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Patrick Braganti
90 abonnés
403 critiques
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3,5
Publiée le 9 octobre 2024
En faisant de trois femmes les héroïnes de son film, la scénariste et réalisatrice Payal Kapadia livre un manifeste d'abord féministe avec en toile de fond la situation de son pays, l'Inde. Divisé en deux parties,; l'une à Mumbai et l'autre dans un village côtier, All We Imagine As Light fait la part belle à la rêverie et à l'errance, même s'il n'édulcore en rien les conditions de vie professionnelle comme sociale. Le travelling latéral est le motif principal du fragment urbain caractérisé aussi par une explosion de couleurs. L'ambiance y est néanmoins sombre et nocturne. La lumière sous toutes ses formes, organique comme symbolique, surgit dans l'escapade au bord de la mer. All We Imagine As Light est certes un beau flm au rythme souvent languide, articulé autour de figures archétypales (la première dont le mari ne donne plus de nouvelles depuis plus d'un an se refuse à toute aventure, la deuxième plus jeune fréquente dans le secret un jeune homme tandis que la troisième est une victime des mirages de la capitale). Ce statut de stéréotype désincarne sans doute une narration au scénario très volontariste aux raccourcis parfois simplistes. On est cependant loin de Bollywood et après Santosh, le Grand Prix du dernier festival de Cannes mérite largement le détour.
Ou l'on suis le destin croisé de trois jeunes femmes dans une Inde en pleine mutation , c'est coloré ça grouille de monde partout les images sons belles ont rentre dans l'histoire de ses trois femmes qui nous emportent avec leur vie pas toujours facile bref ce film mérite largement son prix à Cannes enfin le renouveau du cinéma Indien depuis le début de l'année j'arrive à voir quelques film ouf enfin
Comme souvent, on peut regretter la longueur d'un film qui aurait gagner en densité s'il n'avait duré que 90 minutes. Ceci dit, on est sensible à ces trois portraits de femmes indiennes, qui - à l'intérieur des carcans d'une société éminemment patriarcale - luttent pour leur émancipation et pour imposer leurs choix. C'est ce que réussit "All We Imagine as Light" (notons la paresse incompréhensible du distributeur qui le diffuse sous son titre anglais), particulièrement avec le personnage d'Anu, qui - plus jeune des trois femmes - a le plus à jouer. La dernière partie, dans la campagne de Parvaty, au bord de la mer, est la belle visuellement, tout en échappant à la carte postale. Elle capte avec finesse le caractère solaire des trois femmes et leur influence sur le milieu qu'elles ont investi spoiler: (la scène de la réanimation du noyé et de ses soins) .
Singulier par son contexte et l'élégance du geste, le film de KAPADIA sonne comme une ode à la liberté de la femme, et la compréhension de sa place, dans une société qui l'enferme souvent, mais qui donne lieu à un moment émouvant et puissant, porté par 3 interprétations magnifiques
Ce film, bien que traitant de la condition difficile de la femme en Inde, à travers l’histoire de ses trois héroines ne manque pas d’esthétisme. Les couleurs y sont chatoyantes, les visages superbement photographiés et la nature , particulièrement les arbres, magnifiée.
Un trio de trois femmes dont l’une est infirmière obstétricienne, qui à cause de tous les aléas sentimentaux, se construisent une carapace qui les conduira à la liberté et au bonheur de retrouver enfin l’homme aimé.
Excellent jeu des trois actrices indiennes. Une Inde bien présente mais l’intrigue aurait pu avoir lieu ailleurs.
Quand la réalisatrice a reçu son Grand Prix à Cannes, accompagnée de ses actrices, une première pour un film indien, j’ai trouvé la scène très touchante. Beaucoup plus touchante que le film en lui même qui une fois passé le seuil de son exotisme revigorant est particulièrement chiant. Donc pour l’instant le palmarès de Cannes, celui-ci et le Prix du Jury (Emilia Perez), ne m’a pas plu, en espérant que la Palme d’Or qui arrive bientôt en salle change la donne.
