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Gonnard
241 abonnés
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3,5
Publiée le 23 décembre 2013
En dépit d'un scénario au dénouement couru d'avance et d'un jeu d'acteurs parfois hasardeux du côté des seconds rôles, "Se souvenir des belles choses" mérite largement le détour. Le charme d'Isabelle Carré constitue évidemment le point fort du film, avec à la clé un mérité César de meilleure actrice obtenu en 2003. Sans faire montre d'un jeu brillant, elle parvient à provoquer une troublante émotion, quitte à éclipser le reste du casting qui s'avère largement en retrait. Le background musical compte beaucoup également dans le succès de "Se souvenir des belles choses". Il transforme le néant en beauté, et sans une telle qualité musicale l'intérêt du film aurait été clairement moins évidente.
Ce film est une véritable oeuvre d'art! Rien n'est laissé au hasard! Je l'ai vu plus de 10 fois et l'ai analysé en profondeur et j'y découvre encore des liens et des subtilités: Les thèmes de l'ange, de la lune, du langage et de la mémoire... Les nombreux jeux de mots... Le parallélisme avec Alice aux pays des merveilles et le thème de la forêt (comme dans Alice)... Sublime! Au dixième visionnage je suis de plus en plus émue devant tant de Beauté dans tous les sens du terme! Merci à Zabou Breitman.
Vol au dessus d’un nid de coucou pourrait avoir sa version française grâce à la caméra de Zabou Breitman. On retrouve beaucoup de similitudes et d’intensités dramatiques pour cette description de la vie aux « Ecureuils », qui est plus une maison psychiatrique qu’un centre de rééducation pour la mémoire. L’ambiance entre pensionnaires y est la même et l’intervention d’un personnage extérieur permet de révolutionner les limites de la thérapie classique. On ne soigne pas une maladie du cerveau comme on pourrait le faire pour un autre organe. Il est indispensable d’établir la bonne connexion en sachant que chaque histoire est différente. C’était le génie de Jack Nicholson, ici c’est Bernard Lecocq qui doit prendre les bonnes décisions pour un résultat non garanti. Malgré la légèreté de façade, certaines scènes sont très dures et on perçoit pleinement le drame intérieur de chacun. Entre émotion et situations cocasses, chaque acteur trouve matière à exprimer son talent. Il est parfois difficile de ne pas sur jouer quand il s’agit de personnes handicapées, mais l’ensemble est plutôt réussi. Bernard Campan mérite des encouragements pour cette superbe remise en question et Isabelle Carré est à remercier pour l’occasion qu’elle nous donne de se souvenir de belles choses.
Quand elle livre au grand public son premier film de réalisatrice, Zabou Breitman est plutôt connue pour être la bonne copine des comédies sans prétention des années 80 et 90. "Se souvenir des belles choses" avec son sujet grave et plutôt dérangeant peut donc surprendre ceux qui ignorent que Zabou est la fille de Jean-Claude Deret lui-même acteur mais aussi auteur de pièces de théâtre et de séries télévisées comme "Thierry la fronde". C'est donc avec son père que Zabou Breitman écrit ce scénario parfaitement équilibré qui parvient sur un sujet tire-larmes à éviter un trop plein de pathos qui aurait certainement atténué la force du propos au profit de la recherche facile de l'empathie du public. L'amour impossible est l'ingrédient favori des drames sentimentaux un peu dégoulinants dont l'archétype reste "Love story" d'Arthur HIller qui fit pleurer l'Amérique puis la planète toute entière en 1970. Zabou Breitman navigue sur les mêmes eaux dangereuses sans jamais tomber dans la trappe à bons sentiments. Pour éviter les pièges qui se dressent sur son chemin, le scénario sort des cinq temps habituels du genre qui s'ordonnent en général de la manière suivante : portraits séparés des futurs amants, rencontre fortuite souvent marquée d'une hostilité initiale, phase extatique de l'amour parfait, apparition soudaine de la maladie d'un des deux partenaires (parfois remplacée par un accident), montée crescendo du