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Yves G.
1 498 abonnés
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1,5
Publiée le 2 octobre 2024
Trois femmes travaillent ensemble à l’hôpital et vivent des amours empêchées. Le mari de Prabha est parti travailler en Allemagne et n’a plus donné signe de vie depuis un an. Celui de Parvaty vient de mourir, la laissant sans domicile. La jeune Anu, elle, n’est pas mariée. Elle entretient une relation clandestine avec un jeune homme, Shiaz, malgré leur différence de religion.
"All We Imagine as Light" nous arrive de Cannes tout auréolé de son succès. C’était le premier film indien en compétition officielle depuis trente ans et il y a remporté le Grand Prix, le lot de consolation pour la Palme d’or.
"All We Imagine as Light" a des airs de documentaire. Sa réalisatrice vient de ce genre-là, qui tourne caméra à l’épaule dans les rues de Mumbai noyées par la mousson pendant le festival de Ganapati. L’action aurait pu tout entière s’y dérouler. Mais le scénario nous entraîne dans son dernier tiers, loin de la ville, dans le sud du Maharashtra, sur la route de Goa.
J’avoue ne pas partager l’enthousiasme quasi-unanime que ce beau film suscite. On en vante la sensibilité. On en exalte la sororité. Je ne conteste nullement ces louanges. Mais j’avoue le rouge au front n’avoir pas réussi à entrer dans "All We Imagine as Light" – dont le titre m’est resté obscur. Dès les premières minutes je me suis senti accablé par un profond ennui devant ce trio de femmes qui, sans grande surprise, déclinent le mal-être féminin indien aux trois âges de la vie : la maturité pour Prabha, la vieillesse pour Parvaty et la jeunesse pour Anu.
Je vais être honnête cela faisait 20 ans, que je ne m’étais senti si bien, si proche d’un film, depuis central do Brazil de Walter Salles…..le film suit la vie de deux femmes d’abord à Mumbai, puis dans un village côtier...le film est d’une grande douceur, avec une musique au piano souvent régénératrice pour l’âme…..les dialogues sont parfois très profonds et toujours remplis d’humanité, on pense forcément à Savajit Ray….Ce n’est sans doute pas un chef d’œuvre, même si c’est filmé avec minutie dans Mumbai (mégalopole), mais l’humanisme prégnant fait que l’on est un peu touché par la grâce, à voir évidemment sans trop tarder…..
Quel dommage de sacrifier l'histoire au profit de la poésie. Alors que "Perfect Days" avait su s'en sortir par la simple beauté de son ambiance, ici ce n'est pas le cas... On apprécie l'atmosphère rare et riche de ce film mais elle ne permet pas de surpasser ce gros vide scénaristique qui rend le film long voire ennuyeux.
Ce joli film manque cruellement d'un scénario qui permette de ne pas s'assoupir toutes les dix minutes du début à la fin du film. Non-contemplatifs s'abstenir.
On n'a clairement pas vu le même film que le Jury de Cannes, pour nous All We Imagine As Light fut un interminable et vide moment d'ennui. On va avouer avoir eu une sordide pensée à l'annonce que "cela fait trente ans qu'un film indien n'a pas été en compétition" : oui, on veut bien vous l'avouer, pour nous, cette seule info a justifié son prix, on ne voit pas d'autre explication possible. On suit l'histoire d'une jeune infirmière qui se marie à un homme qui se fait la malle à l'autre bout du monde dès le premier jour, la laissant bloquée dans une situation amoureuse anéantie (comme il faut l'accord du mari pour tout) alors qu'elle reluque déjà le toubib de l'hosto qui ne dirait pas non... Un constat plutôt sympathique, s'il ne constituait pas les 2h de film de All We Imagine As Light. Le film lambine à un point que l'on est même étonné d'avoir un "pseudo-twist" final (on se réveille en sursaut) : spoiler: son amie a aussi un petit copain caché, musulman, car "ce n'est pas très moral" dans la société indienne... On mentionne quand même la mise en scène du fameux twist, car quand spoiler: les femmes demandent où est le petit copain caché, on a droit à un "ah ben là, derrière le fourré." digne des pires marivaudages (on a eu un fou-rire nerveux, accompagné dans la salle par d'autres énergumènes qui n'en pouvaient plus, comme nous, passé une heure de film indolente et creuse). Les actrices ne nous ont jamais passionné (pour le dire poliment), la BO est inexistante, la mise en image est aux abonnés absents, et l'histoire est vraiment digne d'un épisode de vingt minutes d'une mauvaise telenovela, pas plus. Et la scène "coucou, je suis l'amant caché dans le buisson", on ne s'en remettra probablement jamais. Vraiment, on n'a pas (du tout) vu le même film...
