30 ans ! La dernière fois qu’un film indien avait été sélectionné en compétition au Festival de Cannes, c’était il y a 30 ans : "Destinée" de Shaji N. Karun. En fait, cette année, ce sont sept films indiens qui ont été accueillis à Cannes, dont 2 faisant partie de la sélection officielle : "Santosh" de Sandhya Suri, dans la sélection Un Certain Regard, et "All we imagine as light" de de Payal Kapadia en compétition. Deux films réalisés par des femmes, toutes les 2 venant du monde du documentaire, Payal Kapadia ayant d’ailleurs eu son premier long métrage, le documentaire "Toute une nuit" sans savoir, présenté à la Quinzaine des Réalisateurs de Cannes 2021 où ce film avait obtenu l’œil d’or du meilleur documentaire. Cette fois ci installée dans la compétition officielle, "All we imagine as light" s’est vu attribuer le très important Grand Prix du Jury. Suite de la critique sur https://www.critique-film.fr/critique-all-we-imagine-as-light/ Film vu au Festival de Cannes 2024
Je n'ai pas vraiment accroché, je n'ai pas réussi à rentrer dans le film. Je n'ai pas trouvé les personnages très attachants. Je pense quand même qu'il ne s'agit pas du tout d'un mauvais film, et j'ai commencé à plutôt apprécier dans la dernière demi-heure. Il y avait quand même quelques belles scènes assez poétiques mais ce film n'est selon moi pas mémorable pour autant. Une mise en scène probablement trop peu présente et un scénario relativement plat.
Vu en avant-première, je recommande ce film pour la sensibilité des portraits de trois femmes indiennes dans la mégalopole de Mumbai. Un film où fiction et réalité nous plongent dans un univers lucide quant aux contraintes qui pèsent sur les femmes en Inde mais aussi doux et poétique.
face au brouhaha de la ville, on assiste aux silences, aux émotions des personnages. c'est un film en mouvement, qui évolue avec ses personnages, plein de lumière, de sincérité et de tendresse.
Que ce film était long ! Pourtant le sujet me semblait intéressant : Des femmes indiennes qui veulent sortir de leur condition. Mais il ne se passe rien. Un petit peu dans la vie d'Anu qui a un petit copain caché et musulman mais les 2 autres ??? Je cherche encore. Un petit sursaut le dernier quart d'heure quand le petit copain caché sort du derrière du buisson... A priori, je n'ai pas vu le même film que les festivaliers de Cannes.
Vu en avant première à UGC Porte Maillot. On sort boulversé de la salle. Pourquoi il y a tjrs beaucoup de sexime dans le monde ou l’homme a le droit à tout et la femme non.
Dans le style la cinéaste reste focalisée sur un style documentaire, l'immersion est d'autant plus authentique. Mais l'ennui s'installe vite, on baille, on souffle et on se demande quand l'histoire va réellement commencer. spoiler: En ville outre la drague du docteur pour l'épouse, le jeu de cache cache avec son amant l'autre il ne se passe quasi rien, aucune évolution dans les relations ni dans les personnages. On espère alors un rebondissement ou un twist en province, mais idem, le côté contemplatif s'accentue, mais rien ne se passe avant le dernier quart d'heure avec deux "twist" aussi ineptes qu'inoffensifs tandis que la question de l'expulsion est tout bonnement occultée. En résumé la réalisatrice-scénariste avait une idée en or mais qu'elle a laissé au statut d'une simple ébauche sans que rien ne soit réellement exploité. Et au final, on se dit que même le titre est plutôt abscon. Reste un magnifique trio d'actrices, quelques instants de grâces et quelques jolis plans. C'est trop peu, juste assez pour une sieste. Dommage... Site : Selenie.fr
Un très joli film indien, plaçant son regard sur des indiennes collocztaire d'âge différent, en explorant chaque aspect de leur quotidien et leur propre quête de soi. L'une est infirmière et revoit un mari qu'elle n'a pas vu depuis longtemps, l'autre tente de trouver une échappatoire avec son compagnon.
C'est tendre, c'est bien filmé, et le film trouve un second souffle lors d'une dernière partie à l'extérieur de la ville.
Un film modeste mais bien fait (pas de quoi mériter un Grand Prix ceci dit pour moi)
All we imagine as light est un film de fiction qui se pare de tous les atours du film documentaire : attention extrême aux détails, capacité à saisir l'essence même de certains lieux, lumière naturelle, absence de péripéties dignes de ce nom dans l'intrigue (l'évènement le plus notable est l'arrivée d'un auto-cuiseur en provenance d'Allemagne).
