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    La Chambre du fils
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    chrischambers86
    chrischambers86

    13 952 abonnés 12 478 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 31 mars 2019
    Palme d'or à Cannes en 2001, "La chambre du fils" est une oeuvre douloureuse sur les mècanismes du deuil, un rècit bouleversant parce que le bonheur d'une famille italienne très unie est anèanti le jour où le fils disparaît brutalement dans un accident en mer! Son père, sa mère et sa soeur ne savent plus comment vivre [...] Après "Journal intime" et "Aprile", qui mêlaient documentaire et imaginaire, Nanni Moretti revient à la fiction pure mais avec un sujet qui le touche en tant que père! Ce n'est pas uniquement un film sur la mort, c'est aussi un film sur la vie! D'une grande intelligence (parce que l'histoire ne sombre jamais dans le dèsespoir), Moretti livre un admirable drame familial qui, même si le thème a dèjà beaucoup servi, se dètache des autres films du genre! Cette rèussite du cinèma italien doit beaucoup à la simplicitè et à la justesse de Nanni Moretti, Laura Morante et Jasmine Trinca! Grave et intense, tous les ingrèdients sont donc au rendez vous pour marquer le spectateur...
    Plume231
    Plume231

    3 932 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 décembre 2012
    Après une première expérience un peu décevante avec le cinéma de Nanni Moretti avec son "Journal intime", cette deuxième excursion dans l’œuvre de l'acteur-réalisateur italien m'a beaucoup plus convaincu. La mort d'un enfant est à un milliard de kilomètres d'être le sujet le plus facile à aborder au cinéma. Moretti y arrive pourtant en choisissant de ne jamais faire dans le pathos, ni de faire dans le désespoir le plus profond, mais au contraire en montrant avec pudeur et sereinement un homme qui essaye de prendre les choses avec distance, comme il doit le faire dans sa profession de médecin psychanalyste mais qui n'y parvient pas évidemment. Le ton et la justesse des personnages ne peuvent que toucher. Une Palme d'or pleinement méritée.
    Parkko
    Parkko

    162 abonnés 2 020 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 28 juin 2010
    Film au sujet difficile qui se révèle être émouvant.
    Mais que dire d'autre... Déjà la mise en scène de Nanni Moretti est globalement peu inspirée. Les acteurs ont beau être convaincant, le tout ne tire pas son épingle du jeu. Bien sûr que c'est triste et émouvant, mais déjà ce n'est pas un film facile à regarder - sujet pas facile -, mais en plus de ça Nanni Moretti ne semble pas trop savoir quoi en faire. Il tourne un peu en rond, etc.
    Bref, ce n'est pas ma palme d'or préférée (ni celle que j'aime le moins).
    Hotinhere
    Hotinhere

    570 abonnés 4 994 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2019
    Nanni Moretti filme le deuil avec une pudeur et une justesse magnifiques. Un film bouleversant mais sans pathos. Jamais. Palme d'or à Cannes.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    7 347 abonnés 7 543 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 janvier 2008
    Producteur, réalisateur, scénariste & acteur sur son film La Chambre du fils (2001) et comme sur pas mal de ses autres réalisations. Quand Nanni Moretti réalise une œuvre, elle ne passe généralement pas inaperçue, comme en témoigne son dernier film Le Caïman (2006), succès critiques et spectateurs à la fois.
    Cette fois-ci, fier d’être le grand vainqueur de ce 54ème Festival de Cannes, il nous livre une œuvre pudique et épurée sur la perte d'un enfant.
    Giovanni, psychiatre, Paola sa femme, tous deux mènent une belle vie de famille respectable, entourés de leur fille Irène et Andrea leur fils. Une vie de couple sans histoire, une famille soudée. Tout est paisible, jusqu’au jour où un événement tragique vient secouer cette petite famille si tranquille.
    Nanni Moretti explore jusqu’au bout l’univers central du film, c’est à dire le père, un psychanalyste qui doit « subir » ses patients, leurs maux, leurs phobies, leurs incompréhensions. Un travail de tous les jours devenus supportable avec les aléas de la vie, mais lorsque le drame arrive, il se rejette la faute sur lui ou sur l’un de ses patients. Et là, l’écoute n’y est plus. Il ne peut plus se concentrer sur son travail, faire la part des choses, entre le deuil de son fils et son métier de tous les jours. La souffrance est de plus en plus présente, au sein de la famille aussi. Cette famille si unie, se disloque petit à petit, tout le monde se replie sur eux même, chacun se retire de son côté, dans la tristesse et la douleur. Une souffrance trop présente pour ne laisser personne indifférent.
    Nanni Moretti bouleverse, émeut et touche avec son œuvre, si « vraie », si poignante. Avec une Laura Morante naturelle et attendrissante. Une Palme d’Or méritée, pour un réalisateur de talent !
    Backpacker
    Backpacker

