le rythme bien trop lent, avec une première demi-heure avec la famille Swinton, bien peu intéressante. Le jeu de Haley Joël Osment reste trop fade à mon goût, et son personnage (David), m'a insupporté plus d'une fois. En plus de cela, j'ai trouvé la fin bien trop irréaliste (des aliens), et je me suis même ennuyé ! Spielberg s'est complètement lâché pour la fin.
Cependant, Jude Law rehausse un peu le niveau, avec une très bonne performance, et son personnage Gigolo Joe est intéressant et sa personnalité rajoute de l'intérêt au film. Le passage du film dans la ville et les différents moments avec les autres androïdes sont pour moi, une des seules parties du film qui a capté mon attention et qui était réellement intéressante.
Les abandonniques fuiront devant ce faux film de SF, certes à grand spectacle, mais qui s'avère être en réalité une variation dramatique sur la thème de l'enfant rejeté et de sa quête incessante de l'amour maternel. Préparez les mouchoirs...
Qu'est-ce qui fait de nous des humains? Nos émotions? Nos aspirations? Notre comportement? Au travers de ce film, Steven Spielberg réussit l'exploit de questionner notre humanité au travers du regard de 2 robots. L'un est conçu comme un enfant, destiné à combler une perte dans un couple. L'autre est un adulte, nommé Gigolo Joe et destiné à assouvir nos désirs. La qualité première de A.I., Intelligence Artificielle est son écriture et notamment le soin apporté à la caractérisation de chaque personnage. Les enjeux et les péripéties qui nous sont présentées nous touchent et nous emportent tout au long du film. D'un côté, le jeune David est conçu pour éprouver un amour inconditionnel pour sa "mère", mais ne fait que prouver à quel point il n'est qu'un robot au fur et à mesure qu'il tente de devenir humain... De l'autre, Gigolo Joe, bien qu'ayant une fonction plus "mécanique", brille par son dévouement pour les autres, spoiler: allant jusqu'à se sacrifier pour David, devenant ainsi plus humain que les humains eux-mêmes. Malheureusement, le récit se perd sur le dernier tiers du film plus maladroit et bien moins finement écrit que le reste du récit. En termes de réalisation, c'est évidemment un sans faute de Spielberg dont la mise en scène mêle les points de vue et redouble d'ingéniosité. La direction artistique est sublime, nous présentant un univers particulièrement riche. A.I. gagne à être vu et revu afin d'en saisir toutes les subtilités.
Un des films les plus sous côtés du cinéma et de la filmographie de Spielberg. Le rapport a l'enfance est touchante et cette dystopie fonctionne à merveille grâce au savoir faire de Spielberg que l'on reconnaît tant. Un très bon film qui convient a une bonne soirée seul ou en famille
Un Spielberg souvent sous estimé qui gagne clairement à être revu 22 ans plus tard. Une fable sublime sur l’amour inconditionnel plus que sur l’IA, une œuvre déchirante et touchante dont le cœur est moins le récit d’anticipation (ses trouvailles ingénieuses et ses décors magnifiques) que le mystère de la persistance des sentiments. Faisant comme souvent preuve d’une ambition folle et d’une maîtrise de la mise en scène parfaite, le grand Steven reprend ici une trame de Kubrick et réussit à lui insuffler ses thématiques personnelles et sa patte unique pour livrer un film à grand spectacle, populaire et intelligent (mais pas artificiel), épique et émouvant. Pas loin du chef d’œuvre pour moi, clairement dedans pour certains.
A.I Intelligence artificielle est découpée en 3 parties bien distinctes et avec chacune leur propre univers, parfois non exempts de tout défauts. Incontestablement, la première partie est de loin la meilleure. Quand on sait que le début est l'œuvre du scénario du regretté Kubrick on se demande de quel chef d'œuvre il nous aurait encore gratifié s'il avait pu réaliser entièrement son film. Ce début est une merveille de relation maternelle, de quête d'identité, de recherche d'amour et de questionnements philosophique. La seconde partie est un foutraque cyber punk porté sur la chose et la fin, une nouvelle version extraterrestre de Spielberg bricolé pour donner un happy end à notre gentil robot. A.I est un film très intelligent, d'une grande portée intellectuelle mais sa réalisation est regrettable sur ses 2 derniers tiers.
C'est un film impressionnant! Le sujet est absolument passionnant, essentiel même et interroge la notion d'humanité le coeur à vif. Je conçois qu'un sentimentalisme ambiant, que l'on attribue volontiers à Spileberg, Kubrick y étant allergique, baigne le film dans son intégralité et ce dès le début. Ce jeune robot se révèle d'ailleurs un peu agaçant dans son intransigeance affective, inconditionnelle et finalement trop exigeante! Le monde se chargera de l'endurcir! Et c'est bouleversant! Ainsi, que l'on adhère ou non à une vision spielbergienne édulcorée, un peu dégoulinante, c'est bien une amertume toute kubrickienne qui transcende l'ensemble du film et poursuit ce dernier jusque dans l'esprit d'un spectateur hagard...
Je viens de découvrir Intelligence Artificielle et c'est encore une masterclass de Spielberg. Ce n'est pas mon préféré car d'habitude il arrive parfaitement à lier l'aspect émotionnel et divertissant d'un film, mais ici c'est vraiment un film au final assez contemplatif, qui se concentre uniquement sur ses personnages. Mais on finit par être vraiment pris aux tripes par l'histoire, à s'attacher à David malgré son côté très froid de prime abord, jusqu'à une fin magnifique qui m'a fait versé une petite larme. Ce que j'adore, c'est surtout que Spielberg prend le sujet super vaste et philosophique de l'IA mais l'intègre dans une histoire de famille relativement banale, qui rend l'histoire à la fois unique mais compréhensible pour tout le monde. Comme je le disais au début, il en ressort donc une oeuvre émouvante et magnifique. Un film à voir absolument !