Très intéressante réalisation , son premier long métrage de fiction , de Payal Kapadia qui réalise là un film sous forme de mosaïque en tirant trois portraits bouleversants de Femmes solidaires dans l’adversité !
Très beau film qui, en suivant les destins de deux infirmières et d'une cuisinière de Mumbai, raconte l'Inde, sa violence sociale et la précarité du statut des femmes. Le film est très réaliste avec de nombreux plans serrés et des séquences très longues. C'est d'ailleurs ce que l'on peut reprocher au film - cette lenteur - mais cela participe paradoxalement au charme et à la réussite de l'oeuvre. Un film atypique mais très intéressant et très poétique.
Grand prix ( cannes 2024) , " all we imagine as light" réalisée par la cinéaste indienne Payal Kapadia dont c'est le second long métrage, s'inscrit dans la tradition des références éminentes des grands noms du septième art du sous-continent.
Sortie du Film and télévision Institute of India de Pune ( ville située à environ cent cinquante kms de Bombay) ou certains maîtres tutélaires du cinéma indien étaient enseignés ( Satyajit Ray, Guru Dutt, Mani Kaul ) et où Ritwik Gatak lui-même donna des cours, Kapadia aborde le cinéma par le mélange des genres.
La fiction est contée sur un ton proche du documentaire, tandis que les mythes locaux ne sont pas non plus oubliés.
Le scénario suivra une tranche du parcours de vie, de trois infirmières de Bombay, dont deux partagent le même appartement.
Regard sur la condition de la femme en Inde, corsetée dans des traditions ancestrales ou la notion d'épanouissement individuel est cadenassée par la pression familiale et sociale.
Travail remarquable, tout en finesse qui s'inscrit dans la filiation du cinéma d'auteur. Au plan discursif certains pourront peut-être reprocher à "all we imagine..." une petite sécheresse du propos, par son refus de développer de trop près une trame narrative conventionnelle.
Toutefois, le spectateur attentif pourra lire dans le regard du personnage principal, dans les non dits, une large palette de sentiments profonds, bouleversants d'humanité.
Le spectateur qui aura vu le récent " girls will be girls" de Shuchi Talati) reconnaîtra l'actrice Kani Kusruti ( elle interprétait le rôle de la mère) qui domine la distribution de " all we imagine as light".
Elle porte le film de bout en bout, par son charisme et sa capacité à transmettre à l'écran l'image de la mélancolie de son personnage.
Il m’est difficile de comprendre ce qu’ont apprécié nombre de critiques et le jury de Cannes dans ce film qui m’a profondément ennuyé. Quand il n’y a pas de scénario, il faut bien du talent pour créer de la beauté, pour interroger ou émouvoir le spectateur. Or, ici, j’ai trouvé que les différentes scènes ne dépassent pas l’anecdotique, que les dialogues consistent pour l’essentiel à des banalités et des aphorismes (qui frisent le ridicule quand on prononce sentencieusement « on n’échappe pas à son destin »), le tout dans un film sans rythme et à l’image plutôt laide. Peut-être le fait que ce soit le premier film Indien présenté à Cannes depuis 30 ans (on est bien loin du grand Satyajit Ray) ou que ce soit une femme qui l’a réalisé ont généré quelque bienveillance dans le regard porté par les critiques précités.
Très beau film qui tranche avec le cinéma de Bollywood. C est fin, subtil et en dit plus sur la société indienne et le sort des femmes que des longs discours
Un film rare, d’abord parce que le cinéma indien d’auteur est rare sur nos écrans, mais aussi parce qu’il ne ressemble à aucun autre. Il evoque un long poème sur la vie quotidienne de deux infirmières de Bombay, un poème qui avance à son rythme, nous émeut, nous déroute, nous perd ou nous surprend. Parfois documentaire, parfois onirique mais toujours simple, généreux et baigné de douceur mais aussi d’humour, c’est un voyage auquel nous invite la réalisatrice. Pour peu que vous vous laissiez embarquer, ce sera un beau voyage …