    82 abonnés 780 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 7 mai 2007
    Quitte à paraître des plus cyniques, après une première demi-heure bien longue et "gnangante" sur le bonheur familial empli de candeur, on n'attend presque plus que le fils meure et que cet événement fasse enfin décoller le film... Las! Le pourtant excellent réalisateur italien nous achève avec des caricatures du type garçon comme son père et fille s'apparentant à sa mère... et de la psychanalyse de bas étage... Décidément, Nanni Moretti pourrait autrement mieux se concentrer sur des comédies engagées, comme il sait si bien le faire... En outre, on peine à comprendre comment un long-métrage aussi décevant ait pu obtenir la Palme d'Or de Cannes... Rien ne le justifie en effet... sinon un jury tout acquis au réalisateur...
    Akamaru
    Akamaru

    3 133 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 1 février 2013
    Palme d'Or mérité à Cannes,"La Chambre du fils"(2001)est le film à la fois le plus minimaliste et le plus dense de Nanni Moretti.Comment aborder le sujet du deuil d'un enfant,sans sombrer dans le pathos ou le tragique?Moretti contourne ce problème en choisissant la sobriété dans les réactions,les fêlures par petits gestes ou regards traînants.Cette famille italienne très unie frappée par une tragédie indicible,tente de reconstruire sa vie,avec le plus de dignité possible.C'est souvent émouvant,bien que très peu démonstratif.Moretti est à la fois psychologue et émotionnel.Laura Moretti en épouse pensive et Jasmine Trinca en fille dépressive l'entourent avec majesté.Un ravissement.
     Kurosawa
    Kurosawa

    591 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 mars 2015
    Si "La stanza del figlio" émeut autant, c'est avant tout parce qu'il évite tous les pièges qui lui étaient promis: jamais larmoyant, jamais austère et sans opposition entre le psychologue attentif et le père de famille absent (stéréotype souvent lourd). En faisant intervenir la mort du fils après une demi-heure, Moretti voulait surtout mettre en scène un avant et un après. Il le fait en montrant d'abord une famille unie et heureuse pour ensuite mieux comprendre la peine de ceux qui ont perdu un être cher. Moretti ne s'arrête pas au simple fait que le deuil prend du temps, mais en filmant autant de passages obligés que de détails subtils, il met en évidence la fragilité qui gagne un homme dans l'incapacité d'exercer son métier, un couple qui doute et une fille qui peine à communiquer son ressenti. Grâce à une idée scénaristique géniale, le film finit par prendre une tournure légèrement optimiste. Mais que le spectateur ne s'y trompe pas: le plan final indique bien que, même si un renouveau semble apparaître, plus rien ne sera pareil.
    Maqroll
    Maqroll

    164 abonnés 1 123 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 18 septembre 2009
    Beau, émouvant, pudique et surtout vrai… C’est le premier film, à ma connaissance, où la psychanalyse n’est pas caricaturée mais montrée avec respect et intelligence. En parallèle, l’analyse psychologique des personnages est d’une finesse exquise. Côté cinéma, la façon de filmer la mort est incroyable, presque aussi forte que chez Pialat, le maître en la matière (La Gueule ouverte), sans esbroufe ni glauque ni pathos. La douleur aussi, cette expression si précieuse de l’humain, est très bien rendue, avec très peu de choses, par toutes petites touches, sans appuyer, sans presque rien montrer. On se prend à l’histoire et on prend acte de la fin qui vient comme un souffle d’avenir meilleur. C’est une fin construite, presque logique, en tout cas une fin qui permet de dénouer avec dignité l’assemblage de nœuds pathologiques créés par cette mort insupportable. Très beau film et très belle leçon de cinéma.
    Gonnard
    Gonnard

    248 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 3 juin 2009
    Une histoire poignante, touchante, triste, ... donc qui marche forcément auprès du grand public. Mais je dois vous confesser que ce n'est pas trop ma tasse de thé ce genre de mélo. Par ailleurs, j'ai du mal à percevoir le chef d'œuvre derrière ce film. C'est très simple et très linéaire. "La chambre du fils" n'a rien de spécial. Il n'a pas de cachet. Ce qui change tout, c'est qu'il est estampillé "Nanni Moretti", cinéaste reconnu. Aurait-il reçu les mêmes éloges si c'était Truc-bidule qui l'avait réalisé ? J'en doute fort.
    Julien D
    Julien D

    1 212 abonnés 3 461 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 août 2013
    Dans la filmographie de Nanni Morreti où l’humour sert généralement de vecteur à la dénonciation sociale, La chambre du fils est une pièce unique -et donc indigne pour ses détracteurs-, car basé sur un drame intime filmé avec une sobriété confondante. Rarement le deuil n’a été traité avec tant de justesse que dans le cheminement de ce père de famille, un psychanalyste au grand cœur, suite à la perte de son fils, ce qui rend très difficile de rester insensible à cette tragédie qui ne succombe à aucun moment au piège grossier du pathos tire-larmes. L’acteur-réalisateur nous surprend avec sa sensibilité tant la souffrance morale de son personnage est palpable et transcende la pudeur de sa mise en scène naturaliste et épurée. Cette parfaite image des sentiments humains face à la mort est bien un film déchirant qui mérite sa Palme d'or.
    tuco-ramirez
    tuco-ramirez