pathétique avec la déchéance héroïque de celui qui va laisser l'autre orphelin de cet amour idyllique. Marchant à contre-courant, les auteurs nous mettent d'emblée face aux difficultés que vont devoir affronter les deux jeunes gens. Nous est ainsi évité le couplet habituel, ils sont beaux, ils sont jeunes et ils s'aiment. Cet amour, ils vont devoir le mériter et s'en remettre à la bonne volonté d'un directeur de centre, humaniste (Bernard Le Coq formidable comme d'habitude) qui va faire le choix de laisser la vie poursuivre son chemin jusqu'au bout avant que le néant s'empare de la jeune Claire frappée d'un Alzheimer précoce sûrement héréditaire. L'amour qu'ici personne n'a cherché à réprimer, pas même la sœur un peu collante de Claire, est la chose qui restera encore quand tout sera parti y compris les mots car pouvant se transmettre par le seul instinct. Avec de telles vérités rarement si joliment exprimées, Zabou Breitman nous donne des grands coups au cœur et on se prend à prier qu'un remède miracle vienne sortir Claire du sombre chemin dans lequel elle est engagée. Pour porter un tel message il ne fallait pas d'impair sur le choix des acteurs mais on pouvait faire confiance à l'actrice confirmée pour savoir s'entourer. Isabelle Carré qui est la fragilité incarnée, un peu notre Sissy Spacek à nous français, était un choix sans trop de risque. Et c'est avec tout sa candeur que la belle Isabelle nous prend par la main pour l'accompagner dans le voyage à rebours du moi inté Claire Poussin C'est donc sans surprise qu'un César est venu récompenser la performance de cette grande actrice dont on peut s'étonner que les américains n'aient pas encore remarqué son sourire éclatant. Le choix de Bernard Campan des Inconnus était lui plutôt risqué, en tout cas inattendu. Et c'est bien lui la très bonne surprise du film, parvenant dès son premier rôle dramatique à une retenue que l'on pouvait peut être deviner dans le décalage de son humour par rapport à la force comique brute de ses deux compères Didier Bourdon et Pascal Légitimus. La relation aura été si fructueuse que la nouvelle réalisatrice fera presque systématiquement appel à lui pour ses futurs films. Vous n'avez pas vu "Se souvenir des belles choses"? Précipitez-vous !
Histoire d'un amour impossible... ils vont vers le crash ils le (pré-)sentent... mais mieux vaut vivre intensément un petit moment ...plutot que de ne rien vivre du tout...
Sans memoire on est rien, pour savoir ou l'en va, il faut savoir d'ou l'on vient... Histoire melancolique et pourtant passionnel c'est un amour un peu fou... un combat contre la déconstruction de l'être aimé... mais à la fin on sent bien qu'ils sont de plus en plus differents l'un de l'autre ...ils ne sont plus sur le même chemin...l'un va vers la vie...l'autre vers une demi-mort...l'oubli c'est une autre mort...et pourtant ils continuent de s'aimer d'un amour sincère...
Sans aucun doutes l'un des sommets de la carrière des deux acteurs, ils auraient mérités d'être primé pour de tel rôle mélodramatique, c'est si cru et réaliste, et Isabelle carré semble si perdue et éperdue...
Un film qu'il faut voir... mais peut-être faut-il éviter d'appeler vos copain fans de tunning pour mater le film en grignotant des pop-corns... au cas ou...
Magnifique histoire, très touchante. Je ne m'attendais pas à un tel résultat n'y au dénouement que le film allait suivre. Bernard Campan et Isabelle Carré forment un très bon duo, traversant les épreuves. Des récompenses bien méritées !! Pour une histoire qui en dit long.
Un très beau film. Une histoire originale et bouleversante, ça fait sourire, ça fait pleurer... Un sujet grave qui concerne malheureusement de nombreuses personnes, mais que peut on faire ? Regarder ce film, compatir et aimer. Du drame et de la romance magnifiquement interprété par Isabelle Carré et Bernard Campan, je leur tire mon chapeau, c'est du très bon jeu ! Une bande-son émouvante qui a elle seule fait vibrer mon corps ! La seule chose à retenir de ce film est que rien n'est plus puissant et important que l'amour.
