Quand Peter Parker Tisse Sa Toile et Cloue Le Bec à Un Gobelin Défoncé
Quand t'es un puceau qui photographie des pigeons pour le journal local et que t'habites encore chez tata à 20 ans, forcément, la vie te met pas dans la case "héros potentiel". Mais voilà, Pépère Parker se fait mordre par une araignée radioactive et il passe de l'échelle des mollusques à celle des mecs capables de grimper aux murs sans transpirer. Une sorte de Jésus des insectes en spandex. Sauf que derrière les cabrioles, le gars trimballe encore ses problèmes d'ado boutonneux : la meuf de ses rêves le friendzone, son boss le traite comme de la merde, et il capte pas que son meilleur pote est un traître en puissance.
Norman Osborn, c'est le daron en pleine crise de la cinquantaine qui remplace le sport auto par un sérum qui te file une double personnalité de cinglé. Le Bouffon Vert, c’est un mix entre un Power Ranger sous stéroïdes et un Joker discount. Willem Dafoe joue ça comme si sa carrière en dépendait : chaque sourire donne envie de prier pour ton âme. Et le pire, c’est qu’il balance des grenades citrouilles en rigolant comme un clown sadique. Bref, c'est pas un vilain, c’est un one-man show macabre.
Entre deux bastons dans les airs, Peter essaye de gérer son crush pour Mary Jane Watson, qui passe plus de temps à hurler qu'à réfléchir. Leur "relation" ressemble à un soap opéra tourné par des amateurs, mais ça marche. Pourquoi ? Parce que Tobey Maguire a l’air sincèrement perdu dès qu’il croise un soutien-gorge rouge. Ajoutez à ça un best bro, Harry Osborn, qui aurait besoin d'une thérapie de groupe pour gestion du papa toxique. On est dans une tragédie grecque en collants, et c'est ça qu'on kiffe.
Si t'as grandi avec les Evil Dead, t'es habitué aux caméras qui virevoltent comme un gosse sous amphétamines. Raimi balance tout ce qu'il a : des plans tarés, des zooms improbables et une vibe de BD qui saute du papier à l'écran. Et les effets spéciaux ? Pour 2002, c'est du grand art. Oui, aujourd'hui, ça peut sentir un peu le plastique par moments, mais à l'époque, voir Spidey s'envoler entre deux buildings, c'était un orgasme rétinien.
Ce Spider-Man, c’est pas juste un film, c’est un putain de statement. Raimi et sa bande ont posé les bases d’un genre : le blockbuster de super-héros qui a une âme. Pas un simple truc pour vendre des figurines (même si t'as peut-être acheté la tienne). Tobey Maguire EST Peter Parker, Willem Dafoe EST le mec qui te hante après un trip aux champis, et Kirsten Dunst... bon, elle fait le taf. Le tout avec une BO qui te donne envie de porter des collants et de courir sauver le monde.
Même 20 ans après, Spider-Man de Raimi reste une masterclass. Pas besoin de Multivers pour nous balancer des feels, de l'action et des punchlines qui claquent. C'est fun, c'est tragique, et ça met tout le monde d'accord. Si t'as pas encore vu ce film, honnêtement, rends ton badge Marvel. Tu viens de rater un des plus grands coups de poing dans l'histoire des super-héros.
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