    136 abonnés 1 632 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 16 janvier 2016
    Après « Mia Madre », vu la semaine dernière au cinéma, il devenait incontournable d’effectuer une séance de rattrapage autour de l’autre grand film de Nanni Moretti, « La chambre du fils ». 14 ans se sont écoulés entre les deux films qui se ressemblent comme deux gouttes d’eau, celui-ci est juste plus mortifère puisque la mort d’un fils est moins dans l’ordre des choses que celui d’une mère très âgée.
    Tout comme dans « Mia Madre » où la profession de la fille, réalisatrice, permettait de réaliser une mise en abymes autour du cinéma ; là, Moretti, le père du jeune garçon défunt, est psychanalyse. Et c’est très important pour afficher un positionnement face à la mort de son fils différent de celui des deux femmes de la famille (sa femme et sa fille). Elles expriment leur colère, lui est distant, tout en retenu, voire froid ; une approche analytique très proche de celle qu’il a avec ses patients qu’il reçoit dans son cabinet jouxtant le logement familial. Cette famille, avant le décès du fils, affiche amour, compréhension réciproque, règlement des conflits dans un climat de confiance. Chaque membre oscille en permanence entre autonomie et appartenance à la cellule familiale. Une belle harmonie familiale brisée par ce douloureux évènement qu’est la mort d’un enfant. Et là où certains films pourraient être tire larmes, Moretti évite le sensationnel pour se raccrocher par petites touches au travail de deuil. Le bonheur semblait banal ; le travail de deuil est montré tout aussi sobrement autour de trois solitudes ne faisant plus famille. La famille a volé en éclat. Leurs saluts individuels et la reconstruction de la famille ne pourra venir que d’un personnage extérieur qui, au travers d’un voyage, leur permettra de dire adieu à l’être perdu et à reformer une famille.
    C’est simple, juste et donc parfois tellement banale qu’une certaine distance peu s’installer. Moretti dépouille au maximum son cinéma pour parfois paraitre faire un travail étymologique autour du deuil ; mais l’accent minimaliste du film sert merveilleusement son propos.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 5 septembre 2012
    Un drame émouvant même si personnellement je n'ai pas été fort touché. Une trame assez classique, mais les personnages sont bien décrit et interprétés. La mise en scène et le scénario font preuve d'idées.
    Bernard D.
    Bernard D.

    114 abonnés 613 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 novembre 2020
    « La chambre du fils » de Nanni Moretti a reçu la palme d’Or à Cannes en 2001 et à juste titre.
    Giovanni (Nanni Moretti), psychanalyste installé à son domicile, mène une vie heureuse avec Paola (Laura Morante) et ses 2 enfants : Irene et Andrea. Un dimanche matin, il est appelé par un patient suicidaire et ne peut aller courir avec son fils qui part plonger avec ses amis… mais il ne reviendra pas.
    Le film est très fort car il montre les réactions des 3 membres de la famille mais aussi les conséquences professionnelles pour Giovanni qui n’écoute plus ses patients ou réagit de façon maladroite en particulier vis-à-vis de ce patient suicidaire vu ce fameux dimanche matin car on venait de lui découvrir un cancer. La cellule familiale va éclater dans une douleur retenue, pudique, sans pathos. Un jour arrivera une lettre d’Arianna qu’Andrea a connu lors des dernières vacances ce que ses parents ignoraient. Le père n’arrivera pas à lui écrire et la mère désirera la voir.
    Un film humaniste, très sensible et très juste, enrichi par le fait que le père est psychanalyste et que de ce fait il « analyse » aussi sa famille et lui-même. A noter que Nanni Moretti réalisera 14 ans plus tard un film très touchant sur la mort de sa mère (« Mia Madre »).
    Flying_Dutch
    Flying_Dutch

    70 abonnés 770 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 12 septembre 2011
    Moretti livre un drame familial sur fond de deuil on ne peut plus bouleversant en prenant le temps de raconter la chose, dure et amère, avec sensibilité en évitant à tout prix de tomber dans le pathos. On assiste alors à la vie de cette famille brisée avec une boule constante dans l'estomac sans que le film ne tombe dans un spectacle de tristesse ostentatoire, voyeur et désagréable. La finesse de l'oeuvre réside à filmer avec simplicité les trois protagonistes en rendant palpable la présence du défunt jeune homme, tel un fantôme, dans chacune des scènes (pour exemple, la scène sublime sur la plage où tous les trois marches, on sent que le fils aussi est présent). Aussi, les interprétations contrôlés des acteurs permettent au film de décoller émotionellement avec le plus de naturel possible, et lui confère cette aura pesante. Moretti confectionne ainsi un film de deuil au plus proche de sa réalité en le dénudant de tout artifice superflu qui aurait pu nuire à l'imprégnation que celui-ci obtient au sein de l'âme du spectateur. On vit alors quelque chose de rare, troublant mais étonnamment fascinant.
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