Les plus utilesLes plus récentesMembres avec le plus de critiquesMembres avec le plus d'abonnés
Filtrer par :
Toutes les notes
Acidus
721 abonnés
3 709 critiques
Suivre son activité
3,0
Publiée le 31 juillet 2024
"Se souvenir des belles choses" est un beau film sur un sujet pourtant très dur : la maladie d'Alzheimer. A travers une romance entre deux patients, Zabou Breitman traite de la maladie et de ses conséquences sur le quotidien avec beaucoup de sensibilité. J'ai toutefois trouvé que l'ensemble manqué de rythme, d'un surcroît d'émotions et d'un peu de folie dans sa réalisation. Et, malgré les bonnes performances de Campan et Carré, l'ensemble m'a paru plutôt quelconque.
Un film très beau sur la naissance et la force de l’amour. Bernard Campan y a un regard magnifique sur sa femme. Isabelle Carré tombe un petit peu trop dans le cliché mais on lui pardonne tellement le sujet est touchant. Un film émouvant de Zabou Breitman
Le sujet est particulièrement angoissant pour un premier film et c’est plutôt réussi.
Terrifiant car nous sommes tous concernés par l’éventualité de perdre, un jour, la mémoire… nos souvenirs… notre histoire et notre cheminement… S’en rendre compte et ne rien pouvoir y faire doit être un véritable supplice de chaque instant et c’est très bien véhiculé dans le film de Zabou Breitman.
Très bon casting, tout le monde est à sa place, et Isabelle Carré est remarquable d’authenticité.
J’ai été bouleversée par ce film, son sujet, et l’histoire d’amour de ces deux écorchés vifs dont un retrouve progressivement la mémoire et l’autre la perd inexorablement.
César de la meilleure actrice pour Isabelle Carré César du meilleur premier film pour Zabou Breitman
C’est amplement justifié et, encore une fois, BRAVO Zabou !!!
un très beau film, très juste et très émouvant sur le sujet terrible de la maladie d'alzheimer et de la perte du langage. très bien joué par Isabelle Carre ( exceptionnelle) et Campan tout aussi touchant. a voir absolument
Claire, atteinte d'un mal qui lui fait perdre la mémoire et l'élocution, et Philippe, accidenté de la route dont l'amnésie, au contraire, disparait peu à peu, de rencontrent dans la clinique où ils sont soignés. Il s'ébauche entre eux une singulière histoire d'amour. Le sujet dramatique de Zabou Breitman n'est pas sans cocasserie, celle que déterminent, dans la première partie du film, les rapports bon-enfant entre l'équipe soignante et les malades, ou ces situations burlesques qu'occasionnent les troubles de mémoire des pensionnaires. Et parce que leur amnésie leur confère une sorte d'innocence et comme une nouvelle virginité, Claire et Philippe sont tels deux enfants qui s'aiment, candides et un peu gauches. Plus tard, le ton se fait plus grave spoiler: lorsqu'on assiste à la rapide dégradation de l'état de Claire.
Zabou Breitman porte un regard sensible sur la relation entre ses deux personnages, sur leur besoin mutuel et sur leur souffrance, tout en exposant les incidences matérielles (desquels on pourrait s'amuser spoiler: si Claire ne déclinait pas inéluctablement, fatalement) qui forment le quotidien spoiler: -lorsque le couple s'installe en ville- des amnésiques. L'approche de la réalisatrice procède tout autant de l'émotionnel que de l'étude clinique. Elle s'appuie sur une interprétation remarquable, mention à Isabelle Carré, charmante, lunaire, émouvante.
Un ode à la vie, ce film nous montre qu'il faut profiter pleinement du temps qui nous reste, cet amour passioné entre ces deux etres est irrésistible merci Zabou d'avoir signé ce chef-dôeuvre
Avec SE SOUVENIR DES BELLES CHOSES, Zabou Breitman nous propose un film tendre et troublant. Sur un sujet grave traité avec délicatesse, elle réalise une direction d'acteurs efficace et judicieuse, nous offrant une mise en scène parsemée de belles images, d'instants graves mais aussi quelques bribes d'humour, des scènes tendres ou joliment fantastiques. En plus d'une BO riche et attractive, ce très beau film offre un casting fastueux avec les participations de Dominique Pinon ou le déjanté et sympathique François Levantal, les belles présences d'actrices et réalisatrices comme Zabou Breitman et Anne Le Ny, et les superbes prestations d'acteurs d'Isabelle Carré et de Bernard Campan pour les rôles majeurs.