Conte ultra ambitieux mêlant drame, et science fiction AI n'en reste pas moins une œuvre bancale. Le début est très intéressant avec HJ Osment excellent et inquiétant en androïde, puis vient la seconde partie avec Jude Law, un peu plus aventurière. Sympa mais rien d'inoubliable. Enfin, vient la conclusion interminable et sans doute trop mielleuse. Le film n'en reste pas moins troublant et malgré ses imperfections, je m'en souvenais parfaitement 20 ans après l'avoir visionné. Preuve que le film ne laisse pas indifférent quoiqu'on en pense.
Jamais vu jusqu’à ce soir alors que je l’avais sur DVD depuis sa sortie. Mes enfants l’avaient vu à l’époque, ils avaient une dizaine d’année et ils avaient été retourné. Ce film est magistral, je l’ai consommé et je me suis laissé conduire et emmener dans cette histoire d’une poésie inouïe et qui fait du bien en ces temps troubles.
Pour ma part A.I. est le meilleur film de Steven Spielberg, un sommet d'émotion, ce qui m'a le plus touché c'est la quête incessante du jeune David pour retrouver l'amour de sa mère, certes c'est à travers un conte de fée, mais le sens y est! évidemment les acteurs, le scénario hyper intelligent du réalisateur y sont pour beaucoup, sinon comment faire passer autant d'émotion, à mes yeux il fait parti du top 5 des plus beaux films! un pur chef d'œuvre!
Je viens de le revoir à l'instant... Je comprend les gens qui lui reproche le côté tire larme... On ne peut pas dire que c'est faux, mais s'arrêter juste à ça, ce serait dommage... C'est pas 'les petits mouchoirs' non plus... Cette fable de science fiction parfois onirique essaie de nous emmener vers autre chose... À partir de quel moment une intelligence artificielle peut elle être considérée comme une nouvelle forme de vie ? Qu'est ce qui définit la vie en définitive ? Quelle serait notre responsabilité face à une IA sensible ? Quel comportement adopter ? Pour ma part et après réflexion car le sujet est passionnant je dois l'admettre, je pense que les futurs algorithmes doivent être programmés à notre image... Et dégager une forme de sensibilité lorsque l'on s'adresse à elles... Ainsi, bonjour, s'il te plaît et merci ne me paraissent pas être inutiles, et si nous ne voulons pas que certaines notions se perdent, que notre humanité s'évapore, j'estime me concernant que nous devrions nous comporter avec ces futures créations non pas comme de simples objets, mais des prolongations de nous même... Avec respect et bienveillance... Même avec les IA encore faibles en 2023...j'ai pris le partit de dire bonjour, merci et être courtois
Je trouve ce film différent dans sa façon d'aborder le sujet, et contrairement à de nombreux avis, je suis loin de le trouver dépassé dans ses concepts... Je le trouve AU CONTRAIRE très visionnaire et la distopie qu'il nous dépeint n'est probablement pas si loin de ce qui 'pourrait' survenir d'ici quelques décennies... Écologiquemznt et sociologiquement... Je crains même que l'on y file tout droit... Concernant nos rapports avec des ia... Vu comme l'on se comporte avec toute créature ou même personne que l'on juge plus faible... Il ne fait peu de doutes que beaucoup d'entre nous seront de véritables monstres avec ces nouvelles créations...
« A. I. Intelligence Artificielle » de Steven Spielberg sorti en 2001, est ne l’oublions pas basé sur une idée de Stanley Kubrick. Ce film de 2 h 20 peut être schématiquement découpé en 3 parties. David (Haley Joel Osment très bluffant) est un robot androïde programmé pour vouer un amour sans limites envers ses parents adoptifs. Il a été acheté par un couple dont l’enfant est mort il y a 5 ans mais qui a été cryoconservé. La « mère » aura bien du mal à s’habituer à la présence de David et à ses questions et lorsque son propre fils sera finalement ramené à la vie, le choc sera frontal. La mère déprogramme David mais hésite à le rapporter à la firme qui l’a élaboré et l’abandonne dans une forêt, David de pleurer en la suppliant de ne pas l'abandonner mais elle lui fera comprendre qu'il n'est pas réel, qu’il n’est pas « un vrai petit garçon ». Dans cette forêt, David sera pris en charge par un autre androïde, « Gigolo Joe », conçu pour simuler les relations amoureuses et sexuelles avec des adultes. Ils vont être capturés par des chasseurs de « méchas », des humains qui luttent contre l’excès d’androïdes et s’en servent pour des spectacles cruels au cours desquels on les détruit dans des jeux dignes des arènes romaines. C’est la partie un peu trop longue de ce film à mon goût même si certaines séquences sont inouïes en termes de réalisation. David et Gigolo Joe arriveront à se sauver et ils partiront dans un New York sous les eaux du fait du réchauffement climatique à la recherche de la fée bleue qui tel Geppetto a su amener à la vie sa marionnette Pinocchio, pourrait rendre David humain selon la prophétie du Dr Sait-Tout. Cette quête sera très longue et après un sommeil de 2 000 ans grâce à l’intervention d’extra-terrestres, David aura le droit à une seule journée de vraie vie qu’il passera auprès de sa mère adoptive. Un film de science-fiction dotée d’une grande poésie avec des effets spéciaux extraordinaires et qui pose des questions d’éthique. Un réel chef d’œuvre !