Quand on aura écrit que ce film, c'est l'histoire de Franck, un chercheur scientifique, un citadin de 50 ans, qui, entré en possession d'une maison à la campagne et d'un terrain de 5 hectares, s'obstine à penser que le seul moyen lui permettant de gagner l'estime de son voisin, un véritable paysan, et de parler d'égal à égal avec lui, consiste à acquérir un tracteur d'occasion, on n'aura pas grand chose d'autre à écrire. Bien sûr, de la même façon que le fait le film, on pourra se permettre, en étant très charitable, de bien racler le fond de la casserole en rajoutant que "5 hectares" cherche à être un film sur les rapports souvent tendus entre les néoruraux et les paysans. Peut-être, mais si peu et si maladroitement ! Non, en fait, ce qu'on retient surtout des anecdotes qui viennent meubler le film pour lui permettre d'atteindre la durée de 94 minutes, c'est que la réalisatrice arrive à caser la fameuse et dorénavant indispensable scène de trémoussage en utilisant un homme tout seul, en pleine campagne, au bord d'une rivière. Chapeau, l'artiste ! En plus, ce ne sera pas la seule dans le film. On retient aussi qu'on peut ressortir très tranquillement d'une gendarmerie, sans aucune poursuite, après avoir foncé en tracteur sur des gendarmes. Qu'est-il arrivé à Emilie Deleuze, fille du grand philosophe Gilles Deleuze, et à ses 2 coscénaristes Marie Desplechin et Patricia Mazuy, pour nous proposer un film aussi creux ? Emilie Deleuze est pourtant loin d'être une débutante et "Jamais contente", son film précédent, avait beaucoup de qualités. Critique complète sur https://www.critique-film.fr/critique-express-5-hectares/