Suivant une double trajectoire inversée entre un homme enfouissant son traumatisme sous un encéphalogramme mémoriel plat et une jeune femme rêveuse en partance vers les mêmes chimères que sa mère, le récit touche grâce à l'interprétation sensible d'Isabelle Carré et du bouleversant Bernard Campan sans omettre de peindre de truculents seconds rôles dont les prestations entre cynisme et humour permettent une décompression indispensable face à tant de détresse humaine et de douleurs celées. Suivant les errements et la reconstruction avec délicatesse, la réalisatrice offre de jolies scènes telles que celles en écho sous la pluie sans surligner son propos. Un drame aux accents de mélo: poignant, mais éprouvant.
Un film merveilleux avec des acteurs qu on pas l habitude de voir avec une Histoire pas facile mais tellement bien interprétée et le message un super moment de passé avec une larme à la fin
4 561 abonnés
18 103 critiques
Suivre son activité
5,0
Publiée le 14 octobre 2020
La structure narrative est celle d'un conte linéaire alors que Claire (Isabelle Carré) perd progressivement la mémoire et plonge dans l'oubli à travers la maladie d'Alzheimer. Pierre (Bernard Campan) revient à la vie et grâce à son amour pour elle retrouve au contraire sa mémoire après l'accident de voiture qui l'a rendu amnésique et l'a rendu responsable de la mort de sa femme et de son enfant. Alors leurs destins se croisent au fur et à mesure qu'il se perde il s'en remettra mais la perdra inévitablement. Le sujet est parabolique. Ce n'est pas la maladie ou la maladie mentale qui est à portée de main mais le chemin de la vie de chacun. L'amour est une bénédiction mais ce qui est aimé sera perdu et ce n'est ni triste ni déprimant c'est juste ainsi. L'atmosphère du film est lui-même est loin d'être déprimant la mise en scène est volontairement simple parfois même naïve contribuant à créer un sentiment de familiarité du côté du spectateur. Les personnages et les dialogues en particulier ceux de personnes malades dans la première partie du film sont plutôt drôles et touchants. Ce qui peut être difficile à supporter ce sont les sentiments captivants qui attraperont le spectateur dès le début et le laisseront complètement trempé de larmes à la fin du film. Avec un jeu d'acteur de premier ordre cela fait de ce film un chef-d'œuvre intemporel. Quant à Zabou Breitman la réalisatrice je ne sais pas ce qu'elle a perdu dans sa vie. Mais je lui suis très reconnaissant de l'avoir partagé avec moi de cette manière...
Premier film de Zabou Breitman, Se souvenir des belles choses est une belle œuvre sur l'amour, la maladie, la perte de la mémoire, la déchéance. Pas exempt de maladresses. Mais pour un premier film, c'est normal. Exemple, je ne suis pas sûr que la description de ce centre pour amnésique corresponde à la réalité. On se croirait plutôt dans T'aime de Patrick Sébastien... Pour son premier rôle dramatique, l'ex Inconnu Bernard Campan est une révélation. Didier Bourdon dira avec son premier film solo Sept ans de mariage que c'était un peu son vrai premier film. Je me demande si pour Campan ce n'est pas pareil. Clairement, sa carrière va devenir intéressante puisque suite à sa prestation dans Se souvenir des belles choses, il enchaînera avec Le Cœur des hommes, Poids léger et l'Homme de sa vie. Isabelle Carré apporte sa fragilité. On dirait un oisillon tombé du nid. Et puis, se pose la question de la vie avec la maladie et de toutes les contraintes du quotidien qu'elle entraîne. Un film dur, poignant, ce n'est pas le choix de la facilité pour Zabou. Elle n'est pas tombée dans le piège du pathos. Le titre le montre. Si le présent est ce qu'il est, il y a eu un passé. Des jours heureux. Des moments faisant office de branche sur lesquels ils peuvent se raccrocher. Malgré la douleur du quotidien.
