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Aubert T.
126 abonnés
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4,0
Publiée le 9 décembre 2021
4 étoiles rien que pour la prestation époustouflante et très intense de Laure Calamy, à mille lieues de la cruchette Antoinette. Elle mérite ici tous les éloges. Le film quant à lui tient bien la route, sans grande surprise mais sans faute de goût. Le scénario est particulièrement bien ficelé. Une très bonne surprise.
Époustouflante Laure Calamy qui nous fait passer du rire aux larmes avec la même aisance sur une thématique pas si évidente. L'histoire éternelle d'une mère qui veut que son fils s'en sorte et qui fera tout, même l'indicible, pour lui assurer un meilleur avenir qu'elle (excellent Nissim Renard au passage, touchant d'un bout à l'autre du film). On en ressort ému, renversé, plein d'amour pour cette femme qui n'a peur de rien et qui assume tout de sa vie. On en ressort plein de respect pour Marie.
Un petit bijou ce film de Cécile Ducrocq !!! Plein soleil pour Laure Calamy qui crève l'écran. J'adore cette actrice, et depuis bien avant sa balade dans les Cévennes..... Un rôle en "Laure" (pardon) pour elle. Franchement, simplement, Marie ( L Calamy ) nous invite à la suivre dans "sa" vie, et ses choix. Elle partage sa joie de vivre, avec comme tout le monde, sa part de petits ennuis domestiques. Elever seule un grand ado, n'est pas simple, et le thème des fins de mois difficiles est n classique. Malgré tout cela, l'ambiance est relevée, Marie est dynamique, volontaire et trouve des solutions, qui nous sont livrés en toute transparence et presque bienveillance. Cette actrice réussit à faire passer un tel courant de sympathie, qu'elle occupe complètement l'espace dans ce film magnifique. Inutile d'ajouter que le choix du lieu (Strasbourg) et de l'Alsace 🥨ne peut qu'accentuer mon coup de coeur pour cette belle surprise. Ajoutons la belle composition de Nissim Renard (Adrien), épatant ! A voir et probablement revoir....!!**
Laure Calamy illumine littéralement l'écran, elle est de tous les plans. Sa condition de femme, de mère, de prostituée, elle joue tout avec un naturel exaltant et désarmant. Autour d'elle, un écrin de réalisation travaillée mais qui ne se regarde pas le nombril, un parti pris réaliste mais pas misérabiliste. C'est simple, c'est beau, c'est dénué de tout jugement, et ça fait sacrément du bien au cinéma français.
Excellent film qui va à contre-courant de la victimisation maladive contemporaine. Nous sommes tous les acteurs de notre vie et n'avons pas à juger les autres pour leurs choix sous couvert de bien-pensance 2.0. Les prostitué(e)s qui vivent des services qu'ils proposent devraient être accompagnés et reconnus, pas ostracisés. La France a bcp à apprendre de ses voisins suisses, allemands ou espagnols.
Un très beau portrait de femme . Une femme forte , battante presque comme n'importe quelle autre femme . Prête à tout pour son fils. Sauf que cette femme est une prostituée qui assume pleinement sa profession . Un film réaliste sans floriture , brut .
Elle a du panache cette Marie! L'air grivois, le rire désarmant, comme pour dire merde à un quotidien qui l'accable. Qui d'autre que la reine Calamy pour nous faire vibrer avec autant de grâce pour ce personnage romanesque, solaire et bouleversant! Une grande actrice, sublimée par la douce caméra de la réal!
Film petit budget pas très moderne...! cela manque d'idées neuves et d'aspérité mais on se laisse embarquer par Laure Calamy dans le rôle de la prostituée au grand coeur qui ne veut pas que son fils répète le schéma familial...! J'ai bien aimé la morale de l'histoire car OUI on a évité le happy end trop dégoulinant:)))
J'ai été absolument embarqué par ce film, grâce à la performance de Laure Calamy mais pas seulement. J'ai aimé la façon dont la réalisatrice prend le temps de poser l'enjeu avant d'accélérer le rythme en deuxième partie, ce qui semble déstabiliser d'autres spectateurs. Certaines scènes m'ont littéralement bouleversé mais on sort du film avec une belle énergie. Certains personnages sont un peu survolés mais c'est un détail quand l'émotion nous emporte à ce point.
