All we imagine as light: Grand prix du jury de Cannes 2024.
Les graines du figuier sauvage: rien. Nada. Niente...
Comment traduit-on rien en iranien? Incroyable. Pas la traduction mais que ce film n'ai pas eut de prix. En terme de cinéma pourtant, on ne parle pas de la même chose. Le film de Rasoulof se situe à un autre niveau. Je me disais même, après l'avoir vu, que le film récompensé par la palme d'or devait être vraiment chouette pour ne pas avoir été attribuée à celui-là et je m'en frottais les mains. Si, si, j...bon, pas vraiment car il ne fait pas si froid, j'étais seul, et les gens se seraient posés des questions, même si ce mois de septembre a vu la température chuter beaucoup plus que les années précédentes, hein, on est tous d'accord...
Où en étais-je, oui, ce film indien sympathique est à saluer sans aucun doute, car le premier à Cannes pour l'Inde depuis trente ans et d'une réalisatrice, en plus. D'une sensibilité fragile et un propos come together, face au rouleau compresseur Modi et son BJP. Peut-être la raison politique de cette mise en avant un peu écrasante. Même si l'inde, hélas, n'a pas attendu Modi pour limiter les possibilités offertes à ses femmes dans les relations amoureuses.
Deux infirmières hindoues partagent un appartement. L'une sort avec un homme de confession musulmane. En Inde, où l'appartenance au clan est tout, les mariages entre ces deux religions sont rares voire impossibles suivant les états de cette république fédérale, un point à connaître pour mieux cerner les enjeux sinon limités du film. L'autre n'a plus de nouvelles de son époux parti en Allemagne, une absence qu'elle va confronter par touches, et sûrement le thème le plus intéressant au final.
Mumbai se dévoile tout aussi timidement, la narration se limitant souvent à montrer le quotidien d’un ailleurs si loin si proche. Devenues trio pour accompagner une amie de retour dans son village, ce voyage entre femmes sera l'occasion d'un retour au réel, après un deuil ou un doux rêve.
Fragile et délicat comme des langues magnifiques parlant dans le vent du soir, derrière la fenêtre, sur une plage, puis oubliées passé la nuit.