Se souvenir des belles choses oui... Tout en finesse et en sensibilité ce joli film doux-amer, sucré-salé, nous invite à nous questionner sur l'amour, l'entente, la liberté, la mémoire... Des personnages attachants, théâtraux, des arrêts sur image, des sentiments et des émotions fortes, et tout à coup une plage onirique où des songes viennent peupler l'écran. J'ai aimé, une histoire sans prétention, une histoire d'âmes, une histoire d'amour au coeur d'un monde finalement insouciant. Un très joli film...
Bon, dans le registre film à déconseiller aux déprimés, je mets Se Souvenir des belles choses. Clairement pas le métrage qui va plaire aux gouailleurs et à ceux qui aime se marrer au cinéma. L’histoire est en effet tout à fait déprimante. Je n’en dirai pas trop pour ne pas dévoiler un rebondissement majeur, mais en somme une femme à la mémoire défaillante tombe amoureuse d’un type responsable de la mort de sa famille dans un accident de voiture et qui lui aussi a des trous de mémoire. A priori c’est cool, mais à la fin, non. Le drame est dur, et le film s’apparente en fait à une longue déchéance qui pourra passer pour une torture à ceux qui n’aiment pas voir des films pessimistes. Cela étant, le métrage est tout de même très solide, avec de vrais moments forts et des émotions vraies. L’histoire ne s’enfonce pas dans le pathos facile ou le misérabilisme ridicule, et c’est très louable. Il en résulte un film au sujet lourd mais digeste. Il faudra quand même accepter un début très longuet (la première demi-heure est réellement lente), et une narration pas toujours top. Elle devient beaucoup plus fluide et rapide dans la dernière partie, et cela la rend d’autant plus efficace. Le film aurait réellement gagné à être sur ce rythme tout du long. Le casting est inégal, mais clairement un atout. Le seul un peu en-dessous c’est Bernard Campan, plutôt bon globalement mais qui surjoue à mort ses scènes dramatiques. Il en fait quand même beaucoup, dommage. Cela étant le reste c’est très bon, voire parfait pour Isabelle Carré qui livre une impressionnante prestation. Elle donne énormément de volume à son personnage, et elle est le noyau dur de la réussite de ce métrage qui repose beaucoup sur ses épaules. Cela étant je saluerai aussi la qualité des seconds rôles, notamment d’un très sobre et convaincant Bernard Le Coq. Mais je le redis, le choix d’Isabelle Carré était idéal, rien à redire. Visuellement le métrage est très propre. La mise en scène est peut-être un peu lente, un peu statique, mais rien de bien méchant, surtout qu’il y a aussi des séquences fort réussies, et que la réalisatrice saisie à merveille les regards et les émotions. Pour le reste le film choisi une ligne intéressante, celle de la lumière naturelle et une palette de blanc, de bleu, de vert principalement qui donne une harmonie agréable au film. Harmonie qui est aussi celle de la bande son, sobre et tout à fait en adéquation avec les images et le propos. En somme, Se souvenir des belles choses est un film que je peux recommander, car il est de qualité et traite un sujet malaisé avec une délicatesse certaine. Même si le rythme de la première partie est parfois très lent, même si Campan en fait parfois de trop, les aspérités restent tout de même limitées. Cependant je précise bien, c’est vraiment un film déprimant, même si ce n’est pas le pire que j’ai vu, donc vous êtes prévenu. 4
Le cinéma français est un des plus brillant au monde et Isabelle Breitman en fait la démonstration avec ce chef d' oeuvre: "Se souvenir des belles choses". Un thème très difficile, très délicat à aborder: I. Breitman l' a fait avec délicatesse et sensibilité, sans faux pas, sans tomber dans une émotion excessive, enchaînant le tragique dans la seconde partie du film à l' humour de la première. I. Carré est sublime dans son interprétation de la déchéance d' une Alzheimer précoce. I. Carré est-elle une des meilleures actrices de notre époque? Les dialogues du film sont parfaits, de même la mise en scène.. Pour un coup d' essai, I. Breitman réussit un coup de maître.
Un très beau film sur la perte de la mémoire et comment vivre avec. Zabou Breitman nous fait entrer dans l'univers des brisés de la vie avec son lot de poésie, de tendresse, d'humour et d'amour. Très bien dosé, chaque personnage a son histoire et le couple Isabelle Carré / Bernard Campan est attachant. Magnifique !