La première fois que jai vu ce film il m'a dérouté,choqué mais passionné.Passionné a tel point que je l'ai revu encore trois fois..L'histoire parait simple et pourtant..Claire poussin,jeune femme lumineuse de 32 ans a eu un coup de foudre et souffre de légers troubles de la mémoire,le hasard ou la malchance a voulu qu'elle ait une maladie similaire a celle de sa mère et entre dans la même structure,"les écureuils",institut pour déficients de la mémoire..Elle a de simples trous de mémoire et va cotoyer des patients certes comme dans toutes les structures mais o combien attachants...finalement si la vraie vie etait celle la,l'essentiel était de voir,de vivre ensemble,même malades même incapables d'exprimer beaucoup de choses,juste de vivre...On pourrait les plaindre,mais o surprise!le scénario ne tombe jamais dans le pathos et c'est formidable car parfois drôle même..par petites me suis surprise a aimer tous les patients,tous,qui sont uniques.. Claire est accompagnée par sa soeur ainée très affectée et inquiète,on la comprend..et va connaitre Philippe un homme amnésique qui croit ne plus pouvoir aimer car il a perdu sa femme et sa le destin..a plus d'un tour dans son sac..Bonheur ou malheur? ces deux la vont se découvrir,s'aimer,se soutenir,dans les beaux moments comme les plus durs..car ca ne se passe pas sans crise non plus..Et la ne la dévoilerai pas. m'a fait pleurer..FInalement on s'apercoit que tout tient a un fil..et ce film est poignant,une profonde réfléxion sur la vie..même Bernard le coq dans le rôle du médecin nous donne une sacrée claque quand il dit "Vous croyez qu'il faut toujours tout savoir dans la vie.?Vous l'aimez! alors contentez vous de l'aimer"..on devine bien la suite..mais c'est si juste ce qu'il dit..et si malgré nos défaillances,nos maladies,nos angoisses.;bref l'essentiel n'était pas de tout savoir avec la tête de tout comprendre mais de simplement se laisser aller a l'amour,aux belles choses..que sont l'amour,l'amour rien que ca..car "se souvenir des belles choses"qu'est ce ?Combien d'entre nous se souviendront des belles choses a la fin de leur passage terrestre?Vivre qu'est ce?Est ce travailler?Avoir une carrière?Gagner beaucoup d'argent,amasser?etre le plus populaire possible?Quelles sont les belles choses de la vie?finalement ce film pose même aux gens en bonne santé une question existentielle essentielle"souviens toi des belles choses..souviens toi de l'amour.."et peut etre plus encore"m'aimeras tu toujours?Est ce que tu m'aimes moi le malade?moi qui n'ait que peu a te dire"car tous les patients ont tant besoin d' n'oublions pas d'aimer avant qu'il ne soit trop ons pas que la vie ne tient qu'a un fil et qu'il faut aimer..aimer ..AIMER par dessus tout.
Difficile de commenter ce film. Long à démarrer. J'ai eu du mal à ne pas décrocher. Mais sujet bouleversant, les acteurs jouent très biens et sont très touchants.
un début un peu long. j'ai eu peur de rester enfermée dans cet institut et d'y tourner en rond. le film ne démarre réellement qu'au milieu et devient poignant. la fin arrive de ce fait trop rapidement.....mais on y laisserait facilement une larme !
sujet grave tellement bien traité! tous les acteurs sont magnifiques, il n'y a rien en trop, rien qui manque ... Une véritable expérience au fond de la détresse humaine. Bouleversant!
Un film tout juste parfait, sans rien de superflu. Préparez-vous juste à être frappé par l'émotion de l'histoire d'amour et de vie de ces personnages sublimement interprétés, du début à la fin du film, d'une manière simplement bluffante.