Jolie film très lent, plein de bonnes intentions scolaires sur ce qu'on attend d'un film étranger de festival. Les actrices sont très bien et la description de Mumbai intéressante, mais un documentaire m'aurait semblé mieux adapté tant la fiction est ténue.
Après Santosh et Girls will be girls, voici le 3ème film indien en moins de 3 mois. Cette fois, c’est Payal Kapadia qui écrit et réalise sa 1ère fiction. Décidément les femmes cinéastes sont à l’honneur au pays de l’autocratie patriarcale de Narendra Modri… et ça fait du bien. Sans nouvelles de son mari depuis des années, Prabha, infirmière à Mumbai, s'interdit toute vie sentimentale. De son côté, Anu, sa jeune colocataire, fréquente en cachette un jeune homme qu’elle n’a pas le droit d’aimer. Lors d'un séjour dans un village côtier, ces deux femmes empêchées dans leurs désirs entrevoient enfin la promesse d'une liberté nouvelle. Cela faisait 30 ans qu’aucun film indien n’avait été en compétition à Cannes. Ces superbes 118 minutes y ont obtenu le Grand Prix. Un des films les plus doux que j’ai vu depuis très longtemps. Derrière ce titre - Tout ce que nous imaginons être de la lumière – se cachent trois quêtes, trois chemins du bonheur, qui vont se croiser définitivement, après les rues de la mégalopole de Mumbaï, sur les bords de mer, dans un paisible village du littoral de Ratnagiri. Le symbole est parfait, le scénario nous menant des tourments d’une ville de 22 millions d’habitants, au calme d’une petite cité sur les bords de la Mer d’Arabie. Le choc – car s’en est un -, des deux mondes, des deux modes de vie est palpable et fait basculer ce drame dans une autre dimension et créer ainsi une boucle parfaite qui sonde la capacité des êtres à sécher leurs larmes et à panser leurs plaies. Tout cela est d’une délicatesse à nulle autre pareille, assumant un féminisme qui sait éviter d’être démonstratif. Trois portraits sensuels et bouleversants de femmes solidaires dans l’adversité. A voir absolument. Kani Kusruti, Divya Prabha et Chhaya Kadam sont 3 actrices habituées aux conditions de tournage difficiles du cinéma indépendant en Inde. Elles sont admirables toutes les 3 et trouvent en Hridhu Haroon ou Azees Nedumangad de très bons partenaires. Mais la star, ici, c’est bien le scénario qui tisse un film exotique sans nous vendre, pour autant, toute la pacotille touristico-pittoresque habituelle. Laisser vous guider par la lumière promise dans le titre du film.
All we imagine as Light ne fait pas partie de ces films qui font l'unanimité, dans un sens positif ou pas, d'ailleurs, et sa réception par chaque spectateur dépend aussi largement de son humeur du moment, de sa capacité d'ouverture et de sa fatigue immédiate. Disons que la quasi-absence de trame narrative n'aidera pas ceux qui recherchent avant tout une évolution dramatique et moins une atmosphère, des portraits et des situations. Le film de Payal Kapadia s'attache à une ville tentaculaire, Mumbai, et plus particulièrement à trois infirmières en hôpital, dont la vie sentimentale est difficile, pour des raisons très différentes. Malgré un contexte peu propice à l'épanouissement des femmes dans la société indienne, ce que d'autres longs-métrages du pays ont souvent décrit, le ton du film est plutôt doux, contemplatif, et verse même dans l'onirisme dans sa dernière partie située au Kerala, en bord de mer. Peut-être que là, la cinéaste perd un peu le fil, ou pas, car si le film est clairement féministe, il l'est sans révolte apparente, cherchant davantage à s'approcher de ses personnages, avec bienveillance et parfois un peu d'opacité dans son déroulement. A voir les yeux grand ouverts et avec une attention de tous les instants. Et si ce n'est pas le cas, pourquoi ne pas retenter l'expérience à l'occasion ?
A Mumbaï, une femme d’une quarantaine d’années, Prabha, infirmière dans un hôpital a une vie bloquée. Sa famille lui a imposé un mariage avec un homme qui est parti travailler en Allemagne et qu’elle n’a pas revu depuis huit ans. Sa colocataire, une infirmière plus jeune, ne veut pas d’un mariage arrangé ; elle a une liaison cachée avec un jeune musulman. Une de leurs collègues, cuisinière plus âgée est expulsée de son logement qu’elle occupe depuis vingt ans et doit regagner son village en bord de mer, à Ratnagiri. Ces trois femmes vont s’y retrouver à l’occasion du déménagement et essayer d’entrevoir une lumière dans leurs vies contraintes. Un film très intéressant et plein de grâce qui nous permet de mieux approcher la vie des gens ordinaires dans une mégapole congestionnée comme Mumbaï, les situations très contraintes que les règles sociales et religieuses leur imposent. Un film lumineux dans sa dernière partie qui enchante ce village de pêcheurs de Ratnagiri et les acteurs du film.
