Avec « Cellular », David Richard Ellis fait ce qu'il aurait dû faire avec ses autres films : miser sur un scénario en béton du début à la fin, une intrigue très fouillée. Car, si on considère l’ensemble de l’œuvre de D.R. Ellis, on s’aperçoit que son point faible est de ne pas avoir choisi des scénarii assez solides. Ses films, pour la plupart, d’épouvante et d’action, sont construits sur une intrigue intéressante au départ, mais dont la crédibilité s’estompe assez rapidement. Avec « Cellular », D.R. Ellis inscrit son intrigue dans du béton armé, et ce, jusqu’à la fin. Du coup toutes les qualités qu’il avait déjà montrées dans ses autres réalisations ressortent de manière éclatante. Bastons et cascades sont certes parfois à la limite du plausible, mais elles sont tellement bien réussies visuellement, qu'on adhère sans retenue. Les dialogues sonnent si juste, avec chaque fois, une telle truculence, que tout l'ensemble revet un véritable cachet. Il faut dire aussi, que la justesse de ces répliques vient aussi du fait qu'Ellis s'était entouré d'une pléiade d'acteurs de grand talent. Le décès de ce metteur en scène est d'autant plus triste qu'on avait la preuve en "Cellular" qu'il pouvait faire de grandes choses. Sa contribution, en tant que technicien, ou assistant réalisateur, à des chefs-d’œuvres tels que « Ride With The Devil », en est aussi la preuve.