Une femme exerçant ce qu’on nomme le plus vieux métier du monde peut aussi être mère de famille, monoparentale ici, et avoir à charge un adolescent glissant doucement mais sûrement vers la déshérence faute de réussir à se tracer un avenir professionnel et de s’y tenir. Tel est le fil conducteur du scénario. S’y grefferont de nombreux rebonds autour de cette mère se démenant, comme elle peut, sans faux-fuyant avec le métier qui est le sien, pour assurer l’avenir de son fils. L’inscrire dans une école de cuisine (prestigieuse et connue, le nom étant simplement quelque peu tronqué pour les besoins de la fiction) puisqu’il semble vouloir s’accrocher à ça et qu"il témoigne de quelques qualités et pré-requis en la matière. Mobilisation de l’ado pour son avenir, entrainement à se présenter sous le meilleur jour lui qui commence à douter de tout à commencer de lui-même, le motiver pour passer la sélection, surpasser ou du moins faire avec les conflits et rejets d'autorité mère / fils. Et puis la dernière barrière, celle du financement pour l’admission à cette école privée. Tels sont les ressorts de cette histoire somme toute familiale. Des affres qui parleront à un large public qui aura pu, plus ou moins et souvent plutôt plus que moins, les connaitre avec des difficultés sociales et économiques similaires.
Porté par une très bonne Laure Calamy, cette histoire de prostituée indépendante décidée à trouver une importante somme d'argent pour financer l'école de son fils fait mouche. La réalisation est solide, la mise en scène sobre, le scénario bien ficelé. L'ensemble ne verse ni dans le patos ni dans le voyeurisme, l'ambiance glauque de ce milieu bien rendu. Les différents acteurs sont tous très bons, si on y ajoute une belle histoire d'amour et humaine entre une mère et son fils, le film mérite bien d'être vu.
tres touchant ! super film : les acteurs sont excellent, l'histoire tient la route sans aucune vulgarité, ensemble subtil et le message est tres beau
par ailleurs, c'est finalement le combat d'un maman qui est prete à tout pour voir son fils heureux, rien que pour ça beaucoup de maman peuvent se renconnaitre dans l'idée de tout donner pour son enfant, et c'est un peu le sens de l'histoire finalement
foncez le voir , histoire originale d'autant que le rytmne est tres bien , on s'ennuie pas
A Strasbourg, Marie se prostitue depuis 20 ans. Elle a son bout de trottoir, ses habitués, sa liberté. Et un fils, Adrien, 17 ans. Pour assurer son avenir, Marie veut lui payer des études. Il lui faut de l'argent, vite.
C’est le premier long-métrage de Cécile Ducrocq. Elle est dans la continuité de son court-métrage La Contre-allée, déjà avec Laure Calamy, pour lequel elle avait eu le César du Meilleur court métrage en 2016.
J’ai trouvé qu’Une femme du monde était un très bon drame.
Ce film va parler de la prostitution et on va donc logiquement faire une petite mise en contexte. En France, l'exercice de la prostitution et le racolage sont permis mais l'achat de services sexuels est illégal et réprimé depuis la loi du 13 avril 2016. Ce qui est quand même tiré par les cheveux. Contrairement à nos voisins, le proxénétisme et les maisons closes sont interdits depuis la loi Marthe Richard du 13 avril 1946. En France, on dénombre entre 30.000 et 44.000 personnes prostituées, la grande majorité était des femmes.
Il va aborder le thème de la prostituait. Bien que le film ne s’étende pas trop sur les scènes de passe, il commence avec Marie en tête à tête avec un client. Cela nous plonge directement dans le bain sans pour autant montrer l’acte en soi On verra donc plus l’envers du décor avec une totale immersion auprès de cette travailleuse du sexe. Nous pourrons observer toute la difficulté de son métier que ce soit par les aspects légaux mais aussi la concurrence déloyale venue d’horizons exotiques. Il y aura d’ailleurs une partie revendicative intéressante. Il y a un discours clair sur les conditions précaires et ce que réclament ces femmes. De l’autre côté, on verra aussi les conséquences que cela a sur sa vie familiale avec son fils. C’est donc une mission de poids qu’à Marie sur ses épaules. Devoir rapporter de l’argent au foyer, tout en devant trouver un équilibre pour s’occuper de son adolescent.