Que cela ne vous freine pas pour aller voir ce film : la réalisatrice Payal Kapadia, remarquée pour son premier film, le très beau documentaire Tout une nuit sans savoir, est en effet une cinéaste capable de donner à ses trois personnages féminins une grande profondeur.
La première de ces femmes est infirmière, et elle est fidèle à son mari qui travaille à l'étranger. La seconde sort avec un musulman avec qui elle aimerait coucher (mais ce n'est pas facile). Et la troisième se fait évincer de son logement. Les trois femmes éprouvent à des degrés divers des pressions de la société, et leur appétit de vivre doit se frayer un chemin dans une jungle d'interdits et de conventions.
Mumbai est brillamment croquée dans un défilé d'images, recouvertes de voix off qui racontent des histoires dont on ne sait pas vraiment si elles se raccordent à nos personnages. L'ensemble dégage une poésie diffuse, servie par une photographie "plate", souvent bleutée, et des cadrages parfois magnifiques.
Par la grâce de sa mise en scène délicate, Kapadia parvient à ennoblir ces femmes du peuple, et à donner de la sororité une image à la fois douce et puissante.
Probablement la naissance d'une très grande cinéaste.
Un premier long-métrage de fiction qui prend la forme d’une chronique de vies indiennes contemporaines, captée avec délicatesse, douceur et sensualité. La réalisatrice envisage le quotidien de trois femmes bridées dans leurs aspirations, en quête d’une liberté d’aimer, de désirer, ou simplement d’un lieu pour vivre dignement. Trois femmes qui prennent leur vie en main, face à certains codes et préjugés sociaux, entre tradition et modernité. Se dessine une sororité nourrie d’un féminisme discret, tournée vers l’ouverture du cœur, l’ouverture à la beauté (jolie séquence finale, d’une humanité chaleureuse et réconfortante). Le film sonde ainsi des états d’âme, tout en prenant le pouls d’un pays, en observant des flux de vie diamétralement opposés, entre une ville grouillante, obscure, pluvieuse, et un village côtier, solaire, calme. La réalisation, la photo et l’interprétation sont en harmonie. Seule la séquence de l’homme rejeté par la mer, qui tend à l’onirisme, apparaît un peu maladroite et discordante dans le réalisme ambiant. Petit bémol d’une partition globalement convaincante, qui touche par sa sensibilité et son humilité.
En Inde au travers de trois femmes seules à Bombay, ce film se veut mener un combat pour la condition féminine dans un pays patriarcal. A Bombay, trois femmes d’âge différent (une jeune femme, une middle age et une senior), seules pour différentes raisons (célibataire, délaissée par son mari et veuve), vivent mal une situation qu’elles acceptent pourtant du fait du carcan que la société leur impose. Lors d’un voyage en dehors de Bombay, un moment du film où du documentaire nous basculerons dans un conte bucolique, elles vont faire leur mue et s’ouvrir à une autre voie. L’intention est louable pour ce film indien présenté au printemps à Cannes et porté par son statut de premier film indien en compétition officiel depuis 30 ans ; mais il ne parvient pas à nous embarquer faute d’incarnation et à une mise en scène appuyée. La première moitié du film semi-contemplatif et semi-documentaire dans un Bombay en fête aux plans, travellings et lumière parfois majestueux nous laisse espérer le meilleur par la suite. Dans « Perfect days », Wim Wenders parvient à convertir cette langueur en sujet incarné et émouvant sans nous ennuyer ; celui-ci nous perd dans les méandres de sa narration jusqu’à un final déroutant ; comprendre sortie de route. Et oui, les enjeux dramatiques resteront à Bombay et le spectateur sur le quai. Et pourtant la critique a été assez unanime à Cannes, on voie bien la valorisation de la nécessaire sororité ; mais le scénario offre un vide abyssal que ne compense ni la mise en scène ni la tendresse que l’on pourrait avoir pour les personnages. Décidemment, deux films indiens en quelques semaines pour moi (« Girls will be girls »)… et je vais de déceptions en déceptions… Et pour finir, si je comprenais le titre du précédent ; ici, durant tout le film, j’ai cherché sans trouver la signification de celui-ci. TOUT-UN-CINEMA.BLOGSPOT.COM
Un voyage en Inde aussi agréable que dépaysant. Les couleurs, les bruits, les parfums,les épices sont un régal pour les sens. La bande son est des plus originales. On découvre que dans ce pays il y a plus de vérité dans les rêves que dans la réalité.