All We Imagine as Light avait les ingrédients pour être un film d'auteur sympathique : une patte esthétique léchée pour raconter les contradictions de la société indienne à travers le regard féminin. Le film commence, nous suivons deux femmes, chacune étouffée à leur manière par les carcans de la société. L'une, la trentaine, s'interdit toute relation malgré qu'elle n'ait pas vu son mari depuis des années. L'autre, la vingtaine, n'ose pas s'engager dans une relation avec un homme d'une autre religion qu'elle. La photographie du film est soignée et le casting plutôt bon. Il faut le signaler car ça contribue à donner une ambiance spéciale et intimiste à l'oeuvre. Mais le film révèle très rapidement son principal défaut : le rythme. Malgré sa bonne volonté, le film rappelle tristement les films d'auteur contemporains dans leurs plus mauvais côtés. On prend son temps, on s'attarde sur l'ordinaire, on fonce vers le naturalisme. Forcément, on s'ennuie très vite et on passe l'essentiel du film à décrocher puis raccrocher les wagons. La réalisatrice ne semble jamais assumer la dimension révoltée de son sujet. Les situations s'enchainent de façon plate sans donner le sentiment d'avancer. En résulte de All We Imagine as Light un film assez peu impactant émotionnellement parlant dont on attend la fin un peu trop tôt, malheureusement. Une expérience finalement un peu déplaisante. Le festival de Cannes serait-il encore tombé dans la prétention pour décerner son Grand Prix ?
Après deux excellents films indiens sortis récemment, Santosh et Girls will be girls, les attentes étaient grandes pour celui-ci, qui plus est auréolé du Grand Prix au dernier Festival de Cannes, deuxième plus haute récompense après la Palme d'Or.
Malheureusement, ce film m'a complètement laissé au bord de la route.
Difficile toutefois de rédiger une critique précise et argumentée après avoir somnolé les 30 premières et les 30 dernière minutes du film et m'être copieusement ennuyé l'heure restante.
Si l'idée de croiser les destins de ces trois personnages féminins représentant trois générations était intéressante, dans ce qu'il raconte sur la situation des femmes actuellement en Inde, le film manque clairement d'enjeux scénaristiques forts.
C'est sans doute l'arc narratif concernant leurs amours respectifs empêchés qui se révèlera le plus intéressant.
Mais trop épuré, contemplatif et peu bavard, et parce qu'il ne semble jamais oser aller au bout de ce qu'il veut dénoncer, il n'est pas parvenu pas à m'embarquer.
Je n'ai même pas pu m'accrocher à la forme, ayant trouvé les images très sombres, peu contrastées et avec un grain pas très agréable à regarder.
C’est le deuxième long métrage de cette jeune réalisatrice indienne qui est bien réussi avec beaucoup de tact et d’humanité envers les personnages de ces trois infirmières d’un hopital de Mumbia. Le film montre bien la réalité de la vie en inde avec ses mœurs et difficultés rencontrées par ces femmes admirablement bien filmées. On suit avec intérêt leurs parcours respectifs.
Il y a des plans d'une infinie délicatesse, quelques beaux monologues, quelques beaux visages mais ça ne m'a absolument pas touché. j'ai trouvé ça empesé, faussement précieux et repetitif
L'évolution de la vie affective, amoureuse et matérielle de 3 femmes en Inde.. Traitée avec subtilité, une mise en scène qui utilise la douceur des paysages et celle des sentiments qui évoluent en relation avec leur crainte de l'avenir. Quelque soit le niveau d'émancipation des ces femmes elles appréhendent les mariages arrangés par la famille, les conditions matérielles qui leur sont imposées par un système inique. Un très beau cinéma qui peut être considéré comme hérité de celui de Satyajit Ray par l'amour de ses personnages et son regard porté sur des traditions réactionnaires, principalement, mais pas uniquement vis à vis des femmes.
Vu en avant première, à la sortie de la salle l'équipe de distribution m'interpelle pour un micro-trottoir, il faut vite trouver des choses positives à dire sur le film. Je sèche. Si j'avais eu un peu plus de temps pour réfléchir j'aurais pu dire que je m'étais attaché aux personnages et que j'ai bien aimé la musique mais après deux heures à s'embêter au fond de son siège le cerveau devient presque aussi lent que le film.