Cette partie va donner tous l'enjeu à cette histoire. Au fur et à mesure l’évolution positive ou négative du fils, l’intensité va augmenter. Cela donne un véritable sens au combat de Marie. Elle fait tout pour donner une situation décence à son fils et c’est tellement émouvant. Son désespoir est touchant. C’est aussi lui qui fait ressortir toute la précarité à laquelle elle doit faire face. Finalement, cela va humaniser les travailleuses du sexe trop souvent à travers les yeux de reportage tapageur.
Je veux dire à quel point je suis admiratif de la prestation de Laure Calamy. Elle est tout simplement parfaite. J’aime la force émotionnelle qu’elle donne à son personnage. Il faut aussi saluer Nissim Renard qui est impeccable dans la peau du fils. Il dégage une rage et une violence relative au fait la situation de sa mère. C’est poignant. En rôle secondaire, on peut retrouver entre autres Romain Brau qu’on a vu récemment dans Haute couture.
Beaucoup d'émotion, merci à Laure Calamy pour sa magnifique interprétation, c'est aussi un film instructif, qui nous aide à comprendre beaucoup d'aspects de la prostitution..et on croit à cette histoire, les seconds rôles sont parfaits, pas une seconde d'ennui, très émue en sortant de cette projection; (P.S.: sympa la chanson de Véronique Sanson...)
Encore un film qui peut compter sur le talent décidément incroyable de l’actrice récemment césarisée pour « Antoinette dans les Cévennes », l’inénarrable Laure Calamy. Dans « Une femme du monde », elle est quasiment de tous les plans. Et dans un rôle bien plus sérieux et dramatique qu’à l’accoutumée, elle rayonne. Encore une fois. Mais, et il y a un mais, on commence en effet à s’habituer à ce tempérament, cette voix et ce physique si singuliers qui symbolisent cette comédienne hors pair découverte à la télé et qui s’épanouit de plus en plus au cinéma dans des seconds et maintenant des premiers rôles bien mérités. Conséquemment, on n’est beaucoup moins surpris par sa prestation, certes de haute volée, mais qui n’est la meilleure de mémoire.
De plus, il faut souligner que ce rôle de prostituée lui demande beaucoup. Elle donne d’ailleurs tout mais son personnage, et surtout l’obstination et parfois les mensonges de celui-ci, rendent ce dernier peu aimable et qu’il est parfois très difficile de se mettre à sa place. Et plus qu’un film sur la condition de fille de joie, « Une femme du monde » est avant tout une œuvre sur une relation mère-fils plutôt toxique et violente. Tout du moins pendant une bonne partie du film. Et son adolescent de fils en crise joué par le jeune Nissim Renard (encore un excellent jeune acteur) n’est pas plus agréable. Et comme ils forment le duo principal et quasiment exclusifsdu long-métrage, on suit durant près de deux heures deux protagonistes moyennement sympathiques, ce qui n’aide ni à l’empathie pour eux, ni à s’y identifier. Ils en deviennent même presque agaçants arrivé à un certain point. Leurs choix, leurs motivations et leurs façons de faire apparaissent même parfois quelque peu incompréhensibles, bêtement obstinées et énervantes.
A noter également que le film accumule pas mal de longueurs et de sous-intrigues dispensables (le client fidèle et sa trahison) qui ralentissent le rythme. En revanche, on voit que pour son premier long-métrage de cinéma, Cécile Ducrocq s’est fortement renseignée sur le monde de la prostitution à la frontière franco-allemande. Cela se ressent dans certaines séquences presque documentaires et finalement les plus intéressantes. Au niveau de la mise en scène, on est davantage proche du téléfilm haut de gamme que du film de cinéma. Elle tend vers le réalisme presque naturaliste comme on en voit beaucoup dans les premiers films et le cinéma d’auteur contemporain. « Une femme du monde » est donc moyennement réussi et moyennement captivant mais il recèle assez de qualités intrinsèques pour convaincre et attendre le prochain essai de son auteure. Et il doit beaucoup à son actrice principale chevronnée.
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